Envie d’une échappée à vélo dans les Alpes mais peur du dénivelé ? La Durance à Vélo est LE parcours qu’il vous faut ! Avec un dénivelé modéré pour le territoire traversé, on apprécie les paysages magiques et les couleurs que l’on rencontre sur notre passage. Si les premiers kilomètres s’adressent à un public averti, ils longent toutefois un grand nombre de gares qui offrent de belles alternatives ou même une issue de secours !
Itinéraire tout frais, La Durance à vélo arpente les massifs le long de la rivière du même nom. Au départ du Monêtier-les-Bains, à près de 1400m d’altitude, il rejoint Briançon, Embrun, Chorges, Gap et Sisteron. Une fois l’intégralité de l’itinéraire développé, il devrait même rejoindre la ViaRhôna à Avignon !
Envie d’une micro-aventure dans les Alpes le temps d’un week-end ? C’est parti pour 176km spectaculaires !
INFORMATIONS DE TRANSPARENCE SUR CET ARTICLE
- Article rédigé suite à un partenariat rémunéré : oui
- Lien(s) d’affiliation* : non
- Produit(s) cité(s) ayant fait l’objet d’une dotation : non
Cet article a été rédigé à la suite d’un reportage réalisé avec l’Agence de développement Hautes-Alpes. Nous partageons notre expérience telle que nous l’avons vécue et restons libres de notre contenu.
L’itinéraire de la Durance à vélo
176 km
192 km au départ de
Le Monêtier-les-Bains
2 à 5 jours
Voies partagées peu fréquentées et voies vertes
Tous vélos
Parcours signalisé
2 500 m D+
Niveau intermédiaire à difficile
La Durance à vélo est un itinéraire tout récent qui serpente dans la vallée de la Durance. Le long de cette rivière impétueuse et sauvage, on arpente à vélo des routes peu fréquentées évoluant en balcon sur la vallée. Le parcours démarre officiellement à Le-Monêtier-les-Bains et est balisé jusqu’à Sisteron !
Pour ma part, je suis parti de Briançon, plus accessible en transports en commun. C’était mon premier voyage en solo et je dois dire que j’ai beaucoup aimé. Les panoramas me semblaient familiers. Notre maison, qui se situe dans la province de Cuneo en Italie, est juste de l’autre côté des Alpes. J’ai pris beaucoup de plaisir à évoluer dans ce cadre montagneux !
Pour vous lancer sur l’itinéraire de La Durance à Vélo, prévoyez entre 2 et 5 jours. Pour ma part, j’en ai eu pour 4 jours.
Les étapes de La Durance à Vélo
Etape 1 – Briançon – Saint-Crépin (37 km)
J’arrive dans la matinée à Briançon, ce qui me laisse le temps d’une visite rapide de cette ville riche en patrimoine et histoire. Du haut de ses 1326 m, Briançon est la plus haute ville de l’union européenne. Au 17ème siècle, la construction de plusieurs fortifications par Vauban qui protègent son cœur de ville, lui vaut d’être classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Évoluer dans les ruelles de la Cité Vauban est un vrai jeu d’ombre et de lumière : les petites rues pavées et étroites alternent avec les points de vue spectaculaires sur la Vallée du la Durance dès que l’on se rapproche des fortifications.
J’enfourche mon vélo en début d’après-midi et me dirige vers le bas de la vallée afin de longer la Durance à vélo. La rivière m’accompagne pour sortir de la ville. Je longe une route secondaire peu fréquentée, depuis laquelle l’on aperçoit quelques sommets encore enneigés, avant d’affronter la première ascension. Une fois un peu d’altitude gagnée, la route continue en balcon avec peu de dénivelé et de superbes panoramas sur la vallée.
Une belle descente me guide à L’Argentière-la-Bessée, une petite ville colorée dans le Parc national des Écrins. Ici, les eaux claires de la Durance se mélangent avec celles blanchâtres de la Gyronde. La commune est principalement connue pour ses mines d’argent du Fournel. L’exploitation est désormais arrêtée mais les mines sont devenues un lieu d’intérêt touristique. Il est possible de les visiter et de découvrir les machines autrefois utilisées pour l’extraction.
À la sortie de la ville, en suivant la rivière sur une belle piste cyclable, on tombe sur le parc d’eaux vives, un bout de rivière aménagé pour les amoureux de canoë et de kayak.
Quelques kilomètres après, l’itinéraire bascule sur une petite route secondaire où une belle montée nous attend pour rejoindre Champcella. Elle n’est pas bien longue, mais très physique ! Une fois là-haut, de belles vues sur les lacets et la vallée s’ouvrent à moi. J’en profite pour prendre quelques photos avant de terminer ma première journée de voyage à Saint-Crépin.
Nos bonnes adresses :
- Le Camping municipal de l’Île Hautes Alpes, un grand camping tranquille et immergé dans la nature.
Étape 2 – Saint-Crépin – Chorges (53 km)
La journée s’annonce très physique avec 53 km et 1000 m de D+. Je décide donc de partir de bonne heure pour éviter les fortes chaleurs.
Au départ du camping, une jolie route secondaire au cœur des champs me conduit à la première petite butte de la journée. Une fois en haut, je profite d’une belle vue sur le village de Mont-Dauphin et ses murailles en granit rose. Perché sur son promontoire rocheux, les fortifications sont, comme celles de Briançon, classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Je descends ensuite vers Saint-Clément-sur-Durance, reconnaissable par sa tour de guet datant de 1215, plantée au coeur du village. À partir de là, j’emprunte une route surnommée “Les Balcons de la Durance”. Le nom dit déjà tout : tout le long de cette portion, la route en balcon est très scénique et offre des superbes points de vue sur la vallée de la Durance et sur les deux versants montagneux. Parfois très étroite, je ne rencontre que des cyclistes qui profitent de la tranquillité et des panoramas de la voie.
Le parcours m’emmène d’abord à Saint-André d’Embrun, puis à Embrun, où j’en profite pour faire la première pause et acheter de quoi déjeuner. Les premières vues sur Embrun sont magnifiques : depuis la Durance, j’admire les falaises sur lesquelles la ville est construite.
Après avoir fait mes emplettes au cœur de cette cité colorée et vivante, je laisse Embrun derrière moi pour me lancer sur LA grande montée de La Durance à Vélo ! Cette belle ascension me fait prendre de la hauteur et me régale avec de beaux points de vues sur le lac de Serre-Ponçon, sur la vallée de la Durance et Embrun.
Après avoir passé le village de Puy-Sanières, je fais le tour de la vallée du torrent de Réallon pour rejoindre Sainte-Apollinaire, où le point de vue sur le Lac de Serre-Ponçon est vraiment magique. L’eau est d’un bleu intense et j’envie les baigneurs que j’aperçois au loin profiter des eaux rafraîchissantes.
Les 9 derniers kms qui me séparent de la destination sont tous en descente. J’en profite moi aussi pour prendre de la vitesse et me rafraîchir avec le vent en face !
Chorges est un petit village bien vivant et dynamique. Ses petites ruelles me conduisent à son centre-ville médiéval. Sur la place centrale, plusieurs bars, restaurants et une petite supérette, tout ce qu’il faut pour se rassasier.
Nos bonnes adresses :
- Je prévois une autre nuit sous la tente, cette fois au camping La Valière. Grands emplacements entourés par la nature et une piscine chauffée accessible aux clients.
Étape 3 : Chorges – La Saulce ( 38 km )
Les montées conséquentes sont désormais derrière moi ! Cette étape reste bien vallonnée mais cela n’a rien à voir avec les deux jours précédents. Au départ de Chorges, je rejoins une petite route secondaire joliment boisée. Les grands sommets sont toujours présents autour de moi, mais les pentes sont bien plus douces. Je rejoins rapidement La-Bâtie-Neuve et ensuite La-Bâtie-Vieille avec sa belle tour médiévale qui domine le petit village.
La Durance à Vélo me guide ensuite vers Gap dont l’entrée à vélo est bien sécurisée car une piste cyclable me mène directement vers le centre-ville coloré. Une grande partie des routes sont animées et ombragées par de jolies décorations comme des drapeaux de toutes les couleurs ou encore des parapluies. Gap est très typique des Hautes-Alpes : petites ruelles, vieux bâtiments colorés et beaucoup de vie !
J’apprécie la rue Jean Aimar, très vivante et dynamique, la place Jean Marcellin animée de terrasses, bars et restaurants ou encore la Cathédrale gothique de Notre-Dame-et-Saint-Arnoux. J’en profite pour saluer l’équipe de mobil’idées, une association forte pour le cyclisme dans les Hautes-Alpes.
Il est déjà temps de mettre le cap vers Tallard. La sortie de la ville se fait aussi bien que l’entrée : La Durance à Vélo emprunte une piste cyclable qui longe tout le grand axe routier avant de suivre la Route Napoléon. L’heure est venue de suivre les traces de l’empereur à contresens !
Tallard est connue pour son château, une forteresse du moyen-âge, construite au début du 13è siècle et dont les vestiges sont bien conservés. Classé Monument Historique depuis 1958, le château est ouvert à la visite.
À la sortie du village, l’itinéraire passe aussi devant l’aérodrome où l’on peut embarquer pour des vols en montgolfière pour profiter au maximum des panoramas aux alentours !
Nos bonnes adresses :
- Le gîte de France appelé “Le Petit Chariot”, un endroit paisible, immergé dans la nature, avec un bon rapport qualité-prix.
Étape 4 : La Saulce – Sisteron (43 km)
La journée démarre avec un petit-déjeuner copieux avant d’entamer les premiers coups de pédales matinaux. Rapidement, j’arrive à La Saulce : un joli village médiéval coloré avec de belles ruelles.
Puis La Durance à vélo m’amène aux bords du canal EDF de Sisteron où j’avance à une bonne allure. J’évolue au cœur des montagnes et des vergers. Le petit détour vers Vitrolles me rappelle que je suis toujours dans les Haute-Alpes avec ses côtes courtes mais bien pentues. Je rattrape ensuite le canal et le suis sur plusieurs kilomètres. Je ne croise que des cyclistes, c’est un vrai régal !
À la fin de la route qui longe le canal, le petit village d’Upaix offre une vue imprenable sur la vallée, si le détour vous intéresse. Quelques kilomètres après avoir retrouvé le canal de Sisteron, j’arrive au village perché de Poët. Depuis la tour de l’horloge, j’apprécie une belle vue sur les alentours.
La Durance à Vélo s’enfonce ensuite en pleine campagne sur des petites routes secondaires. Les fruitiers laissent place aux champs de lavande, signe que je quitte peu à peu les Hautes-Alpes. Après un virage, j’aperçois au loin une construction fortifiée perchée sur son éperon rocheux : la Citadelle de Sisteron !
Je fais une halte à Sisteron dont le centre-ville est très animé avant de récupérer un TER qui me ramène à Briançon.
Préparer son voyage sur la Durance à vélo
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Combien de jours pour parcourir la Durance à vélo ?
- 2 jours : 85 km par jour – réservé aux profils bien entraînés
- 3 jours : 60 km par jour – pour personne en bonne santé physique / pratiquant une activité physique régulière ou ceux qui optent pour le VAE
- 4 jours et plus : pour celles et ceux qui souhaitent davantage découvrir et prendre leur temps.
Dans quel sens suivre la Durance à vélo ?
Dans les deux sens, les panoramas sont à couper le souffle. Il y a davantage de dénivelé négatif en suivant le sens Briançon – Sisteron. Cela n’empêche pas qu’il y ait des côtes. Toutefois, les premières étapes sont plus difficiles dans ce sens. À vous de choisir si vous préférez démarrer tout de suite dans les montagnes ou vous échauffer quelques jours avant d’entamer les étapes plus exigeantes !
À savoir : les deux villes (Briançon et Sisteron) sont à trois heures de train !
Quelles difficultés sur cet itinéraire ?
Sur les 176 km qui séparent Briançon et Sisteron, il y a 2 500 mètres de D+ avec quelques belles montées. Ce n’est pas pour rien que La Durance à vélo est signalée comme difficile et à destination d’un public expérimenté ou en possession d’un VAE (vélo à assistance électrique).
L’autre difficulté peut potentiellement être le froid ou le chaud, selon la saison. En mai, à 1400m d’altitude, il peut y avoir encore quelques chutes de neige à l’occasion !
En soit, La Durance à Vélo est une véloroute bien pensée et sans difficulté technique majeure.
Comment accéder à la Durance à vélo ?
La Durance à vélo est très bien desservie par le train. Le long de l’itinéraire on trouve notamment les gares de : Briançon, L’Argentière-La-Bessée, Eygliers, Embrun, Chorges, Gap et Sisteron.
Les avantages sont multiples :
- Il est toujours possible de sauter des étapes si besoin.
- Elles sont presque toutes desservies par le train de nuit au départ de Paris (gare d’Austerlitz).
Pour un retour vers Paris, il est possible de prendre le TER en direction de Briançon et de descendre à Gap (le trajet est introuvable sur le site de la SNCF mais il est possible). Il y a 3 trains par jour et je vous conseille de réserver plutôt sur le site régional TER.
Je n’ai pas réussi à comprendre si la réservation pour votre vélo était obligatoire ou non pour ce train spécifique. En tous cas, il est impossible de réserver en ligne. Je suis donc monté à bord sans avoir fait de réservation.
Quel vélo La Durance à Vélo ?
La totalité de l’itinéraire est sur asphalte : n’importe quel vélo convient bien pour ce parcours. Je vous conseille quand même un vélo de voyage confortable et avec un bon développement (cf. notre dossier pour comprendre la transmission) pour affronter les belles montées présentes dans les Hautes-Alpes. Pour ma part, j’ai opté pour mon RT900 équipé de mes 4 sacoches Vaude habituelles afin de parcourir l’itinéraire en complète autonomie !
Est-ce un itinéraire pour les familles ?
La Durance à vélo évolue en grande partie sur des petites routes secondaires peu fréquentées. Attention, ce ne sont pas des pistes cyclables !
Je pense que c’est potentiellement un itinéraire familial si on privilégie le hors saison. Mais attention : certaines routes sont vraiment étroites et la pente est forte. Je le déconseille aux familles néophytes, il y a d’autres itinéraires bien plus faciles pour débuter dans la région comme la ViaRhôna ou la Via Fluvia.
Quand partir sur la Durance à vélo?
Entre mai et octobre, mais attention aux périodes de fortes chaleurs en été.
Si jamais vous parcourez la Durance à vélo en période de canicule, organisez vos journées en fonction. Partez de bonne heure le matin et arrêtez-vous pour déjeuner et vous reposer le long de la Durance !
Retrouvez toutes les informations sur laduranceavelo.fr
Mon avis sur le parcours de la Durance à vélo
La Durance à vélo est l’un de mes itinéraires coup de cœur pour ses vues incroyables et pour l’expérience qu’elle m’a offerte. C’était ma première escapade en solo et mon premier reportage réalisé en totale autonomie, j’ai adoré et suis prêt à réitérer l’expérience.
Le parcours est à la fois scénique, intéressant, varié et riche en belles découvertes culinaires et architecturales.
J’ai hâte de découvrir la suite de l’itinéraire et de pédaler… jusqu’à Avignon la prochaine fois !
À propos de l’auteur
Denni
À l’origine, ce skieur de fond ne se serait jamais imaginé voyageur à vélo. Parti en 2017 avec Mila sur son vieux vélo trop petit, il n’a plus quitté son vélo depuis. Co-fondateur du site unmondeavelo.com, il partage ses expériences et ses connaissances avec plaisir.
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