La Véloscénie, 450 km à vélo de Paris au Mont-Saint-Michel

par | Mis à jour le 07/04/2023 | La Normandie à vélo | 8 commentaires

Il y a bien longtemps que l’itinéraire de la Véloscénie nous avait tapé dans l’oeil. Partir de Paris pour se rendre au Mont-Saint-Michel : sur le papier, le projet laisse rêveur. Un jour ou l’autre, nous savions que nous aurions pris le départ de cette belle aventure. 

Nous le répétons assez souvent sur ce blog : ce qui compte dans le voyage, ce n’est pas la destination mais le chemin pour y parvenir. À vrai dire, avec ces deux beaux noms pour les lieux de départ et d’arrivée, nous craignons que l’entre deux soit un peu monotone. Et encore une fois, ce fut une belle surprise (la France ne cessera jamais de nous surprendre on dirait bien). 

Vous avez envie de découvrir la Véloscénie ? C’est l’heure de vous présenter ce petit guide sur l’itinéraire !

 

Découvrir la Véloscénie

Le projet de la Véloscénie est lancé depuis une bonne dizaine d’années déjà. Il évolue toujours avec de nouveaux aménagements de l’itinéraire en fonction des retours des utilisateurs. Fort de son expérience, c’est aujourd’hui un parcours cyclable plutôt facile à suivre, bien réalisé et dont l’offre touristique plaira à tous les types de cyclovoyageurs.  

La Véloscénie nous amène à découvrir du patrimoine incroyable, comme Chartres, Alençon, le château de Maintenon ou encore celui de Nogent-le-Rotrou. Mais ce qui nous a le plus marqués, c’est son côté nature sauvage qui est moins connu ! À peine quelques coups de pédale pour sortir de Paris et l’on se retrouve en pleine nature. Cette expérience étonnante dans les environs de Paris, nous l’avions déjà vécue sur la Scandibérique d’ailleurs. Il est finalement bien aisé de s’aérer la tête avec un vélo lorsque l’on vit à Paname, notez-le ! Le parcours nous amène également à traverser trois parcs naturels régionaux.

L’itinéraire de la Véloscénie

Sur environ 450 km, l’itinéraire cyclable de la Véloscénie nous amène tout d’abord vers Rambouillet (deux variantes possibles, l’une par Versailles, l’autre par Limours) puis Chartres. Après une traversée de la Beauce, nous arrivons à Nogent-le-Rotrou, Alençon, Domfront puis le Mont-Saint-Michel. 

Trace GPX de l’itinéraire

Nous vous recommandons de télécharger la trace donnée par la Véloscénie elle-même ! Les traces ne sont pas 100% exactes par rapport au tracé sur le terrain. Ce sont les traces les plus fidèles pour autant (celles de Bikemap, le site que l’on utilise habituellement, sont complètement à l’ouest).

La connexion avec d’autres itinéraires

La Véloscénie est un petit itinéraire par rapport aux EuroVelo Routes qui traversent parfois l’Europe toute entière. Néanmoins, elle est connectée avec de nombreux autres itinéraires, ce qui vous permet de réaliser facilement un beau voyage à vélo de plusieurs semaines si vous le souhaitez.

  • La Vélomaritime, qui vous amènera jusqu’à Roscoff ou vers Dunkerque (ça peut faire un sacré beau tour de la Manche ça !)
  • La Vélofrancette, que vous pourrez prendre vers Caen ou à la Rochelle à Domfront
  • La Vallée du Loir à Vélo 
  • St-Jacques à vélo (qui rejoint la Loire à vélo et la Scandibérique assez rapidement)

Difficulté, signalisation et état de l’itinéraire

450 km

Comptez 500 km avec les détours pour les visites

Durée :

6 à 10 jours à vélo

Difficulté :

Parcours facile à intermédiaire, entrainement conseillé

Parcours signalé, quelques difficultés de repérages jusqu’à Rambouillet. 

 

Cet itinéraire est plutôt adapté à tous les niveaux. Toutefois, il faut savoir qu’il est vallonné et que certaines parties sont donc plus difficiles que d’autres. Ce n’est pas un parcours insurmontable ceci dit. Nous pensons même sincèrement qu’il est accessible aux débutants et que les parties difficiles sont facilement évitables avec le support du train. La condition pour le terminer en entier c’est d’être déjà un peu sportif et d’en avoir l’envie ! 

Certaines parties sont en site propre et voies vertes. D’autres parties sont sur des voies partagées peu fréquentées. Nous n’avons pas eu de frayeurs au cours de ces 8 jours sur la Véloscénie, à part lorsque nous nous sommes perdus à la sortie de Paris. Les automobilistes sont habitués à nous voir.  L’ensemble de l’itinéraire est dans un bon état et une bonne partie se situe sur une ancienne voie de chemin de fer.

Les guides papiers sur la Véloscénie

Il existe (à notre connaissance) trois guides sur la Véloscénie. En revanche, ce sont des éditions assez anciennes, le premier étant sorti en 2013 puis les autres en 2014 et 2015, notre crainte est qu’ils soient un peu dépassés, d’autant plus que l’itinéraire a sans doute évolué.

Voyager à vélo clés en main

Pour vous permettre de vivre une belle expérience, de nombreuses agences vous accompagnent en vous proposant des séjours organisés et/ou sur-mesure sur les plus beaux itinéraires vélo de France et d’Europe. Pas besoin de gérer toute la logistique, il n’y a plus qu’à pédaler… Une solution idéale pour se lancer !

Nous vous proposons ici ces 2 agences sérieuses  :

Préparer son voyage à vélo sur la Véloscénie

Préparer son voyage à vélo sur la Véloscénie

Nous avons eu un temps magnifique mais qui s’est rafraichi près des côtes de la Manche. Nous vous conseillons d’être équipés d’une tenue légère, une tenue un peu plus chaude, une veste coupe-vent, essentielle dans la région, puis d’une tenue de pluie !

Concernant le vélo, le terrain est mixte et plutôt roulant. Néanmoins sur les pistes, les vélos de route ne sont peut-être pas les plus adaptés (comme souvent dans le voyage à vélo d’ailleurs )

Retrouvez notre équipement ou nos conseils pour choisir son vélo de voyage.

Où trouver les informations nécessaires pour la Véloscénie ?
Combien de jours prévoir ?

Tout dépend de votre niveau et de vos envies. Les plus sportifs pourront le réaliser en 4 jours en bikepacking, mais si vous voulez avoir le temps de visiter, c’est bien de prévoir 8 – 10 jours ! 

La Véloscénie avec des enfants ?

À priori, c’est tout à fait jouable, mais peut-être qu’il faudrait favoriser certaines étapes. À partir de septembre, l’étape Carrouges – Bagnoles-de-l’Orne pourra être éviter avec une variante sur voie verte. Ce sera peut-être plus sympa avec des enfants ! 

Le train sur la Véloscénie ?

Il y a de nombreuses gares, notamment dans la région parisienne. Les vélos sont autorisés à bord et les transferts se font aisément. Si vous êtes en retard sur votre planning ou souhaitez passer certaines étapes, vous pouvez toujours compter sur cette option. Nous l’avons utilisée une fois pour avoir assez de temps pour Chartres 🙂

Attention toutefois pour le train retour pendant la haute saison. La gare de Pontorson risque d’être prise d’assault par les cyclovoyageurs et les TER ont un transport limité des vélos. Essayez de prévoir un plan B (de vous rendre par exemple à Dol-de-Bretagne puis Rennes si besoin, car il y a davantage de trains). 

Quel budget prévoir ?

Tout dépend la manière dont vous voulez voyager. Si vous souhaitez camper sur la route, il y a un bon choix de campings pas chers sur la route. Vous pouvez vous en sortir pour 10€ – 15€ par jour en moyenne assez facilement. Si vous aimez un peu plus de confort, comptez entre 50 et 80€ par nuit en chambre d’hôtes. 


Carnet de voyage


La Véloscénie nous a amenés à découvrir plein de lieux superbes. Mais attention, si vous souhaitez suivre nos pas, attendez-vous à avoisiner plutôt les 500 km parcourus ! Avec 2 km de détour par-ci, 3 km de détour par-là, les 450km théoriques se sont vite transformés.

Autant vous le dire tout de suite : nous avons beaucoup apprécié notre séjour sur l’itinéraire. Il était riche en découvertes, diversifié et surtout, boisé. Si vous nous suivez depuis un moment, vous savez que nous aimons passer dans des tunnels de verdure.

C’est l’heure d’évoquer avec vous tous ces belles découvertes et de vous partager nos bons plans et coups de coeur dans ce petit guide de la Véloscénie.

Jour 1 : Paris – Cernay-la-Ville (à proximité de Rambouillet)

Distance :

75 km

+ 230 m

– 100 m

3h30 – 4h

Difficulté :

Moyenne – peu entrainé

Etape 1 : Paris – Sceaux 

Nous sommes arrivés à Paris par l’un des derniers trains de nuit qui circulent encore en France (mais qui accepte les vélos non démontés). Les yeux fatigués par cette nuit tourmentée et avec du retard, nous partons sur le parcours de la Véloscénie un peu au ralenti. 

Nous récupérons plutôt vite les panneaux de l’itinéraire. Il y a beaucoup de monde à vélo, ça fait plaisir de voir Paris ainsi. Même si comme toujours, partout dans cette ville, tout le monde est pressé ! En tout cas, la sortie de Paris se fait super bien. On se perd un tout petit peu, mais rien de bien grave.

À la porte de Vanves, nous retrouvons Kaïs que nous suivons depuis un moment sur Instagram et qui nous accompagne sur les premiers kilomètres de la Véloscénie. C’est agréable car nous rattrapons rapidement la fameuse Coulée Verte du sud parisien qui nous transporte déjà à travers un paysage calme et vert. 

Sur la route, nous croisons le Domaine départemental de Sceaux. Depuis le parcours, une superbe vue s’offre à nous sur ses jardins. C’est l’endroit idéal pour faire une pause déjeuner avec les courses que nous avons faites rue Houdan (où l’on retrouve des commerçants titrés meilleur ouvrier ou artisan de France, rien que ça !)

Sur la Véloscénie

Étape 2 : Sceaux – Cernay-la-Ville

L’après-midi est un peu chaotique. Après avoir quitté la coulée verte, nous nous perdons régulièrement. Nous avons rendez-vous à Cernay-la-Ville et le lieu nous semble bien loin encore, d’autant plus que l’itinéraire devient un peu plus vallonné. Quelques belles côtes se présentent lorsque nous entrons dans le parc naturel régional de la Haute Chevreuse. Paris, sa densité et son mouvement perpétuel semblent déjà bien loin ici. Nous sommes désormais officiellement à la campagne. L’esprit « village » règne déjà un peu ici. Les bourgs des petites villes s’enchaînent avec leurs églises et leurs places commerçantes.

Néanmoins, nous sommes toujours un peu en retard sur le programme. Nous nous autorisons une pause rapide à Jouy-en-Josas et sa jolie petite église avant de repartir à fond vers Chevreuse, que nous souhaitons voir. Nous sentons l’approche de la forêt, le vert nous entoure.

Nous arrivons à Chevreuse à 18h seulement ! Avons-nous flâné ? Ou est-ce le manque d’entraînement ? Nous marquons tout de même l’arrêt, tant pis. Ce serait dommage de ne pas visiter ! Puis Chevreuse vaut le détour avec son château qui surplombe ses ruelles pavées et ses maisons en pierre. Au centre de la ville, la promenade des petits ponts est pleine de charme et offre même une belle vue sur le château si on est attentif. 

Finalement, nous arrivons au gîte d’étape assez tard, vers 20h. Nous sommes heureux d’être arrivés car cette ancienne maison forestière est exceptionnelle et donnerait presque envie de déménager en plein milieu de la forêt de Rambouillet. Nous y dégustons notre pique-nique paisiblement et recevons la visite d’un chevreuil en plein milieu du repas. Et dire que le matin même, nous étions à Paris !

Où dormir ?
  • Au gîte d’étape les Hauts-Besnières. Ce centre est avant-tout dédié aux enfants pour les sensibiliser à la nature. La semaine, ce sont donc des petites têtes blondes qui y logent. Mais le week-end, le lieu est ouvert aux randonneurs. Un vrai bon plan !
    • Gite les hauts besnières

     

    Où manger ?
    • Nous avons pris un panier repas LeBonPicNic, un concept intéressant car il suffit de réserver son pique-nique en ligne et d’aller le récupérer chez l’artisan au passage pour déguster des produits frais, locaux et bons. Plus besoin de se prendre la tête pour le repas du soir.
    Arrêts conseillés sur l'itinéraire

    Arrêts conseillés sur l’itinéraire :

    • Ferme de Coubertin
    • Le domaine départemental de Sceaux
    • L’alchimiste, un artisan siropier plein de créativité à Chevreuse
    • Chevreuse, son château, ses ruelles et la promenade des petits ponts

    Jour 2 : de Cernay-La-ville à Chartres

    70 km

    + 140 m

    – 170 m

    3h30 – 4h

    Parcours facile

    Étape 1 : De Cernay-La-Ville à Rambouillet

    La journée débute par une première étape : direction l’Espace Rambouillet, un parc animalier plutôt unique où l’on rencontre les animaux que l’on trouve habituellement dans la forêt de Rambouillet : Cerfs, chevreuils, sangliers. Ils vivent en liberté, il faut donc être patient pour les observer. Nous avons la chance d’être accompagnés d’un guide qui nous permet rapidement d’admirer les cerfs, qui vivent ici en groupe (ce qu’ils ne font pas à l’état naturel).

    La suite de la matinée nous permet d’évoluer à travers la forêt de Rambouillet. Ses petites routes verdoyantes sont un pur bonheur pour tous les amoureux de la nature comme nous le sommes. Nous profitons un instant du Parc du château de Rambouillet et profitons de l’ambiance détendue. 

    Véloscénie - Denni

    Étape 2 : De Rambouillet à Chartres

    L’après-midi nous continuons sur la Véloscénie entre petites routes partagées au bord des champs et chemins au coeur des arbres. Nous arrivons par la suite au château de Maintenon dont nous visitons les magnifiques jardins ! Au fond du jardin se trouve l’aqueduc Vauban, qui n’a jamais été terminé ni servi. Il s’agit en réalité d’un caprice de Louis XIV dont l’objectif était… d’alimenter les nombreuses fontaines de Versailles ! 

    Après la visite du château de Maintenon, nous décidons de prendre le train afin d’arriver à temps à Chartres. En effet, il se fait déjà bien tard et nous voulons profiter de la soirée pour découvrir Chartres en lumières. Ce spectacle nocturne qui a lieu tous les soirs est fascinant. On voit souvent seulement les photos de la majestueuse cathédrale de Chartres illuminée, mais en réalité, il y a de nombreuses animations partout dans la ville, ça vaut véritablement de s’y arrêter une nuit !

    Où dormir ?

    – À la chambre d’hôte Conviv’hôtes. Sylvie et Fabrice sont des passionnés de vélo et connaissent la Véloscénie par coeur. Ils ont de quoi laisser les vélos en sécurité et leurs chambres sont vraiment ultra confortables ! C’est à côté du centre-ville de Chartres, une position idéale pour aller admirer Chartres en lumières.

      • Chambre d'hôtes les Conviv'hôtes

      Où manger ?

      Au food-truck éphémère L’heure bleue (devant le restaurant du même nom) qui propose des burgers réalisés avec la collaboration de Gastronogeek, un youtubeur spécialisé dans la gastronomie. Seuls trois burgers sont proposés (il n’y en a pas de végétariens en revanche) et ils sont plutôt très bons.

      Arrêts conseillés sur l'itinéraire
      • Espace Rambouillet – Parc Animalier (entrée 15€)
      • Le Parc du château de Rambouillet
      • Le château de Maintenon
      • Chartres en Lumières (et la ville de Chartres en général, car c’est superbe)

      Jour 3 : de Chartres à Arcisses (à côté de Nogent-le-Rotrou)

      75 km

      + 220 m

      – 180 m

      4h

      Parcours moyen

      Étape 1 : Chartres – Illiers-Combray

      Avant de reprendre la route, nous décidons de rester encore un peu à Chartres pour aller visiter la cathédrale. Le dimanche matin, les visites sont plus compliquées (enfin surtout si vous souhaitez faire des photos) car il y a la messe. Le centre ville de Chartres est mignon, avec ses rues pavées, ses maisons à colombages. 

      Comme cette troisième étape est plutôt longue, nous décidons de reprendre la Véloscénie. La sortie de Chartres est chouette et se fait par un parc. Cette fois, nous traversons la Beauce, une région plutôt agricole. Les routes sont en voie partagée, mais elles sont toutes petites. Nous n’y croisons pas grand monde, nous nous y sentons bien. 

      Illiers-Combray est une jolie petite ville. Son église est impressionnante et l’ambiance est vraiment champêtre. Nous nous y arrêtons déjeuner. 

      Vous faites une pause plus longue à Chartres ? N’hésitez pas à faire un petit tour sur Voyager en photos pour retrouver un cityguide complet sur Chartres

      Étape 2 : Illiers-Combray – Arcisses

      Sur la route vers Nogent, nous tombons sur le château de Frazé, il semble très intéressant à visiter aussi tant l’architecture est chouette, vu de l’extérieur. Désormais, nous commençons à rouler dans le Perche et les premières collines nous imposent quelques petites montées sur notre itinéraire. 

      À Thiron-Gardais, nous nous arrêtons visiter le Collège Royal et Militaire. Ce lieu était laissé à l’abandon avant d’être racheté par Stéphane Bern en 2013. Ce dernier a réhabilité l’établissement en y créant un musée, des jardins et un salon de thé où l’on peut profiter de l’environnement calme en sirotant un bon jus ! L’ensemble de ce qui a été fait est impressionnant. 

      Où dormir ?
      • Au camping Le Bois Jahan– nous avons testé les coco sweet. Ce sont des tentes améliorées qui ressemblent un peu à des roulottes (mais pas en bois). On y dort super bien sincèrement et c’est chouette d’avoir une petite kitchenette pour se restaurer.

      Coco Sweet - le Bois Jahan

      Où manger ?
      • Nous avons récupéré deux paniers repas au collège militaire réalisés par l’Auberge de l’Abbaye. Ce n’est pas un service qu’ils font normalement, mais cela nous a permis de goûter ce que les chefs mijotent dans ce restaurant. Une chose est certaine, c’est délicieux et exceptionnel.  Si vous avez l’occasion d’y aller, n’hésitez pas ! Le menu est à 29€
      • Dans un registre complètement différent : au camping, il est possible de se restaurer le soir avec des menus très simples.
      Arrêts conseillés sur l'itinéraire
      • Illiers-Combray (le musée proustien – Maison de la Tante Léonie peut être une visite intéressante. Malheureusement, les horaires ne nous convenaient pas pour le visiter).
      • Collège Royal & Militaire de Thiron-Gardais
      • Les Jardins de l’Abbaye de Thiron-Gardais (juste à côté du Collège Royal)

      Jour 4 : Arcisses – Le Mêle-sur-Sarthe

      60 km

      + 190 m

      – 200 m

      3h30 – 4h

      Parcours facile à moyen

      Cette journée est un peu moins chargée que les précédentes. Et elle commence bien car nous traversons ce que l’on surnomme « la Toscane du Parche ». Sur les routes après le camping (qui sont en dehors de la Véloscénie), les paysages vallonnés et ses villages perchés rappelleraient la Toscane, mais nous ne la connaissons pas (encore). 

      Nous arrivons assez vite au château de Nogent-le-Rotrou. Il est impressionnant avec ses deux tours. Il abrite également le musée de l’histoire du Perche si vous souhaitez en savoir davantage. De notre côté, nous reprenons la route. 

      À quelques kilomètres, nous détournons de la Véloscénie pour aller jeter un oeil sur le hameau de Villeray à Condeau. Le vieux moulin est super joli et l’ambiance du hameau est vraiment sympa. Ici, nous rattrapons la voie verte : une ancienne voie de chemin de fer. Cette dernière nous amène jusqu’à Alençon.

      Sur la route, un tronçon en travaux nous pousse à dévier l’itinéraire vers Mortagne-au-Perche, ajoutant pas mal de kilomètres au compteur et nous donnant du fil à retordre. La montée de Mortagne est un peu difficile également, mais la récompense est au bout du chemin : une glace chez le meilleur ouvrier de France (le père de nos amis voyageurs Hey Bro) et une jolie visite de la ville !

      Où dormir ?
      • Au camping La Prairie. Un camping qui porte bien son nom ! Nous étions en Chalet en toile, mais le camping est très agréable, calme et familial. On peut y poser la tente pour moins de 10€ à deux, donc c’est vraiment chouette. Le chalet, prévu pour 6, est quant à lui à 72€ la nuit.

      Camping la Prairie

      Arrêts conseillés sur l'itinéraire
      • Château de Nogent-le-Rotrou
      • Moulin de Dorceau – lieu paisible et idéal pour pique-niquer.
      • Maison Ferré à Comblot (une ferme cidricole)
      • Mortagne-au-Perche et son vieux centre-ville
      La Toscane du Perche - Véloscénie
      Voie Verte - Montagne-Au-Perche - Véloscénie
      Nogent-le-Rotrou - Château - Véloscénie
      Véloscénie - Montagne-au-perche
      Moulin Dorceau - Véloscénie
      Mortagne-au-Perche

      Jour 5 : le Mêle-sur-Sarthe – Gandelain (la Roche-Mabile)

      50 km

      + 210 m

      – 40 m

      3h

      Parcours facile à moyen

      Cette journée est plutôt calme. Nous prenons la direction d’Alençon sur cette ancienne voie de chemin de fer. C’est roulant, ça avance bien, c’est chouette. Juste avant Alençon, nous passons proche d’un petit aéroport où deux avions se posent proche de nos têtes (c’est l’impression que ça nous donne), c’est plutôt impressionnant !

      Alençon est une jolie ville, paisible, agréable, elle mériterait une meilleure exploration de notre part. Pour le moment, nous nous limitons à la cathédrale et au château. Son parc est très sympa !

      Après Alençon, la route est désormais vallonnée et sur de petites routes partagées. Ça grimpe un peu, on voit les forêts au loin et des collines plus imposantes. On y arrive : c’est le moment où la Véloscénie va devenir plus sportive pour nous ! 

      En attendant, à la Roche-Mabile, nous détournons notre chemin pour nous rendre à notre chambre d’hôtes. Le dénivelé est plutôt important pour ces 3 km, mais le lieu d’arrivée a été un véritable coup de coeur. 

      Où dormir ?
      • Au Fer à Cheval – les Bordeaux, une chambre d’hôtes qui se trouve dans un centre équestre. On peut y faire des balades à cheval ou une partie de pêche si on le souhaite. Le rapport qualité – prix dans cet établissement est franchement bon car on y a passé un excellent moment, tant pour dormir que dans la piscine (chauffée !), avec une vue imprenable sur les environs. On recommande !

      Chambre d'hôtes les Bordeaux, au Fer à Cheval Gandelain

      Où manger ?
      • Au Bio en Herbe: une excellente petite adresse avec une cour intérieur super agréable où l’on mange bien et sain, à prix plus que raisonnable. En plus, les gérants nous ont laissé poser nos vélos à l’intérieur afin de pouvoir profiter de la petite terrasse à l’arrière : que du bonheur !
      • Au Fer à Cheval – les Bordeaux, on peut également dîner sur place car l’établissement propose également une table d’hôtes. C’était franchement super, on y a bien dîné !
      Arrêts conseillés sur l'itinéraire
      • Alençon, sa basilique, son château
      • La Roche-Mabile pour admirer son église et sa mairie
      Aéroport avant Alençon
      Véloscénie - Voie Verte
      Château d'Alençon
      Château d'Alençon
      Cathédrale - Alençon - Véloscénie
      Cathédrale - Alençon - Véloscénie
      Véloscénie après-midi
      Véloscénie après-midi

      Jour 6 : Gandelain – Domfront

      65 km

      + 430 m

      – 560 m

      4h

      Parcours moyen à difficile

      Étape 1 de Gandelain à Carrouges

      Après un bon petit déjeuner, nous quittons Gandelain à contre-coeur. Nous y serions bien restés une nuit de plus car la fatigue commence à se faire sentir. Le 6ème jour, c’est toujours celui qui pique vraiment chez nous ! Et ça tombe bien car nous partons pour l’étape la plus difficile de la Véloscénie. Heureusement, nos entraînements récents au Lac Majeur nous font dire que ce n’est pas si dur. C’est un peu les montagnes russes, mais ça passe bien ! Sur la route, nous rencontrons d’autres cyclos, c’est plutôt chouette, on ne s’ennuie pas.

      Carrouges est le point culminant de la Véloscénie avec ses 328m ! Il n’y a rien de bien sorcier mais c’est que ça peut paraître plus insurmontable à certains, surtout au début. En septembre, une variante devrait venir compléter cette partie pour permettre aux familles d’emprunter une voie verte à la place. Honnêtement, ce n’est pas si dur, alors si vous êtes en forme foncez. C’est aussi très agréable d’être sur des petites routes vallonnées comme celles-là.

      À Carrouges, on trouve la maison du Parc Naturel régional Normandie-Maine qui nous invite à découvrir la richesse naturelle du territoire. Juste à côté, le Château de Carrouges est très joli avec son châtelet d’entrée et sa bâtisse imposante. Nous prenons le temps d’admirer cet ensemble avant de reprendre la route. 

      Véloscénie - direction Carrouges
      Chateau de Carrouges - Véloscénie
      Carrouges - Véloscénie
      Vue sur le châtelet - Carrouges - Véloscénie
      Véloscénie - montée - étape difficile

      Étape 2  de Carrouges à Domfront

      L’itinéraire se poursuit sur des petites routes partagées vallonnées. On s’enfonce davantage dans la forêt et sommes désormais entourés d’une végétation luxuriante. À Saint-Patrice-du-Désert, nous profitons un instant d’un petit havre de paix protégé, réalisé spécialement pour nous par cette commune de 200 habitants (c’est écrit sur le panneau). Les petites montées difficiles s’enchainent. C’est finalement cette partie que nous trouverons la plus difficile.

      La station thermale de Bagnoles-de-l’Orne tape dans l’oeil de Denni. Il est complètement sous le charme de ses villas, de son petit lac et de ses complexes hôteliers. C’est vrai que là tout de suite, en ce 6ème jour de vélo, nous nous arrêterions bien dans un spa !

      Nous poussons tout de même jusqu’à Domfront, comme prévu. L’itinéraire n’est toujours pas de tout repos, mais les montées sont moins intenses. Nous atteignons notre objectif juste à temps pour le dîner et le concert jazz. Domfront est une cité médiévale très chouette qui offre un beau point de vue sur la Normandie depuis sa forteresse. Nous profitons également pour faire le tour de la ville ! 

      Où dormir ?

      À la maison d’hôtes Numéro Cinq, à deux pas du centre-ville de Domfront, les chambres offrent une vue imprenable sur la plaine et sont décorées avec goût. C’est un lieu labellisé Accueil Vélo.

      Chambre d'hôtes numéro CINQ

      Chambre d'hôtes numéro CINQ

      Où manger ?

      Nous avons dîné au Bistrot Saint-Julien, un bon restaurant avec un bon rapport qualité-prix et un menu proposé avec des produits frais. Le restaurant était bien blindé lorsque nous y sommes allés, sans doute dû au concert qui avait lieu après. 

      Arrêts conseillés sur l'itinéraire
      • Carrouges, son château et la maison du parc régional naturel du Maine-Normandie.
      • La forêt des Andaines (mais de toutes façons, on y passe 😉 )
      • Bagnoles-de-l’Orne
      • Domfront, son centre-ville, sa forteresse.

      Jour 7 : De Domfront à Saint-Hilaire-du-Harcouët

      46 km

      + 190 m

      – 300 m

      3h30

      Parcours facile

      Cette journée est plus courte et plus facile que les autres car nous récupérons une voie verte sur une ancienne voie ferrée. Alors, avant de partir, nous profitons un instant du tertre Sainte-Anne avec Anne-Laure, notre guide. Dans ce lieu, nous retrouvons de nombreuses curiosités, comme un ancien ermitage, une ancienne carrière de pierre laissée à l’abandon et des constructions un peu étranges. La visite est passionnante ! 

      La voie verte qui nous amène jusqu’à Mortain est très facile, mais Mortain (et spécialement son centre-ville) se mérite. Nous mettons un moment à récupérer de notre montée vers le centre-ville où nous laissons les vélos pour continuer à pied vers les cascades de Mortain, cet espace naturel impressionnant où l’on trouve sans doute la cascade la plus haute du Grand Ouest ! 

      Un autre lieu attise notre curiosité : la petite chapelle, qui se trouve au-dessus de Mortain. Elle demande une sacrée ascension mais permet d’apercevoir le Mont-Saint-Michel : on sent que notre objectif approche !  

      Où dormir ?

      – Au camping municipal de la Prairie à Saint-Hilaire-du-Harcouët. Un camping très convivial et bikefriendly pour une étape au calme, à proximité de la base nautique.

        • Camping la Prairie

        Où manger ?

        Nous n’avons pas dîné sur place car le lundi tout était fermé. Mais Le Bistrot de Clem nous a été vivement recommandé !

        Arrêts conseillés sur l'itinéraire
        • Les cascades de Mortain
        Vue sur Domfront et son donjon
        Ancienne voie de chemin de fer - tertre Sainte-Anne
        Signalisation Véloscénie
        Voie verte Véloscénie
        Cascades de Mortain
        Cascades de Mortain

        Jour 8 : De Saint-Hilaire-du-Harcouët au Mont-Saint-Michel

        53 km

        + 150 m

        – 210 m

        3h30

        Parcours facile

        Cette dernière journée sur la Véloscénie nous amène sur la jolie voie verte de la vieille jusqu’au Château de Ducey (où l’on trouve un escape game si ça vous tente), puis à Pontaubault où nous commençons à apercevoir le Mont-Saint-Michel. L’impatience monte !

        Les paysages sont sublimes même si le temps s’est couvert. Nous commençons à sentir l’air iodé, l’approche de la mer et sa brise fraîche. À notre arrivée, il s’est mis à pleuvoir ! Par chance, nous avions eu beau temps toute la semaine, donc ce n’est pas si grave. Mais nous qui espérions pique-niquer aux dernières lueurs du jour devant le Mont-Saint-Michel, pour cette fois, c’est raté ! Tant pis, ça nous donnera une bonne excuse pour revenir voir ce lieu majestueux une troisième fois.

        Où dormir ?
        • À l’hôtel GabrielUn hôtel très bien situé à proximité immédiate du Mont sur le continent. Il est propre et bien décoré. Comme la région est touristique, nous avons apprécié laisser les vélos et les bagages en sécurité le temps de notre balade au Mont-Saint-Michel. 

        Hôtel Gabriel - Véloscénie

        • Vous trouverez aussi de nombreux campings dans les environs. Mais il vaut mieux réserver pour être sûr !
        Où manger ?
        • Au restaurant la Bonne Porte à Ducey qui vient tout juste d’ouvrir. On y mange très bien et pour vraiment pas cher ! Si on commande à l’avance, il est possible d’avoir des paniers repas. Le restaurant est situé en centre-ville, non loin du château.
        • Le panier d’Anouck à Beauvoir. Un panier pique-nique à retirer au restaurant La Ferme St-Michel. Nous avons bien mangé, mais nous sommes mitigés quant à ce panier : après nos 50km à vélo, c’était un peu léger 🙂 ! Néanmoins, on croit qu’il nous manquait des choses dans le panier car nous n’avions qu’une salade pour 2 paniers par exemple. 
        Arrêts conseillés sur l'itinéraire
        • Le château de Ducey
        • À la pointe de Roche Torin qui offre une belle vue sur le Mont.

        Bilan de notre aventure sur la Véloscénie

        La Véloscénie est un bel itinéraire cyclable, accessible à tous, qui permet de quitter Paris très rapidement et se retrouver en pleine nature, à l’air frais. C’est un moyen excellent pour se déconnecter, tout en connectant plusieurs beaux endroits.

        Il y a toujours des choses à découvrir sur le chemin, de beaux points de vue, trois parcs naturels régionaux, de l’architecture, des lieux classés patrimoine mondial de l’UNESCO et Chartres en lumières, bien entendu. Nous qui avons une préférence pour la nature, le calme et les lieux préservés, nous avons été comblés sur la Véloscénie !

        Note : nous avons réalisé ce voyage en collaboration avec la Véloscénie et ses partenaires (Hauts-de-Seine Tourisme, Conseil départemental des Yvelines, Eure-et-Loir Tourisme, C’Chartres Tourisme, Tourisme 61 – Conseil départemental de l’Orne ; Lattitude Manche,  Office de Tourisme de la Baie du Mont Saint-Michel) . Nous relatons cette aventure telle que nous l’avons vécue !

        Aller plus loin

        8 Commentaires
        1. Mattéo

          Bonjour. Pouvez-vous m’indiquer si lors de votre trajet vous avez dû emprunter beaucoup de routes fréquentées par des véhicules motorisés ? Sur les trajets que proposent le site de la Véloscenie on croirait presque que c’est le cas pour une grande partie des tronçons ! ce qui me dérange un petit peu… Bien cordialement

          Réponse
          • Mila

            Bonjour, sincèrement, non, pas dans mes souvenirs. Enfin si, beaucoup de voies partagées, mais avec si peu de passages que l’on ne s’en rend pas compte. Je crois même (j’espère ne pas me tromper) que certaines portions en forêt ne sont autorisées qu’aux véhicules de service… Je me souviens d’un petit bout de route à la sortie de Paris un peu tendu sur quelques kilomètres. Sinon, c’est plutôt tranquille !

            Réponse
        2. Franck

          Bonjour,
          merci pour cet article.

          Question; par quels moyens êtes vous retournés à Paris?
          Il apparait assez compliqué de voyager en train sans devoir démonter le vélo. Mythe ou réalité?

          Merci pour votre réponse

          Réponse
          • Mila

            Bonjour,

            On a continué à vélo jusqu’à Dol-de-Bretagne puis on a pris le TER pour Rennes. Dans le TGV Rennes Paris, il y a des places vélos. Mais comme il n’y en a que 3 c’est parfois difficile à réserver. Nous, on a continué en Bretagne, mais on est repassé à Paris (non sans mal, car ça reste toujours une mission) avec nos vélos non démontés.

            Bonne journée,

            Mila

            Réponse
            • Isabelle

              Bonjour, j’aimerais savoir s’il est nécessaire de réserver tous les logements sur le parcours. Ou s’il est possible de trouver sur le chemin à la dernière minute, sachant que nous y serons en août. Merci

              Réponse
              • Mila

                Bonjour Isabelle,

                Pour les campings en tente, aucun problème (sauf peut-être au Mont Saint-Michel). Mais en dur, certains logements n’ont que deux chambres donc je pense que la disponibilité sera limitée en août et qu’il vaudrait mieux réserver !

                Réponse
        3. gobois64

          Bonjour Mila et Denni !
          je suis ravi d’avoir de tes/vos nouvelles 🙂 Cette escapade semble bien agréable à la lecture de ton article toujours aussi bien décrit et documenté. Grâce à ton/tes article/s je sors pour ainsi dire de ma région sur laquelle je continue de pédaler, certes le plus souvent à la journée en attendant une future programmation de la vallée du Lot ou d’une voie verte en Espagne pour l’automne. Je te/vous souhaite une bonne continuation vélocyclopédique 🙂

          Réponse
          • Mila

            Bonjour Gérard,

            Merci encore pour tes petits mots qui nous font toujours super plaisir !
            On te souhaite plein de belles balades à vélo !

            À bientôt,

            Mila & Denni

            Réponse

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