La rade de Brest à vélo via la V45

par | Mis à jour le 08/03/2024 | La Bretagne à vélo | 1 commentaire

S’échapper le long du goulet, jeter un coup d’oeil, sans rien voir vraiment, sur le lieu secret de l’île Longue, découvrir les petites pépites cachées dans cet environnement naturellement protégé par sa géographie, fouler les rues d’une ville au passé surprenant : pas de doute, parcourir la rade de Brest à vélo est source d’intrigantes découvertes. 

Après avoir parcouru la V45 de Roscoff à Landéda puis de Landéda à Plouzané, via la Route des Phares, nous voici sur une nouvelle étape de la véloroute V45, aussi appelée La Littorale. Toute récente et encore en cours de construction plus au sud de la Bretagne, elle longe les côtes du nord Finistère en parallèle au GR34. L’étape évoquée dans cet article peut se réaliser en une journée ! 

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    L’article a été rédigé suite à un partenariat avec Brest Terres Océanes. Nous restons libres de notre contenu et relatons l’expérience telle que nous l’avons vécue.

    L’itinéraire de la V45 dans la rade de Brest

    Juste après le phare du Petit Minou, à Plouzané, nous entrons dans la rade de Brest, avec l’anse du Bellec. En raison de sa côte escarpée, certains sites sont plus facilement accessibles à pied qu’à vélo. L’itinéraire de La Littorale emprunte d’ailleurs une piste cyclable le long d’une départementale avant de rejoindre la spectaculaire route de la Corniche qui mène à Saint-Anne du Portzic puis à la Maison Blanche, signe de notre entrée dans la ville de Brest. 

    Après une traversée de la ville dans sa longueur, on rejoint le pont Albert-Louppe, souvent surnommé le “Pont de Plougastel”, réservé aux piétons, cyclistes et véhicules lents (scooters, voitures sans permis, tracteurs, etc.). La véloroute nous mène ensuite jusqu’à Daoulas où l’itinéraire s’achève (pour le moment). 

    Pour un tour complet de la Rade de Brest à vélo, il est possible de continuer en autonomie (et sans signalisation pour le moment) vers la presqu’île de Crozon !

    Qu’est-ce-que la rade de Brest ?

    Point de vue, phare de la pointe Saint-Matthieu - Le Conquet

    Naturellement protégée par sa géographie, la rade de Brest est une étendue d’eau de 180km2 presque fermée par le goulet. Elle laisse seulement un passage vers l’océan de 1,8 km entre la pointe des Espagnols à Roscanvel, sur la presqu’île de Crozon et la Pointe du Portzic, côté Brest. 

    De par sa géographie, la rade de Brest est un endroit stratégique et naturellement protégée. C’est la raison pour laquelle un arsenal militaire, encore aujourd’hui en activité, s’y est développé dès le 17e siècle.

    L’itinéraire de La Littorale – V45

    La Littorale – V45 a pour ambition de permettre aux voyageurs à vélo de parcourir l’ensemble des côtes bretonnes en reliant Roscoff à Saint-Nazaire par le littoral. Parallèle au célèbre GR34®, elle se complète, à l’est de Roscoff, par la Vélomaritime. Roscoff est également le point d’arrivée (ou de départ) de La Vélodyssée

    Entre Nantes et Roscoff, La Vélodyssée passe par la Bretagne intérieure en empruntant le Canal de Nantes à Brest. La Littorale propose donc une belle alternative au canal entre Saint-Brévin-les-Pins et Roscoff, notamment pour ceux qui souhaitent rester le long de la mer (et qui ont un peu plus de temps). La partie de la V45 en Loire-Atlantique est d’ailleurs réalisée et se nomme la Vélocéan. Elle commence à Saint-Nazaire, en face de Saint-Brévin-les-Pins. Une fois terminée, toutes les côtes de l’ouest de la France, de Dunkerque à Hendaye, seront cyclables grâce aux 3 grandes véloroutes. On s’en réjouit d’avance !

    La Littorale – V45 dans le nord Finistère

    De Roscoff à Brest, prenez un bon bol d’air iodé de La Littorale. Au détour des abers et des phares, les routes escarpées nous offrent des paysages à couper le souffle ! Ce parcours d’environ 5 à 7  jours entre Roscoff et Brest est divisé en trois étapes ici. Retrouvez les articles précédents !

    Carnet de route – La Rade de Brest à Vélo

    En juin 2022, nous avions quitté La Littorale au Phare du Minou à Plouzané. La raison ? Une grosse pluie qui n’apparaissait sur aucune de nos app’ météo nous a pris par surprise. Après plusieurs heures à attendre que le ciel se dégage, trempés, nous avions jeté l’éponge. Attendre l’après-midi aurait suffi… Le ciel s’est dégagé quelques heures après et la journée s’était finie en beauté !  

    Déçus de ne pas avoir pu terminer ce reportage, nous sommes repartis en mars 2023 découvrir la portion développée de la V45 qu’il nous manquait : la rade de Brest. Avec ses lieux de visite intéressants, ses paysages époustouflants et ses excellents restaurants, nous avons pris notre temps ! Quid de la pluie ? Mars est une saison un peu risquée et elle a été au rendez-vous, ce qui explique notre grand nombre de visites en intérieur.

    Que voulez-vous, les plus beaux paysages de France se méritent et savent parfois se faire discrets.

    40 km

    1 jour

    2 jours avec visite de Brest

    Sur asphalte

    Tous vélos

    Itinéraire balisé (suivre le n°5 ou n°45)

    Niveau intermédiaire

    Étape 1 – De Plouzané à Brest – 17 km

    Phare du Minou - Plouzané

    Nous avons commencé cette escapade dans la rade de Brest par une toute petite étape. Entre le phare du Minou et le centre-ville de Brest, seuls quelques 17 km nous séparent de notre destination du jour. C’est voulu, nous passerons une bonne partie de la journée à explorer la ville de Brest, sans nos vélos !

    Après avoir récupéré La Littorale (attention, indiquée ici par le numéro 5) par une piste cyclable longeant une départementale, nous avons rejoint le Technopôle de Brest où l’on trouve l’entreprise Thalès. C’est ici que la ligne récente du tram peut vous transporter jusqu’au centre-ville de Brest (vélos acceptés hors heures de pointe). 

    De notre côté, nous continuons pour descendre vers la route de la Corniche qui nous offre de merveilleux points de vue sur la rade de Brest. Au niveau des blocs de pierre sculptés à l’occasion des fêtes maritimes de Brest de 1996, il est possible de délaisser les vélos pour aller observer un phare plus confidentiel : celui du Portzic qui marque officiellement l’entrée dans la rade de Brest et fait face à la pointe des Espagnols, à seulement 1,8km !

    À quelques pas, nous découvrons l’un des trésors cachés et méconnus de Brest : le petit village de pêcheurs de la Maison Blanche. À deux pas de la base sous-marine, lové au creux d’une crique bordée par les falaises, de petites cabanes colorées animent les lieux. Créées pendant la période après guerre, ces cabanes permettant de stocker du matériel se transmettent de génération en génération. L’ambiance “petit village” est bien préservée !

    Non loin, la menaçante base sous-marine allemande aux allures de bunker géant signe le début de la base navale militaire que l’on longe à vélo avec quelques montées sèches. Ici, les photos sont interdites, mais on peut apercevoir de loin frégates, chasseurs de mines tripartites (dont le travail est colossal en rade de Brest, les allemands ayant laissé quelques milliers de mines dans ses eaux après la seconde guerre mondiale) et autres navires militaires.

    Étape 2 : Visite du centre-ville de Brest

    Après avoir rejoint le centre-ville, traversé la Penfeld sur le célèbre pont de Recouvrance et déjeuné en attendant qu’une averse passe, nous profitons d’une belle accalmie pour visiter le centre-ville de Brest. Pour ce faire, nous sommes accompagnés de Mireille qui connaît l’Histoire de la ville comme sa poche et nous guide à travers le temps et les rares vestiges du vieux Brest. Durant près de 3h, elle nous mène à travers trois lieux importants du centre :

    • L’hyper-centre à travers la rue de Siam
    • Les Ateliers des Capucins
    • Le Musée de la Marine

    Le centre-ville de Brest

    L’Histoire de la ville est intimement liée à la marine militaire et à sa base navale. Du fait de sa situation géographique, naturellement protégée par la rade de Brest et sa côte escarpée, la Penfeld , un petit fleuve côtier de 16km, est un espace idéal pour accueillir un port. C’est sous l’impulsion de Richelieu, puis de Colbert, que le port de Brest se développe au 17e siècle.

    Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, la position stratégique de Brest cause la destruction de 90% de la ville. Sur place, les allemands ont construit une base sous-marine abritant les u-boats. La proximité avec l’Angleterre pousse alors les alliés à bombarder la ville. De l’ancien Brest, il ne reste que de rares vestiges… Dont l’indestructible base sous-marine que nous avons vu plus tôt sur la V45 !

    Reconstruite rapidement après la guerre, la ville, d’inspiration américaine, se pare de grandes allées aérées avec une bétonisation à outrance. Son centre-ville n’en est pas un comme on l’entend. Ici, il s’agit de deux grandes allées en ligne droite de plusieurs kilomètres au départ de la place de la Liberté : la rue Jean-Jaurès et la rue de Siam, qui mène vers le château et est en partie piétonne. Malgré ses blessures, celle que l’on surnomme “la cité du Ponant” connaît aujourd’hui un second souffle, grâce à une belle dynamique associative, à l’arrivée de son tramway, de son téléphérique et à la réhabilitation des Ateliers des Capucins.

    Les Ateliers des Capucins

    Les Ateliers des Capucins ont une grande signification pour les brestois. Longtemps aux mains de la Marine Nationale, ces rares vestiges historiques ont été rachetés par la ville il y a quelques années. Mireille nous embarque dans ce lieu de rencontres aux boutiques et animations originales, dont l’architecture historique des anciens ateliers a été particulièrement bien préservée ! On y trouve notamment l’impressionnant canot de l’Empereur, intimement lié à l’Histoire de Brest et dont la figure de proue a été réalisée par Yves Collet, un grand artiste historique.

    Pour accéder aux Ateliers des Capucins, il suffit de prendre le téléphérique. Véritable moyen de transport public, son billet est à un prix dérisoire, peut être utilisé sur tout le réseau de transports en commun et offre un superbe point de vue sur la Penfeld, le pont de Recouvrance et la rade de Brest en arrière-plan. Il ne faut pas s’en priver !

    Le Musée de la Marine

    Le Musée National de la Marine est situé dans le château de Brest, miraculeusement préservé de la destruction de la ville. Classé Monument Historique en 1923, ses fondations datent de 1700 ans. En ouvrant l’oeil, nous apercevons d’ailleurs quelques traces de l’époque romaine, preuve d’une présence militaire très ancienne. D’ailleurs, la vocation militaire du château est encore aujourd’hui d’actualité. Une grande partie du complexe historique est inaccessible aux civils car elle accueille la Préfecture Maritime de l’Atlantique.

    Le Musée National de la Marine est présent sur 5 sites en France, dont Brest. Il aborde, en tout cas pour celui de Brest, la marine au sens large. On y parle de grandes explorations, dont le tragique destin de l’expédition de La Pérouse, de l’évolution de la marine à voile à la vapeur, des figures de proues, avec une exposition d’oeuvres incroyables réalisées par Yves Collet. La Marine militaire y est également abordée, notamment à travers ses bâtiments maritimes emblématiques comme le bateau école de la Jeanne d’Arc !

    Où déjeuner à Brest ?

    Au Jardin de Gwenn

    14 Rue Louis Pasteur, Brest

    Avec son mur décoratif inspiré de la végétation, le Jardin de Gwenn offre un petit havre de paix dans un petit coin de la rue Louis Pasteur, parallèle à la rue de Siam (rue principale de Brest). Avec des plats faits maisons, sains et évoluant tous les jours, le déjeuner est à un prix abordable. Lorsque le temps le permet, une belle petite terrasse permet de garder un oeil sur les vélos.

    Jardin de Gwenn - Brest - Rade de Brest à Vélo

    Où diner à Brest ?

    2 Bis Quai de la Douane, Brest

    Pas de doute, nous sommes montés à bord du Remorkeur. Alertés par le vent et la pluie, il y a comme un air de sauvetage périlleux en mer imminent. Le lieu fait un beau clin d’oeil à l’Abeille Bourbon, un navire emblématique souvent amarré au Port de Commerce, sauf quand il y a une tempête. C’est le cas ce soir et l’Abeille est déjà partie par des vents frolants les 100km/h… Prêts à affronter la houle, nous savourons d’excellents plats frais (la carte évolue régulièrement d’ailleurs), gilets de sauvetage à portée de main en cas d’alerte. Sur les murs, des clins rappellent de nombreux sauvetages périlleux. Mais, il n’y a pas que le lieu qui est exceptionnel, le dîner aussi. Poissons succulents, viandes et plats végétariens éveillent nos papilles !

      8 Quai de la Douane, Brest

      Depuis son ouverture, en 2004, le Crabe Marteau ne désemplit pas. Véritable institution à Brest, le concept, autour du crabe évidemment, est convivial et à la bonne franquette. Ici, pas de bonnes manières. On décortique le crabe au marteau, équipé d’un tablier rouge à l’effigie du restaurant et d’un seau à ses pieds pour évacuer les déchets. Vous ne savez pas comment vous y prendre ? Pas de problème, il suffit de demander au serveur pour la démo ! Le crabe et les plats servis le sont selon arrivages, c’est frais donc ! On peut déguster araignées, tourteaux lorsqu’il y en a, mais aussi autres crustacés comme les langoustines, les coquilles Saint-Jacques ou les huîtres.

       

      Où dormir à Brest ?

      Avec un emplacement idéal, situé sur le Port de Commerce (où l’on trouve de nombreux restaurants) et à deux pas du centre-ville de Brest, l’hôtel Mercure est idéal pour rayonner dans la ville et passer un peu de temps à la visiter.

      La Littorale – V45 passe tout pile devant. Non loin, derrière la salle de concert de la Carène, des escaliers mènent tout droit au centre.

      Les chambres sont super confortables, modernes et spacieuses (c’est utile lorsque l’on a plein de sacoches). Par ailleurs, un parking vélo devrait voir le jour sous peu. En attendant, il est possible de laisser les vélos dans l’hôtel !

      Le plus ? L’excellent petit déjeuner servi sous forme de buffet ou en chambre.

       

      Hotel Mercure Centre-Port Brest Restaurant le Bella Vista - Venanson

      Étape 3 : Une immersion dans les océans

      Océanopolis… Ce Centre National de Culture Scientifique dédié à l’Océan (à ne pas confondre avec un simple aquarium) est probablement celui qui m’a éveillée, petite, aux mondes marins. Depuis, l’espace a bien grandi ! Cela faisait depuis que mon neveu était tout petit que je n’y avais pas mis les pieds. Les lieux ont encore tellement évolué. Denni a quant à lui découvert l’ensemble et a eu ce regard étincelant face à la découverte de ce monde fascinant. Eh oui, le lieu s’adresse autant aux tous petits qu’aux grands. Les adultes y prennent autant de plaisir.

      On y trouve des poissons locaux, tropicaux (dont Nemo et Doris, forcément) mais aussi pingouins, loutres, requins et phoques qui animent la visite avec émotion. Différents pavillons vous mènent à travers les fonds marins de la Bretagne, mais aussi tropicaux ou polaires.

      Ce que j’aime particulièrement à Océanopolis, c’est le fait que l’on ne fait pas de spectacle avec les animaux. Ici, tout est mis en oeuvre, en collaboration avec les scientifiques, pour reproduire les environnements sous-marins, mais aussi les comprendre pour mieux les appréhender, mieux les conserver aussi. C’est un immense laboratoire ouvert à la visite !

      Par ailleurs, par le biais de son centre de soins, la clinique des phoques permet de préserver les espèces locales. Chaque année, une vingtaine de phoques en difficulté sont récupérés, soignés puis relâchés. Les loutres présentes dans les lieux sont toutes issues d’opérations de sauvetage mais ne peuvent malheureusement pas être remises à la nature si aisément. Pour pouvoir les accueillir, il faut remplir un cahier des charges extrêmement exigeant !

      Pour véritablement bien profiter de la visite d’Océanopolis, je vous recommande d’y passer au moins une bonne demi-journée. N’hésitez pas à déjeuner sur place (le restaurant est très bon d’ailleurs) et à revenir sur vos pas. Vous serez étonnés de voir des choses différentes à chaque fois !

      Infos pratiques

      • Prix : 22,90 € billet adulte / réductions possibles (tarifs jeunes ou enfants).
      • Accès : Port du Moulin Blanc, Brest / 48°23’21 Nord – 4°26’03 Ouest, La Littorale passe devant le site.
      • Parking à vélos devant le site, en revanche, pas de consignes pour les sacoches. 
      • Plus d’infos

      Étape 4 : De Brest à Daoulas – 25 km

      Des étoiles plein les yeux et bien repus, nous repartons vers notre étape finale. Une vingtaine de kilomètres nous séparent encore de Daoulas. En longeant la plage du Moulin Blanc, célèbre pour sa pêche aux couteaux, mais aussi pour son activité nautique, nous nous enfonçons davantage dans la rade de Brest, escarpée, sinueuse, constituée de plusieurs presqu’îles.

      Il faut d’abord atteindre la presqu’île de Plougastel, que l’on rejoint par le pont Albert-Louppe. Construit après la 1ère guerre mondiale, puis devenu trop étroit, le pont est aujourd’hui doublé par le pont de l’Iroise. Il n’est donc accessible qu’aux véhicules lents, cyclistes et piétons ! D’ici, le point de vue est exceptionnel sur la rade de Brest et son goulet. Manque de chance pour nous, le ciel s’est couvert à peine sortis d’Océanopolis, obstruant un peu la vue. Nous sommes encore en hiver après tout !

      Une fois le pont traversé, nous nous enfonçons dans les collines et la zone rurale de Plougastel. Champs, fermes, serres où se cultivent la célèbre fraise locale : ici, c’est la pleine campagne, tout juste à quelques tours de roue de Brest ! À l’occasion, nous croisons une petite baie où sont amarrés quelques bateaux. Paysages bucoliques, authentiques et secrets, nous n’avons qu’une envie : s’installer au bord de l’eau pour faire une pause rafraîchissante.

      La V45 est ici assez sportive. En théorie, il y a peu de dénivelé… Mais les pentes sont plutôt sèches. Ce qui nous ramène à 2017 avec nostalgie. Partis de Brest, notre tout premier voyage à vélo nous avait menés à Plougastel dès le départ. Nous avions alors trouvé le parcours difficile ! Rien d’étonnant à cela, maintenant que nous avons du recul. Cette fois, légers comme des plumes et avec le strict minimum de bagages, on savoure ces petites montées comme de petits défis délicieux.

      Si vous le souhaitez, il est possible d’ajouter quelques kilomètres au compteur en ajoutant le tour de Plougastel à vélo. La presqu’île regorge de petits ports, de points de vue impressionnants sur la rade de Brest et de chapelles historiques bretonnes.

      Encore quelques collines à gravir et nous voici à Daoulas. Connue pour son abbaye, cette bourgade bretonne possède aussi de vieilles ruelles typiques. Située au fond de la rade de Brest, à la confluence de deux rivières, le charme opère sur son port pittoresque dont le paysage évolue au fil des marées.

      Visite de l’Abbaye de Daoulas

      Avant de quitter la rade de Brest, il faut absolument faire un dernier stop à l’Abbaye de Daoulas. Dans ces lieux, nous retrouvons les vestiges de l’ancienne abbaye, mais aussi ses jardins et ses expositions dont la thématique change tous les ans.

      De l’ancienne abbaye, nous retrouvons seulement quelques vestiges. Notamment son cloître exceptionnel qui, à l’époque, était couvert pour former des passages abrités. Fondée au 12è siècle par des moines chanoines, l’abbaye était déjà en mauvaise posture au moment de la Révolution et ne comptait plus qu’une poignée d’occupants. Elle est alors vendue comme bien public pour en faire une demeure bourgeoise, puis est rachetée par des Soeurs au cours du 19e siècle qui y ont fondé une école.

      Le site est également connu pour son Jardin Remarquable avec un jardin dédié aux plantes médicinales en provenance d’un peu partout ! On y découvre senteurs, épices, mais aussi des plantes dangereuses, parfois utilisées en médecine. Au cours de la promenade contemplative, quelques vestiges de l’abbaye animent la déambulation ainsi qu’une balade photographique, cette année sur le thème de la Mémoire. Les oeuvres de Sophie Zénon et Benjamin Deroche y seront exposées (du 5 avril au 3 décembre 2023).

      Pour compléter la visite, l’exposition annuelle de l’abbaye aura pour thème “Mourir, quelle histoire”. Un sujet ambitieux dans notre société qui supporte mal le deuil, mais qui parlera de toutes les cultures autour de la mort et donc de la fête, des croyances, des étrangetés. L’exposition aura lieu du 2 juin au 3 décembre 2023, nous avons déjà hâte d’aller la voir !

      Infos pratiques

      • Prix : 9 € en saison / tarifs jeunes : 5€ ou enfants 1€, gratuit moins de 7 ans).
      • Accès : Abbaye de DaoulasEPCC Chemins du patrimoine en Finistère 
        21, rue de l’église, Daoulas
      • Parking à vélos devant le site, si besoin demander à l’accueil d’entrer les vélos. 
      • Plus d’infos

      Notre avis sur la découverte de la rade de Brest à vélo

      Après avoir parcouru la V45 au départ de Roscoff, la rade de Brest offre encore de nouveaux paysages. Décidément, cette côte bretonne a toujours quelque chose à offrir. Les points de vue sur les terres escarpées sont nombreux, entre la presqu’île de Plougastel et de Crozon. Les plages de sable laissent place aux grèves de graviers et de roches, moins attrayantes pour la baignade mais donnant de beaux points de vue sur un paysage bucolique, plus préservé aussi.

      Au-delà des paysages, il y a des dizaines de sites intéressants à découvrir le long de la route. Entre histoire, patrimoine, jardins exceptionnels, lieux scientifiques ou encore dédiés à la guerre, nous avons à peine effleuré les nombreuses possibilités qui s’ouvrent à nous lorsque l’on visite la rade de Brest à vélo.

      Si vous venez en transport en commun, je vous conseille de terminer votre séjour à Brest ou de continuer vers Chateaulin (itinéraire non balisé) afin de pouvoir prendre le train.

      Cet article a été rédigé en collaboration avec Brest Terres Océanes que nous remercions pour l’accueil. Nous relatons l’expérience telle que nous l’avons vécue et restons libres de notre contenu !

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      1 Commentaire
      1. Traveller

        Merveilleux article ! J’apprécie énormément que vous ayez fait tant d’efforts. Cet endroit sera certainement sur ma prochaine liste de choses à faire. J’attends de vivre la meilleure expérience possible !

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