La Voie Bleue est une véloroute d’environ 700 km qui longe la Moselle et la Saône
Inaugurée en juin 2020, La Voie Bleue, Moselle-Saône à vélo®, toute fraîchement développée dans la partie que nous avons empruntée, nous permet de traverser plusieurs régions de France au fil de l’eau. Sur près de 700 km, de la frontière du Luxembourg à Lyon, La Voie Bleue (ou la V50) vous emmènera à la découverte de paysages variés et naturels.
Cette année, nous avons parcouru une partie de La Voie Bleue à l’occasion d’un petit voyage à vélo d’une semaine. Au départ d’Épinal, nous avons pris la direction du sud vers Chalon-sur-Saône, notre objectif d’arrivée. Et si nous n’avions qu’un mot à vous donner pour définir cet itinéraire ce serait « paisible ». Tant par l’ambiance générale qui s’en dégage, le calme plat de l’eau et le peu de difficultés rencontrées sur le terrain.
La Voie Bleue – V50
La Voie Bleue est une véloroute accessible et abordable. Les villes comme Nancy, Épinal, Chalon-sur-Saône et Lyon se rejoignent facilement en train depuis Paris. Même avec un vélo ! Elle est idéale pour un premier voyage à vélo, notamment pour celles et ceux qui désirent voyager dans un cadre plus intime, plus paisible. Ici, nous sommes loin de la fréquentation de la Loire à Vélo ou de la Vélodyssée et c’est ce qui fait le charme de l’itinéraire !
En pleine nature, La Voie Bleue nous amène à découvrir un riche patrimoine avec les jolies villes de Nancy, Épinal, Chalon-sur-Saône ou encore Mâcon et Lyon. Sur l’itinéraire cyclable, on suit d’abord la Moselle, puis le Canal des Vosges avant de rattraper la Saône. Le parcours est en grande majorité en site propre ou sur des voies de halage très peu fréquentées. Par ailleurs, nous avons eu la bonne surprise de découvrir une véloroute très roulante et asphaltée entre Épinal et Chalon-sur-Saône.
L’itinéraire Épinal – Chalon-sur-Saône sur La Voie Bleue
Nous avons emprunté l’itinéraire sur près de 350 km, soit plus ou moins la moitié des kilomètres du parcours total. Nous avons divisé le parcours en 7 jours avec des étapes plus ou moins longues et une demi-journée prévue pour visiter Chalon-sur-Saône.
Comme toujours, tout dépend de votre rythme. Néanmoins La Voie Bleue se prête facilement à la lenteur tout comme elle peut permettre de relever un défi pour ceux qui veulent faire beaucoup de kilomètres. Nous avons rarement suivi un itinéraire aussi roulant.
Trace GPX de l’itinéraire
La trace GPX de La Voie Bleue est facilement téléchargeable sur le site de La Voie Bleue. Elle est fidèle au tracé réel (même si honnêtement, vous en aurez très peu besoin).
La connexion avec d’autres itinéraires cyclables
La V50 ou La Voie Bleue est connectée avec de nombreux autres itinéraires, ce qui permet de nombreuses possibilités de voyages !
- Au Luxembourg, au tout début de La Voie Bleue, l’itinéraire est connecté avec l’EuroVelo 5, la Via Romea – Francigena (qui va jusqu’au sud de l’Italie et qui nous fait pas mal rêver).
- Elle est aussi connectée et emprunte une partie de l’itinéraire de l’EuroVelo 6 qui va jusqu’en Roumanie. Un itinéraire que nous avions déjà réalisé en 2017, lors de notre premier grand voyage à vélo.
- À Lyon, il est possible de rejoindre l’EuroVelo 17 ou encore, la ViaRhôna qui nous emmène jusqu’en Suisse ou en Camargue !
Sur l’itinéraire, on rencontre également de nombreux petites pistes cyclables aux alentours. Certaines nous permettent d’aller voir Dijon, Beaune, etc.
La V50 était également initialement appelée la Véloroute de Charles le Téméraire. Elle retraçait le parcours du dernier duc de Bourgogne. À cette époque (XVème siècle) l’État Bourgignon s’étendait jusqu’aux actuels Pays-Bas. On retrouve encore aujourd’hui les anciens panneaux de Charles le Téméraire sur La Voie Bleue !
Difficulté de l’itinéraire sur le tronçon Épinal – Chalon-sur-Saône
350 km
400 km avec les détours
Durée :
3 à 7 jours
Parcours facile avec quelques difficultés, idéal débutants
Parcours globalement très bien signalé
L’itinéraire de La Voie Bleue est très bien réalisé et très bien indiquée. Nous avons été surpris par la qualité de la réalisation : les chemins de halage sont asphaltés, très roulants. Les petites routes que l’on emprunte en voie partagée sont généralement en bon état. C’est bien la première fois que l’on dirait qu’un vélo de route peut s’y rendre sans trop d’inquiétude. Il y a bien quelques courts passages un peu plus « chauds », avec quelques nids de poules ou une chaussée dégradée, mais ces portions ne font pas plus de 500 m.
Les difficultés sont rares. Seule une étape a été plus difficile que les autres tout en restant plutôt abordable. Et cela, d’autant plus qu’elle n’est pas bien longue. Le reste est globalement plat ou en faux-plat. Dans le sens nord – sud, c’est d’ailleurs une tendance descendante.
Enfin, sur La Voie Bleue, nous sommes majoritairement sur une voie verte le long de l’eau. Certains passages sur les départementales peuvent être impressionnants au premier abord (certaines routes sont larges), mais la fréquentation est si faible que l’on ne s’est pas du tout sentis en danger.
Note : dans certaines zones de l’itinéraire, il y a peu de commerces. Il vaut donc mieux se préparer en amont pour pique-niquer afin d’éviter la panique générale du milieu de journée.
Les guides de l’itinéraire – La Voie Bleue
Nous n’avons trouvé qu’un guide assez récent sur cette véloroute : le guide de l’édition Chamina – L’Échappée Bleue : Moselle – Saône à vélo
Sinon, on peut y retrouver certaines parties de l’itinéraire dans d’autres guides. La partie de La Voie Bleue qui suit également l’EuroVelo 6 par exemple.
Préparer son voyage à vélo sur La Voie Bleue
Quel équipement pour La Voie Bleue ?
L’itinéraire étant assez simple et avec un climat plutôt agréable, on peut partir un peu plus léger. Il vaut mieux tout de même être équipé d’une tenue de pluie, d’une tenue un peu plus chaude (les nuits sont finalement assez fraîches) et d’un sac de couchage à un minimum 10°C pour être vraiment à l’aise.
Comment rejoindre l’itinéraire facilement en train ?
- De Paris :
L’itinéraire se rejoint très facilement en train direct depuis Paris pour Nancy ou Épinal. Ce sont les rares TGV en France qui acceptent encore les vélos (réservation payante, mais au moins, la place est garantie). Nous n’avons pas eu besoin de suspendre les vélos, ce qui nous a permis de laisser les bagages sur nos vélos. C’était presque parfait (il y avait 3 marches à l’entrée du TGV, mais on chipote là).
À Chalon-sur-Saône, il suffit de prendre le TER en direction de Paris pour le retour (espace vélo non payant). Attention, sur le site Oui.sncf, si vous effectuez la recherche avec votre vélo non démonté, aucun résultat ne s’affiche. Mais il y a bel et bien des emplacements vélo dans le TER qui part de Chalon-sur-Saône (on en a compté environ 18, donc pas d’inquiétudes). En revanche, le TER est un vieux train avec 3 marches à l’entrée et des portes très serrées. La montée et la descente sont plutôt sportives. Si ça vous inquiète, sachez qu’à Dijon, le TER fait une pause un peu plus longue. Vous pouvez donc pousser à vélo jusque là pour visiter davantage la région !
- De Lyon :
Le TER qui passe à Chalon-sur-Saône part de Lyon. De même, il ne s’affiche pas si vous recherchez un trajet avec vélo non démonté sur le site de la SNCF mais il existe bel et bien. De là, vous pouvez rejoindre Mâcon et Chalon-sur-Saône sans trop de difficultés.
Vers quels organismes se tourner pour plus d’infos ?
- Vers le site internet de la Voie Bleue qui résume toutes les étapes de l’itinéraire.
Puis les Offices de Tourisme régionales :
- Bourgogne Franche Comté (le site retrace également tous les itinéraires vélo de la région)
- Tourisme Vosges
- Destination 70
- La Côte d’Or
- Destination Saône-et-Loire
La Voie Bleue avec des enfants ?
La Voie Bleue est clairement un parcours familial ! Nous pensons qu’elle est tout à fait abordable avec des enfants. En revanche, pour les étapes courtes, il sera peut-être difficile de trouver un camping avec plein de jeux pour enfants !
Où loger sur le parcours ?
Sur le site de la Voie Bleue, vous retrouverez les logements labellisés Accueil Vélo qui permettent d’avoir la garantie d’être accueillis comme il se doit avec les vélos. Il y a encore assez peu de logements labellisés, mais il y a plusieurs campings sur la route dans tous les cas.
Le label Accueil Vélo ne concerne pas uniquement les hébergements, mais aide beaucoup. Ainsi, les vélos dorment aussi à l’abri !
Est-il possible de bivouaquer facilement sur le parcours ?
Avec tous les pêcheurs qui s’installent pour la nuit avec leur campement et une canne à pêche, il y a peu de chance que l’on vienne vous faire une remarque si vous vous installez pour bivouaquer. Certains endroits ressemblent même à des paradis du bivouac pour être sincères : il y a occasionnellement un espace tout plat avec un barbecue prêt à l’emploi sur la route !
Carnet de voyage – La Voie Bleue d’Épinal à Chalon-sur-Saône
Un parcours calme où la nature est maîtresse, hors des sentiers battus et surtout loin de la foule. C’est le genre de dépaysement que l’on aime trouver et c’est ce qu’il s’est passé en Bourgogne-Franche-Comté, le long de La Voie Bleue. C’est une véloroute qui traverse une région que nous ne connaissions que si peu. Nous y étions brièvement passés il y a 3 ans, lors de notre aventure sur l’EuroVelo 6, mais sans approfondir. Cette fois, nous avons pris le temps de mieux la comprendre et ça en valait la peine. Sur le parcours, on rencontre de nombreux petits villages, des villes historiques ou encore des châteaux au rythme de l’eau.
Jour 1 – Épinal – Corre à vélo
80km
+ 200 m
– 300m
5 à 6h
Parcours facile
Étape 1 – la visite d’Épinal
Avant de prendre la route sur La Voie Bleue, nous nous arrêtons un instant à Épinal pour découvrir la ville. Nous déambulons dans la cité médiévale à la découverte de la Basilique millénaire Saint-Maurice d’Épinal, des rues pavées et colorées de la ville. Après une jolie montée (courte, mais intense), nous nous rendons même au château afin d’avoir un joli panorama sur la ville et d’observer les ruines rosées de cette ancienne forteresse du XIIIème siècle, redécouverte par les spinaliens dans les années 1990.
Le temps n’est pas de la partie pour cette première journée à vélo. Depuis que nous sommes partis, les averses orageuses s’enchaînent. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous traînons à Épinal, il n’est pas forcément agréable de rouler sous la pluie. Nous terminons alors notre découverte par la maison romaine et ses jardins à la française, sur les rives de la Moselle. Un dernier coup d’oeil sur la ville et c’est parti pour une semaine de cyclotourisme !
Étape 2 – Épinal à Corre
À la sortie d’Épinal, nous tombons sur le pont-canal de Golbey qui enjambe la Moselle. Ces édifices sont toujours impressionnants. C’est ici que nous rattrapons officiellement la Voie Bleue (la V50) ! Le long du canal des Vosges, nous évoluons sur un itinéraire sauvage, boisé et calme. Le temps y est sans doute pour quelque chose, mais nous ne croisons pas grand monde !
Après avoir pris un sacré retard sur notre journée, nous décidons de déjeuner au lac du Bouzey. Cette base de loisirs peut être une véritable bouffée de fraîcheur car l’on peut s’y baigner. Avis aux amateurs, il y a peut-être un petit détour à ne pas manquer !
Sur la suite de l’itinéraire, la voie verte est splendide. Elle longe le canal des Vosges dans un univers verdoyant que l’on apprécie à chaque coup de pédale. Un passage nous marque particulièrement : à un endroit, le Coney, la rivière que l’on longe en parallèle avec le Canal des Vosges s’agrandit grâce à un barrage. Nous circulons alors littéralement au milieu de l’eau, l’effet est incroyable !
Astuce : le train de Paris (il n’y en qu’un par jour qui accepte les vélos) arrive aux alentours de 20h30 à Épinal. Nous vous conseillons de prévoir une première nuit à Épinal avant de partir sur la Voie Bleue
Où dormir sur l’itinéraire Épinal – Corre ?
- À Épinal, à l’hôtel Kyriad – l’hôtel offre des chambres sobres mais très confortables. Le petit déjeuner était super, le personnel est adorable et l’établissement est labellisé Accueil Vélo. Avec notre arrivée à 20h30, sa situation juste en face de la gare était d’autant plus idéale !
- À Corre, chez Gaëlle Métris : on met le logement pour info car nous ne l’avons pas réellement testé (nous avons dormi dans un autre endroit suite à un problème de réservation). Les chambres semblent avoir un bon rapport qualité-prix et l’hébergement est labellisé Accueil Vélo.
Où manger à Corre ?
À la Marina de Corre, dans un lieu calme au bord du petit port de plaisance, on déguste des poissons et quelques spécialités locales. Une bonne petite adresse si vous réalisez un stop à Corre !
Les arrêts conseillés sur la route ?
De nombreux lieux sont à visiter sur cet itinéraire. Nous n’avons pas eu le temps de tout voir (à cause de la météo notamment qui nous a fait partir tard et des 75 km qui nous séparaient de notre lieu d’arrivée.
Nous recommandons :
- le château d’Epinal
- Le centre-ville d’Épinal
- Le lac du Bouzey ( 2,5 km de détour)
Quelques adresses complémentaires :
- Le musée de l’image d’Épinal
- La manufacture de Bains les Bains (+2km, on est obligé de revenir sur nos pas pour la visiter car elle n’est pas directement accessible depuis la Voie Bleue. Il faut donc passer devant (de l’autre côté de la rive), puis traverser le premier pont pour la rejoindre).
- La Verrerie de la Rochère (+3km)
Jour 2 – de Corre à Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
56.4 km
+ 340 m
– 250m
3h30 à 4h30
Parcours intermédiaire
Sur cette partie de la véloroute, nous quittons les chemins de halage du canal pour nous enfoncer un peu plus dans les terres. Nous suivons le cours de l’eau de loin, un peu plus en hauteur. Les paysages sont vallonnés et de petits villages se perchent au sommet des collines. L’étape est un peu plus difficile mais cela ne nous paraît pas insurmontable. Juste quelques belles montées ! Et puis, ces dernières offrent de nombreux points de vue que nous n’avons pas à proximité des cours d’eau, alors c’est d’autant plus chouette !
Après avoir traversé plusieurs villages, nous faisons une halte dans le bourg caractéristique de Jussey, une petite cité de caractère avec ses jolies rues et ses petits drapeaux. La journée est bucolique et passe finalement assez vite. Comme nous avons le temps, nous en profitons pour visiter le port de Port-sur-Saône avant de repartir à Scey-sur-Saône, cette petite ville au bord de l’eau, avec son barrage et où les enfants se baignent avec joie.
Où dormir sur l’itinéraire Corre – Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin ?
Au camping Saône Jolie : un camping simple mais avec tout ce qu’il faut, au bord de la Saône. Nous avons dormi dans une petite cabane au prix très abordable et avec une petite cuisine. C’était vraiment chouette !
Où manger à Scey-sur-Saône ?
Au restaurant le Chanois qui propose des formules maison à 13 € ! Même le soir et avec le café inclus. Il n’y a pas beaucoup de choix, mais c’est tout ce qui définit le restaurant. C’est de la cuisine fraîche et de saison. Nous y avons très bien mangé en tous cas, les plats sont très bien travaillés.
Les arrêts conseillés sur la route ?
- Le bourg de Jussey
- Visite du petit port de Fouchécourt
- Port-sur-Saône, son petit port et son canal (+3km)
- Scey-sur-Saône, une cité de caractère Bourgogne Franche-Comté
Jour 3 : de Scey-sur-Saône à Dampierre-sur-Salon
52 km
+ 70m
– 80m
3h à 3h30
Itinéraire facile
Au départ de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin, nous arrivons au bout de quelques minutes au tunnel de Saint-Albin, un impressionnant ouvrage qui nous laisse admiratifs. Long de 681 m, il traverse une colline et permet de couper un méandre de la Saône afin de favoriser le transport fluvial. Il a été construit sous Napoléon III.
Nous continuons à longer la Saône. Quelques kilomètres plus loin, apparaît le donjon datant du XIIème siècle du château de Rupt-sur-Saône. Un impressionnant édifice qu’il est possible de visiter si vous en avez l’envie. Après un bref détour vers la mini tour Eiffel de Soing, une réplique à l’échelle 1/20ème de sa grande-soeur, c’est un autre château qui fait son apparition : le château de Ray-sur-Saône.
Pour visiter le château de Ray-sur-Saône (ou plutôt ses jardins) et avoir un magnifique point de vue sur la Saône, pas le choix : il faut grimper ! Et la pente n’est pas tendre jusqu’au château. Heureusement qu’elle est de courte durée et que le château tient ses promesses. Le point de vue est vraiment superbe, l’édifice également.
Pour terminer en beauté, le tunnel de Seveux se trouve lui aussi sur notre chemin. On reste un moment à regarder les bateaux en sortir. Le trafic est plus important sur le canal que sur le chemin de halage, c’est étonnant de le constater ! C’est peut-être pour ça que tout le monde à bord des petits navires de plaisance nous fait coucou.
Où dormir à Dampierre-sur-Salon ?
Dans le Salon ? Ok, on sort !
Le pire, c’est que j’ai vraiment fait la blague à Denni. Il l’a pas captée, il a fallu que je lui explique que comme c’était Dampierre-sur-Salon, il devait y avoir une rivière qui s’appelait “Salon” dans le coin…
Mais rassurez-vous, nous avons dormi dans un beau nid douillet aux chambres d’hôtes Au Bon Vivant qui devraient être labellisées Accueil Vélo très prochainement. Hélène et Christophe nous ont réservé un accueil hors norme chez eux, avec une chambre très confortable et joliment décorée.
Où manger ?
- Chez Yvette à Ray-sur-Saône : même si nous avons pique-niqué à Ray, nous nous sommes arrêtés prendre un café chez Yvette. On a trouvé le lieu chaleureux et la patronne très sympa. En plus, elle vous fait goûter aux melons de son jardin. Rien que pour ça, nous avons regretté d’avoir déjà déjeuné avant de nous y arrêter !
- Chez Hélène et Christophe car ils font également table d’hôtes. Honnêtement, nous y avons dîné bien mieux qu’au restaurant : c’était bon, c’était sain et c’était unique. En nous faisant découvrir des produits directement importés du Viet-Nam qu’il a vigoureusement sélectionné, Christophe nous a conté son amour de ce pays et de ses traditions.
Les arrêts conseillés sur la route ?
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- Le tunnel de Saint-Albin
- Le château de Rupt-sur-Saône
- Le château de Ray-sur-Saône (+1,5 km de détour, mais sans regrets)
- Le tunnel de Seveux
Jour 4 : de Dampierre-sur-Salon à Pontailler-sur-Saône
63 km
+ 60m
– 160 m
3 à 4 jours
Parcours facile
La matinée de ce quatrième jour à bicyclette est agréable, le genre de moment où l’on se sent complètement relaxés sur les berges de cette Saône si tranquille. Nous la suivons de près alternant des zones champêtres avec des moments au coeur des arbres. Ces longs tunnels de verdures sont nos moments préférés. C’est impossible de s’en lasser !
Assez rapidement, nous arrivons à Gray. Une cité médiévale dont nous n’avions jamais entendu parler. Son centre-ville sur les hauteurs offre de beaux points de vue sur la région et sur la Saône. Le parcours est simple, pourtant nous nous rendons bien compte que ce n’est pas tout plat dans le coin !
Labellisée cité de caractère Bourgogne-Franche-Comté, sa mairie à elle seule vaut la montée. Un passage par la basilique Notre-Dame de Gray (en travaux lors de notre passage) dont le début de la construction date du XVème siècle s’impose. Et enfin l’ancien château fort de Gray dont il ne reste que la tour d’entrée et quelques murs d’enceinte. Ce dernier abrite aujourd’hui le musée Baron-Martin.
Où dormir à Pontailler-sur-Saône ?
Au camping La Chanoie à Pontailler-sur-Saône. Le camping est labellisé Accueil Vélo et dispose de nombreux emplacements. Et si vous souhaitez un peu plus de confort, il est également possible de louer un Coco Sweet, un petit mobile-home avec cuisine, électricité et tout le confort !
Où manger ?
- Les Bateliers à Gray propose un plat du jour abordable et en bord de Saône !
- À Pontailler-sur-Saône, il existe une guinguette juste à côté du camping. Malheureusement, elle était fermée lors de notre passage !
Les arrêts conseillés sur la route ?
- Gray, son musée
- Si vous avez le temps, à Velesmes, le musée du machinisme (+20 km aller-retour)
- Le port de plaisance, les gradins et les lavoirs sur la vieille Saône de Pontailler-sur-Saône
La suite de notre parcours sur La Voie Bleue continue le même cheminement paisible de la matinée, au bord de la Saône. Les hérons sont présents, attendent patiemment leurs proies alors quelques rapaces tournoient dans le ciel. Nous arrivons dans la petite commune paisible de Pontailler-sur-Saône en fin d’après-midi. Le temps de dîner, de sortir la canne à pêche et d’admirer un magnifique coucher de soleil.
Jour 5 : de Pontailler-sur-Saône – Saint-Jean-de-Losne
60 km
+ 50m
– 70m
3 à 4h
Parcours difficile
Avant de repartir sur La Voie Bleue, nous profitons d’être à Pontailler-sur-Saône pour faire un petit tour dans le centre et admirer la Vieille Saône au coeur du village. Cette petite cité accueille également de nombreux plaisanciers dans son petit port. Il est aussi agréable de flâner sur les gradins au bord de l’eau, non loin de là.
Nous ne traînons pas, nous avons rendez-vous ce matin à Auxonne pour aller visiter la tour de l’église. Accompagnés de notre guide, nous gravissons les 169 marches. Au sommet de la tour, c’est l’occasion de mieux comprendre la ville d’Auxonne, son importance au fil des siècles, la forte présence militaire avec son arsenal construit par Vauban mais aussi son château fort, construit juste après la conquête de la Bourgogne par la France (et la chute de Charles le Téméraire). Un point nous étonne : l’architecture de la ville et de ses toits très pointus qui servaient à abriter les denrées dans les greniers !
Nous traînons un long moment à Auxonne, charmés par cette petite ville, ses petites rues, le clocher tors de l’église et toute son histoire en général. Nous reprenons la route après une brève visite du château et une pause sur les gradins (d’Auxonne cette fois).
Après une échappée plus éloignée de l’eau, nous commençons à nous repérer peu à peu à la fin de la journée : ne serions-nous pas déjà passés par là ? Oh tu te souviens de ce coucher de soleil magique sur la Saône ? Oui, nous avons définitivement dormi là, lors de notre périple sur l’EuroVelo 6 !
Nous retrouvons la signalisation de cet itinéraire, nous invitant aussi à rejoindre Dôle (un détour à faire si vous avez le temps car c’est très joli) ou Chalon-sur-Saône. Pour notre part, nous partons dans l’autre direction et nous arrêtons à Saint-Jean-de-Losne pour une nuit à la Cotinière, un logement coup de coeur.
L’anecdote
Quelques kilomètres après Auxonne, le temps a commencé à se durcir. L’orage grondait au loin, le ciel s’assombrissait. Nous avons cru y échapper, pensant le vent en notre faveur. Alors que l’on passait au coeur de la forêt, les gouttes ont commencé à tomber. Nous avons enfilé nos tenues de pluie en vitesse avant de repartir chercher un abri. Quelques secondes plus tard, un éclair nous a éblouis, le grondement qui a suivi étourdis. Une chose est sûre, c’est tombé très très proche. C’était ultra impressionnant. Oserions-nous avouer que l’on a eu une peur bleue ? Allez, on ose !
Où dormir à Saint-Jean-de-Losne ?
À la Cotinière notre coup de coeur du séjour : nous avons dormi dans de nombreux logements très chouettes le long du parcours, mais la Cotinière avait un petit plus qui nous a donné l’envie de mettre le logement en avant. Notre chambre était décorée avec beaucoup de goût et disposait d’un balcon avec vue sur la Saône. Nous avons si bien dormi que nous avons eu du mal à partir de ce cocon le lendemain matin !
Où manger à Saint-Jean-de-Losne ?
À la Cotinière également. Nous avons pris le menu à 25 €. Denni s’est régalé avec les fritures d’Ablettes. Quant à moi, j’ai fait une entorse à mon régime principalement végétarien pour le filet de Saint-Pierre. Je n’ai pas regretté, c’était succulent.
Les arrêts conseillés sur la route
- Auxonne, sa cité, son château et la tour de l’église (la visite se réserve à l’office de tourisme. Cette année, à cause de la crise sanitaire, elle a été annulée).
- Saint-Jean-de-Losne, ses quais, son port et ses gradins.
Jour 6 – de Saint-Jean-de-Losne à Bragny-sur-Saône (à côté de Verdun-sur-le-Doubs)
54 km
+ 60m
– 40m
3h
Parcours facile
Avant le départ, nous nous perdons à Saint-Jean-de-Losne pour admirer les façades des bâtiments et l’église Saint-Jean-Baptiste. L’hôtel de ville a également une superbe façade. Au départ de la Saint-Jean-de-Losne, nous nous perdons un petit peu. Habitués à suivre la Saône, nous avons continué dans cette dynamique au lieu de prendre à gauche !
La Saône a évolué ces derniers jours. Elle est désormais bien plus large. Mais elle reste encore ce que l’on appelle « la petite Saône ». Aujourd’hui, nous allons la quitter pour rejoindre le Doubs sur quelques kilomètres. Mais avant, nous continuons nos visites le long du cours d’eau ou de ses dérivations. À Lechatelet, le lieu est super joli avec son petit pont et son petit port de plaisance. On s’y arrête un instant, le temps d’immortaliser cette belle construction.
Puis, c’est la petite ville Seurre qui apparaît sur notre chemin, avec son charmant petit port fleuri et son vieux centre-ville. Nous en profitons pour faire un petit détour jusqu’à l’Étang Rouge, un village bourguignon d’antan typique avec son école, sa grange, son pigeonnier, quelques maisons d’habitation et son verger. Il a été reconstitué à partir de constructions anciennes.
Après cette charmante petite visite, c’est un après-midi champêtre qui s’offre à nous avant de rejoindre le Doubs. Dans un champ de tournesols, quelqu’un s’est amusé à leur créer des petits visages rigolos. Certains ont l’air méchants, d’autres sont tout sourire. Nous ça nous fait bien rire. Lorsque nous trouvons les rives du Doubs, une guinguette nous donne envie de nous arrêter pour prendre un verre. Après 5 minutes de pause, c’est le moment propice qu’ont trouvé les nuages pour nous offrir notre douche quotidienne ! Nous filons jusqu’à l’hébergement. Nous visiterons Verdun-sur-le-Doubs le lendemain.
Où dormir à Bragny-sur-Saône ?
À Connexion et Résonance à Bragny-sur-Saône (juste à côté de Verdun-sur-le-Doubs). Dans une ambiance très champêtre, avec toilettes sèches, salle de bain ouverte sur l’extérieur et une cuisine partagée, les tipis offrent une connexion avec la nature et une soirée très reposante en perspective.
Note : nous avons été facturés de services complémentaires sans avoir été informés qu’ils étaient payants. Si vous y allez, vérifiez bien auprès des hôtes que ce qu’ils vous proposent n’est pas en complément !
Les arrêts conseillés sur la route
- Seurre, l’Étang Rouge, l’hôtel-Dieu
- La guinguette au bord du Doubs (nous n’avons malheureusement pas pris note du nom du lieu, mais il n’y en a qu’une.
- Verdun-sur-le-Doubs, le village historique, sa confluence entre le Doubs et la Saône.
Jour 7 – De Verdun-sur-le-Doubs à Chalon-sur-Saône
27 km
+ 10m
1h30
Parcours facile
Cette septième étape sur l’itinéraire signifie que c’est la dernière journée sur la Voie Bleue. Nous sommes déjà nostalgiques. Face à la facilité du terrain, nous avons réalisé que nous aurions pu parcourir cette étape en une seule fois depuis Saint-Jean-de-Losne. Peu importe, ça nous laissera plus de temps pour visiter Chalon-sur-Saône, puis ça fait durer le plaisir ! Nous profitons d’avoir une journée paisible pour retourner visiter le joli centre historique de Verdun-sur-le-Doubs que nous n’avions pas vu le jour précédent.
C’est ici que l’on trouve la confluence entre le Doubs et la Saône. Cette communion donne naissance à la grande Saône, bien plus étendue qu’auparavant. Nous y croisons également les premiers grands convois fluviaux.
Pour ce dernier jour, le temps est magnifique. Un ciel bleu s’offre à nous avec des températures plus élevées qu’auparavant. Néanmoins, le vent s’est levé et nous affronte en nous collant des bâtons invisibles dans les roues. Allez, heureusement que l’étape est courte finalement !
Visite de Chalon-sur-Saône
rrivés à Chalon-sur-Saône à l’heure de midi, nous partons pour l’Office de Tourisme pour une visite guidée de cette ville au riche passé lié notamment à son activité portuaire et au commerce. La visite s’articule autour de ses maisons, témoignage de siècles d’histoire avec leurs pans de bois moyenâgeux, de la cathédrale Saint-Vincent avec sa façade du XIXème siècle mais qui a en grande partie été édifiée entre les XIème et XVIème. Ses anciens remparts, témoins du passé romain de la ville.
Chalon-sur-Saône possède de nombreux monuments classés aux Monuments Historiques, et ce n’est pas sans raison. La visite de la ville est très intéressante. Nous avions déjà été sous le charme lors de notre passage pendant notre tour d’Europe à vélo. Le charme a opéré une seconde fois. Pour les passionnés de photographie, le musée Nicéphore Niépce est un immanquable. Il retrace l’histoire de l’invention de la photographie (dont les procédés ont été inventés par Niepce, juste à côté de Chalon-sur-Saône).
Plus au coeur de la ville, les maisons à pans de bois joliment entretenues nous entourent. Nous revisitons la cathédrale Saint-Vincent, puis son cloître que nous n’avions pas découvert lors de notre premier passage. Ce dernier a été restauré pendant 10 ans et est à nouveau ouvert aux visiteurs depuis peu. Une partie de ce dernier (l’aile nord) a été restituée par une artiste avec des oeuvres faisant des clins d’oeil à la ville de Chalon-sur-Saône, mais aussi à d’autres oeuvres du cloître.
Où dormir à Chalon-sur-Saône ?
À la chambre d’hôtes Couette et Tartine, labellisée Accueil Vélo, proche du centre-ville de Chalon-sur-Saône, le lieu est vraiment chouette. Accueillis chaleureusement par Isabelle, nous avons dormi dans une chambre dont la décoration nous a beaucoup parlé : un style industriel ne pouvait que nous plaire !
Son petit plus ? La terrasse toute calme à l’arrière de la maison.
Où manger à Chalon-sur-Saône ?
- Aux saveurs d’Antan, place Saint-Vincent. Ce restaurant est une véritable petite pépite dont nous avons apprécié les saveurs, justement. Les plats du jour sont goûtés, travaillés à un prix plus que raisonnable. Il a également de quoi combler de bonheur les végétariens ! Le restaurant est ouvert le midi ou deux soirs par semaine.
- À Chalon Guinguette, sur les quais. Ce lieu éphémère est ouvert tout l’été et accueille des food trucks et concerts. Nous y avons dîné avec plaisir !
Les visites conseillées à Chalon-sur-Saône
- La Cathédrale Saint-Vincent, son cloître et ses maisons de chanoines.
- Les petites rues du centre-ville
- Le musée Nicéphone Niépce, un immanquable pour les fans de photographie
- La guinguette, en face de l’Office de Tourisme
Si vous le souhaitez, il existe un itinéraire (le chemin de l’Orbandale) qui permet de découvrir les monuments les plus importants de la ville. Il suffit de se procurer la carte à l’Office de Tourisme et de suivre les symbôles dans le centre-ville.
Bilan de notre aventure sur la Voie Bleue
La Voie Bleue est une véloroute très intéressante et adaptée notamment à ceux et celles qui débutent dans le voyage à vélo. Avec un dénivelé très abordable et une proximité avec les cours d’eau sur une voie verte asphaltée, nous étions dans un environnement paisible et relaxant.
Nous sommes très heureux de l’avoir parcourue, d’avoir découvert un petit bout de la Bourgogne Franche-Comté. D’ailleurs, nous espérons revenir explorer davantage les environs. En effet, nous rêvons des Vosges ou encore des vignes de la Côte d’Or. Il nous reste tant de choses à explorer à vélo en France !
Quel plaisir de voir que vous êtes passés par chez moi et avez découvert ma belle Bourgogne <3
Toujours un plaisir de suivre vos aventures si inspirantes et motivantes.
Bonjour Lucie,
Merci beaucoup pour ton petit message. C’était une super découverte par chez toi, on a beaucoup apprécié notre séjour ! 😀 La prochaine fois, on te prévient avant !
Bonjour
Très intéressés par votre récit.
Nous avons effectué le même périple l’année dernière.
À découvrir notre récit sur :
Myatlas.com
Titre : la Saône à vélo du Nord au Sud
Attendons vos commentaires.
Nous commençons à faire toutes nos vacances de cette façon et pouvons vous faire profiter de notre expérience.
Cordialement.
Bernard
Bonjour,
Merci pour votre retour sur notre récit !
Bonnes vacances à vélo.
Mila
Bonjour Denni,
Que de beaux et superbes paysages, la France possède et que tu nous fait partager : c’est toujours un régal et une source de motivation de lire vos jolis reportages !
Bonne continuation à vous deux et bonjour à Mila !
Gérard
Bonjour Gérard,
C’est Denni qui a mis en page l’article, mais c’est toujours principalement moi qui les écris. C’est un travail d’équipe 😉 Merci encore pour tes petits mots, la France est pleine de richesses insoupçonnées 🙂
À bientôt,
Mila