La Route des Phares à vélo : Landéda – Plouzané par la Littorale (V45)

par | Mis à jour le 15/03/2024 | La Bretagne à vélo | 0 commentaires

Quand j’ai su que nous allions pouvoir amener nos vélos jusqu’en Bretagne pour rouler sur la Route des Phares, j’étais aux anges. L’idée était de continuer notre épopée dans le nord Finistère par le biais de la véloroute la Littorale (V45). S’il y a une région qui me tient à cœur de vous faire découvrir sur Un Monde à Vélo, c’est bien celle où je suis née et où j’ai grandi. 

Connaissant bien le territoire, je sais d’office que la Route des Phares à vélo est un programme tout à fait alléchant. Au départ de Landéda, où j’avais terminé mon périple sur La Littorale la fois précédente, nous partons en direction de la rade de Brest en longeant la côte. Le parcours est parallèle, autant que faire se peut, au GR34®, la célèbre randonnée pédestre du sentier des douaniers. 

Il y a beaucoup d’activités à découvrir le long de la côte : kayak, paddle, sorties en mer… Toutefois la balade à vélo suffit à elle-seule si vous avez un budget limité. Itinéraire spectaculaire, il est rare d’être aussi ébahis par les paysages sur une véloroute ! En 2 jours, nous avons pris 1000 photos, témoignage direct du “tout est trop beau”. Je regrette de ne pouvoir en partager qu’une petite partie.

L’itinéraire de la Route des Phares à Vélo

La Route des Phares à vélo inclut les phares de la côte entre celui de l’Île Vierge à Plouguerneau et celui du Minou à Plouzané. Le long de l’itinéraire que l’on vous présente aujourd’hui, vous pourrez admirer pas moins de 8 phares (davantage si le ciel est bien dégagé et que vous avez l’oeil ouvert) dont 4 sont ouverts à la visite. 

Et pour les admirer, il suffit de suivre le tracé de la Littorale – V45 indiqué par des panneaux. Ainsi vous passerez par des communes emblématiques : le bourg de Saint-Pabu où l’on rencontre l’Aber Benoît, la côte sauvage de Lampaul-Ploudalmézeau, hot spot du kite surf, le port pittoresque de Portsall (d’où je suis originaire) avec le Guiligui, la route touristique de Landunvez, Lanildut, Lampaul-Plouarzel, le Conquet, la fameuse pointe Saint-Mathieu à Plougonvelin, Plouzané et son phare du Petit Minou, etc. 

Il y a un élément auquel il faut absolument faire attention si vous vous lancez sur la route des Phares : les kilomètres. Pour bien suivre La Littorale, nous faisons énormément de détours et je pense que, lorsque nous avons préparé le séjour, Komoot avait coupé quelques endroits car nous avons été surpris des kilomètres parcourus le soir !

Zoom sur la Littorale (V45)

La Littorale – V45 a pour ambition de permettre aux voyageurs à vélo de parcourir l’ensemble des côtes bretonnes à l’avenir. À l’est de Roscoff, la Vélomaritime est déjà bien réalisée et longe les côtes de Bretagne et de Normandie et va même jusqu’à la frontière belge. Roscoff est également le point d’arrivée (ou de départ) de La Vélodyssée et de la Littorale.

Entre Nantes et Roscoff, La Vélodyssée passe par la Bretagne intérieure en empruntant le Canal de Nantes à Brest. La Littorale propose donc une belle alternative à ce parcours car elle permettra, lorsqu’elle sera terminée, de relier Saint-Nazaire et Roscoff par la côte. La partie de la V45 en Loire-Atlantique est d’ailleurs réalisée et se nomme la Vélocéan. Une fois terminée, toutes les côtes de l’ouest de la France, de Dunkerque à Hendaye, seront cyclables grâce aux 3 grandes véloroutes. On s’en réjouit d’avance !

La Littorale V45 de Kerlouan à Landéda

Préparer son voyage à vélo sur la Route des Phares – infos pratiques

108 km

En quasi totalité sur voies partagées

2 à 3 jours

Sur asphalte

Tous vélos

Itinéraire balisé

Niveau intermédiaire- entraînement recommandé

La Bretagne est connue pour son climat capricieux. Et s’il y a un endroit où il est incertain, c’est sur la côte nord du Finistère. Côte escarpée, façonnée par les tempêtes qui la frappent chaque année, c’est une aventure pour laquelle il faut s’adapter un peu. Même si les étés changent depuis quelques années et que la Route des Phares n’est désormais plus épargnée par les canicules, il est exceptionnel que les températures explosent, surtout sur la côte nord. Il faut donc s’attendre à tout : de la pluie, du vent, des soirées fraîches, mais aussi des journées chaudes.

Un autre point important c’est que la Bretagne, ce n’est ni facile, ni tout plat, contrairement aux idées reçues. C’est sûr que nous sommes loin des Alpes et que le point culminant n’est qu’à 385 m d’altitude. Toutefois, méfiez-vous des préjugés. Un fort vent de face et une côte très escarpée peuvent rendre le parcours beaucoup moins facile qu’il n’y paraît ! Prévoyez des étapes larges pour votre séjour à vélo afin de pouvoir vous adapter si besoin.

Quel vélo pour la Route des Phares ?

L’itinéraire est presque entièrement asphalté et convient donc à tous types de vélos. En grande majorité en voie partagée sur de petites routes de campagne, le parcours convient également aux vélos de route. 

Bien entendu, si vous partez au long cours, nous vous recommandons de jeter un œil à notre article sur le vélo de voyage et à notre comparatif de 25 modèles de vélos de voyage.

Un équipement spécifique pour la côte des légendes ?

Oui. Et particulièrement pour cette région. Le climat est parfois instable, il faut donc prévoir de quoi se couvrir (même en été) pour les soirées et les matinées plus ou moins fraîches. En journée, si le vent est de la partie, il peut également faire frais. Pensez donc à prendre une bonne veste coupe-vent. Enfin, prévoyez à minima un bon poncho, l’ensemble pantalon + couvre-chaussures et veste de pluie si possible.

Comment rejoindre l’itinéraire de la V45 avec un vélo ?

Il y a plusieurs possibilités pour rejoindre l’itinéraire de la V45 – La Littorale. Tout dépend du temps que vous souhaitez prendre pour cette visite.

  • En train : de Paris ou Rennes, plusieurs TGV partent quotidiennement avec des emplacements vélos. En saison, il faut les réserver en amont car les places partent vite. Via le réseau TER, il est également possible de réserver une place vélo (attention, payant en Bretagne). Les gares les plus proches de l’itinéraire sont à Morlaix et à Brest. 

  • Depuis Morlaix : il est possible de rejoindre l’itinéraire en bus jusqu’à Roscoff (vélos acceptés en saison). Ou de suivre simplement la Vélodyssée qui vous mènera directement jusqu’à Roscoff et jusqu’à la V45.

  • Depuis Brest : on peut soit prendre l’itinéraire à l’inverse de nous et aller jusqu’à Morlaix  (des liaisons TER existent entre les deux villes), soit, en 3 jours, partir pour le même itinéraire que nous en prenant le bus pour Landéda/Plouguerneau ou le bus pour Lesneven. Les deux liaisons acceptent les vélos en saison.

Attention, il est fortement conseillé de réserver sa place vélo, qu’il s’agisse du car ou du train. Retrouvez toutes les infos sur le site BreizhGo.

Quand partir sur la Littorale ?

La période recommandée est d’avril à octobre. En juin, les journées sont très longues ce qui est très agréable à vélo ! En revanche, en août, les hébergements peuvent vite être complets sur la côte. Même si on finit toujours par trouver une petite place, n’hésitez pas à réserver en amont si vous prévoyez vos vacances à cette période !

La Route des Phares à vélo en famille ?

L’itinéraire ne s’adresse pas spécialement aux familles pour le moment. Il est en majorité en voies partagées sur de petites routes de campagne toutes tranquilles, mais emprunte parfois, sur quelques centaines de mètres, des voies assez fréquentées, notamment entre Landéda et Saint-Pabu. 

En haute-saison, certaines portions peuvent être assez fréquentées. C’est le cas de la route touristique de Landunvez ou de toutes les routes côtières qui donnent un bel aperçu du paysage ou un accès aux plages. 

Tout dépend de votre feeling et de la maturité de vos enfants, car ce sont tout de même des routes où la vitesse est modérée en général. 

Dernier point, la fatigue liée à l’effet “montagnes russes” sera à prendre en compte pour préparer votre séjour avec les plus jeunes. On en parle plus en détail dans notre article sur le nombre de kilomètres par jour.

Plus d'infos sur l’itinéraire et les visites à faire sur la route ?

Vous pourrez retrouver toutes les informations sur la Route des Phares sur le site de Brest Terres Océanes :

Carnet de route : La Route des Phares à Vélo

Quel bonheur de retrouver ma région natale après l’avoir quittée des mois durant. Depuis que nous vivons en Italie, il nous est plus difficile de retourner au bout de la pointe bretonne. Et quel changement radical ! La veille de notre départ, Denni, parti d’Italie (je suis arrivée avant lui) est littéralement passé de 33°C à 12°C à l’arrivée du train. Alors que la canicule frappe la France en plein mois de juin, le nord Finistère résiste ! Et c’est tant mieux, nous préférons davantage pédaler au frais que sous la fournaise. 

Nos étapes de cette épopée :

Jour 1 : Landéda – Porspoder, 52 km, 390 m de D+,  

Jour 2 : Porspoder – Plougonvelin, 32 km, 280 m de D+

Jour 3 : Plougonvelin – Phare du Petit Minou, Plouzané : 15 km, 170 m de D+ 

Voyager à vélo clés en main

Pour vous permettre de vivre une belle expérience, de nombreuses agences vous accompagnent en vous proposant des séjours organisés et/ou sur-mesure sur les plus beaux itinéraires vélo de France et d’Europe. Pas besoin de gérer toute la logistique, il n’y a plus qu’à pédaler… Une solution idéale pour se lancer !

Nous vous proposons ici ces 2 agences sérieuses  :

Étape 1 : De Landéda à Saint-Pabu 

Nous arrivons la veille du départ à l’Aber Wrac’h pour profiter de sa bonne ambiance. Nous connaissons bien les lieux, nous y sommes venus à plusieurs reprises et toujours avec grand plaisir. Les couchers de soleil y sont toujours explosifs ! 

Les abers sont des petits fjords bretons, des estuaires en somme. Ils varient tout le temps. À l’occasion des grandes marées, il est même possible d’en traverser certains à pied. Mais circuler dans le pays des Abers a une conséquence pour le cycliste : celle de devoir en faire le tour et de se trouver à 1 km à vol d’oiseau du point de départ 20 km au compteur plus tard ! 

Pas d’inquiétude cependant, longer les abers est magique et offre de belles vues sur des paysages époustouflants. Nous ne subissons pas les kilomètres, nous les savourons à chaque instant. 

Au départ de Landéda et de son paisible port de l’Aber Wrac’h, la vue nous offre un beau panorama sur la baie des Anges avec les phares de l’Île Vierge et de l’île Wrac’h où l’un de mes oncles a grandi avec ses parents gardiens de phare ! Eh oui, si les phares sont généralement automatisés désormais, la profession de gardien de phare n’est pas si lointaine. 

Nous quittons assez rapidement la baie des Anges pour rejoindre l’Aber Benoît, connu pour ses huîtres uniques en France mais aussi ses moules (cuisinées au cidre, c’est un régal). Tout au long, les points de vue sont très beaux, surtout que le ciel se dégage au fur et à mesure de la matinée. Sur la route, on croise également un menhir posé là, au milieu de nulle part. Puis, à Saint-Pabu, la plage du Béniguet en contrebas nous donne envie d’aller nous baigner. Cette première étape a bien commencé !

Où manger sur cette étape ?

  • Le Pot de Beurre, au port de l’Aber Wrac’h à Landéda, est un super restaurant qui propose à la fois des spécialités bretonnes et une cuisine traditionnelle, le tout mijoté avec des produits frais et locaux. Nous avions d’ailleurs demandé au chef s’il était ok de préparer un pique-nique. Ce qu’il a fait avec brio et zéro déchet !

Pique-nique - Le Pot de Beurre

 

  • Pour déguster les fameuses huîtres ou moules de l’Aber Benoît, le restaurant Prat Ar Coum à Lannilis, est ouvert en juillet et août dans un cadre vraiment sympa (en terrasse, le long de l’Aber).

Où dormir sur cette étape ?

À l’hôtel le Libenter, situé au-dessus du restaurant et face à la mer. Les chambres sont super confortables et décorées avec goût. Nous y serions bien restés une nuit de plus ! Pour les vélos, des boxes sont prévues sur le port pour les stationner en sécurité.

hôtel le Libenter, Aber Wrac'h

Plage du Beniguet

Étape 2 : de Saint-Pabu à Porspoder

Nous arrivons ici dans les lieux où j’ai grandi. La plage des 3 moutons, à Lampaul-Ploudal, a bien évoluée. Ça a toujours été une belle anse de sable fin sur laquelle on ne traînait pas de trop car elle était exposée au vent. Rien d’étonnant à ce qu’elle soit désormais devenue un lieu de rendez-vous du kitesurf (vous pouvez même vous initier à la pratique).

S’ensuit la magnifique plage de Tréompan, puis l’île de Carn. La petite bosse qui se trouve au milieu de l’île est un cairn (un tumulus recouvrant des sépultures) datant de -4200 avant JC. Pour y accéder, il faut attendre la marée basse. Les entrées vers les salles du cairn sont ouvertes, mais elles sont petites. Il ne faut pas être craintif.

Encore quelques coups de pédales et nous sommes au port de Portsall qui signifie “port du château” en breton. Ironiquement, le lieu a été le théâtre du naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978, causant l’une des plus grandes marées noires que le monde ait connu. Hormis son espace muséographique situé en face de l’ancre sur le port, il n’en transparaît plus rien aujourd’hui. Les cafés et les animations en été en font un lieu convivial. Pour un beau point de vue, une visite du Guiligui s’impose (suivez les panneaux), avec son dolmen et son calvaire.

Dernière étape de la Route des Phares, la route touristique de Landunvez offre un spectacle constant. Avec sa côte accidentée et irrégulière, ses chevaux et sa chapelle, les paysages sont à couper le souffle. À l’occasion des grandes marées, les vagues embrassent les rochers et même, de temps en temps, le phare du Four que l’on peut distinguer depuis la côte !

Le saviez-vous ?

Suite au naufrage de l’Amoco Cadiz, le rail de Ouessant et ses dispositifs de surveillance se sont accrus pour éviter d’autres accidents. Au large des côtes, transitent 70% du trafic maritime mondial en termes de tonnage. À Brest, l’impressionnant remorqueur de l’Abeille Bourbon est aujourd’hui en mesure d’intervenir rapidement si un navire est en difficulté.

Où dormir sur cette étape ?

  • Proche de la plage des 3 moutons, en plein sur la véloroute, le camping des Dunes à Lampaul-Ploudalmézeau peut être une halte sympa. Il est tout simple, il n’y a que des blocs sanitaires, mais il est hyper abordable, ça fait plaisir !

  • Envie de passer une petite semaine dans la région ? Renée vous accueille dans sa maison d’hôtes le Clos de l’Iroise peut vous accueillir en famille. Cette grande maison tout confort vous offre une vue mer et sur le phare du Four. À deux pas de la plage de Penfoul et directement sur la véloroute, il ne reste plus qu’à profiter des alentours… À vélo bien entendu !

Où manger sur cette étape ?

  • À la crêperie La Chaumine, au port de Portsall. Elle vient de changer de propriétaire, mais pour l’avoir testée récemment, la qualité est toujours là. 
  • Non loin de la maison d’hôtes à Porspoder, la Crêperie Ty Gwechall nous a été chaleureusement recommandée.

Étape 3 : de Porspoder à Plouarzel

Après avoir quitté le petit port paisible d’Argenton, nous faisons route vers Lanildut. Pour cette étape, l’itinéraire de La Littorale se dégage des côtes, restées sauvages et préservées, avant de rejoindre le port de Melon à Porspoder. Profitez-en pour faire une halte au Chenal, un café – librairie – concert – restaurant exceptionnel avec une terrasse en bord de mer. Il paraît qu’elle accueille même un éditeur et quelques livres sur le voyage à vélo ! Vous pourrez admirer les goémoniers récolter des algues au large à l’aide de son scoubidou (le bras mécanique).

À Lanildut, nous vous proposons de couper 10 km, mais surtout de vivre une nouvelle expérience sympa en prenant la navette gratuite qui traverse l’aber vers Lampaul-Plouarzel. Attention, cette dernière n’accepte que les vélos traditionnels (pas de VAE). Pour la traversée, il faut appeler la capitainerie 4 jours avant au +33 6 31 93 58 71. En quelques minutes, vous êtes de l’autre côté.

Navette Lanidult - Lampaul-Plouarzel

La route de Lampaul-Plouarzel longe la côte et nous donne à nouveau de magnifiques points de vue sur la côte sauvage. Elle est bien vallonnée, mais ce ne sont que les prémices d’une journée qui s’annonce plus difficile que la veille. Par chance, le vent est de notre côté.

Après être passés non loin du phare de Trézien (qui se visite en été), au cœur de Plouarzel, nous arrivons assez vite sur la pointe de Corsen, la pointe la plus à l’ouest de France. Les paysages sont sublimes, comme c’est le cas depuis le début.

Juste à côté, le gros bâtiment blanc paré de nombreuses antennes et d’un pylone abrite le Cross Corsen. C’est ici que le rail de Ouessant est surveillé !

Où dormir sur cette étape ?

Sur la route, deux campings municipaux se succèdent à Plouarzel, Porscuidic et  Porsévigné, juste après avoir passé le port de Lampaul-Plouarzel sur la Littorale. Simples mais un peu rustiques, avec douches payantes, ils correspondent tout à fait aux randonneurs à vélo ou à pied avec un tarif défiant toute concurrence pour leur situation propice, à deux pas de la mer.

Étape 4 : de Plouarzel à Plougonvelin

Juste à côté de la pointe du Corsen, nous nous arrêtons à la plage pour pique-niquer et prendre un bain de mer. À peine sommes-nous installés sur cette baie magnifique avec son eau turquoise, que la nature nous offre un spectacle à peine croyable. Une bande de dauphins (au moins 3) déjeune elle aussi. Nous les voyons passer d’un bout à l’autre de la plage, nous sommes aux anges !

L’après-midi est corsée. Heureusement que nous n’avons pas trop exagéré sur le fromage et les chips à l’heure du déjeuner car les montées sont raides. Sur le parcours, deux failles géologiques nous obligent à nous mettre en danseuse ! Nous arrivons tout de même assez vite à la plage des Blancs Sablons, une belle anse de sable fin très fréquentée par les Brestois et les vacanciers. Au bout de la plage, si vous en avez le temps, partez à la découverte de la presqu’île de Kermorvan, avec son phare, ses forts construits au 19ème siècle et même quelques traces de vie datant du néolithique.

Non loin, le Conquet est un beau petit bourg avec ses ruelles et son église et invite à une halte avant la dernière ligne droite. L’objectif du jour est de visiter le phare de la Pointe Saint-Mathieu avec ses 37 m de hauteur. Érigé à côté des ruines d’une ancienne abbaye bénédictine qui a été pillée durant la Révolution, les lieux ont un charme fou. 

Au sommet, on peut apercevoir l’entrée de la rade de Brest, la presqu’île de Plougastel suivie de celle de Crozon. Et lorsque le ciel est bien dégagé, on distingue également la célèbre pointe du Raz.

Où dormir sur cette étape de la route des Phares ?

À l’Hôtel du Large, à 2km de la Pointe Saint-Mathieu. Vous pouvez opter pour une formule ½ pension avec un bon dîner gastronomique et un super petit-déjeuner sur place. Les chambres sont modernes, confortables et spacieuses. Elles offrent un sommeil réparateur. Le garage permet d’entreposer les vélos !

Hôtel du Large - Plougonvelin

Étape 5 : de Plougonvelin au phare du Minou – Plouzané

Nous avons regardé la météo des jours durant. La veille encore, nos 3 applications météo nous indiquaient un temps couvert mais correct. Et pourtant, ce matin, c’est une pluie battante qui nous réveille. Le vent s’est calmé, les nuages stagnent, peu d’espoir que ça se dégage vite. C’est pourtant notre plus grande journée et, vu les dénivelés (les petites montées sont parfois raides), il faut y aller si on souhaite arriver à une heure décente. 

Le nord Finistère, c’est comme ça parfois. Le temps peut être imprévisible, la brume peut s’installer. C’est ce qui en fait le charme aussi ! Nous partons sous la pluie. Sur la route, nous distinguons à peine le fort de Bertheaume. En temps normal, la petite station balnéaire du Trez Hir est hyper animée. C’est ici que je venais souvent à la plage lorsque je vivais à Brest !

Mais ce matin, l’ambiance est calme avec ce temps. Notre équipement ne résiste pas, l’eau traverse déjà. Ce n’est vraiment pas de chance ! Surtout qu’en voulant nous rendre vers le Phare du Petit Minou, notre GPS nous fait faire fausse route (on vous a mis le bon tracé sur Komoot). Après moultes détours, il est près de midi, il nous reste 40 km à faire et la pluie ne semble pas se dégager. 

Nous venons très souvent dans le Finistère. Après réflexion, nous décidons donc de reporter la fin de ce périple sur la Littorale V45 à l’un de nos prochains passages et appelons ma mère à la rescousse. C’est l’avantage de voyager “chez soi” finalement !

Un dernier regard sur le magnifique phare du Minou, un incontournable de la route des Phares à vélo (même sous la pluie / la brume) et nous saluons la rade de Brest à contre-coeur. Vivement la prochaine fois !

UPDATE 2023 : promesse tenue ! Nous avons continué l’itinéraire de la route des Phares à vélo récemment. Parcourez avec nous la rade de Brest et explorez de nouveaux paysages.

Bilan de la Route des Phares à vélo

Je n’ai plus d’adjectifs pour qualifier la côte bretonne : spectaculaire, magnifique, magique, grandiose, à couper le souffle, tout a été dit dans cet article. Je dois dire que je trouve rarement un endroit aussi beau que celui où j’ai grandi. Ce n’est pas faute d’être allée chercher mieux ailleurs ! Certes, on apprécie bien davantage de se baigner dans la mer Méditerranée que sur cette côte sauvage, mais la puissance de la nature qui s’éveille ici nous rend vivants. 

Je ne suis pas objective, mais mon avis et mon ressenti sont sincères, je suis attachée à ces terres comme un bernique sur son rocher. Quand je vois les yeux ébahis de Denni à chacun de nos passages, je me dis que ce sentiment est partagé. 

Parcourir ces terres sauvages à vélo, c’est être confronté aux éléments (qui ne sont pas toujours tendres), mais c’est aussi une balade méditative et contemplative. Et si l’itinéraire est trop physique, sachez qu’il est inutile de courir et de se presser, les paysages changent sans cesse au gré des marées. Laissez vous guider par ce théâtre permanent !

Cet article a été rédigé en collaboration avec Brest Terres Océanes que nous remercions pour l’accueil. Nous relatons l’expérience telle que nous l’avons vécue et restons libres de notre contenu !

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