De la Loire au Rhône à travers paysages volcaniques et vallonnés, découvrez la Via Fluvia, un itinéraire d’une centaine de kilomètres qui permet d’évoluer le long de l’emblématique ligne de la Galoche, une ancienne voie de chemin de fer.
Itinéraire accessible et abordable (si l’on tient compte que l’on évolue au cœur de paysages au fort dénivelé), la Via Fluvia ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. Points de vue magiques sur les sucs environnants, passages en forêts et de petits villages au patrimoine bien conservé, c’est un parcours riche qui s’offre à nous.
De notre côté, nous avons parcouru l’itinéraire en 3 jours, en prenant le temps d’en profiter. Il est possible d’envisager la Via Fluvia en moins de temps bien sûr, une seule journée suffira aux plus sportifs !
INFORMATIONS DE TRANSPARENCE SUR CET ARTICLE
- Article rédigé suite à un partenariat rémunéré : oui, l’article fait suite à un reportage réalisé avec la Via Fluvia et ses partenaires.
- Lien(s) d’affiliation* : oui
- Produit(s) cité(s) ayant fait l’objet d’une dotation : non
L’itinéraire de la Via Fluvia
Actuellement en grande partie développée entre Lavoûte-sur-Loire et Annonay, la Via Fluvia se construit encore au fil des ans. Avec à ce jour environ 80 km aménagés et à terme 120 km lorsque le tracé sera terminé et relié à la Viarhôna, la Via Fluvia est à cheval entre 3 départements : la Haute-Loire, la Loire et l’Ardèche. Si la Via Fluvia a pour objectif d’être reliée à la ViaRhôna dans un premier temps, des projets sont en cours pour la relier également à la Dolce Via, la Véloire et à la ville du Puy-en-Velay .
Si les projets de reliement sont encore en cours, il est d’ores et déjà possible de s’élancer sur la véloroute. Cette dernière s’améliore encore cette année avec une nouvelle portion de voie verte qui devrait être inaugurée en juillet 2022 entre Bourg-Argental et Saint-Marcel-lès-Annonay.
À noter, la Via Fluvia est connectée à la Grande Traversée de l’Ardèche à VTT.
Infos pratiques sur la Via Fluvia
99 km
dont 80 km aménagés
1 à 3 jours
Principalement asphalté
Quelques portions gravel
VTC, VTT ou vélo de voyage recommandé
Itinéraire balisé pour les portions développées
Niveau débutant à intermédiaire selon portion empruntée
Avec la volonté, à terme, de créer une voie verte sur la quasi-totalité de l’itinéraire, la Via Fluvia oscille aujourd’hui entre voies vertes en site propre (80km aménagés) et voies partagées peu fréquentées. Seule une portion emprunte un itinéraire bis par une départementale bien fréquentée au niveau du tunnel du Tracol, qui n’a pas encore été aménagé pour pouvoir laisser passer les vélos.
Quel vélo pour la Via Fluvia ?
L’itinéraire convient plutôt aux VTC / vélos de randonnées ou VTT. Les vélos de route seront moins sur leur terrain de jeu, notamment sur la portion entre Lavoûte-sur-Loire et le ravin de Corboeuf, qui n’est pas asphaltée.
Bien entendu, si vous partez au long cours, nous vous recommandons de jeter un œil à notre article sur le vélo de voyage et à notre comparatif de 25 modèles de vélos de voyage.
Un équipement spécifique pour la Via Fluvia ?
Nous vous conseillons d’avoir un tout petit peu de développement sur vos vélos pour les montées. Des tenues pour temps chaud et temps frais également. Les matinées sont fraîches avec certaines étapes plutôt en altitude.
Pour les mauvais jours, pensez également à prendre une bonne tenue de pluie, un poncho ou quelque chose qui vous protège en cas d’averses orageuses (ça ne dure pas longtemps, mais ça mouille bien !)
Si vous souhaitez en savoir davantage, retrouvez notre dossier sur l’équipement pour voyager à vélo.
Comment rejoindre l'itinéraire ?
Pour rejoindre la Via Fluvia, on peut emprunter un TER jusqu’à Lavoûte-sur-Loire. La gare de Puy-en-Velay peut également être une option. Ensuite, il n’y a pas de train sur l’itinéraire, hormis le Velay Express pour rejoindre la Dolce Via (au départ de Raucoules).
Si besoin, le service de transports la malle postale peut venir vous récupérer avec vos vélos et vous déposer où vous le souhaitez.
Quand partir sur la Via Fluvia ?
La région étant bien vallonnée et plutôt en altitude à certains endroits, nous vous conseillons d’envisager d’y pédaler entre début mai et fin octobre.
Du fait de la géographie, les températures devraient être assez douces l’été. Je me répète : hors saison estivale, pensez à prendre de quoi vous couvrir un minimum car les matinées et soirées sont fraîches.
La Via Fluvia en famille ?
La Via Fluvia est un itinéraire qui a vocation à être familial. Toutefois, il ne l’est pas encore entièrement aujourd’hui.
Entre Rosières et Riotord, la véloroute ne pose pas de problème et est tout à fait envisageable en famille, avec un follow-me ou une carriole. Même s’il y a du dénivelé, les montées sont douces et abordables. Seule la montée au tout début est un peu plus difficile car l’itinéraire n’est pas asphalté. Entre Saint-Marcel-lès-Annonay et Annonay, comptez quelques passages plus difficiles également.
Pour la portion entre Riotord et Saint-Marcel-lès-Annonay, deux points seront difficiles en famille : le col du Tracol. En soi, le col en lui-même est en pente douce et ne présente pas de difficulté physique majeure. Toutefois, la route est très fréquentée, camion y compris.
Ensuite, la descente ou montée (selon le sens emprunté) entre Bourg-Argental et Saint-Marcel-lès-Annonay est un peu difficile. Vérifiez bien les freins des vélos !
Où trouver des infos utiles sur l'itinéraire ?
Vous pouvez trouver toutes les informations sur l’itinéraire, notamment tous les hébergeurs, restaurateurs et lieux d’intérêts sur le site viafluvia.fr ainsi que des informations pratiques sur France Vélo Tourisme.
L’itinéraire étant tout récent, il n’existe pas encore de guide papier sur la Via Fluvia.
Voyager à vélo clés en main
Pour vous permettre de vivre une belle expérience, de nombreuses agences vous accompagnent en vous proposant des séjours organisés et/ou sur-mesure sur les plus beaux itinéraires vélo de France et d’Europe. Pas besoin de gérer toute la logistique, il n’y a plus qu’à pédaler… Une solution idéale pour se lancer !
Nous vous proposons ici ces 2 agences sérieuses :
Carnet de voyage – La Via Fluvia
De Beaulieu à Annonay, nous avons évolué le long de la Via Fluvia avec grand plaisir. En 3 étapes, nous avons pu découvrir la richesse de cette région et l’accueil généreux des locaux. Véritable terre de pèlerinage, cette petite épopée de la Haute-Loire à l’Ardèche est une expérience riche, comme vous allez pouvoir le constater dans la suite de cet article.
Jour 1 : Beaulieu – Raucoules, 40km
Étape 1 : Beaulieu – Ysingeaux
Au départ de notre gîte à Beaulieu, nous nous élançons sur la Via Fluvia sur une portion qui emprunte un chemin en terre. Au loin, nous pouvons déjà admirer les sucs qui pointent le bout de leur nez en arrière-plan. Les premières impressions, dès les premiers kilomètres, sont exceptionnelles. La vue est à couper le souffle !
Nous arrivons très vite au charmant village de Rosières avec son église néo-romane du XIIè siècle. Quelques kilomètres après le village, nous tombons sur les ravins de Corboeuf, classés “site naturel remarquable”. Ces roches de calcaire affichent des variantes de couleurs, d’où le surnom de “petit Colorado auvergnat”. Pour les admirer de plus près, il faut cependant lâcher le vélo et prendre un chemin pédestre qui mène à de meilleurs points de vue en quelques centaines de mètres.
La suite de l’itinéraire est toujours aussi spectaculaire avec un enchaînement de viaducs et de points de vue sur les environs. Nous nous arrêtons sans cesse prendre des photos ! À Yssingeaux, c’est un tout autre spectacle qui se déchaîne sous nos yeux. Le ciel s’est soudainement assombri, les éclairs fusent et la grêle déferle. Nous sommes obligés de nous protéger en urgence et manquons ainsi la visite de la petite ville. Avec son musée d’art et de traditions populaires, son église et sa chapelle, elle méritait pourtant un petit détour.
La Galoche
Tout le long de la Via Fluvia, nous retrouvons des panneaux explicatifs dédiés à l’ancienne ligne de chemin de fer nommée “la galoche”. Cette ligne de chemin de fer qui reliait Lavoûte-sur-Loire à La Voulte-sur-Rhône était une véritable bénédiction pour les villages isolés. Dans ses temps forts, la Galoche transportait jusqu’à 1 million de passagers par an. Ce sont sur ses traces que nous évoluons le long de la Via Fluvia.
Étape 2 : Yssingeaux – Grazac
Malgré son intensité, l’orage passe finalement assez vite et nous laisse repartir sur la Via Fluvia. Direction la Chapelette où nous avons une réservation. La piste cyclable que nous récupérons après Yssingeaux est à nouveau sublime. C’est fou d’en prendre autant les mirettes en si peu de temps. D’autant plus que les paysages sont changeants. Cette fois, nous évoluons dans une sorte de petite vallée encaissée, le long de la rivière Siaulme. Cette petite portion se termine par une passerelle qui longe le pont de l’Enceinte et offre un point de vue splendide sur les gorges du Lignon.
La Chapelette, juste à côté du pont, a été édifiée en 1854. En été, il est possible de demander les clefs pour la visiter. Et si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à demander au patron du restaurant (situé dans une superbe bâtisse) qui se trouve juste à côté. L’occasion, en plus, de faire une belle pause dans la journée avec de bons produits de la ferme.
La montée vers Grazac est ensuite un peu plus difficile. De là, on peut faire un détour (6km environ aller-retour) vers la toute nouvelle passerelle Himalayenne des gorges du Lignon. Longue de 268 m (c’est la plus longue de France), elle est accessible à vélo (attention, le chemin est un peu cabossé, recommandé plutôt VTT ou vélos de voyage robustes) avec le pied à terre ou à pied. Elle offre des points de vue magnifiques sur les gorges du Lignon. Manque de bol pour nous, des travaux nous ont empêché d’y accéder pour cette fois. Profitez-en pour nous !
À Grazac, un dernier lieu mérite votre intérêt : le prieuré. Site impressionnant et riche de 1000 ans d’Histoire, l’édifice fortifié vaut le coup d’œil.
Étape 3 : Grazac – Raucoules
La suite de la Via Fluvia nous entraîne à travers de petites routes de campagne toutes calmes puis renoue très vite avec la voie verte. Nous arrivons assez rapidement à Lapte, un petit bourg mignon mais pentu, perché sur son rocher. En été, il est possible de gravir les marches du clocher de l’église Saint-Pierre, le plus haut de Haute-Loire. Par temps dégagé, il paraît qu’il offre une vue jusqu’à 250 km aux alentours.
Après Lapte, nous tombons sur des “vaches” peu ordinaires. Ici, à la ferme du Brin d’Auvergne, on élève des bufflonnes pour faire de la mozzarella. Et comme ces dernières sont hyper affectueuses, les éleveurs n’hésitent pas à les cajoler ! Nous avons la chance de rencontrer Thierry, le patron de la ferme (qui prépare l’ouverture d’un gîte absolument extraordinaire, si jamais…). Il nous explique ainsi sa vision de la ferme et son magasin “ouvert” où l’on laisse le paiement dans une caisse et où l’on peut s’arrêter pique-niquer face aux volcans éteints.
Les derniers kilomètres vers Raucoules, fleuris cette fois, signent la fin de cette première étape sur la Via Fluvia.
Que voir sur la Via Fluvia entre Beaulieu et Raucoules ?
- Rosières, son église, les ravins de Corboeuf
- Yssingeaux
- La Chapelette et son point de vue sur les gorges du Lignon
- La passerelle himalayenne
- Grazac et son prieuré
- Lapte et son clocher sur son promontoir rocheux
- La ferme le brin d’Auvergne
Où dormir sur l’itinéraire ?
À Beaulieu, au restaurant – gîte la Galoche.
Ce gîte d’étape Accueil Vélo confortable peut accueillir jusqu’à 15 personnes. Avec sa grande véranda baignée de soleil et son restaurant à la terrasse toute mignonne, tout est là pour une étape agréable. L’accueil en ces lieux est super, n’hésitez pas à vous y arrêter, d’autant plus que c’est seulement à quelques centaines de mètres de la Via Fluvia. La Galoche propose également la location de vélos électriques.
À Raucoules : à la maison Longue
Chez Hélène et Ludovic. Cette maison d’hôtes Accueil Vélo superbe et confortable est l’assurance d’une belle rencontre. Située littéralement sur la Via Fluvia, il est possible de dîner avec les hôtes. Lors de notre passage, Hélène et Ludovic recevaient leurs amis québécois : un moment de partage exceptionnel pour nous !
Où manger sur l’itinéraire ?
Ne manquez surtout pas la pause à la Chapelette, avec des plats simples mais locaux provenant directement de la ferme des gérants du restaurant !
En complément, les propriétaires tiennent également la ferme auberge du Briassou pour vivre une expérience au sein de la ferme bio, le temps d’une nuit.
Jour 2 : Raucoules – Saint-Sauveur-en-Rue, 35 km
Etape 1 : de Raucoules à Riotord
Au départ de la Maison Longue, on tombe tout de suite sur le Velay Express, la voie de chemin de fer qui permet de rejoindre directement la Dolce Via. Véritable attraction touristique gérée par des bénévoles, on emprunte un vieux train à vapeur ou un autorail pour s’y rendre. Un espace tout spécialement pour les vélos est présent !
De notre côté, nous n’empruntons pas le train pour cette fois et continuons notre étape sur la Via Fluvia, avec un arrêt à Montfaucon-en-Velay. En poussant les portes de la lumineuse chapelle Notre-Dame, on découvre 12 tableaux flamands du XVIè siècle exposés, représentant les 12 mois de l’année. Classés Monument Historique, ils sont signés et datés d’Abel Grimmer. Ils présentent deux thèmes : religieux et profane. Pour l’anecdote, ces tableaux ont été volés en 1995 et retrouvés intacts quelques mois plus tard. Depuis, ils sont sous haute protection !
En direction de Riotord, les paysages de la Via Fluvia sont toujours aussi sympas et scéniques. On y retrouve les traces de la voie de chemin de fer : ponts, viaducs, tunnels. Sur la route, n’hésitez pas à faire étape à Dunières, avec son église romane du XIè siècle, classée Monument Historique (et visitée par de nombreux pèlerins).
Juste avant Riotord, une fresque est dessinée sur la porte du tunnel de Sarcenas, ouvrez l’œil si vous allez dans le sens Loire – Rhône car elle n’est pas très visible
Étape 2 : Riotord – Saint-Sauveur-en-Rue
Au niveau de Riotord, nous délaissons la Via Fluvia pour nous rendre au centre-ville de cette petite commune sympa située en contrebas. Ici aussi, l’église romane construite au XIè et XIIè siècle est très jolie. Il faut en faire le tour pour admirer son abside sculptée à l’extérieur.
Après Riotord, la véloroute s’arrête au niveau du tunnel du Tracol qui n’est pas encore aménagé. À partir de là, il faut emprunter un itinéraire bis dans l’attente des travaux de la voie verte. Cette section est assez difficile. Le chemin en terre monte assez fort jusqu’au hameau. Puis, sur une petite portion, il nous faut emprunter la départementale, fort fréquentée avec camions et voitures jusqu’au col du Tracol (3 km seulement, en pente douce, cette partie passe vite, mais reste fortement déconseillée aux familles et cyclistes non avertis).
Pour notre part, c’est une partie temporaire de la Via Fluvia qui nous a plu, mais nous sommes passés à des heures correctes avec peu de trafic. On peut comprendre que ça ne soit pas une partie de plaisir pour tout le monde, surtout avec des enfants.
L’arrivée à Saint-Sauveur-en-Rue s’est donc déroulée très vite. La commune est une étape des chemins de Saint-Jacques et offre une multitude de balades à faire à pied.
Les points d’intérêts de la Via Fluvia entre Raucoules et Saint-Sauveur-en-Rue
- Le Velay Express pour un voyage dans le temps
- La chapelle Notre-Dame à Montfaucon-en-Velay avec ses 12 tableaux flamands
- Dunières, son église romane du XIIè siècle et son vélorail
- Riotord et son église romane à l’abside sculptée
- Le col du Tracol, pour les cyclistes entraînés
Où dormir sur cette étape ?
Au camping les Regnières
À l’entrée de Saint-Sauveur en Rue. Camping municipal, familial et bon esprit, on y trouve toutes les commodités à un prix très attractif, avec des chalets et mobil-home à la nuit et un tarif spécial “pèlerins” valable pour toute personne non motorisée !
Où manger sur cette étape ?
- Au restaurant chez Cou’tou à Riotord. Une petite adresse sympa avec son menu déjeuner à 14€, on peut se servir au buffet pour les entrées et les desserts. Le plat principal, unique, change tous les jours !
- Au camping de Saint-Sauveur-en-Rue, il est possible de commander un dîner à réchauffer et un petit-déjeuner en s’y prenant à l’avance.
Jour 3 : de Saint-Sauveur-en-Rue à Annonay
Etape 1 : de Saint-Sauveur-en-Rue à Boulieu-lès-Annonay
Nous profitons de la matinée ensoleillée pour monter vers un point de vue sur la charmante commune de Saint-Sauveur-en-Rue, mais les arbres cachent le vieux centre ! Les paysages sont tout de même sublimes. Les volcans sont désormais moins présents et ont laissé place à des petites montagnes avec des sommets à plus de 1000 m d’altitude aux alentours. Nous nous trouvons en plein cœur du Parc régional du Pilat.
En chemin, la Via Fluvia alterne entre forêts, viaducs et vues sur la vallée. Un peu en hauteur (ça grimpe), elle offre des perspectives parfois bien dégagées avec des points de vue sur les villages alentour.
L’entrée dans Bourg-Argental est un peu plus compliquée. Une petite portion sur la nationale est fréquentée (nous sommes aux heures de pointe) et l’entrée dans le centre n’est pas si plaisante. L’étape est marquante avec la maison fortifiée du châtelet où est installé l’office de tourisme. L’église Saint-André, accolée à la bâtisse, vaut également le détour. Édifiée à partir de 844, elle a traversé les siècles et est classée Monument Historique depuis plus de 150 ans.
Point de vigilance : à la sortie de Bourg-Argental, il y a une très forte descente à plus de 15% sur près de 350m (ce qui donne une sacrée montée en sens inverse) ; ce dénivelé n’a pu être évité à cause du contournement obligatoire d’un tunnel.
Après Bourg-Argental, nous entrons sur une jonction de la Via Fluvia nouvellement aménagée, sur asphalte roulant et vraiment confortable ! Lorsque vous arrivez à Saint-Marcel-lès-Annonay (signe que vous êtes entré en Ardèche), la véloroute reste bien aménagée.
Etape 2 : Boulieu-lès-Annonay – Annonay
À Boulieu-lès-Annonay, n’hésitez pas à marquer une pause dans le bourg de ce village médiéval bien conservé. Vous y trouverez 7 de ses 10 anciennes tours qui témoignent de l’ancienne fortification du village et ses vieilles ruelles dans lesquelles il fait bon se perdre. Quelques monuments curieux peuvent compléter la balade. Nous vous conseillons de vous procurer le dépliant du village à l’office de Tourisme Ardèche Grand Air.
La dernière portion de Via Fluvia nous mène directement à Annonay grâce à une belle descente. Les points de vue sont toujours aussi sympa et c’est le long d’une magnifique promenade longeant la rivière la Déûme que l’on retrouve la ville qui nous semblait encore si éloignée dans le calme paisible de la voie verte. À l’avenir, la Via Fluvia sera reliée à la ViaRhôna, au départ d’Annonay.
Si vous avez le temps, le musée des Papeteries Canson Montgolfier se trouve directement sur la route, juste avant Annonay et offre une belle visite à travers l’histoire de la papeterie.
La belle ville d’Annonay marque pour nous la fin de cette belle échappée sur la Via Fluvia. Avec ses ruelles pavées et escarpées, son centre ville historique préservé, la ville d’Annonay se prête à la flânerie. Un conseil : si vous restez y dormir, la visiter sans vos vélos sera d’autant plus confortable pour en profiter pleinement ! N’hésitez pas à les lâcher, si vous le pouvez !
Les points d’intérêts de la Via Fluvia de Saint-Sauveur à Annonay
- Saint-Sauveur-en-Rue et ses dizaines de randonnées
- Bourg-Argental, son église et son châtelet
- Boulieu-lès-Annonay
- Le lac du Ternay avec un petit détour de quelques kilomètres
- le musée des Papeteries Canson Montgolfier
- La ville d’Annonay, son centre-historique, ses ruelles
Où dormir sur cette étape ?
À 2,5 km de Boulieu-lès-Annonay par une route tranquille, profitez d’un lieu paisible et relaxant avec une vue imprenable sur les paysages environnants. En complément d’une chambre très confortable, un SPA est à disposition des clients avec un bain, un sauna et un hammam. Une piscine chauffée à l’extérieur permet de profiter d’un bain de soleil. Pour terminer en beauté sur la Via Fluvia, vous pouvez aussi profiter d’un soin !
Où manger sur cette étape ?
- À Annonay, le bistrot “Juste à côté” offre des plats à emporter réalisés avec des produits frais et bio, parfaits pour pique-niquer.
- Au restaurant le W, au domaine de Saint-Clair, profitez d’une cuisine créative délicieuse et raffinée à un prix plus que correct pour la qualité des produits proposés.
Notre avis sur la Via Fluvia
Les petites voies vertes au cœur de paysages vallonnés et difficiles sont de vraies petites pépites. Elles permettent d’offrir de magnifiques points de vue tout en limitant l’effort. Si nous avons adoré notre expérience sur la Via Fluvia, c’est que nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer. Le seul regret que nous avons finalement, c’est que l’expérience fut si courte !
Note : cet article a été rédigé suite à notre collaboration avec la Via Fluvia et les offices de tourisme partenaires. Nous relatons cette expérience telle que nous l’avons vécue.
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À propos de l’autrice
Mila
En 2017, à l’occasion de son premier tour d’Europe à vélo, Mila commence à partager ses expériences de baroudeuse. Passionnée de photographie et engagée, elle lance le média Un Monde à Vélo. Son objectif : rassurer dans un discours ambiant du dépassement de soi et rendre la thématique du cyclotourisme accessible à tous et surtout à toutes.
Bonjour et merci pour votre récit. Je suis assez surpris de voir qu’une partie du tracé n’est pas forcément adapté aux vélos de route. N’ayant fait qu’une partie de la Via Allier, je suis un peu déçu, mais je me rends compte aussi que finalement, les voyageurs à vélo ne sont que pas équipés avec de la route ou du gravel. J’imagine d’ailleurs que la plupart des veloroutes sont faites pour du VTC.
En tout cas cette via fluvia me fait bien envie, surtout qu’on peut la débuter depuis la belle ville du Puy en Velay, merci pour votre récit.
Hello Loïc,
En effet, la majeure partie des itinéraires que nous avons arpentés en France ou en Europe sont plutôt faits pour du VTC, VTT ou du Gravel. Toutes les portions ne sont pas asphaltés. La ViaFluvia n’échappe pas à la règle, d’autant plus que cette condition est liée au fait que son développement est bloqué au niveau d’un tunnel. Elle est sinon en grande partie asphaltée !
Merci pour le récit! Petite question : comment êtes vous revenus au point de départ suite aux 3 jours de rando?
Bonjour Eric, nous avons fait appel au service de La Malle Postale qui nous a proposé un tarif vraiment abordable pour venir nous récupérer et nous déposer à notre lieu de départ.
Je rejoins le commentaire de Bravet, en venant du Rhône pour arriver sur les hauteurs de Bourg Argental la Via Fluvia est en lacets très très pentus (15 à 20%) voire dangereux (pour des familles) dans l’autre sens et très dur avec des vélos chargés même en poussant !
Par contre de Sarras nous avons emprunté la Vallée de la Cance pour rejoindre Annonay très joli, peu de circulation très agréable
Hello,
Cette portion nous a tellement perturbée qu’elle n’est même pas indiquée dans l’article ! Mais effectivement, en creusant bien, je crois m’en souvenir. Elle est quand même très courte non ? Histoire de quelques centaines de mètres ? Nous étions dans le sens inverse, il fallait effectivement de bons freins, mais difficile en ce cas de s’en souvenir. C’est l’histoire de quelques secondes sur notre route. Pas étonnant, ceci dit, que ça marque davantage dans l’autre sens !
Bonjour,
pour avoir emprunté la Via Fluvia mi août, je tiens à signaler que la section Bourg Argental – Annonay est effectivement ouverte mais nous avons involontairement squizzé la montée en passant par le camping de Bourg argental et une toute petite route qui récupère la via Fluvia et ce, sans une seule montée.
Par contre, à Annonay, impossible de trouver la nouvelle section, nous avons donc longé la Cance, une magnifique route par ailleurs et tellement tranquille qu’elle me semble une continuité logique. Est-ce le choix retenu ?
Merci de cette belle description détaillée.
Plusieurs remarques :
Au-delà de Riotord, les plans de la région, ne sont plus de traverser le tunnel du Tracol, pour éviter de déranger les chauves-souris , Mais d’utiliser une bande asphaltée qui sera parallèle à la route nationale, jusqu’au col, et qui reliera ensuite la voie fluvia au-delà du col.
Ensuite, l’arrivée sur Bourg Argental est effectivement accidentée, avec descente ( ou montée) assez raide, même pour les piétons. L’objet, et de récupérer l’altitude de l’ancienne hélice ferroviaire, sans passer par le tunnel qui est aujourd’hui désaffecté. Il eu mieux valu selon moi utiliser une montée en hélice. Peut être difficile à cause du foncier ?
Enfin il faut signaler que l’aménagement au-delà d’Annonay, vers la vallée du Rhône a commencé. Il y aura bientôt une dizaine de kilomètres supplémentaires, qui devraient être mise en service cet été. Par contre il y aura une discontinuité au niveau de la ville d’Annonay, Car le tracé de l’ancienne voie ferrée n’est plus disponible, et ne reprend que très au-delà de la gare. Pour ceux qui voudront relier les deux tronçons, je pourrais leur indiquer un chemin qui par contre traverse en partie la zone commerciale.
Très beau récit et de belles photos comme toujours et qui nous a donné envie de le faire cet été mais dans l’autre sens pour continuer soit sur la via-Allier soit vers l’Ouest….
Merci beaucoup ! Ça va être un super voyage ça 🙂 Bonne route !