Visiter Belgrade, la capitale vivante de la Serbie

par | Mis à jour le 02/02/2021 | Serbie | 3 commentaires

Etape incontournable de l’EuroVelo 6, Belgrade est la 3 ème capitale européenne que nous avons traversé à vélo sur cet itinéraire. Tout comme pour Bratislava, une fois encore, nous avons trouvé les retours sur Belgrade assez durs. Et contrairement à ce que nous avons pu entendre, nous avons trouvé la ville plutôt jolie et surtout très intéressante ! Ce que nous avons adoré, c’est l’ambiance, l’atmosphère qu’il y règne.

Nous y sommes restés quelques jours. Nous avons été bloqués le temps que les douanes daignent ouvrir le colis dans lequel se trouvait mon passeport que j’avais perdu en République Tchèque. Ils devaient être en vacances, car ils ont mis looooongtemps ! Ce n’est pas grave car nous avons pu profiter de la capitale de la Serbie, pendant 2 semaines !

Ne croyez pas que l’on a visité la ville dans tous ses recoins pour autant. En moyenne, le thermomètre affichait 37°C ! Nous avons donc profité des deux journées de mauvais temps pour faire nos visites. Puis, les journées de beau temps, nous avons visité un peu plus doucement et sommes restés bosser sur la suite du trajet. Nous sommes aussi allés à la plage et à la piscine pour nous rafraîchir ! Bref, on a réussi à faire du farniente à Belgrade.

La forteresse et le parc de Kalemegdan

C’est la visite incontournable de la ville. Cette immense forteresse, dont les premières constructions datent de l’époque romaine, a protégé la ville pendant fort longtemps. Dominant à la fois le Danube et la Save, les deux rivières qui traversent la ville, vous aurez une vue imprenable sur l’île de la guerre et sur le Nouveau Belgrade (Novi Grad).

Il est possible de visiter une des tours de la forteresse afin d’avoir un meilleur point de vue sur la ville, le Danube, Zemun et l’île de la guerre . L’entrée n’est vraiment pas chère alors c’est à faire.

Non loin de là, se trouve le centre-ville de Belgrade. Il est très touristique (c’est le seul endroit d’ailleurs) et juste bondé de magasins (c’est pour ça que je n’en ai pas fait un point spécifique, aller faire les magasins, c’est moyen un truc de cyclistes ça). La marche vaut le coup quand même !

Le quartier de Skadarlija, comme à Montmartre !

Qui l’eut cru ? Il y a un quartier qui m’a un peu fait penser à Montmartre à Belgrade. À la différence près qu’il y a beaucoup (mais vraiment beaucoup) moins de touristes. Enfin pour l’instant, car le tourisme est en train d’évoluer dans cette ville. En tout cas, il y a de nombreux bars et restaurants et c’est vraiment un chouette endroit à visiter. Surtout avec ses pavés et ses bicoques.

En revanche, les prix sont beaucoup plus élevés qu’ailleurs. Pour dîner, nous vous invitons à faire un tour dans les petites rues à l’extérieur de cette zone. Ceci étant dit, les prix sont tellement bon marché en Serbie ! Même dans cette rue, on peut s’en sortir pour moins de 10 € !

3. Les églises Saint-Sava, Saint-Marc de Belgrade

L’Eglise Saint-Sava

C’est une église qui est un peu excentrée, mais qui vaut le coup d’oeil. Il faut savoir qu’elle est toujours en construction. Pour information, elle a tout de même été commencée en 1939. Néanmoins, les travaux ont été arrêtés à partir de 1941 et jusqu’en 2001. C’est un peu comme à Barcelone, des travaux qui prennent beaucoup de temps, pour un résultat que l’on espère magnifique !

Une partie de l’église est déjà visitable : la crypte. Et franchement, c’est tout neuf, tout joli et le travail a plutôt été bien fait. Les lumières sont très belles et nous avons pu obtenir de magnifiques clichés. Un régal.

l’église Saint-Marc de Belgrade

Dans un style assez proche, vous trouverez aussi l’église Saint-Marc. Sa construction a commencé dans les années 30, mais s’est terminée rapidement (entre 1931 et 1940). Son intérieur est très sobre, mais à la fois riche, grand. L’extérieur de l’église est également assez joli.

Se rendre compte des impacts de la guerre

C’est vrai, Belgrade a un gros côté défoncé, bancal et cassé par-ci par là. Sur les trottoirs, on tombe parfois sur des gros trous, des immeubles qui ne sont pas terminés ou encore des immeubles complètement en ruines. Dans les rues de Belgrade, alors que nous allions faire réparer mon appareil photo (cf. Zemun, plus bas dans l’article), un immeuble est resté tel quel, après le bombardement ! Nous sommes tombés dessus par hasard, mais ce fut une belle piqûre de rappel.

J’ai trouvé ça super sarcastique d’ailleurs, de coller une énorme publicité pour rentrer dans l’armée serbe précisément sur cet immeuble détruit par une bombe. Il ne faut pas l’oublier et garder un esprit ouvert. Belgrade est une ville très ancienne, mais qui du fait de sa position, a régulièrement été détruite. Tout récemment d’ailleurs, en 1999, la ville a été bombardée par l’OTAN. Aujourd’hui, de nombreux bâtiments sont en travaux et la vie reprend son cours. Mais il faudra de longues années avant qu’elle ne se remette de ses dernières blessures.

5. Prendre un bain dans la Save

Bien sûr, si vous vous trouvez à Belgrade en plein milieu de l’hiver, on vous conseille de faire autre chose. Mais, l’été, la baignade dans la Save, c’est vraiment quelque chose de chouette à faire. Il faut, pour cela, aller à Ada Ciganlija. Il existe alors tout un espace avec bars et restaurants où l’on peut prendre le soleil et se rafraîchir. Un chouette lieu pour se rendre compte de l’atmosphère général de la ville ! Ici, les quelques touristes se mêlent aux habitants avec convivialité.

En y arrivant par l’EuroVelo 6, on peut facilement s’y rendre par tout un réseau de pistes cyclables. C’est vraiment super agréable 🙂

Boire un verre ou manger dans une Splav

Typique à Belgrade, vous ne pouvez pas manquer les Splav. Ces maisons sur l’eau sont partout ! Sur le Danube, sur la Save… Il est possible d’y manger ou d’y faire la fête. J’ai particulièrement apprécié celles de Novi Grad, qui se trouvent sur le Danube (cf. notre article sur l’EuroVelo 6 en Serbie ). Sur le parcours de l’EuroVelo 6, nous y avons déjeuner à plusieurs reprises. C’était bon, pas trop cher (un tout petit peu plus que d’habitude quand même), avec une belle vue !

Splav - Belgrade

Faire un tour à  Zemun

Malheureusement, mon appareil photo a lâché au moment de cette visite. Il faut dire que juste avant de lâcher, j’ai pris l’une des pires photos de Denni… L’objectif n’a pas supporté, il a rendu l’âme, gratuitement, comme ça ! La conséquence ? Je n’ai que deux photos de la jolie vue qu’offre Zemun sur Belgrade. En tout cas, c’est une visite à faire. Facilement accessible en bus, la ville est aussi sur le parcours de l’Eurovélo 6. Vous y passerez donc forcément si vous arrivez à vélo. Les pavés ne seront pas confortables, mais la petite ville vaut son petit coup d’oeil !

Visiter l’île de la guerre

Historiquement, cette île porte ce nom en raison de sa position stratégique qui l’a poussée à être au centre de la guerre au cours de l’histoire. Nous l’avons appréciée pour son paysage, qui donne sur le Danube. Mais, pour son calme aussi. Il faut dire qu’à côté d’Ada Ciganlija, on est plutôt au calme pour se baigner. On peut aussi se promener tranquillement et profiter du lieu.

L’île ferme tous les soirs à 20 h, mais il est, à priori, il serait possible d’y aller le soir avant la fermeture et d’y poser la tente. Un spot bivouac de fou, dans la ville, sans avoir à trop s’inquiéter pour son vélo !


Nos bonnes adresses à Belgrade


Restaurants

Mayka : un restaurant végétarien exceptionnel et pas cher (plus cher que les prix habituels toutefois, mais pour la qualité, ça vaut vraiment le coup). Il se trouve non loin de la forteresse de Belgrade et l’on y dîne dans un petit jardin tout calme avec loupiotes et bougies.

Restaurant Sidro. Il s’agit d’une splav  qui se situe, lorsque l’on vient de Belgrade, vers Zemun, tout juste avant le pont pour rejoindre l’île de la guerre. On y a super bien mangé, authentique, mais pas végétarien cette fois (difficile d’en trouver en Serbie).

Où loger ?

Chez Igor : nous étions peut-être un peu loin du centre-ville, mais proche des transports en commun et, surtout, sur l’EuroVelo 6 (bien qu’il ne soit plus vraiment clair à cet endroit). Notre hôte était adorable, alors c’est vraiment une bonne adresse.

Natalie’s studio : un petit studio tout équipé à un prix plus qu’abordable, en plein centre de Belgrade

Hostel Fair and Square : hostel dans un chouette quartier du centre-ville, avec jardin pour laisser les vélos.

Prendre le bus à Belgrade

Nous n’avions pas compris comment ça fonctionnait au départ. En fait, il faut acheter une carte de transport à n’importe quel kiosque et y mettre un peu de sous. Attention car ils ne rigolent pas avec ça. Nous avons grillé le bus parce que nous ne comprenions rien. Mais évidemment, lorsque nous nous sommes mis en règle, la carte n’est pas passée sur un trajet.

Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant (oui oui, il y avait toujours des sous dessus) ! Par chance, sur ce trajet, il y avait des contrôleurs. Ils étaient en mode warrior, film de guerre, gros ennemi à abattre. “Faut pas déconner avec les tickets”. Ni une, ni deux, je me suis fait sortir du bus et ai pris une grosse amende (pour leur poche oui! ). Le pire ? Ils avaient bien vu que j’avais essayé de passer la carte et d’être honnête ! Bref, attention dans le bus, gardez votre vélo !

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3 Commentaires
  1. coralie james

    Je suis installée à Belgrade depuis maintenant 3 mois et petite astuce pour le bus, il suffit de faire semblant de ne pas parler ni anglais ni serbe et de dire en français “je paye pour un tiquet oui, un tiquet, merci” et de tendre un billet de 200 dinar qui correspond à un peu moins de 2 euros (le tiquet est à 90 dinars quand on le met sur une carte ou à 150 dinars quand on le paye au chauffeur de bus). S’ils acceptent c’est parfait et s’ils refusent continuez de faire semblant de pas comprendre en tendant l’argent et en demandant 1 tiquet et à l’arrêt suivant vous descendez et vous partez. Ils n’ont aucun droit sur vous, ce n’est pas comme en France, ils n’ont pas le droit de vous arrêter. Ils peuvent appeler la police mais d’ici là vous serez déjà loin. Les serbes ne payent jamais leur tiquet de bus. Moi pour éviter de me prendre la tête j’avoue que je les paye pratiquement toujours mais les amendes ils les mettent vraiment que aux touristes et prennent sûrement l’argent pour eux haha. Vous faites pas avoir.

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  2. Estelle

    Ah ben tiens, j’ai loupé l’île de la guerre qui a l’air d’être un coin de nature hyper paisible. On peut y poser sa tente ??!!! Trop génial le bon plan. Par contre j’imagine qu’au petit matin, il faut tout ranger.

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    • Mila - Entreprendre le Monde

      Oui, c’est assez facile d’y poser sa tente pour y faire du camping sauvage ! Donc, le lendemain, il faut bel et bien remballer, mais on a vu quelques tentes encore lorsque nous y sommes passés, donc, bon… Ils ont l’air de ne pas trop s’inquiéter de ça les militaires ! C’est l’idéal pour les voyageurs à vélo car l’île ferme la nuit. Eux sont bloqués, mais ne risquent pas d’avoir d’ennuis 😀

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