L’EuroVelo 6 de Digoin à Bâle, région à la fois sauvage et industrielle

par | Mis à jour le 07/04/2023 | Bourgogne-Franche-Comté à vélo, EuroVelo 6 - La Loire à Vélo | 4 commentaires

Dans l’est de la France, les paysages de l’EuroVelo 6 changent totalement de ceux la Loire à vélo. Après deux semaines de voyage à vélo à ses côtés, nous avons laissé la Loire. À Digoin, nous avons commencé à suivre canaux, fleuves et rivières. Puis, nous avons rejoint le Rhin que nous avons suivi jusqu’au Lac de Constance entre la Suisse et l’Allemagne.

Plus sauvage, la partie est de l’EuroVelo 6 en France nous a beaucoup plu. Les villes que nous avons rencontrées sur la route nous ont surpris. Qu’il s’agisse de Châlons-sur-Saône, Dôle, Besançon ou encore Mulhouse, les villes étaient vraiment super mignonnes.

Un itinéraire cyclable davantage vallonné

Usine abandonnée sur le bord de la vélo route - EuroVelo 6 - Digoin Bâle

En s’approchant de la Suisse, les collines ont commencé à nous entourer. Nous nous attendions à ce que l’Eurovélo 6 nous emmène davantage dans les montagnes. Pour autant, nous sommes restés dans les vallées, au bord de l’eau, sans prendre de hauteur.

De Digoin à Châlons-sur-Saône, nous étions sous la pluie ! Ce qui n’arrangeait pas vraiment les choses car la zone était plutôt froide et triste. En effet, sur la route, se trouvaient des centrales nucléaires (actives ou à l’abandon), de nombreuses usines en friches et le goût amer d’une ère industrielle passée par là et repartie sauvagement, sans nettoyer derrière elle.

À ce moment du parcours, nous n’avons pas suivi l’Eurovélo 6. Ce dernier nous faisait faire des détours, avec des côtes jusqu’à 10%. Tous les locaux nous ont déconseillé de suivre la piste cyclable. C’est possible que nous ayions vu davantage de jolies choses en faisant les détours. Néanmoins, le temps pluvieux nous a convaincu d’aller au plus vite.


Nos plus beaux stops sur l’EuroVelo 6 entre Digoin et Bâle


À côté de Monceaux-les-mines – un bar unique

Canal du centre - EuroVelo 6

Arrivés dans un bar aux abords du canal pour un café allongé (à 1€ s’il vous plaît), nous avons tapé la discute avec le patron. L’hiver passé, ce dernier faisait la Une du journal local “Le froid fait des heureux”. Sur l’image, il était installé, assis sur une chaise, deux bières à la main, sur le canal gelé. Une image qui plantait bien le décor. Il nous a raconté ses aventures en Pologne, avec ses énormes 4×4. Il nous a aussi montré sa petite course en moto sur le canal, toujours gelé, en nous précisant “à soixante piges quand même”. En partant, il nous a offert une bouteille de rouge “comme ça, nous a-t-il précisé, vous penserez à moi quand vous la boirez”.

Alors, si un jour vous avez l’occasion de passer dans le coin, arrêtez-vous dans ce café. L’accent, l’ambiance, la bouffe, tout y est et pour pas cher. Le patron vous donnera le sourire pour le reste de la journée. Même s’il pleut. Il s’agit du bar-restaurant Les Chavannes à Saint-Vallier. Si vous longez le canal, vous ne pouvez pas le manquer !

Châlons-sur-Saône, une charmante petite ville

Nous avons adoré notre étape avant d’arriver à Châlons-Sur-Saône. C’est la première fois depuis le départ que nous avons eu une étape qui n’était qu’en descente. Le BONHEUR ! Malgré la (grosse) pluie, ça a bien avancé. En quelques heures à peine, nous étions à destination.

Nous avons passé une nuit sur place, chez Jordan, un musicien passionné et passionnant. Le temps de visiter la ville et de découvrir la Saône, nous sommes repartis, destination Besançon que nous avons atteint en deux jours. Soit deux grosses étapes de 82 et 91 km, avec un stop camping sauvage à Saint-Jean-de-Losne (le coin était trop beau).

C’est également à Châlons-sur-Saône que l’on récupère la véloroute Voie Bleue, pour celleux qui souhaiteraient continuer vers le nord ou se diriger vers Lyon !

Besançon, la petite surprise des villes de l’est de la France.

J’ai souvent entendu parler de Besançon. Lorsque j’étais plus jeune, j’ai eu plusieurs correspondantes sur place avec qui j’échangeais des lettres. Le côté lointain de l’est de la France n’avait sans doute pas attisé ma curiosité à l’époque, car je ne me suis jamais renseignée sur la ville. C’était loin de la mer, point final pour moi !

Besançon fut donc une véritable surprise pour nous. Entre les petites montagnes, la forteresse, la vieille ville, tout est vraiment très joli. Nous y avons passé une journée. C’était un vrai régal ! Nous avons apprécié l’ambiance générale de la ville, son côté calme et détendu.

Sur place, nous avons été accueillis chez les parents de Noémie, une ancienne collègue de boulot à Denni ! Ils envisageaient peut-être de partir aussi sur l’EuroVelo 6 cet été. Nous sommes désormais convaincus qu’ils devraient se lancer!

Pour l’anecdote, nous avons profité d’être chez les parents de Noémie (on les remercie encore une fois pour l’accueil) pour laver nos sacs de couchage. Après un mois sur les routes, ces derniers commençaient à sérieusement sentir mauvais. Ce n’est qu’une fois lavés que nous avons lu l’étiquette… Il faut laver les duvets avec des balles de tennis et les laisser sécher quatre jours. Résultat : ils puaient encore plus après lavage. 

De belles rencontres sur les routes

Après Besançon, nous avons continué notre parcours dans l’objectif d’atteindre Bâle et de rejoindre Lise, une amie que j’avais rencontrée en Nouvelle-Zélande. Nous avons réussi à atteindre notre objectif en 3 jours, en poussant un peu nos étapes.

Le matin du second jour, nous avons croisé Jean-Yves et Marie-Christine par hasard. Si vous ne vous en souvenez pas, il s’agit du couple que nous avions rencontré sur le canal de Nantes à Brest! Nous étions super contents de les retrouver. Pour la petite histoire, on peut dire que le couple pédale plutôt bien. En effet, nous les avions dépassés en allant vers Tours, car nous avons pris un raccourci alors qu’eux partaient à Nantes. Ensuite, d’Orléans à Digoin, nous avons pris un train pour rejoindre l’est de la France afin de rattraper le retard accumulé. Nous ne pensions donc plus les recroiser. Alors, quelle ne fut pas notre surprise !

Après les avoir croisés rapidement ce jour-là, nous avons réalisé deux choses. Premièrement, nous ne savions pas leurs prénoms. Ensuite, nous n’avions pas leurs coordonnées, ce qui était bien dommage. Alors, le soir même, nous nous sommes efforcés d’aller plus loin qu’eux sur le parcours pour pouvoir les attendre le lendemain.

Des beaux couchers de soleil

Les couleurs étaient incroyables. J’ai même couru pour aller vers un endroit où la vue était plus dégagée et ainsi mettre de beaux clichés en boîte. Je crois que c’est l’un de ces couchers de soleil que l’on garde en tête pour quelques temps. Ils sont rares, ils sont fous et on les retient.

Le lendemain matin, nous ne sommes jamais partis aussi tôt. À 8h30, nous étions déjà sur l’EuroVelo 6 !

À 10h, je désespérais de ne jamais retrouver le couple.

Suite à nos échanges de la veille, je savais que nous n’aurions plus aucune chance de le recroiser sur l’eurovélo. Nous avons trouvé un café sur le canal. Comme nous n’avions pas pris de petit-déjeuner, nous nous y sommes installés. Fait étonnant : le patron n’ayant rien à manger, est parti nous chercher des croissants à la boulangerie. Très touchant, d’autant plus qu’il a littéralement refusé que nous les lui payions. Décidément, les patrons de bar dans l’est de France sont exceptionnellement sympas !

Le temps de commander notre café, Jean-Yves et Marie-Christine étaient là ! Nous en avons été très heureux car, ainsi, nous avons pu échanger nos coordonnées. Désormais, ils sont arrivés à Budapest. Alors, si nous nous croisons une nouvelle fois, ce sera plus probablement en Bretagne.

Ce jour-là, nous avons roulé jusqu’à Mulhouse où nous avons retrouvé Lise, sa soeur Hélène et ses enfants. Puis nous sommes partis en direction de Sierrentz, en tentant tant bien que mal de suivre le tandem que Lise et Hélène avaient pris pour nous rejoindre ! Quand même, quand on pédale à deux, on trotte pas mal !

Nous sommes restés deux jours chez Hélène, à une dizaine de kilomètres de Bâle. C’était chouette de retrouver des têtes que l’on connait. Même Blanche, la maman de Lise, est venue nous voir ! Sur place, Reuben, un australien que nous avions rencontré deux jours auparavant nous a rejoint pour continuer sur la Suisse.

Ainsi, nous arrivons à Bâle pour de nouvelles aventures !

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4 Commentaires
    • Mila

      C’est tout à fait le genre d’histoires rocambolesques que l’on entend aux Chavannes ! 😀

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  1. gavignet

    Chalon sur saone et Besançon peu d’interet.
    Dole ville d’art et d’histoire magnifique.
    Il faisait nuit ???

    Réponse
    • Mila

      Bonjour,

      Je ne vois pas bien non plus l’intérêt de ce commentaire !?

      Si quelqu’un trouve un intérêt à quelque chose et que vous n’en trouvez pas, ben c’est normal. C’est la vie. On n’est pas TOUS d’accord.

      Réponse

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