Le Camino Francès à vélo : 800 km sur l’EuroVelo 3 en Espagne

par | Mis à jour le 02/07/2022 | Eurovélo 3 | 15 commentaires

Notre traversée de l’Espagne à vélo sur l’EuroVelo 3 signe la fin de notre voyage de 5 mois sur ce long itinéraire. En Espagne, la véloroute s’appelle plus communément le Camino Francès car c’est ce dernier que nous suivons. Après être partis de Norvège, nous pensions être arrivés au bout de nos peines. En tout cas, une fois passé la frontière entre la France et l’Espagne à Urepel dans les Pyrénées. Mais il faut l’admettre : l’EuroVelo 3 ne fait pas de cadeaux. Le dénivelé est assez important (comptez environ 9 000 m de dénivelé positif cumulé) et les terrains ne sont pas toujours faciles. Il est temps de vous en dire plus sur cette aventure hors norme !

Note : si vous souhaitez vous rendre directement au carnet de voyage, n’hésitez pas à dérouler la table des matières et à cliquer sur les points qui vous intéressent ! 

Découvrir l’EuroVelo 3 en Espagne

L’itinéraire de l’EuroVelo 3 en Espagne n’est pas balisé. Mais il est facile de le suivre car on suit le Camino Francés de loin et la route de Compostelle à la fois. La coquille de Saint-Jacques est donc partout ! Nous avons préféré favoriser autant que possible les alternatives au Camino car le nombre de marcheurs est impressionnant. Nous sommes arrivés dans le pays début octobre. Pourtant, les auberges étaient souvent pleines.

Certains cyclovoyageurs empruntent uniquement le Camino Francés. Attention dans ce cas, mieux vaut être équipé d’un bon VTT et peu chargé. En effet, le Camino s’adresse principalement aux randonneurs à pied et comporte des difficultés assez importantes pour les cyclistes. Enfin, et c’est notre avis, nous trouvons que c’est plus sain de circuler en parallèle. En effet, les marcheurs ont souvent des gestes craintifs en nous voyant, même lorsque l’on reste tranquillement derrière eux. Nous sommes bien trop nombreux dans notre communauté à ne pas vraiment les respecter. Et ça nous met mal à l’aise !

Camino Francés - EuroVelo 3 - Espagne

L’itinéraire de l’EuroVelo 3 en Espagne

L’itinéraire cyclable passe par Pamplona, Logroño, Burgos, Léon et Saint-Jacques-de-Compostelle, la dernière étape de ce parcours. Entre chaque grande ville, il y a de nombreuses petites villes très mignonnes à visiter.

En réalité, rien n’est réellement développé pour les cyclistes sur cette véloroute. Nous évoluons donc en majorité sur une grande route départementale. Ne vous inquiétez pas pour autant, il faut savoir qu’en parallèle, il y a une autoroute. Les automobilistes se font plutôt rares de notre côté. Le seul inconvénient, c’est finalement d’entendre constamment le brouhaha des voitures qui passent au loin.

Trace GPX de l’itinéraire

Hormis pour la Scandibérique en France, nous nous sommes une fois de plus fié au tracé que nous avons trouvé sur Bikemap (vous pouvez télécharger le tracé en format KML ou GPX directement sur leur site). Il a été efficace, même si nous avons dû nous adapter sur 1 ou 2 km quelques fois, à la sortie des villes surtout.

Nous avons complété le tracé avec un guide papier qui nous a été bien utile pour définir quand prendre la route et quand suivre le Camino : Guide et cartes Le camino Francés à vélo – Eurovelo 3

Difficulté et état d’avancement de l’itinéraire

790 km

+ 8900 m

– 9370 m

2 à 3 semaines

Parcours difficile, entraînement nécessaire

Camino Francés signalé. Facile de se repérer même en suivant la route

 

Tout comme la Norvège, l’Espagne est montagneuse. Il faut donc se préparer à cet itinéraire car il n’est clairement pas de tout repos. Après le passage des Pyrénées, ne vous attendez pas à ce que soit alors plus calme.

Même si statistiquement, il y a davantage de dénivelé négatif, dans les faits, ce n’est pas le ressenti que l’on a. Tout simplement parce que les descentes passent bien trop vite et que l’on se retrouve très rapidement à grimper à nouveau. Il vaut mieux être prêt !

Préparer son voyage à vélo en Espagne


La crédential, le sésame du pèlerin


À quoi sert la crédential ? À plusieurs choses. Elle permet de récolter des tampons et de valider son pèlerinage une fois arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle permet également de pouvoir se rendre dans certaines auberges dédiées aux pèlerins (les auberges municipales, moins chères que les auberges classiques).

Étant de mauvais pèlerins, nous n’avons jamais pensé faire notre crédential avant de partir. Il semblerait qu’il soit possible de le faire auprès des associations des amis de Saint-Jacques qui se trouvent un peu partout en France.

Nous, nous l’avons fait sur place et autant vous dire, les prix sont complètement aléatoires. Nous avons eu de la chance de pouvoir le faire à l’Auberge municipale de Santo Domingo de la Calzada pour 2€. Mais nos amis cyclo-baroudeurs en ont eu pour un peu plus cher !


Le budget


Mis à part quelques jours passés chez des amis à Pamplona, nous n’avons pas dormi dans notre tente. C’est sûrement lié au coût peu élevé des auberges, aux nuits qui commençaient à se faire plus longues et à la fatigue que nous commencions à ressentir à la fin de ce long périple. Nous sommes donc sur un budget plutôt élevé pour un voyage sur l’EuroVelo 3 en Espagne.

Concernant la nourriture, les menus des pèlerins nous ont bien trop fait de l’oeil. Alors, tout comme les logements, nous ne nous sommes pas privés de restaurants non plus. L’Espagne a une richesse gastronomique qui nous plaît, alors on en a profité ! Finalement, c’est un peu tout ce que nous n’avions pas pu faire auparavant dans les pays comme la Norvège ou la Suède 😉

Enfin, nous avons peu visité sur la route, nous n’avons pas du tout de dépenses sur ce point. En fait, le concept de la cathédrale payante, ça nous freine. On préfère donc se pavaner dans les centres-villes.

Au total, nous avons dépensé 889€ à 2 pour 3 semaines de voyage !

Répartition des dépenses

Répartition des dépenses

ObjetDépenses
Hébergements436
Nourriture382
Pauses café71
TOTAL 889


Infos complémentaires sur l’EuroVelo 3 en Espagne


Quand partir sur le Camino ?

Le printemps et l’automne semblent les meilleures saisons pour se rendre sur le Camino. Les mois de juillet et août risquent d’être un peu trop chauds pour cette région. À l’inverse, en hiver, il est possible qu’il y ait de la neige. En effet, l’itinéraire se trouve plutôt en altitude.

Quel équipement pour cet itinéraire ?

L’avantage, vu les prix des auberges et le nombre qu’il y a sur la route, c’est que vous n’êtes pas obligé de partir avec votre matériel de camping si vous le souhaitez !

En revanche, nous vous conseillons de prendre au moins une bonne veste chaude pour la montagne et des gants. En réalité, nous avons eu froid à plusieurs reprises. Le thermomètre baissait régulièrement à 0°C.

Un dernier aspect non négligeable : prévoyez de quoi lutter contre les punaises de lit. C’est un vrai problème sur le Camino Francés. Nous avons un petit flacon de chez Clako, il nous a sauvés plusieurs fois.

=> En savoir davantage sur notre équipement de cyclotourisme

La sécurité sur les routes en Espagne

Nous avons trouvé les automobilistes plutôt respectueux envers les cyclistes. C’est une excellente nouvelle étant donné que la majorité de l’itinéraire de l’EuroVelo 3 en Espagne se trouve sur des voies partagées !

Carnet de voyage

L’EuroVelo 3 en Espagne a été une sacrée épreuve, comme nous vous le disions plus haut. Nous pensions que la Norvège serait le pays le plus difficile. Finalement, nous n’en sommes plus si convaincus. Pour autant, notre traversée du pays nous a beaucoup plu. Il était déjà tard dans la saison, mais les pèlerins étaient toujours présents, avec leur bonne humeur.

C’est vrai finalement, ce qui compte sur le Camino Francès, c’est d’atteindre ses objectifs ! Qu’ils soient physiques ou spirituels d’ailleurs. Tous ces marcheurs que nous rencontrions au fil de nos journées nous gratifiaient d’un “buen camino”, un sourire en coin. C’est vrai, à vélo, on triche un peu 🙂

Le soutien, la bienveillance, les petits mots que l’on se lançait pour se redonner le sourire, c’est quelque chose d’unique. Pour sûr, cela nous a donné un second souffle pour cette fin d’aventure car nous commencions à avoir hâte de rentrer ! Surtout lorsque le froid et les journées courtes se sont invités au ballet de l’automne.


De la frontière franco – espagnole à Logroño


139 km

+ 1600 m

– 1990 m

 

2 à 3 jours

Parcours difficile
****

La traversée des Pyrénées

Note : dans notre article sur la Scandibérique, nous vous avions déjà parlé du col d’Urepel que nous avons emprunté. C’est une alternative à l’EuroVelo 3 que nous avons étudiée avant de traverser les Pyrénées. Une route très difficile mais magique pour admirer les paysages. Le Pays-Basque espagnol nous accueille avec un panneau qui nous interpelle : “Ici, nous ne tolérons pas le sexisme”. Voilà une inscription étonnante mais puissante, en plein milieu de nulle part, ici, dans les Pyrénées. Ce pays me plaît déjà !

Le col ici est verdoyant. Moutons, chevaux et vaches se pavanent en liberté, traînant au milieu de la route. Mais, il est temps pour nous de redescendre, il est 16h. Nous avions prévu d’arriver à Pamplona ce soir, mais nos plans semblent compromis.

Nous hésitons à poser la tente dans cette vallée qui est magnifique. Finalement, nous nous arrêtons dans une petite commune sur le Camino. Le lendemain sur la route, les collines s’accumulent. Nous passons à nouveau un col : l’Alto Erro. Fameux pour les cyclistes !

L’arrivée à Pamplona se passe à merveille. Nous évoluons le long d’une rivière paisible. L’ambiance est bucolique, nous sommes détendus pour une entrée dans une grande ville.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • À Bizkarreta-Gerendiain dans la casa Corazón-Puro. 36€ la chambre double très propre et confortable.

Pamplona

Nous avons tout de suite un coup de coeur pour Pamplona. La ville est perchée, colorée et bourrée d’histoire. Accueillis par l’association Cicloturismo Navarra, qui regroupe des passionnés de cyclotourisme de la région, nous passons l’après-midi avec eux. Ignacio, notre contact, parle très bien français et nous fait goûter des spécialités de la région en compagnie de son père et de son frère. Une rencontre vraiment enrichissante à échanger sur nos anecdotes de cyclovoyageurs !

Nous passons une journée de plus à visiter la ville. Nous sommes hébergés chez des amis : mon ancien coloc de Salamanca, où j’ai vécu il y a 12 ans maintenant ! Quel bonheur de les revoir.

Au delà de cet accueil incroyable, c’est l’ambiance de la ville qui nous plaît. Les locaux nous disent pourtant qu’elle ne bouge pas beaucoup par rapport aux autres villes espagnoles. Mais, la vie est pourtant bien là, dans ces petites ruelles pavées.

Nombreux sont les bâtiments à admirer, les lieux à visiter. Il faudrait clairement que l’on dédie un article à ce sujet si un jour nous en avons le temps.

Que voir à Pamplona ?
  • Le Puente de la Magdalena qui se trouve sur le Camino Francès
  • La Porta de Francia, mythique pour les pèlerins (se trouve aussi sur le Camino)
  • Le vieux centre avec la Plaza Del Castillo
  • La mairie
  • La cathédrale Santa-Maria (entrée 5€)
  • Le parc le long de l’Arga, la rivière qui se trouve au pied de la ville
  • Les remparts de la ville
Des petites choses à savoir !
  • Si vous n’avez plus d’énergie, il y a un ascenseur au pied de la ville (Urban elevator Descalzos ). Il est gratuit et permet de rejoindre le centre-ville depuis le parc le long de l’Arga. Même avec les vélos 
  • Chaque année, du 6 au 14 juillet, ont lieu les fêtes de Pamplona qui attirent énormément de monde (3 millions de participants). Il vaut mieux éviter de se pointer à ces dates avec son vélo chargé !

De Pamplona à Estella

La route entre Pamplona et Estella est plutôt vallonée. Les belles côtes s’enchaînent, mais heureusement, la route est vraiment calme. Nous passons proche de l’Alto Del Perdòn. La vue sur Pamplona n’est sans doute pas aussi impressionnante que sur le Camino Francès, mais c’est déjà pas mal.

Entre les villes, le paysage est désertique, aride. Les récoltes ont été faites dans les champs, tout est jauni par l’été qui vient de passer. Nous passons Puente-de-la-Reina, une petite ville sincèrement magnifique à l’ambiance détendue. Cette cité médiévale est surtout connue pour son pont à 6 arcs, construits au XIè siècle pour les pèlerins.

Après une nouvelle étape plutôt difficile, nous nous arrêtons dans la jolie ville d’Estella-Lizarra où nous sommes surpris par la foule. Nous comprenons vite pourquoi : elle est magnifique avec ses vieilles rues pavées et le Palacio de Los Reyes de Navarra.

Alors que nous nous baladons dans ses rues, nous tombons sur une affiche d’un paysage magnifique des environs. C’est décidé, nous allons faire le détour de 16 km pour aller l’admirer.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • À Estella, l’hostal Alda : il est un peu plus cher que les autres hostal du Camino, mais les dortoirs sont vraiment confortables. Dans le nôtre, nous étions seuls !
  • À Estella, Plaza Los Fueros :  le bar restaurant Monjardin avec son menu pèlerins, les prix sont vraiment abordables.

D’Estella à Logroño

Au matin, nous partons vers le Mirador de Laskua, le fameux paysage que nous avons vu en photo. Ce détour est finalement plus sportif que nous l’imaginions, mais il valait bien le coup ! Le paysage est magnifique. Si vous souhaitez vous y rendre également, le mieux c’est de laisser vos vélos derrière vous et de terminer à pied. Monter les vélos là, c’était franchement une drôle d’idée 😉

Après être revenus à Estrella, la route ne nous marque pas plus que ça lors de cette étape. C’est vallonné, on grimpe, on descend toute la journée. Quelques beaux villages et paysages apparaissent sur notre route, mais généralement, c’est la ligne droite ! La luminosité est puissante et la chaleur pesante. Qui l’eut cru, en plein milieu du mois d’octobre.

Avant l’entrée de la ville de Logroño, il est préférable de récupérer le Camino Francés car sur l’EuroVelo 3, la route est plus fréquentée.


De Logroño à Burgos


141,8 km

+ 1480 m

– 1010 m

 

2 à 3 jours

Parcours moyen à difficile
***

De Logroño à Nájera

Si le centre-ville de Logroño semble mignon, nous ne restons pas longtemps et continuons notre chemin. Le temps n’est pas vraiment de notre côté en cette matinée. À la sortie de la ville, nous croisons Anne-Sophie, Sébastien et leurs trois enfants : Les Cyclo-Baroudeurs. Nous savions qu’ils étaient sur les routes grâce à notre groupe Facebook d’échanges entre voyageurs à vélo.

Nous nous croisons à plusieurs reprises le long de la journée et décidons de nous retrouver autour d’un repas le soir ! Ça nous fait un bien fou de rencontrer d’autres cyclovoyageurs après 4 mois d’un voyage plutôt solitaire.

Nous circulons dans des paysages plutôt sympas avec des vignes et des villages perchés un peu partout. L’itinéraire de l’EuroVelo 3 nous éloigne régulièrement du Camino Francés, mais nous en sommes ravis.

Nous stoppons à Nájera, une petite ville située au pied de falaises de terre rouge. Elle dénote de toute ce que l’on a pu voir jusqu’ici. Dans la ville, le Monastère de Santa Maria La Real est un magnifique bâtiment qui mérite le coup d’oeil.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • À Nájera, le restaurant Naxara fait de bonnes paellas et à bon prix (même si le service était un peu compliqué)
Point de vue depuis les falaises de Najera
Point de vue depuis les falaises de Najera

De Nájera à Burgos

Cette étape est censée être plus facile ! En effet, il y a moins de dénivelé, plutôt de la petite route tranquille et quelques légères difficultés. Nous faisons une première pause à Santo-Domingo-de-la-Calzada pour faire nos crédentiaux. Une jolie ville avec ses rues pavées et sa cathédrale.

Lorsque nous repartons sur les routes, un vent terrible se lève, évidemment pleine face. Le long de la ligne droite qui mène à Belorado, le vent est si fort que nous n’avançons qu’à 7-8 km/h en moyenne. Il nous faudra 5h pour parcourir 53km. Nous nous arrêtons à Belorado, épuisés.

La suite du parcours nous amène au coeur de paysages bien plus sympas. Les monts et montagnes à l’allure désertique du centre de l’Espagne offrent une certaine beauté dans leur désolation. Nous imaginons la peine des pèlerins qui tentent ce passage l’été !

Burgos arrive par la suite très vite. Contrairement à ce que nous imaginions suite aux retours que nous avions entendus par-ci par là, la ville est belle et sa cathédrale est incroyable. On pourrait passer des heures à admirer les détails de sa façade.

Nous sommes attirés par cette ville, mais comme toujours lorsque nous sommes à vélo, nous avons hâte d’être en dehors de la circulation. Il est déjà temps pour nous de repartir !

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • L’hôtel La Huella Del Camino offre des menus pour pèlerins excellents et frais. Le menu à 11€ avec vin et desserts était tellement bon que nous y sommes retournés 2 fois (nous avons fait un jour de pause à Belorado)
  • Albergue El Caminante : elle n’est pas exceptionnelle mais on y dort bien et au calme, en plein centre de la bourgade.
  • À Tardajos, à quelques kilomètres de Burgos, nous avons dîné de bons tapas pour presque rien à La Casa de Beli qui fait aussi hôtel ! L’auberge municipale quant à elle est plutôt cool (même si c’est très serré) car elle fonctionne sous donation et offre un petit déjeuner !

De Burgos à Léon


178 km

+ 990 m

– 1030 m

 

2 à 3 jours

Parcours moyen à difficile
***

L’EuroVelo 3 nous amène désormais à emprunter le Camino Francés car il n’y a pas d’autres alternatives. Certes, il y a moins de dénivelé, mais le terrain n’est pas aussi facile que sur l’asphalte. Puis le vent est toujours présent telle une force qui lutte contre nous.

Cette partie ne nous emballe pas plus que ça. C’est vrai qu’il y a quelques paysages intéressants et toujours des villes typiques, mais globalement, nous nous ennuyons un peu sur la route. Le problème vient sans doute du mauvais temps.

Sur la route, nous tombons sur le charme de Hontanas, un petit village qui apparaît en contrebas sur le Camino, avec son église moyenâgeuse. Ou encore, de Castrojeriz avec son château qui domine la ville.Nous arrivons finalement assez rapidement à Léon. Tout comme Burgos, Léon est bel et bien sous-évaluée. C’est une ville magnifique, où règne l’ambiance espagnole comme nous l’aimons. Sa cathédrale est impressionnante mais aussi le monastère de San Marcos, un énorme édifice devant lequel nous passons à vélo.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses

De Léon à Sarria


204 km

+ 2700 m

– 3090 m

 

3 à 4 jours

Parcours difficile
****

De León à Villafranca del Berzio

Notre sortie de Léon se solde par un faux départ. Il pleut si fort que nous jetons l’éponge au bout de 13km. Ce sera la plus petite étape notre aventure sur l’EuroVelo 3 en Espagne ! Après une nuit bien reposante, nous reprenons la route direction Astorga. C’est à partir de cette ville que les choses sérieuses commencent. L’objectif ? Atteindre la Cruz de Ferro à 1 509 m d’altitude.

Nous tombons littéralement sous le charme d’Astorga. Entre sa magnifique cathédrale, son palais épiscopal réalisé par Gaudi ou son hôtel de ville, les magnifiques bâtiments s’enchaînent.

Il est désormais temps pour nous de prendre un peu de hauteur. Nous sommes surpris car le col ne présente pas de difficultés majeures. Comme quoi, l’altitude ne veut pas dire grand chose.

À la Cruz de Ferro qui représente le point culminant du Camino Francés (et même de tout l’EuroVelo 3), les pèlerins font la queue pour prendre une photo. La tradition veut que chacun ramène une pierre et la jette à cet endroit. C’est un peu comme les cairns que les randonneurs empilent sur leur chemin, nous ne sommes pas sûrs que ce soit une très bonne idée.

La descente du col est magique, les paysages sont à couper le souffle. Chaque virage est un délice ! Nous terminons cette étape dans une zone viticole aux jolies couleurs d’automne. Tout est magnifique, nous sommes aux anges.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • À quelques kilomètres de León, à Oncina de la Valdoncina. El Pajar de Oncina est un lieu exceptionnel. Les prix sont tout à fait corrects, le lieu est superbe et on y a très bien mangé. Les propriétaires sont vraiment sympas et aux petits soins alors on vous recommande vivement cette petite adresse !
  • À Villafranca del Berzio, nous avons dormi à l’hospederia San Nicolas El Real. Le bâtiment est incroyable, mais l’auberge est assez chère pour le coup.

De Villafranca del Berzio à Sarria

Après une jolie pause à Villafranca del Berzio, une petite ville lovée entre les montagnes avec sa forteresse et ses vieux bâtiments, nous repartons pour une nouvelle étape difficile. Cette fois, le col est bien moins haut, mais ce n’est pas pour autant qu’il sera plus aisé de le passer.

La première partie de la montée est déjà assez longue, même si elle reste tout à fait abordable. La route est parallèle à l’autoroute. Nous passons donc devant de nombreuses zones un peu moins sexy qui servent d’aires de repos et de ravitaillement. Heureusement, la majeure partie du temps, nous sommes suffisamment loin pour ne pas être dérangés par le bruit de la circulation.

À partir de Pedrafita do Cebreiro, nous nous éloignons vraiment de l’autoroute. La route est alors bien plus difficile et nous demande davantage d’efforts, ce, malgré les kilomètres déjà cumulés. La brume s’installe et nous empêche d’admirer la vue. Pourtant, ça a l’air plutôt beau par ici, c’est tout vert. Ça nous fait davantage penser au Pays-Basque !

Le col est long. Nous croyons y être à plusieurs reprises, mais la montée reprend de plus belle. Au sommet, la brume nous bloque complètement la visibilité et il fait un froid de canard ! Heureusement, la descente finit par arriver. Après tous ces efforts, nous sommes plus que ravis de laisser nos vélos filer en roues libres.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • Notre bonne adresse est en fait une mauvaise adresse : nous vous déconseillons de vous arrêter à Hospital da Condesa sur la route. Un accueil tant au bar du village qu’à l’auberge des plus détestables, des punaises de lit dans le dortoir et tout ça pour un coût plutôt élevé. Fuyez pauvres fous ! 

De Sarria à Saint-Jacques-de-Compostelle


125,5 km

+ 2090 m

– 2250 m

 

2 à 3 jours

Parcours difficile
****

De Sarria à Arzúa

Notre aventure sur l’EuroVelo 3 en Espagne touche désormais à sa fin. D’ailleurs, c’est l’aventure tout court qui arrive au bout ! 5 mois de vélo de la Norvège à l’Espagne, les cols sont passés, il n’y a plus qu’à avancer pour cette dernière ligne droite.

Les paysages ont littéralement changé sur cette fin de parcours. Désormais, le vert est majoritairement présent. Ça fait un bien fou après avoir passé la zone désertique. Mais, si nous pensons avoir passé le plus dur, nous ne sommes finalement pas au bout de nos peines !

Portomarín est une escale que nous apprécions particulièrement. Cette toute petite ville est plutôt sympa avec ses restaurants, sa place principale et son pont, qui offre une vue incroyable sur le lac artificiel qui a submergé l’ancienne cité médiévale. Certains bâtiments ont d’ailleurs été reconstruits pierre par pierre dans la nouvelle ville.

Après une nouvelle étape plutôt difficile sur une petite route de campagne un peu éloignée du Camino Francés, nous retrouvons la jolie ville d’Arzúa. C’est pour nous le dernier stop avant Saint-Jacques-de-Compostelle.

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • À Portomarín, nous avons dormi dans une maison où l’on peut louer des chambres. C’était très propre, un peu bruyant mais confortable, surtout pour le prix plus qu’abordable.
  • Si vous voulez une pizza pour changer un peu, à Portomarìn, à El Italiano, c’était pas mal !
  • À Arzùa, l’Albergue Casa del Peregrino (juste à côté de l’auberge municipale) n’est pas chère, confortable et offre une jolie vue. Elle vient d’ouvrir et nous n’étions que 3 dans le dortoir.

De Arzúa à Saint-Jacques-de-Compostelle

Nous sentons que les chemins de Compostelle se rassemblent sur cette dernière étape. Pour sortir de la ville d’Arzúa en sécurité, nous préférons emprunter le Camino Francès et nous nous retrouvons au milieu d’une foule de pèlerins !

Nous reprenons alors notre itinéraire cyclable après quelques kilomètres, lassés de rouler à 5km/h. Puis, la route est désormais bien plus tranquille. Avant l’arrivée à Saint-Jacques, l’excitation monte : nous y voici, après tant de kilomètres, de paysages, de souvenirs. C’est la fin, avec son savoureux mélange de fierté, de sentiment d’accomplissement et cette pointe de nostalgie.

Nous reprenons le chemin juste avant de rentrer dans la ville. Juste pour souhaiter “Buen Camino” aux autres pèlerins et profiter ainsi une dernière fois de la bonne ambiance ! Les rencontres se font, nous échangeons avec plusieurs personnes lors de ces derniers kilomètres : des cyclos, des piétons. Ils nous racontent leurs aventures, émus d’arriver au bout.

Instant solo avant saint-Jacques

Saint-Jacques-de-Compostelle

L’arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle est belle. La ville est attrayante et offre beaucoup de belles choses à voir, bien au-delà de la cathédrale. D’ailleurs, pour ne pas changer de nos bonnes habitudes (saviez-vous que nous avions la malédiction de la cathédrale en travaux ?), cette dernière est en travaux. À l’intérieur, on n’y voit pas grand chose !

Dans les ruelles de la ville, nous retrouvons avec bonheur Anne-Sophie et Sébastien ! Ils sont arrivés il y a quelques jours et se reposent un peu avant de reprendre la route vers le Maroc. Nous retrouvons également un charmant couple d’italiens que nous avions rencontrés quelques jours auparavant. Finalement, nous passons quelques jours dans la ville et passons du temps avec les copains du Camino. Un moment inoubliable pour nous !

Où manger, où dormir : nos bonnes adresses
  • À Saint-Jacques de Compostelle, nous terminons par une très bonne note car nous avons loué un appartement tout confort pour un prix plus que convenable ! VM apartamentos turisticos est vraiment un chouette endroit, à quelques centaines de mètres du centre-ville, avec un espace pour laisser les vélos, un accueil adorable et une petite cuisine / salon dans l’appartement. Un pur bonheur d’y passer 3 jours !
  • Au restaurant Petiscos do Cardeal où nous avons goûté de très bons tapas.

Bilan de notre aventure sur l’EuroVelo 3 en Espagne

L’EuroVelo 3 en Espagne fut une belle aventure. Les paysages sont surprenants, les villes sont sympas. Les villages quant à eux ont toujours de la vie grâce aux nombreux pèlerins qui passent chaque jour. Ça change de nos villages français bien trop souvent désertés.

Nous retiendrons également la bonne ambiance qu’il a régné tout le long du Camino Francés. C’est vrai qu’après plusieurs mois assez solitaires, c’était d’autant plus plaisant pour nous.

Un petit regret tout de même : nous étions bien trop souvent sur la grande route. Certes, elle est peu fréquentée, mais nous préférons toujours rester sur de plus petits axes, ce qui rend le voyage à vélo bien plus confortable !

Aller plus loin

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15 Commentaires
  1. DUPE

    Je viens de parcourir le Chemin de Compostelle de Bayonne à Santiago de Compostelle.
    Avez-vous suivi votre route à partir des panneaux Vélo route 3 ?

    Pouvez-vous m’en dire davantage sur cette signalisation qui doit être presente sur le parcours ?

    Je les aperçu les deux derniers jours…

    Merci pour votre réponse et
    aussi pour votre magnifique reportage.

    Cordialement

    Françoise D

    Réponse
  2. gualandi nicolas

    bonjour, et merci pour votre retour sur cette aventure.
    J’ai dans l’idée de faire l’eurovelo 3 de hendaye jusqu’à st jacques de compostelle et ensuite de descendre la cote portugaise par l’eurovelo 1.
    J’aurais une question concernant le vélo que je vais utiliser. Est ce qu’avec un vélo de route équipé de pneus cyclocross ça peut passer partout? ou vaut-il mieux utiliser un VTT?
    merci d’avance pour les infos que vous m’apporterez.

    Réponse
    • Mila

      Salut Nicolas,

      Difficile de répondre à cette question avec si peu d’infos sur le vélo de route en question et sur ce que tu comptes faire (le Camino via les chemins ou le Camino via les routes parallèles). À priori, je dirais que c’est très chaud pour les chemins. Il y a vraiment des endroits cabossés et il nous est arrivé de les emprunter. Je recommande un vélo de voyage robuste ou un VTT pour la partie uniquement camino. Après, encore une fois, je ne connais pas le vélo en question et chacun fait comme il le sent. Ce ne sera peut-être pas très confortable, c’est tout !

      Pour en savoir plus, tu as aussi notre guide sur le vélo de voyage

      Réponse
  3. Anthony

    Bonjour, je suis en train de regarder pour faire une traversée en vélo en Espagne. Merci beaucoup pour toutes ces informations qui vont m’être très utiles !

    Réponse
    • Mila

      Avec grand plaisir, c’est notre objectif lorsque nous partageons nos itinéraires ici 😉 ! Bonne route !

      Réponse
  4. EB

    Bonjour,
    J’ai parcouru plusieurs fois le Camino francés intégralement à VTT, en 13 jours, y compris deux étapes après Compostelle, Fisterra et Muxia. Si le chemin en France est difficile, en Espagne je vous encourage vraiment à essayer. Avec un bon entrainement, un VTT léger si possible tout suspendu, un sac à dos de 20l et 5kg chargé maxi, c’est tout à fait possible ! L’Espagne est vraiment très agréable à parcourir et l’avantage de prendre le chemin permet d’être au cœur du Camino. Vous trouverez beaucoup d’autres vélos et vous n’aurez aucun mal à vous regrouper, rouler et partager des moments inoubliables avec des cyclistes Espagnols, Italiens, Anglais, Belges … L’avantage du vélo est d’aborder plus rapidement les portions ‘’monotones’’, par exemple lorsque le chemin longe une route, dans les faubourgs des grandes villes ou la Meseta de Burgos à Leon qui se fait en deux jours alors qu’à pied il faut plus d’une semaine ! A l’arrivée vous serez persuadés d’avoir vécu une aventure à nulle autre pareille et peut-être aurez vous envie de revenir, à pied ou à vélo !

    Réponse
    • Mila

      Hello,

      Merci beaucoup pour ce retour. Un VTT et un sac à dos c’est un peu juste lorsque l’on arrive de Norvège, mais ça peut être une expérience ! Cool de ne pas avoir à poser la tente ! En revanche, comme nous l’avons indiqué dans l’article, nous ne sommes pas favorables à ce que le Camino soit trop fréquenté par les cyclistes. Nous avons vu les randonneurs avoir peur à notre arrivée à plusieurs reprises, et c’est bien dommage.

      Réponse
      • EB

        Merci pour votre réponse et merci surtout pour votre site très bien documenté qui m’a fait revivre ces moments inoubliables ! Avant de partir, nous aussi appréhendions un peu les réactions des marcheurs. Tous nos amis qui connaissaient le chemin nous avaient dit ‘’Mais Compostelle à vélo, le chemin n’est pas praticable, ça ne se fait pas, c’est très mal vu’’ Dans la partie Française le chemin est effectivement difficile, nous n’avons d’ailleurs pas rencontré d’autres vélos. Du coup la réaction des marcheurs était plutôt de la curiosité ! Ils nous demandaient comment se passait notre chemin, si c’était difficile, etc… J’ai le sentiment toutefois que si demain il y avait une horde de vélos ça se passerait beaucoup plus mal ! En Espagne, tout est différent. Le chemin est beaucoup plus facile, plus roulant, plus large et aux pèlerins rencontrés en France se rajoutent des gens du monde entier. Et bien sûr, il y a les Espagnols, totalement absents en France. Ils sont très présents à vélo, avec des VTT ultra performants, des tenues plus proches de Contador que du pèlerin, toujours en groupe et toujours joyeux. Pas besoin de sonnette pour les entendre ! Surtout, on sent bien qu’ils sont chez eux et que personne ne se risquera à faire la moindre remarque ! A aucun moment nous avons eu l’impression de gêner ou importuner les marcheurs. En parallèle, nous avons également rencontré des cyclistes beaucoup plus jeunes, avec des vélos plutôt genre vide grenier que tout carbone. En fait ce sont de jeunes Espagnols qui font le Camino et préfèrent le vélo. C’est très bien vu sur un CV de mentionner le pèlerinage. Nous étions étonnés de les doubler plusieurs fois dans la journée et les retrouver à l’étape du soir mais nous avons fini par comprendre qu’ils empruntaient 80% du chemin et le restant la route dans les parties plus difficiles. C’est une très bonne idée et d’ailleurs il y a un guide Espagnol du Camino à vélo qui détaille toutes les étapes, à peu de choses près les mêmes que les nôtres mais en mitigeant chemin et route. Je le signale à ceux qui hésitent à partir à vélo pour les encourager ! La dernière fois nous avons également rencontré des vélos électriques, j’y viendrai peut-être mais je trouve que l’esprit est différent. Nous n’avons par roulé avec eux et pour cause mais j’ai trouvé qu’ils n’étaient pas dans le ton, en nous doublant tous avec mépris et sans un mot, même pas ce Buen Camino qui enchante le chemin.
        Un dernier mot à ceux qui souhaitent partir à vélo, faites-le ! Il est possible de moduler sur une durée plus longue, de prendre la route plutôt que le chemin mais si vous aimez le vélo c’est vraiment un parcours inoubliable avec quelque chose en plus. Ce chemin dégage une vie, une énergie avec des rencontres incroyables …

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        • Mila

          D’accord, c’est noté. Nous étions peut-être trop discrets alors, à nous adapter au rythme des marcheurs lorsque nous nous approchions d’eux, d’où leur surprise. Nous avons fait un mixte route / camino également tout en favorisant la route plus adéquate pour un vélo de randonnée chargé, et c’était très bien ainsi ! Nous avons apprécié pouvoir évoluer à notre rythme, le camino étant très fréquenté et nos vélos étant imposants !
          Merci pour ce retour d’expérience 🙂

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      • Ouns

        Bonjour

        Merci pour ce récit très inspirant.
        En terme de transport comment êtes vous rentrés en France depuis Compostelle?

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        • Mila

          En train de nuit jusqu’à Barcelone (mauvaise expérience, il a fallu démonter tout le vélo – ne pas croire ce qu’ils nous disent en gare au moment de la réservation, ça ne passe pas dans la réalité) puis bateau jusqu’à Genova. On ne vit pas en France !

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    • DUPÉ

      Je viens de terminer le chemin de Compostelle. Nous sommes partis de Bayonne jusqu’à Santiago.

      Les panneaux Vélo Route 3 sont-ils visibles sur tout l’itinéraire à parti
      de Pamplune ? Quel est le point de départ de la signalisation ?

      Nous les avons aperçu seulement deux jours avant notre arrivée.

      Merci pour votre réponse

      Réponse
      • Mila

        Bonjour,

        Nous n’avons pas vu de panneaux en 2019, même à la fin (donc il y a du progrès). Nous suivions le tracé GPX et les coquilles sur les routes parallèles au Camino.

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  5. gobois64

    Bonjour Mila,
    encore bravo pour ce bel article, superbement documenté que tu as écrit ! Et encore plus de bravos à vous deux pour votre périple européen. Quelle aventure ! Quelle belle aventure ! Et puis dans ce dernier tronçon de votre traversée vous êtes passé très près de la maison de ma belle-famille, près de Najera ! En effet c’est une petite ville avec de très belles églises et aussi de musées. C’est une belle région et nous projetons de nous y installer à notre retraite (moi c’est fait mais pas encore pour ma femme). Et puis dans la région il y a 2 ou 3 voies vertes 🙂
    Je suppose que vous êtes plongé actuellement dans les cartes pour peaufiner votre prochain itinéraire, en attendant Mila je te souhaite une bonne journée et donne le bonjour aussi à Denni. A+

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    • Mila

      Bonjour Gérard,

      Merci beaucoup pour cet adorable petit mot 🙂 ! Oui, c’était une superbe aventure, nous en sommes très ravis et n’avons qu’une hâte : repartir sur les routes ! Écrire nos récits nous donne encore davantage la bougeotte.

      Quel bel endroit Najera, c’est vraiment un lieu unique. Nous n’avons pas eu le temps de la visiter entièrement car nous n’y avons passé qu’une soirée, mais le petit morceau que nous avons exploré nous a convaincus.

      Nous ne nous sommes pas encore plongés dans les cartes, je crois que l’on va vivre le voyage au jour le jour cette fois. Tout ce qui compte finalement, c’est de rouler !

      Bonne journée à toi également de notre part à tous les 2

      Mila & Denni

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