Le Vorarlberg en bikepacking, du lac de Constance à Mellau

par | Mis à jour le 09/11/2023 | Autriche à vélo | 0 commentaires

Au bord du lac de Constance, plusieurs solutions s’offrent au voyageur à vélo comme en faire le tour ou arpenter les environs en prenant un peu de hauteur. Et, pourquoi pas, combiner les deux ! Découvrir le Vorarlberg à vélo est une belle idée. Avec ses montagnes, ses produits du terroir et son art de vivre, cette région encastrée d’Autriche a beaucoup à offrir aux visiteurs.

Le tour du lac de Constance à vélo est un itinéraire qui revient souvent. Rapide, facile, il est le point de rencontre entre deux grands itinéraires EuroVelo : l’EuroVelo 6, la véloroute des Fleuves et l’EuroVelo 15, la véloroute du Rhin. Toutefois, pour ceux qui ne veulent pas se tenir qu’à la partie “plate” le Vorarlberg à vélo est un petit paradis à découvrir, en gravel ou en VAE !

INFORMATIONS DE TRANSPARENCE SUR CET ARTICLE

  • Article rédigé suite à un reportage rémunéré : oui
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  • Produit(s) cité(s) ayant fait l’objet d’une dotation : non

Mon itinéraire vélo dans le Vorarlberg 

Au départ de la jolie ville de Bregenz, j’ai récemment exploré le Vorarlberg à vélo. J’ai d’abord commencé par la véloroute sonore Across The Border, puis j’ai réalisé plusieurs boucles avec un changement de lieu de Bregenz à Mellau. L’idée était d’abord de savourer chaque instant et non de partir pour une itinérance au long cours. Gonfler mes poumons d’air frais, libérer les toxines accumulées pendant ces mois enfermée pour prendre soin de bébé et reprendre confiance ont été mes credos pour ce trip. Équipée de mon gravel, face à des dénivelés parfois conséquents, j’ai voyagé ultralight dans ces montagnes. 

Toute la collection au jour le jour (excepté le Culinary Tour, cf. étape 3) est disponible sur mon profil Komoot. Mais de nombreux itinéraires complémentaires sont proposés sur le site Vorarlberg.travel.

À noter qu’étant toute jeune maman depuis quelques semaines, il a fallu que j’adapte le parcours à mon niveau. C’est possible que vous trouviez mes étapes un peu courtes, mais il y a une multitude d’itinéraires à découvrir dans le Vorarlberg !

Infos pratiques sur le Vorarlberg à vélo

Quel vélo pour le Vorarlberg ?

Si vous voulez vraiment vous amuser, je vous conseille un gravel léger ou un VTTAE pour tester les petits circuits off road de la région. Éclate garantie ! Il y a des itinéraires pour tous les types de vélos, y compris les vélos de randonnée chargés de sacoches. Toutefois, le dénivelé risque d’être un frein pour certains, à moins de partir sur la véloroute Across The Border ou pour un tour du lac de Constance à vélo ! 

Retrouvez notre sélection de vélos de voyage. Je vous fais également un retour sur mon vélo gravel (prochainement).

Un équipement spécifique pour l’Autriche ?

Si j’ai eu beaucoup de chance avec la météo lors de mon passage dans le Vorarlberg, j’ai aussi rencontré une belle journée de pluie, combinée avec la fraîcheur de l’altitude qui peut vite survenir.

Je conseille donc : 

  • Une bonne tenue de pluie résistante 
  • Une veste chaude 
  • Une veste coupe-vent (je ne l’ai presque pas lâchée pendant le séjour).

Comment rejoindre Bregenz ?

Ne vivant qu’à quelques petites heures de route du Vorarlberg, nous nous y sommes rendus en voiture et en avons profité pour faire escale au lac de Côme. Avec bébé et Denni qui m’attendaient tous les jours à l’hôtel ou sur l’itinéraire, c’était la meilleure solution.

De chez nous (Cuneo, Piémont, Italie), il m’aurait fallu prendre 4 à 5 trains pour une dizaine d’heures de voyage : Cuneo – Turin – changement de gare – Turin – Milan, Milan – Zurich, Zurich – Bregenz. J’en aurais eu pour long, mais j’y serais toutefois arrivée sans avoir besoin de démonter mon vélo ! 

En train, le mieux pour rejoindre le Vorarlberg est de passer par Zurich. De Lyon ou Genève (CH), il existe de nombreuses lignes de train où l’on peut prendre son vélo. En revanche, s’il existe une ligne TGV directe entre Paris et Zurich, le mot d’ordre est le démontage de votre monture…  

Quand visiter le Vorarlberg ?

D’avril à octobre pour profiter pleinement des petits chemins qui ne seront certainement pas déneigés d’hiver !

Le Vorarlberg à vélo et en famille ?

Nous l’avions déjà écrit en 2017, avant même la vague “covid” et l’élan d’intérêt pour le cyclotourisme qui a suivi : l’Autriche est le paradis des cyclistes. À notre goût, davantage que l’Allemagne, pourtant déjà très réputée. 

Ce retour dans cet oasis du cyclisme confirme à nouveau ce constat. Les familles sont donc les bienvenues dans le Vorarlberg et trouveront de nombreux itinéraires sécurisés pour les enfants. Ce ne sera peut-être pas le trajet que j’ai suivi (bien que sécurisé, il est physique), mais il y a plein de propositions, comme la véloroute Across The Border par exemple. Ou le premier tour au départ de Bregenz avec le téléphérique (cf. étape 1 plus bas). 

Où trouver des infos utiles sur le Vorarlberg ?

Je vous invite à consulter les différents sites des offices de tourisme (en anglais ou allemand) : 

Carnet de voyage : le Vorarlberg en bikepacking

En octobre, je suis partie en bikepacking à la découverte du Vorarlberg. C’est pour moi une reprise du vélo car je suis la toute jeune maman de ma petite Léa qui a un peu moins de 3 mois. Dès que j’ai eu le feu vert pour m’entraîner, j’y ai mis toute mon énergie avec pour objectif cette découverte du Vorarlberg. Je savais d’avance le dénivelé un peu corsé !

Quoi de mieux pour se remettre en selle que des paysages à couper le souffle et un dépaysement total, tout en restant dans les Alpes ? Après une petite année entre parenthèses (avec un seul petit voyage en rade de Brest), renouer avec la sensation de liberté que m’offre le vélo a été un vrai bonheur. D’autant plus dans ce petit paradis du bikepacking !

 Étape 1 : Le tour de la montagne Pfänder 

41,3 km

3h

En majorité sur petites routes partagées

Tous vélos

Itinéraire à suivre avec un GPS

+ 420 m

– 1040 m

Niveau intermédiaire

Vous avez déjà rêvé de partir pour une longue descente à vélo tout en évitant la montée qui va avec ? Au départ de Bregenz, c’est tout à fait possible ! Le concept ? Prendre le téléphérique qui mène au sommet de la montagne. Au petit matin, nous n’étions que des cyclistes à bord.

Et quelle expérience en soi ! Tout vitré, le téléphérique offre une vue imprenable sur le lac de Constance et les montagnes alentour. On s’élève doucement à 1064 m. Au sommet, un local fort heureux d’échanger deux mots en italien m’indique que les montagnes au sud, c’est le Tyröl ! Je note également la présence d’un petit parc avec quelques animaux comme des chèvres naines ou des lapins. 

Téléphérique : 10€ / personne. Vélo gratuit si vous prenez le téléphérique entre 8h et 10h du matin. Sinon comptez 10€ de plus pour le vélo.

Un dernier regard du point de vue magnifique sur le lac de Constance et j’entame mon tour. Pour commencer, ça ne descend pas tant que ça… Quelques belles montées se hissent sur mon parcours. Les prairies verdoyantes où quelques vaches curieuses me guettent forment un décor pittoresque sur un fond de tableau montagneux. 

Ici, plusieurs fermes proposent des ventes directes d’œufs frais, de lait et de divers produits locaux. Au bout d’une montée, une petite table m’invite à la halte. Un thermos semble contenir du café bienvenu. Je suis finalement surprise d’y trouver une boisson pétillante au léger goût de miel. Quelques euros déposés dans la tirelire et c’est reparti pour un petit aller-retour en Allemagne où je délaisse mon vélo quelques instants pour aller admirer, à pied, la petite cascade Hasenrauter wasserfall. 

Après un retour dans le Vorarlberg, j’entame réellement la descente et c’est grisant. Les petits villages s’enchaînent et de nombreuses maisons en bois donnant sur le lac me font rêver. Juste après Hohenweiler, je me plante de route. Alors que je suis les panneaux indiquant Bregenz, je réalise plus tard que ce n’est pas la route que j’avais prévu de suivre. Aucune importance, je passe sur des pistes en sous-bois au bord de l’eau avant d’arriver aux abords du lac de Constance. Des maisons sur pilotis donnent du cachet au paysage avant de retourner à Bregenz, mon point de départ !

visiter Bregenz 

À Bregenz, la ville haute vaut bien la petite montée. Avec ses ruelles pavées, ses escaliers, son petit château (aujourd’hui maison particulière), sa vieille tour baroque et ses maisons à pans de bois, les lieux sont plein de charme ! L’ancien hôtel de ville est particulièrement impressionnant. 

En ce qui concerne les rives du lac, la jetée des pêcheurs construite en 1902 me rappelle la Belle Époque et ses guinguettes. À quelques pas, les marches du couchant sont un lieu privilégié pour admirer le coucher de soleil. Les gens y sont nombreux à profiter de ce doux début de soirée. 

Les bonnes adresses à Bregenz

  • L’hôtel Lamm : à côté du lac de Constance, il a un super garage à vélo, propose des chambres à prix abordable et offre un petit-déjeuner délicieux !
  • Restaurant Kornmesser : un beau restaurant en centre-ville de Bregenz avec une superbe terrasse, un côté taverne à l’intérieur. Si Denni a goûté à une spécialité locale à base de viande, je n’ai pas pu résister au risotto. Bilan : c’était succulent !
  • Restaurant Freischwimmer : le concept du restaurant est génial car pour l’entrée, il y a un buffet avec des soupes et des salades. Les plats sont servis avec la dose qu’il faut, la terrasse est vraiment sympa. On recommande. 
  • Restaurant Maurachbund : une petite taverne presque secrète au pied de la ville haute. Encore une fois, c’était frais, bon et sain. 

Note : je suis bluffée par la qualité des restaurants dans lesquels nous avons mangé. Il y avait toujours des plats très sains et une juste dose ! C’est parfait pour les cyclistes !

Étape 2 : de Bregenz à Mellau 

45 km

3h à 4h

Pistes, petites routes, voies vertes

Gravel, VTC, VTT conseillés

Itinéraire à suivre avec un GPS

+ 840 m

– 480 m

Niveau avancé

Après avoir arpenté la véloroute Across The Border, fait le tour de la montagne Pfänder, il est désormais temps pour moi de quitter le lac de Constance pour me rendre dans les terres et plus particulièrement au pied de la station de ski de Mellau.

Au départ de Bregenz, je m’échauffe très vite avec la longue montée qui me permet de sortir de la ville. Mais je trouve des aménagements cyclables un peu partout. À peine hors de la zone urbaine, je tombe sur une route en terre qui serpente en sous-bois. Ça monte en pente douce dans un premier temps avant de devenir beaucoup plus raide. Je peine un peu sur mon vélo… Il faut dire que certaines portions sont si raides que je dérape et suis obligée de poser pied à terre. 

À une intersection, je dois tourner à gauche mais je manque de réseau… Ce qui fait que je m’élance sur un single track sans être avertie que je ne suis pas sur la bonne voie. Komoot m’annonce qu’il faut que je fasse demi-tour à mi-chemin seulement. J’aurais dû télécharger mon parcours !

À vrai dire, j’ai déjà porté mon vélo au-dessus de quelques arbres, fait deux chutes et ai les jambes couvertes d’égratignures et de la graisse de ma chaîne. Au point où j’en suis, je préfère continuer et rejoindre la route au bout du chemin. Ah la mauvaise idée ! Le sentier enchaîne marches, racines d’arbres et ponts surélevés. Je porte mon vélo quasi constamment et termine en passant sous un fil électrique ! Il me faudra une heure pour venir à bout de ces 2km ! Je me réjouis… Le programme m’annonçait deux belles montées. Avec mon raccourci (quelque peu sportif), j’en ai évité une… C’est déjà ça ! 

Mais les cuisses n’ont pour autant pas fini de travailler. C’est parti pour Buch et sa petite église perchée. Si je me sens épuisée au bout de la côte, le panorama est magique. La petite route qui suit est panoramique et offre une vue superbe sur les montagnes qui commencent à s’élever de plus en plus. 

La région du Bregenzerwald dans le Vorarlberg est un endroit idéal pour s’amuser en gravel et en bikepacking. Je pense que pour un public amateur de VTT et de VTTAE, il y a aussi un choix incroyable de parcours à tester. 

C’est l’heure de rejoindre la rivière. Ouf, enfin une descente ! Et pas des moindres… Moi qui me plaignais de mes freins trop puissants la veille, sur cette piste rocailleuse en pente descendante sèche, ils me sont bien utiles. Ça tape bien, la fourche m’envoie quelques contre-coups, je m’inquiète pour le drone dans mes sacoches, mais ça passe. La Bregenzer Ach, rivière encastrée entre les montagnes, est désormais mon fil conducteur et j’en profite pour faire une pause déjeuner avec Denni et Léa qui m’ont rejoint. La piste, bien que non asphaltée, est roulante et ça fait du bien ! À Egg, l’église photogénique perchée sur son promontoire m’offre un beau cliché avant d’avancer un peu plus rapidement vers Mellau.

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Point de vigilance : à la sortie d’Egg, on emprunte une route plutôt fréquentée pendant deux petits kilomètres. La piste cyclable reprend à Andelsbuch, au niveau du monument architectural en forme d’oeuf en béton !

Les derniers coups de pédale sont durs même si la belle piste cyclable que j’ai récupéré à Andelsbuch est sans grande difficulté. Les paysages sont magnifiques mais le ciel s’est un peu couvert. Le single track matinal reste dans les jambes, je flanche un peu ! J’hésite à faire appel à mon joker, Denni, pour lui demander de venir me chercher. Mais c’est le silence radio de son côté. Bébé Léa est venue à ma rescousse en lui réclamant un biberon. À peine 3 mois et déjà une fervente supportrice de sa maman. Grâce à elle, j’ai pu avoir la fierté d’avoir surmonté mon coup de mou et d’être arrivée à destination !

Étape 3 : un Tour culinaire

33 km

3h

Pistes, petites routes, voies vertes

Gravel, VTC, VTT conseillés

Itinéraire à suivre avec un GPS

+ 560 m

– 570 m

Niveau avancé

Pour compléter ma découverte du Bregenzerwald, je m’embarque pour un Culinary Tour dont je ne peux vous donner l’itinéraire car il est un peu secret (et je ne veux pas tout vous spoiler, sinon ce n’est pas drôle). Vu le coup de mou de la veille, je stresse un peu en découvrant le parcours dont le départ est à Mellau. Deux portions sont indiquées “pistes VTT” et il y a du dénivelé bien costaud avec deux belles montées en rouge écarlate sur Komoot (soit + de 15%). Entre ces deux défis, un timing : celui du rendez-vous pour le petit déjeuner et celui du déjeuner. Waouh, ça va être intense !

Mais pour l’heure, je me détends à l’hôtel Barën – Café Déli où je prends un petit-déjeuner succulent. Sur place, le personnel est à l’œuvre pour concocter de petits plats souvent salés. Nous sommes assez proches d’un brunch et tout est cuisiné avec des produits locaux. C’est frais, c’est bon, on se régale. 

Il ne faut pas trop tarder car le second rendez-vous, à 13h, est au sommet. Le ventre trop plein, les débuts sont heureusement faciles et me permettent de digérer le temps de retourner à Andelsbuch où j’emprunte une petite piste montante en sous-bois. Elle pique moins que la piste de la veille et je m’en sors bien même si je prends une bonne suée. Ouf, le premier défi de la journée est passé ! Il y a une belle petite ambiance au sommet : une petite chapelle en bois et une colonne commémorative construite en 1871 rappelle que le lieu abritait un ancien hôtel de ville, démoli au 19è !

Dans la descente, la vue est belle. J’arrive rapidement dans la charmante petite ville de Bezau où le marché, dont les stands ont été conçus par les artisans du Bregenzerwald, bat son plein. Je rejoins ensuite la rivière pour prendre la route vers Schnepfegg. C’est ici que je m’élance pour le second défi de la journée. Heureusement pour cette fois, la longue montée est asphaltée. Les paysages sont sublimes, j’ai envie de m’arrêter tous les 200 m pour prendre une photo. Ou est-ce pour reprendre mon souffle à cause de l’effort ?

Arrivée au restaurant avec 5 minutes d’avance, je suis fière de moi. Et quelle vue à l’arrivée ! La terrasse donne sur le sommet du Kanisfluh qui culmine à 2044 m. En bas, lovée dans une petite vallée entre deux montagnes, une église pointe le bout de son nez. C’est superbe ! Le restaurant Berghaus Kanisfluh est une expérience en soi. On y mange bien, les serveurs, en tenue traditionnelle bavaroise, sont accompagnés par un petit robot qui fait le service. Drôle comme tradition et modernité se mélangent !

Il ne me reste désormais plus que quelques tours de roue pour rejoindre Mellau Direction l‘hôtel Die Wälderin, où l’on séjourne, pour prendre le dessert. Un Sachertorte ce sera ! Ce gâteau au chocolat et à la confiture d’abricots traditionnel de Vienne est divin !

C’est fou, mais j’ai encore pas mal d’énergie. Je vois que Denni sature quant à lui un peu de ses journées à garder Léa en m’attendant. Je lui propose de profiter du SPA de l’hôtel pendant que je pars me balader avec la puce à Mellau où j’admire l’architecture en bois des bâtiments. On sent que l’on met une vraie énergie pour préserver une belle harmonie dans les villages du Bregenzerwald !

Bonnes adresses à Mellau

  • À Mellau, nous avons dormi dans le super hôtel die Wälderin, l’un des plus beaux dans lesquels nous avons dormi jusqu’ici. Avec une vue impressionnante sur la vallée et le Kanisfluh, l’hôtel tout en bois dispose d’un box à vélos, d’un restaurant excellent et d’un centre de bien-être / fitness avec spa, piscine, sauna et hammam. Et il est super kidfriendly avec une très belle salle de jeux pour enfants ! J’ai pu profiter de la piscine toute seule, c’était un pur bonheur !
  • L’hôtel Bären où nous avons petit-déjeuné semble également être une très bonne adresse à Mellau !
Hôtel die Wälderin - Mellau - Bregenzerwald
Piscine Hôtel die Wälderin - Mellau - Bregenzerwald

Étape 4 : Schetteregg tour

Je devais partir pour le Mellental Tour qui a l’air superbe, mais en regardant le profil du parcours une dernière fois, je me suis dit qu’il fallait accepter ses limites. Je n’ai repris le vélo que depuis un mois. Mon bébé n’a que 3 mois… Relativise, ce sera pour une prochaine fois ! Je pars donc pour la seconde option préparée au cas où je ne le sente pas : Andelsbuch | Schetteregg round trip. Il y a presque le même dénivelé, mais il est beaucoup plus dilué.

Au petit matin, le lever de soleil offre des couleurs magnifiques malgré un ciel nuageux. Depuis notre chambre d’hôtel , la vue est splendide. Pourtant, le temps de prendre mon petit-déjeuner et l’ambiance change du tout au tout. Je démarre sous une pluie fine et reprend la route que j’avais déjà emprunté entre Egg et Mellau. Je redécouvre quelques petites pépites comme la structure en béton forme d’oeuf ou des chapelles. Je fais une pause à Egg… Il commence sérieusement à bien pleuvoir, je fais une petite halte dans un café dans l’espoir que ça passe. La pluie était prévue seulement pour l’après-midi, il est 10h, ce n’est pas de chance.

Je perds patience. Lancée pour lancée, j’y vais. Seulement, je ne suis pas super équipée pour la pluie car je sais déjà ma veste peu résistante… Tant pis ! La montée vers Großdorf est un poil compliquée car le trafic est intense et l’eau au passage des voitures m’éclabousse encore plus fort. Heureusement, je dévie peu après la sortie de la petite ville et récupère une petite route de campagne que j’appellerai “la route panoramique”. Traversant des petits villages, elle serpente à flanc de montagne et offre des points de vue magnifiques, même sous la pluie. Imaginez avec un beau ciel bleu !

Si certaines portions sont intenses, la montée reste plutôt abordable et rythmée avec quelques passages en sous-bois. Une fois au sommet, les nuages se dégagent un peu et la pluie cesse… Enfin ! Je suis dans la station de ski de Schetteregg où j’ai proposé à Denni de me rejoindre pour que l’on prenne la route du retour. Je suis tellement trempée qu’il faut que je me change d’urgence ! J’oublis le plaisir d’une belle descente pour cette fois, cela me semble le meilleur moyen de tomber malade. Sans surprise, la veste de pluie n’a pas tenu… Je suis un peu frustrée mais contente d’avoir quand même continué. La route était spectaculaire !

Ce petit voyage dans la région du Vorarlberg en Autriche se termine à présent. J’ai eu une chance fabuleuse d’avoir passé les 4 premiers jours sous un beau soleil avec des températures estivales. J’ai été bluffée par le vert omniprésent dans les paysages, la gentillesse des gens et l’entretien parfait des maisons, jardins, prairies, routes… Quand on vient d’Italie, ça surprend toujours un peu… En tout cas, je vous invite à aller découvrir cette région qui vaut vraiment le détour !

En savoir plus sur l’Autriche à vélo

Ma découverte de la véloroute Across The Border a eu lieu à l’occasion d’un reportage réalisé dans la région du Vorarlberg en octobre 2023, en collaboration avec les offices de tourisme du Vorarlberg, de Bodensee Vorarlberg et de Bregenzerwald. Je reste libre de mon contenu et de mes propos.

Mila - rédactrice Un Monde à Vélo

À propos de l’autrice

Mila

En 2017, à l’occasion de son premier tour d’Europe à vélo, Mila commence à partager ses expériences de baroudeuse. Passionnée de photographie et engagée, elle lance le média Un Monde à Vélo. Son objectif : rassurer dans un discours ambiant du dépassement de soi et rendre la thématique du cyclotourisme accessible à tous et surtout à toutes. 

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