La traversée de la France à vélo : retour d’expérience (Ouest)

par | Mis à jour le 07/04/2021 | EuroVelo 6 - La Loire à Vélo | 4 commentaires

Ça y est, nous avons traversé la France à vélo (et même la Suisse) ! Voilà donc un moment que nous n’avions pas donné de nouvelles de notre périple…  En effet, lors de notre dernier carnet de voyage, nous étions dans le Morbihan ! Que de chemin parcouru depuis…

Afin de nous mettre à jour et de rattraper un peu notre retard, nous avons décidé de vous parler de notre traversée de la France à vélo avec une série de deux articles : partie Ouest pour celui-ci, puis un autre pour la partie Est de la France à vélo. Une balade que nous avons beaucoup apprécié et qui est plutôt facile, même pour un débutant ! Nous sommes aussi heureux d’avoir découvert de nouveaux paysages. Nous vous donnons d’ailleurs tous nos conseils pour le parcours dans notre article sur la Loire à Vélo.

En sortant de la Bretagne, nous sommes tombés sur le canal de Nantes à Brest complètement par hasard

Et quel hasard ! J’avais toujours rêvé de le suivre depuis Chateaulin. Ce fut un vrai moment de bonheur !

À l’entrée du canal, nous avons croisé nos premiers cyclovoyageurs. Jean-Yves et Marie-Christine, que nous avons retrouvé plus tard dans la soirée, au gîte d’étape. Une vraie belle rencontre avec ce couple très inspirant. En effet, depuis qu’ils sont en retraite, ils partent marcher deux mois pour un périple de 2000km ! Cette année, le périple est différent. Cette fois, ils vont jusqu’en Roumanie à vélo, comme nous (en partie).

L’Eurovélo 6 (EV6) a été une véritable surprise, une découverte à laquelle nous ne nous attendions pas.

À la base, nous n’avions pas forcément prévu de suivre l’Eurovélo 6 (EV6). Nous savions qu’il y avait une piste cyclable dans le coin, mais nous ne nous sommes pas intéressés au sujet plus que ça. Avant de l’atteindre, nous suivions en grande partie notre GPS et organisions notre parcours au jour le jour. Arriver sur la piste signifiait donc qu’il n’y avait plus qu’à suivre les panneaux. Et ça, c’était une vraie bonne nouvelle pour nous !

Au tout début, on calculait toujours nos étapes par rapport aux kilomètres affichés sur le GPS. Mais ce dernier réfléchit au plus vite alors que la piste cyclable nous fait visiter la région. Lors de nos étapes, nous nous en sortions donc régulièrement avec 20 km en plus affichés au compteur… Alors, un conseil, récupérez les informations pour connaître la distance réelle que vous allez parcourir avec l’EV6.

Un spot de camping sauvage trop parfait sur lequel nous avons posé notre tente…

À Anetz, à notre entrée sur l’EV6, nous avons trouvé un spot de camping sauvage absolument parfait. Grand, avec des tables, calme, non loin des toilettes publics et avec de l’herbe tondue.

Manque de chance pour nous, le spot plaisait aussi aux locaux. À peine nous étions installés, un van est arrivé. Puis, une voiture, puis une autre… Aux premiers abords, nos voisins avaient l’air super calmes, alors nous sommes restés. À 23h, le son était à fond. À 3h du matin, nous avons pris la tente et sommes allés camper ailleurs pour les dernières heures de nuit qu’il nous restait.

Eh oui, quand on voyage à vélo, on oublie (un peu) les soirées arrosées et le repos devient extrêmement important.

Par chance, nous avions rendez-vous à Angers, chez des Warmshowers le lendemain.

Chateau d'Angers

Nous n’avions pas beaucoup de kilomètres à faire pour aller jusqu’à Angers. Une cinquantaine seulement, ce qui a permis de ne pas en faire de trop malgré notre fatigue. Nous nous sommes retrouvés chez un couple super sympa : Patrick et Karine ! À peine arrivés, nous nous sommes endormis. Notre plan de base était d’arriver tôt pour visiter la ville, mais le manque de sommeil a eu raison de nous.

Nous avons donc retrouvé nos hôtes en début de soirée. Un chouette moment de partage, avec ces passionnés de vélo qui luttent pour que les cyclistes bénéficient d’une meilleure infrastructure à Angers.

Une jolie étape : les alentours de Saumur, les maisons troglodytes et les vignobles

Avant Saumur, nous nous sommes arrêtés dans un petit coin pour camper. Nous n’étions pas très loin de la ville, parfait pour bosser le lendemain (oui oui, on bosse pendant le tour). Nous avons trouvé Saumur très chouette. C’est une ville différente des autres villes de la région. Chargée d’histoire, les habitations sont généralement blanches, ce qui donne un côté très bourgeois à la ville.

À la sortie de Saumur, l’eurovelo 6 nous a envoyé un peu partout sauf là où nous voulions. En effet, il faisait de nombreux détours, avec montées, dans les petits villages et les vignobles.

À Saumur, en fait, la piste se détourne de la Loire pour aller autour des maisons troglodytes et dans les vignobles. Et ça grimpe… Beaucoup ! Seulement, nous avions prévu d’aller dormir chez Myriam et Philippe (un couple très charmant) le soir même. Nous avions donc peur de ne pas y arriver, entre le vent, les détours, les montées, etc. C’était une étape un peu stressante. Depuis, nous avons décidé de ne plus rouler lorsque je travaille et de toujours vérifier à deux reprises la distance exacte de l’étape sur l’eurovélo 6. Ainsi, pas de stress à ajouter !

Puis nous avons pris la direction de Tours où Denni devait prendre un bus pour Morlaix.

Nous nous sommes stoppés deux jours à Tours après ces nombreuses étapes. Nous avons pris notre temps pour y arriver, nous n’avions pas besoin de faire beaucoup plus que 60km par jour. À Tours, Denni est reparti en Bretagne pour le rendez-vous qui nous a empêché de traverser la France à vélo un peu plus tôt.

Nous avions réservé un Airbnb très chouette à Jouè-les-Tours. La famille qui nous a accueilli était géniale. Elle nous a beaucoup encouragé pour notre périple et ça a été vraiment super d’avoir un petit appartement pour quelques jours. Si vous passez dans le coin, nous recommandons !

Une fois Denni de retour, nous avons repris la route vers Orléans !

Des hérons sur la Loire à vélo

Nous sommes passés par Amboise, Blois, Chambord pour voir les châteaux de la Loire. Au final, nous n’avons rien visité. Malheureusement, la maison de Léonard de Vinci était hors de prix. Comptez 17,5€ pour visiter le lieu. Au château de Chambord il n’était pas autorisé de mettre nos bagages en sécurité à l’accueil, à cause du plan vigipirate… Laisser nos bagages sur un parking dans un lieu si touristique nous a refroidis. Dommage !

Dans cette partie du parcours, la route était facile et agréable. Nous avons donc avancé assez rapidement. Puis, nous avons fait un break à Beaugency, (pour le travail) juste avant Orléans. C’était plutôt un chouette village, très médiéval et avec des hérons et des centaines de sternes.

Même avec les indications de la Loire à Vélo, on n’a pas arrêté de se planter.

Au niveau de la Loire à vélo, nous avons fait pas mal d’erreurs. Tout d’abord parce qu’il y a de nombreuses pistes cyclables, mais aussi parce que le parcours n’est pas toujours logique si l’on part du principe que l’on suit la Loire. Le problème, c’est qu’une fois que lorsque l’on perd le chemin, il est parfois difficile de le retrouver.

Cela nous est particulièrement arrivé dans les villes. Avec le stress de la circulation, nous avons régulièrement loupé un panneau. En général, nous avons fini par nous en sortir avec le GPS. Une fois, c’est même Jolly Roger, que l’on a croisé sur une route, qui nous a ramené sur l’Eurovélo. Il nous a même trouvé un camping ! Nous ne nous serions jamais retrouvés sinon. Il en d’ailleurs profité pour nous convertir en activistes, pour le BPF Project.

Pour éviter de vous perdre, nous vous conseillons de télécharger l’application Maps.me. Vous pourrez télécharger le parcours de l’Eurovélo 6 et vérifier si vous êtes sur la bonne route, même en étant hors ligne !

BPF Project

À Orléans, nous avons un peu triché pour la suite de notre traversée de la France à vélo…

Eh oui, à cause du retard que nous avons cumulé, nous avons décidé de prendre un train à Orléans, pour aller directement jusqu’à Digoin. Cela nous a permis de gagner une petite semaine de vélo. Nous vous en dirons plus, dans la partie Est de notre traversée de la France à vélo.

Aller plus loin

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4 Commentaires
  1. Hadri

    salut,
    super blog je souhaite moi aussi faire un voyage l’euro vélo 6 mais y’a un point que appréhende c’est pour visiter les villes, ou puis-je laisser mon vélo et mon gros de l’équipement sans risquer de me le faire volé ?
    Bonne journée

    Réponse
    • Mila

      Bonjour Hadri,

      Merci beaucoup pour ton petit commentaire. Je t’invite à consulter notre article au sujet du vol pour répondre à ta question. Effectivement, c’est un des principaux inconvénients du voyage à vélo.

      Réponse
  2. ladurer

    Hello,

    Super blog et bravo pour tous ces jolis reportage. Je souhaite faire un Paris Toulouse en vélo mais je sui un peu perdu parmis tout les avis. Dans l’idée j’avais pensé bivouaqué tous les soirs . Est ce possible ?

    Belle soirée à vous

    Réponse
    • Mila

      Salut,

      Eh bien, bivouaquer tous les soirs ça me semble pas forcément le paradis mais ça se tente. À la sortie de Paris, ça peut être un peu compliqué mais sinon, on finit toujours par trouver. Il faut juste savoir être flexible !
      Après, techniquement, c’est généralement illégal, même si c’est toléré. Il faut en avoir conscience 🙂

      Bonne route !

      Réponse

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