Comme son nom l’indique, la transmission d’un vélo a pour objectif de transmettre l’énergie fournie par le.la cycliste à la roue motrice pour faire avancer le vélo. Contrairement à une voiture qui roule en brûlant du pétrole, un vélo qui avance est un système hybride composé d’une machine roulante ET de son moteur humain qui brûle des calories. La transmission du vélo ET la manière de pédaler ont un impact direct sur le confort, l’endurance et les performances en voyage à vélo.
Braquets et développements résultent uniquement des caractéristiques techniques du vélo, autrement dit de l’étagement des vitesses, de la taille des pignons, des plateaux et de la taille des roues.
La fréquence de pédalage dépend quant à elle seulement de l’effort fourni par le ou la cycliste. Aussi appelée cadence, elle reflète sa contribution énergétique au système.
Dans ce premier article sur le sujet, je vais tout d’abord me concentrer sur le côté mécanique de la transmission. Je vais essayer de répondre aux questions que je me suis posées au début de mon parcours de cyclo-voyageuse :
- Comment choisir la transmission de son vélo de voyage ?
- Quelle est la différence entre un mono plateau et un triple plateau ?
- De quoi parle-t-on quand on évoque l’usure de la chaîne ?
- Quelle est la durée de vie d’une transmission ?
Nous verrons dans d’autres articles plusieurs autres aspects de la transmission comme l’entretien de cette dernière, comment changer de vitesse, se familiariser avec les braquets et cadences, pédaler longtemps en se fatiguant moins, tenir dans les côtes.
INFORMATIONS DE TRANSPARENCE SUR CET ARTICLE
- Article rédigé suite à un partenariat rémunéré : non
- Lien(s) d’affiliation* : oui
- Produit(s) cité(s) ayant fait l’objet d’une dotation : non
Qu’est-ce-que la transmission ?
Quand on parle de transmission, on parle des éléments du graphique ci-contre.
La transmission est composée :
- des pignons (sous forme de cassette ou roue libre)
- des plateaux
- de la chaîne
- du dérailleur avant
- du dérailleur arrière
- des manettes de vitesses
Pour que mes propos soient le plus clair possible, j’utilise le vocabulaire spécifique. J’espère que tous ces mots techniques ne vous rebuteront pas et surtout que mes explications vous permettront de bien comprendre de quoi on parle.
Les pignons
Les pignons, groupés sous forme de cassette ou de roue libre, sont les anneaux dentés qui permettent d’entraîner la chaîne sur la roue arrière. Ils sont montés sur le moyeu de la roue grâce à un système de roue libre ou de cassette. Le mécanisme de roue libre est celui qui vous permet de pédaler et d’entraîner la roue, mais également d’arrêter de pédaler sans pour autant freiner le vélo.
- Une cassette est formée de pignons séparés par des entretoises fixes ou mobiles. L’ensemble vient s’insérer sur un corps de roue libre lui-même vissé dans le moyeu de la roue arrière.
- Une roue libre quant à elle est un seul bloc comprenant le mécanisme de roue libre et les pignons. Cet ensemble se visse sur le moyeu de la roue arrière. Les roues libres sont moins chères, plus lourdes et généralement utilisées sur des vélos anciens ou bas de gamme de 5 à 8 vitesses (très rarement en 9 vitesses).
Pour faciliter mes explications dans le reste de l’article, j’utiliserai le mot “cassette” pour parler de l’ensemble des pignons.
La chaîne
La chaîne est composée de maillons. Elle relie tous les éléments de la transmission. En s’enroulant autour des pignons et des plateaux, elle transmet le mouvement des pédales vers la roue arrière pour faire avancer votre vélo.
Les manettes de vitesse
Les manettes de vitesse permettent au cycliste d’actionner les dérailleurs de son vélo. Plusieurs systèmes de manettes existent. Les systèmes de poignées tournantes sont rarement présents sur des vélos de voyage parce que plutôt bas de gamme, sauf bien entendu la manette du moyeu Rohloff. Les manettes de changement de vitesse les plus courantes sur des vélos de voyage sont équipées de petits leviers qu’il suffit de pousser ou de tirer grâce à un mouvement de doigts. En tournant la poignée ou en actionnant le levier, on modifie la tension du câble qui tire sur le dérailleur. En règle générale, les manettes de vitesses sont à droite sur le guidon, celles de plateaux sont à gauche.
Les plateaux
Les plateaux sont des anneaux dentés qui peuvent être sertis au pédalier (attachés avec des rivets et donc non démontables) ou vissés sur le pédalier (et donc démontables et remplaçables). On retrouve entre 1 et 3 plateaux, selon le type de transmission du vélo. Lorsque le cycliste pédale, il fait tourner le pédalier, et entraîne par conséquent le plateau. Les plus petits plateaux que l’on puisse trouver facilement ont 22 dents, les plus grands 56 (généralement réservés aux vélos de route). La manivelle est le nom donné au bras du pédalier sur lequel est vissé la pédale. Votre vélo a donc deux manivelles, la droite et la gauche.
Le dérailleur avant
Le dérailleur avant permet de changer de plateaux. Autrement dit, il permet de faire monter ou descendre la chaîne d’un plateau vers l’autre grâce à une commande placée à gauche sur votre cintre (ou guidon), ou sur le cadre sur les anciens vélos.
Le dérailleur arrière
Le dérailleur arrière joue deux rôles différents. En actionnant la commande placée à droite sur votre cintre, le dérailleur arrière va déplacer la chaîne de haut en bas. C’est grâce à lui qu’on change de vitesse. Il permet également de maintenir la tension de chaîne. Autrement dit, il évite à votre chaîne de traîner par terre lorsque vous passez d’un très grand pignon à un tout petit. En effet, sans cet effet ressort la chaîne serait soit trop longue sur les petits pignons, soit trop courte pour monter sur les grands pignons.
La partie du dérailleur qui a le rôle de tendeur de chaîne s’appelle la chape. C’est la partie basse du dérailleur reliée par deux galets (deux petites roulettes en plastique). La longueur de la chape d’un dérailleur arrière détermine le nombre de dents du système pignon + plateau qu’il peut prendre en charge. Les petites chapes sont faites pour des cassettes à l’étagement limité, c’est-à-dire dont l’écart entre le plus petit et le plus grand pignon est limité. Les vélos de route ont généralement des dérailleurs à chape courte et les VTT des dérailleurs à chape longue.
À noter : Certaines transmissions n’ont pas tous ces éléments. Un fixi est un vélo avec un seul pignon fixe, c’est-à-dire sans roue libre. Un fixi peut ne pas être équipé de freins puisque l’action d’arrêter de pédaler tout en gardant ses pieds sur les pédales bloquent la rotation de la roue arrière. Les vélos single speed n’ont pas besoin de dérailleurs puisqu’ils n’ont qu’un pignon vissé sur une roue libre et qu’un plateau. Les vélos équipés de transmission intégrées au moyeu n’ont pas de dérailleurs non plus.
Dans ces trois cas, la tension de chaîne se fait au moment où l’on insère la roue arrière dans le cadre. L’encoche prévue pour le serrage de la roue arrière doit être horizontale pour permettre une tension optimale de la chaîne. Cela signifie que tous les cadres ne sont pas compatibles avec une transmission intégrée au moyeu. En effet, si l’encoche de serrage de la roue arrière est verticale, il sera impossible de tendre la chaîne.
Envie d’en savoir davantage sur le choix du cadre pour voyager à vélo ? Découvrez notre article complet à ce sujet !
Démultiplier notre force : le braquet et le développement
Les humains ont toujours essayé de démultiplier leur force physique. Les inventions et techniques se sont succédées pour atteindre cet objectif. On peut parler de l’invention de la roue, de la domestication des animaux, de l’invention des moteurs à explosion… Au milieu de toutes ces innovations majeures, on a tendance à oublier un mécanisme simple dont on se sert au quotidien. Casse-noix, brouette, coupe-ongle ou encore décapsuleur sont tous des objets qui démultiplient notre force grâce au principe du bras de levier.
La transmission d’un vélo multi-vitesses est un bras de levier variable qui permet de moduler l’effort musculaire pour déplacer le vélo : soit on appuie beaucoup sur les pédales mais on pédale lentement, soit on appuie peu à condition de pédaler plus vite. Plusieurs formules mathématiques simples permettent de rendre compte de cette démultiplication de la force permise par la transmission d’un vélo. Pour ceux que les mathématiques rebutent, ne vous inquiétez pas vous n’avez pas besoin d’apprendre ni de retenir les formules. Le plus important est de saisir l’information qu’elles nous apportent.
Qu’est-ce-que le braquet ?
Le braquet est le rapport de démultiplication de la transmission. Il se calcule ainsi :
Braquet = nombre de dents du plateau / nombre de dents du pignon
Vous changez votre braquet à chaque fois que vous changez de vitesse ou de plateau. A cadence égale, plus le braquet est grand plus on avance vite mais on doit aussi pousser plus fort sur les pédales. Nos aptitudes physiques étant limitées, appuyer longtemps sur les pédales finit par provoquer des douleurs musculaires et articulaires. Changer de braquet permet de moduler l’effort pour pouvoir parcourir des distances importantes sans trop se fatiguer. On reparlera de la meilleure façon de gérer sa gestion des vitesses pour économiser son énergie dans un article à part.
Les grands braquets (combinaison d’un grand plateau avec un petit pignon) sont utiles pour sprinter et accélérer. Ils permettent de fournir un effort important sur une courte durée. Ils sont utiles pour passer un obstacle, ou lorsque l’on veut continuer à pédaler en descente sans trop mouliner, ou encore sur du plat poussé par un vent de dos. En voyage à vélo, les grands braquets sont rarement utilisés.
Pour grimper des côtes avec un vélo chargé il va par contre falloir mouliner. Il faut donc un plateau le plus petit possible et un pignon le plus grand possible.
Comprendre et calculer le développement de son vélo
Développement (m/tr) = Diamètre extérieur du pneu x π x Braquet
Le développement, exprimé en mètre par tour, est la distance que parcourt le vélo pour un tour complet du pédalier. On sait que pour chaque tour de pédalier le pignon, donc la roue arrière, tourne d’un nombre de tours proportionnel à leur nombre de dents respectifs. Il suffit donc de multiplier le périmètre extérieur du pneu par le braquet pour obtenir le développement. Le périmètre d’un cercle est obtenu en multipliant son diamètre par le fameux nombre pi (symbole π).
Pour résumer, le développement traduit la rotation du pédalier en déplacement linéaire du vélo. L’intérêt de calculer le développement est de pouvoir comparer des vélos qui n’ont pas la même taille de roues. Le développement minimal est un critère important dans le choix d’une transmission pour votre vélo de voyage. Je vous conseille de vous assurer d’avoir un développement minimum de moins de 2 mètres. Le minimum auquel vous pouvez prétendre tourne autour de 1,30m avec des roues de 26 pouces et autour de 1,50m avec des roues de 700.
Différence entre braquets, développement et cadence
Braquets et développements résultent des caractéristiques techniques du vélo, autrement dit de l’étagement des vitesses, de la taille des pignons, des plateaux et de la taille des roues. La fréquence de pédalage dépend quant à elle seulement de l’effort fourni par le.la cycliste. Aussi appelée cadence, elle reflète sa contribution énergétique au système.
Choisir sa transmission en fonction du développement recherché
Maintenant que vous avez compris le principe du développement, nous allons rentrer dans le détail pour vous aider à choisir votre transmission. Pour commencer, voici 2 idées reçues qui s’avèrent trompeuses :
- Un vélo équipé de 3 plateaux et de 10 vitesses n’a pas 30 vitesses. C’est un discours commercial qui nous induit en erreur. En effet, le grand plateau ne doit être utilisé qu’avec les 4, voire même 3 plus petits pignons. Le plateau du milieu peut être utilisé avec tous les pignons sauf les extrêmes – le plus petit et le plus grand. Enfin le plus petit plateau ne doit être utilisé qu’avec les 4, voir même 3 plus gransd pignons. Le fait que votre dérailleur avant frotte contre la chaîne lorsque vous ne respectez pas cette règle est normal. C’est un peu comme espérer que le moteur de votre voiture ne montera pas dans trop dans les tours en roulant à 130 km/h sur l’autoroute en 3ème… Votre transmission est faite pour fonctionner avec une certaine ligne de chaîne. Imaginons que vous êtes sur le plus grand pignon à l’arrière et le plus grand plateau à l’avant. Cela vous posera deux problèmes. Votre chaîne ne sera pas du tout alignée et cela met beaucoup de pression sur le système. En plus de cela, votre longueur de chaine n’est pas faite pour cette configuration et cela peut endommager votre dérailleur arrière qui sera trop étiré.
- Un grand nombre de pignons sur une cassette n’est pas synonyme de développement important. Une cassette 9 vitesses 11-23 ne vous rendra pas du tout le même service qu’une cassette 9 vitesses 11-36. Une grande gamme de denture différentes sera garante d’une amplitude de développement intéressante.
Exemples de développement de vélos de voyage
Pour illustrer cela, voici le tableau complet du braquet, du développement et de la vitesse à une cadence de 60 tours de pédalier par minute (rythme recommandé pour éviter les blessures) de 4 vélos différents. J’ai sélectionné ces vélos dans le comparatif des vélos de voyage réalisé par Mila. Ils ont tous une transmission bien différente qui à mon sens donne un bon aperçu des possibilités qui s’offrent à vous.
Le premier tableau vous présente les ratios de mon vélo, un Surly Troll équipé d’une cassette 9 vitesses 11-36 dents et de 3 plateaux 22-32-44 dents. Le deuxième tableau vous présente les ratios du vélo de Denni, le Riverside Touring 900, qui a de plus grandes roues (28 pouces) et de plus grands plateaux (26-36-48). Le troisième tableau est super intéressant puisqu’il permet de se rendre compte des ratios d’un vélo à mono plateau. Il s’agit du Riverside Touring 520 équipé de roues de 700 avec lequel Mila roule depuis 4 ans. Et enfin le dernier tableau vous présente les développements d’un vélo à double plateau avec roue de 700, le Kona Sutra.
Interprétation des données de développement
Pour faciliter la lecture des tableaux, j’ai volontairement arrondi les calculs de braquet pour ne garder qu’une décimale. Si l’on retire tous les braquets qui ne doivent pas être utilisés pour éviter le croisement de la chaîne, mon vélo n’a que 13 « vraies » vitesses (en rouge).
Nous pouvons extraire d’autres informations utiles de ce tableau. Le plus petit développement de mon vélo est d’1,29m. Cette combinaison permet à un.e cycliste en condition physique correct mais pas forcément très musclé.e de grimper une côte assez pentue avec un vélo chargé à une vitesse acceptable. En pédalant à 60tr/min, on atteint une vitesse de 4,6 km/h. C’est une vitesse qui paraît faible mais qui est parfaite pour tenir la distance sur une montée de plusieurs dizaines de kilomètres sans jamais s’essouffler, même avec un vélo chargé. Si on roule à plusieurs, c’est également une vitesse idéale pour continuer à discuter.
Il n’en reste pas moins que sur des montées très pentue, il est parfois plus facile (en terme d’équilibre) et plus raisonnable (pour nos articulations) de pousser son vélo. Vouloir pédaler à tout prix est louable mais dès que l’on descend à une cadence réduite l’impact musculaire et articulaire est démultiplié.
Le vélo de Mila a un petit développement similaire à celui de Denni, alors même qu’elle n’a qu’un seul plateau. Par contre dès qu’ils sont sur du plat ou en descente, Denni peut continuer plus longtemps que Mila avant de commencer à trop mouliner. Pour Mila, dès qu’elle dépasse les 25 km/h, elle se retrouve à pédaler à plus de 60 tours par minute. Cela représente une cadence assez élevée, mais reste une moyenne que l’on atteint rarement en voyage à vélo.
Calculer et choisir son développement
Quel que soit vos objectifs de cyclo voyageurs, le plus important quand on a un vélo chargé reste de pouvoir mouliner dans les montées. Choisir un vélo de voyage avec un plus petit développement compris entre 1,5m et 2m vous permettra de mouliner tout en continuant à avancer à 4-5km/h en montée. Ce développement vous évitera d’avoir à pousser votre vélo dans les côtes (à part comme je le disais les côtes trop raides ou vous sentez que vous mettez énormément de pression sur vos genoux).
Vous pouvez facilement calculer le développement d’un vélo qui vous intéresse, ou même de votre propre vélo si vous n’êtes pas satisfait avec son développement actuel. Sur sa fiche technique, vous trouverez le nombre de dents des plateaux, la plage de denture de la cassette ainsi que la taille des pneus. Pour trouver le détail de la denture de chaque pignon, il vous suffit de taper le modèle de cassette (par exemple Shimano 9V 11-36) dans n’importe quel moteur de recherche. Tous les sites de vente de pièces de vélo en ligne auront le détail dont vous avez besoin.
Vous pourrez ensuite utiliser un calculateur de développement en ligne qui vous évitera d’avoir à ressortir votre calculatrice Casio du bureau de votre enfance ! Pour les tableaux présentés ici, j’ai utilisé celui-ci : calcul de braquet cyclurba. Son aventage est de proposer le calcul de braquets des vélos à vitesses intégrées dans le moyen. Ce calculateur me semble également intéressant puisqu’il propose des interprétations et explications complémentaires.
Pour compléter cet article, découvrez notre dossier sur l’entretien de la transmission !
Les autres critères pour choisir sa transmission
Prix des pièces de rechange
Au niveau du prix, une cassette, une chaîne, un dérailleur et une manette 9 vitesses seront toujours moins chers que leurs équivalents en 10 vitesses, eux même moins chers que les pièces de transmission 11 vitesses, etc.
Disponibilités des pièces partout dans le monde
Si vous partez pour un tour du monde, les pièces de rechange pour transmission 9 vitesses sont très facile à trouver. Suivent de près les 10 vitesses. Pour ce qui est des 11 et 12 vitesses, ces standards étant récents et essentiellement installés sur des vélos moyen-haut de gamme, il sera beaucoup plus difficile de trouver des pièces de rechange en dehors des pays occidentaux.
A cela s’ajoute la différence de standard entre fabricant. En règle général, les cassettes et chaînes 9V et 10V sont compatibles entre elles peu importe la marque. Avec l’avènement des groupes 11 et 12 vitesses, le panachage entre marques est devenu très difficile voire impossible. Chaque marque propose ses innovations, ses largeurs et forme de chaîne et même son ratio de tirage pour les dérailleurs. Il faudra toujours s’assurer d’acheter la bonne marque de pièces.
Taille de cassette et longévité de la transmission
La place disponible entre les haubans de nos cadres n’est pas extensible. Pour augmenter le nombre de pignons sur une cassette, il a fallu réduire les épaisseurs de matière des plateaux, pignons et chaîne. Le métal étant plus fin, les cassettes et chaînes 11 et 12 vitesses ont une durée de vie sensiblement réduite comparés à des transmissions 9 et 10 vitesses. Je conseillerai à tout voyageur régulier soucieux de leur budget à long terme d’éviter les transmissions 11 et 12 vitesses. En effet, ces transmissions étant moins durables et beaucoup plus coûteuses, leur entretien peut vite amputer le budget disponible pour le voyage.
La marque de la transmission
Comparé aux centaines de “fabricants” de vélos (bien que 95% d’entre eux fabriquent leurs cadres dans la même usine à Taïwan), il n’y a pas beaucoup de fabricants de transmission de vélo. La marque la plus répandue est la japonaise Shimano, à l’origine spécialisée dans les moulinets de canne à pêche, suivie de Sram, entreprise allemande, anciennement Sachs.
Campagnolo est une marque italienne qui produit des composants haut de gamme plutôt utilisés pour les vélos de route. MicroShift est une marque taïwanaise plus récente que ses trois concurrentes. MicroShift propose des manettes, leviers de frein, cassette ou encore des dérailleurs compatibles Shimano. Ses produits sont reconnus pour leur bon rapport qualité-prix.
Il faut savoir que chaque marque a différentes gammes de transmission pour chaque usage : route, gravel ou VTT. Microshift est plutôt positionnée sur l’entrée/moyen de gamme. Chez Shimano et chez Sram, il y a du bas de gamme et du très haut de gamme. Plus on monte en gamme, plus les changements de vitesse sont précis et les composants légers. Mon avis est que le moyen de gamme est préférable pour un vélo de voyage. Le haut de gamme coûte cher et comme je le disais, étant plus léger, il est aussi moins durable.
Les vélos de voyage sont généralement équipés de ‘groupes VTT’. Un groupe se compose de la transmission, des freins et parfois des roulements de cadre (jeu de direction et boîtier de pédalier).
Chez Shimano, le moyen de gamme fiable et performant s’appelle Deore puis SLX, le les groupes haut de gamme sont XT et XTR. Si vous pouvez vous le permettre, un groupe XT sera vraiment agréable à rouler de par sa précision, et plus durable que le XTR. Si vous voulez creuser ce sujet, je vous conseille cet article ultra complet sur toutes les gammes Shimano. Chez Sram, le groupe SX est l’entrée de gamme, NX le milieu de gamme et GX le haut de gamme. Ils avaient plus de choix en entrée et en milieu de gamme avant l’arrivée des transmissions 11 et 12 vitesses. Là encore si ça vous intéresse voici un article complet sur les gammes Sram VTT.
Au vu de toutes ces considérations, Shimano et Microshift sont les marques les plus adaptées à un montage de transmission de vélo de voyage.
Au niveau compatibilité, il faut savoir que les manettes de vitesse Shimano ne pourront jamais faire fonctionner un dérailleur Sram, et vice-versa. Chaque marque a un ratio de tirage de cable qui lui est propre qui rendent leurs pièces incompatibles. Il faut quand même noter que les chaînes et les cassettes Shimano et Sram sont compatibles jusqu’au 10 vitesses incluses.
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À propos de l’autrice, Noémie
Voyageuse au long cours, j’ai passé deux ans et demi sur les routes du monde entre 2016 et 2019 avec Adam, mon mari. Outre ce grand périple, cela fait neuf ans que je pars au moins deux mois par an à vélo et six ans que je bosse comme mécano vélo saisonnière.
En solo, je voyageais léger avec seulement deux sacoches arrière et un top case. Depuis que j’ai croisé la route d’Adam, nous avons alourdi notre chargement du matos d’escalade pour varier les plaisirs. Nous apprécions de plus en plus les pistes callouitteuses perdues au milieu de nulle part.
Adeptes de camping sauvage, on fait tout pour éviter les villes au maximum. Je privilégie donc la solidité du matériel et la facilité de l’entretien. J’ai un cadre en acier avec des roues de 26’’ qui avait à la base des V-brake et que j’ai fini par passer en disques à câble. Je n’aime pas l’idée que les vélos sont des biens de consommation comme les autres et j’essaye de les faire durer au maximum. J’ai beau réparer tous types de vélos dans mon boulot, je continue d’apprendre tous les jours.
Salut, je n’avais pas tout lu.
L’argumentaire sur la durée de vie des cassettes/chaînes en fonction du nombre de vitesse est absolument faux. Cela a été montré plusieurs fois. C’est facilement compréhensible : si la largeur de la chaîne baisse, c’est principalement en raison de la largeur du “vide” pour la dent du pignon, les sections résistantes de la chaîne ne changent pas ou très très peu. L’usure de la chaîne est exclusivement provoquée par l’usure entre les axes (sous les rouleaux) et l’épaulement de la plaque intérieure (celle qui est mobile) : les surfaces d’appuis ne changent quasi pas d’une chaîne à l’autre = démontez et mesurez-en une pour le constater.
Dans tous les cas, ce qui change la durée de vie de la transmission sont deux paramètres :
1. le nettoyage et l’entretien de celle-ci pour la majeure partie,
2. la qualité de la chaîne, notament des traitements de surface : les chaînes les plus chères ne sont celles que l’on croît.
Atteindre les 50% d’allongementau bout de 7000 km avec une chaîne 12v SRAM XX1 n’est pas extraordinaire. Dépasser 1500 km pour ces 50% d’usure avec une 8v est une gageure.
Hello Alexis,
Merci pour tes précisions. Je ne me positionne pas car je ne suis pas experte, c’est pour cette raison que je me suis adressée à quelqu’un d’autre. Noémie, qui est l’auteure de cet article, a quand même plus de 10 ans d’expérience en tant que mécanicienne cycles et un tour du monde à vélo à son actif. Je ne pense pas qu’elle écrive ces lignes au hasard.
En ce qui concerne l’entretien, elle a en effet bien complété cet article avec un beau dossier à ce sujet et te rejoint sur ce point.
Merci pour ton précédent commentaire également, bien que je ne suis pas complètement certaine d’avoir tout saisi !
Bonjour et merci pour l’ensemble de ce très beau site inspirant.
J’écris pour faire une petite remarque : les transmissions dans le moyeu sont à peine évoquées et il y a juste un mot sur la poignée tournante du système Rohloff. Aussi je pense utile d’en dire quelques mots : si le moyeu Rohloff est un peu cher à l’achat, c’est la Rolls de la transmission, avec 14 vitesses intégrées, qui donne la possibilité d’aborder n’importe quelle difficulté. Si on le souhaite on peut en plus changer le pignon (unique) en une paire de minutes pour aborder des terrains extrêmement difficiles. Une solidité et une fiabilité très grandes, la possibilité de passer 3, voire 4 vitesses d’un coup, à l’arrêt également (très pratique pour redémarrer en montée), un seul plateau et donc on élimine la gestion complexe du passage de vitesse… bref, depuis que je l’ai adopté, je suis certain de ne pas revenir au dérailleur…
Merci beaucoup pour ce retour fort utile. En effet, elle est peu évoquée car nous la connaissons assez peu finalement. C’est un investissement, mais les utilisateurs ont l’air unanimement satisfaits !
Merci pour ces informations ! Je suis en recherche de mon vélo de voyage, j’avais avant un vtc Riverside 920, très léger de base mais j’avais toujours cette sensation de manquer de 1 ou 2 pignons, grâce à toi je comprends mieux pourquoi. Je ne mets pas tout sur le dos du vélo, la condition physique y est pour quelques chose aussi.
Je m’intéresse de plus en plus au Touring 900, qui offre un petit braquet plus intéressant.
Je vis sur Grenoble et les alentours offre de gros pourcentage de pente.
Si même on s’applique à trouver le petit braquet, je suppose qu’en vélo de voyage, passer un certain pourcentage de pente , il faut mettre pied à terre.
Merci en tout cas pour tes articles! Très chouette
Un grand bravo pour cet article super complet, accessible et agréable à lire. Il m’éclaire sur un aspect que je n’avais pas approfondi, n’ayant jusqu’ici pratiqué l’itinérance que sur une semaine max, et en terrain majoritairement peu accidenté. Je comprends maintenant pourquoi j’ai tant peiné dans certaines côtes ! Et je trouve inspirant que ce soit écrit par une femme, ça autorise 🙂 Merci !
Bonjour, Il y a une petite erreur dans le tableau du 520, les pneus d’origine sont des 622×42.
Étant un possesseur du Touring 520 je peu confirmer que la transmission me limite à des dénivelé de 3% à 6%, au delà ça tousse un peu.
Le choix de la transmission se fait surtout en fonction de son physique et des limites qu’imposent les constructeurs.
Je me base sur mon propre retour d’expérience.
Personnellement je vais upgrader mon 520 avec une transmission Shimano CUES U6000 11V avec un plateau 30T et une cassette de 11-50T. Cela devrait me permettre de passer des plus grosses bosses.
Bonjour Pierre,
Les roues de 700 ou 622, c’est exactement la même chose comme l’explique Noémie dans cet article : https://un-monde-a-velo.com/roues-velo-de-voyage ! En revanche, en effet, la largeur est un peu différente, car on aurait dû indiquer du 40c au lieu du 35. Mais ça ne fait pas une différence énorme en soit…
Pour ma part, j’ai tout de même parcouru plus de 15 000 km avec le RT520, dont sa première version prototypée (non commercialisée) qui était un peu limite avec 10 vitesses mais passait quand même. Le petit ratio beaucoup plus difficile ne m’a pas empêché de traverser l’Europe de la Norvège à l’Espagne, en traversant les Pyrénées. Depuis, et avec la configuration actuelle, j’ai traversé les Alpes, les Balkans, le Péloponnèse, rejoint les sommets de Géorgie… Il passe plutôt partout le touring 520. Mon conjoint étant équipé du RT900, on n’a pas une différence énorme sur cet aspect. En revanche, avec les pneus d’origine, le RT520 est mou. Une sensation encore plus forte avec la selle d’origine je trouve. Peut-être qu’il faut songer d’abord à ces éléments (cf. mon article retour sur le RT520 : https://un-monde-a-velo.com/velos-riverside-decathlon/ ) ! Après, à chacun ses sensations !
Bonne route !
Bonjour Mila,
Merci pour ce retour.
Je ne doute pas que ce vélo passe les bosses car je l’ai fait, mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas, les dénivelés ne se présentent pas toujours au meilleur de la forme dans la journée, avoir un pignon de réserve en cas de coup de mou mérite une réflexion.
Pour le choix de ma transmission j’ai pris 3 facteurs en compte: Le facteur humain, la charge , et la dimension des pneus.
La transmission est imposée par le constructeur avec possibilité de changer les plateaux de 34 T à 38 T.
J’ai personnalisé mon 520 en configuration similaire au 900 : porte bagage AV, chargeur USB, sacoche AV et AR plus sac AR et selle.
Je connais donc mes limites physiques et ma charge globale.
Dans un premier temps vu que ma chaine est usée je vais changer mon plateau en 34 T pour me redonner un peu de marge car je suis rarement sur le 11 T et de plus en plus sur le 46 T lorsque je grimpe.
Je vais ensuite changer mes pneus pour passer en 2.15 (dernière variable).
Lorsque ma cassette sera usée je procèderai à l’échange de ma transmission pour une transmission CUES
Un cycliste est unique avec une pratique qui lui est propre.
Bon voyage et merci pour cet échange qui a amplifié ma réflexion.
Salut, il manque la partie la plus importante de ton article sur comment choisir comment choisir sa transmission, c’est bien dommage c’est ce qui m’intéressais!
Eh beh, heureusement qu’il y a au moins une personne qui a réagi ! En effet, il y a eu un gros bug… Comme cela arrive parfois avec les mises à jour de mon thème. L’article est à nouveau en place !
Je suis persuadé que les valeurs de dévellopement (au moins) du tableau Riverside Touring 520 ne sont pas les plus justes.
D’après ce calculateur,
https://www.gear-calculator.com/
et en utilisant la variante “vitesse” du logiciel, et en mesurant vitesse et cadence avec l’apareil spécifique, je trouve des développeents bien différents.
Par exemple avec un plateau 24 dents, au pignon 46, je trouve un dévellopement de 1.12
Super article! Ultra rafraichissant. Ca fait plaisir de voir du contenu de passionnés comme vous.
Merci beaucoup !
Grâce à vous , j’ai enfin compris comment on choisit ses plateaux et cassettes.
Pour les longueurs de manivelles, je sais que des manivelles longues demandent plus de condition physique.
Mais je ne suis pas trop connaisseur .
Je ne connais pas bien l’étagement de la transmission.
Comment faire pour ne pas avoir d’écart trop important quand on change de pignon ou de plateau ?
Intuitivement, j’aimerais avoir un mono-plateau.
Même si je mouline au dessus de 25km/heure, cela ne me dérange pas .
Merci beaucoup pour votre article qui sera une aide précieuse.
En effet, pour cela le mono-plateau est hyper efficace ! Pour le double ou triple plateau, c’est tout simplement un coup à prendre je pense !
Salut !
J’ai tout bien lu avec attention, article technique, bien détaillé et pédagogue !
J’aimerais apporter quelques compléments et mon retour d’expérience.
Tout d’abord, je pense que si l’on trouve de plus en plus de transmission mono plateau et 11/12/13 pignons, c’est essentiellement pour le VTT où l’on dépassera jamais une certaine vitesse (notamment celle citée de 25 km/h). En autre, ce type de transmission, plus “simple” et légère est aussi bien plus chère que les triples plateaux.
Ensuite je pose une question à ceux qui ont des double plateaux : je me demande comment ces gens passent les côtes et cols quand tu vois le braquet qui doit être employé du genre 32 ou plus au plateau et 34 à l’arrière. Ils doivent avoir des jambes en béton pour passer genre des pentes à 7% chargés sur un vélo plus léger certes mais pas tant que ça (regardons les genesis par exemple)
Enfin sur mon vélo le plus petit braquet est du 24*32, il me correspond très bien et me permet de grimper des pentes à 9% chargés (15kg vélo + environ 15kg bagages) en moulinant beaucoup et en faisant tourner le cardio. Au dessus, je peux mais pas trop longtemps. Je passe le 24*28 quand les pentes atteignent 5/6% (quand je suis en forme). Je suis relativement léger avec deux sacoches et celle de cadre, alors pour ceux prenant plus d’affaires : 4 sacoches voir sacoche duffle bag, il faut bien calculer les pentes à passer pour être sur de ne pas finir pied à terre.
Mon message est là : avant de choisir la transmission, à quel type de col ou côtes vous attendent ? bien étudier la déclivité est importante, par exemple au Pays Basque en voyant des pentes affreuses sur le topo, j’ai préféré choisir une route moins pittoresque, plus passante mais moins fatigante.
Et puis chacun son profil de cyclotouriste également, ceux qui sont plus à l’aise à plat voudront rajouter quelques pignons de plus …
Et je n’imagine pas s’il faut transporter un chien 😀
Hello Emmanuel,
Merci beaucoup pour ton retour ! Je pense qu’avec Noémie, nous sommes sur la même longueur d’ondes et que l’on part du principe que l’on parle long-terme, un voyage au moyen-long cours, c’est-à-dire un voyage pendant lequel tout peut arriver. Car effectivement, on peut prévoir un parcours, mais on n’est jamais au bout de nos surprises. Il n’y a pas que les cols, il y a les pentes soudaines et violentes en cours de route, comme c’est le cas par exemple en Bretagne. Même en ayant prévu le parcours, il peut y avoir des surprises. C’est pour ça que le petit développement est finalement assez important, quelque soit le poids ou le voyage prévu. Mon premier vélo était trop juste, ça m’a coûté une tendinite qui a duré 6 mois. Sur mon Megamo avec double-plateaux en revanche, j’ai un plus petit braquet que sur mon premier vélo de voyage et pour moi, c’est suffisant, je grimpe les murs avec parce que mon vélo est léger. C’est en 30/36, mais effectivement en 32/34, ce serait trop juste. C’est souvent ce qu’il y a sur les gravels d’ailleurs, c’est pour ça que j’ai passé autant de temps avant de trouver la perle rare !
Finalement, pour le pourcentage de pente, ce qui va jouer en complément, ça va être l’entraînement. Il n’y a pas de secrets !
Dans tous les cas, je te souhaite de très belles aventures et merci pour ton retour 🙂
Salut Mila
Merci beaucoup pour ce blog et ce post, j’ai appris énormement des choses!
Je viens de changer mon vélo de voyage cyclo-randonné (en acier et super équipé, mais trop lourd) par un gravel Megamo Jakar. Je pensais aussi que c’était la perle rare car il a 2 plateaux (30/46) et 9 pignons, et j’avais calculé un développement de 1.8 qui m’avait semblé suffisamment petit…
MAIS en l’essayant je constate qu’il est quand-même trop dur pour moi, ça me manque le petit plateau en 22 de mon vélo voyage, qui lui donnait un dévéloppement de 1.2. J’ai demandé et apparemment ce n’est pas possible de remplacer les plateaux pour plus petits avec ce pédalier et transmission.
Quoi faire? J’ai prévu de partir en voyage avec, un mois en Sardegne, et j’ai crains de ne pas pouvoir rouler dans les montées avec le vélo chargé…
Merci pour votre avis!
Salut Amaranta,
Si je me souviens de la transmission des vélos cyclo-randonnée, on est sur un petit ratio vraiment tout tout tout petit. Malgré le poids, la sensation est quand même assez unique sur ce genre de vélos car ils roulent très bien en montée même s’ils vont trèèèèèèèès lentement. Je vois bien de quoi tu parles car j’ai récemment testé un vélo de chez Cycles Cattin qui avait un petit braquet comme celui-ci. Bref, c’est rare et c’est vraiment confortable et depuis, ça me manque pas mal quand j’ai la remorque.
Pour ma part, je suis passée d’un développement assez similaire entre mon RT520 et mon Jakar. Quel Jakar as-tu choisi ? Avec le 30, je trouve que je passe partout sans trop de problème. Le poids joue quand même sur la difficulté et même s’il est plus dur, on tient bien la cadence car il est plus léger aussi. Sur les vélos gravel, c’est déjà une exception qu’ils aient un si petit développement ! Ils n’ont pas le même objectif qu’un vélo de voyage, ils sont davantage là pour se dépenser, aller partout et s’entraîner. Ils sont plus nerveux aussi. Si on met le même développement sur ces vélos, le risque c’est que tu te retrouves avec un vélo qui n’a aucune énergie et tu auras la sensation qu’il est aussi lourd que les vélos de voyage.
Je n’ai malheureusement pas trop de solution à t’apporter pour le moment à part de dire que je pense que tu vas finir par t’y faire. Mais c’est vrai que selon moi, le gravel n’est pas un vélo de voyage et donc n’a pas le même objectif. Tu comptes voyager plutôt léger ? As-tu vendu le cyclo-randonnée ?
Salut, je me suis monté un vélo avec une transmission de gravel en 2×10. Effectivement, j’avais détecté que les transmissions sont plus proches de la route sportive que du VTT. Et plutôt pour des jeunes explosifs.
C’est pour me déplacer en vélotaf avec remorque pour mon matériel (EPI pour des chantiers, travaux hauteur, amiante, …), soit jusqu’à 45 kilos + un sac avec ordi sur le dos. Des déplacements vélo + TGV/TER + vélo pour aller chez le client.
J’ai donc choisi une cassette arrière 11-40 et de monter des plateaux 28-44. Normalement les specs pour le dérailleur GRX400 ne permettent pas ce type de montage (11-36 max); mais les dérailleurs Shimano sont hyper permissifs en ce qui concerne le nombre de dents max-min des cassettes et la plage des plateaux. Ça ramène le petit développement à 1,45 m, et ça permet d’aller à 30 sur le plat sans trop forcer.
La cassette est une cassette VTT standard, je pense même que 11-42, ça doit passer. Au pire, il est possible de mettre une extension de patte de dérailleur Wolf Tooth pour augmenter la plage, mais je n’ai jamais moi-même testé.
La marque française Specialites TA fait des plateaux d’autres tailles pour GRX ou VTT.
Tous ces éléments se trouvent d’occase pour les gens patients, nombreux sont les cylcistes qui sont victimes de fast-fashion …
Merci à ce site très bien écrit d’exister ! Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui y est developpé, y compris en terme de philosophie de vie, j’y ai moi-même appris pleins de bons conseils, et ça m’a permis de conforter ou modifier certains de mes avis.
sur le surly troll de mon mari et mon histoire bike tous les deux en 26 nous avons la même transmission que toi 🙂
cela ne m empêche pas de pousser de temps de temps !!
Bonjour, bravo pour cet excellent article Noémie. Super bien expliqué, enfin un article très compréhensible concernant tous ces aspects un peu technique à priori rebutants mais combien utiles pour améliorer notre plaisir à vélo. Je vais relire souvent cet article et j’ai hâte de lire la suite de vos articles. Au passage je salue Mila et Denni qui j’espère se portent bien !
Bonjour,
Juste un p’tit “Grand MERCI” pour ce blog qui m’a appris tout ce que je sais sur le vélo de voyage…
Pour info, à 67 ans, je me suis lancé, en juin 2024 ,pour un trip d’Annecy à Roscoff, 1450km en trois semaines, avec zéro expérience et me suis, vraiment, beaucoup amusé… en commençant par lire vos articles, les 25 meilleurs randonneurs, la transmission ( très bien expliquée) … puis fort de mon savoir récent, l’achat du vélo, un T500 Vsf, les tests, 200km jusqu’au départ et le voyage lui-même, où je me suis régalé… j’avais tablé sur 50km par jour, j’en ai fait 70 en moyenne …. à ma grande surprise.
Itinéraire, le plus plat possible, un bout de via rhona, quelques bosses dans le Mâconnais puis la Loire et le canal Nantes-Brest pour finir par un virage sur Roscoff… dont un bon tiers sur chemins et pistes non goudronnés.
Même pas une crevaison ! Que du plaisir !… de rouler, découvrir, rencontrer et une joie intérieure que connaissent sûrement tous ceux qui roulent.
J’ai suscité quelques envies autour de moi et, donc, recommande votre site.
Voilà, Merci pour ce blog génial et roulez Jeunesse !
Stéphane
Merci beaucoup pour ce superbe article. Il apporte beaucoup de précisions et m’a fait remettre en question pas mal de croyances!