Mais que pouvons-nous trouver comme objets insolites dans les sacoches des voyageurs à vélo ?
C’est la question que nous avons posé aux membres du groupe Facebook que l’on anime : voyageurs & voyageuses à vélo. Au fur et à mesure de nos voyages, nous nous sommes rendus compte que quasiment toutes les personnes que nous rencontrions transportaient des objets qui nous surprenaient ! Et que nous-mêmes surprenions surtout avec notre matos photo et vidéo.
Qu’est-ce-qui peut pousser les cyclonomades à prendre avec eux du poids supplémentaire ? Il semblerait qu’il n’y ait pas de réponse unique, mais vous verrez à travers ce regroupement de témoignages : chez les cyclovoyageur.se.s, on ne manque pas de créativité !
Une cafetière à piston et ses 5 ou 6 cafés différents
Par Clotaire – Le Pedalistan
Bien plus que du café, c’est la frontière entre le réveil et les premiers moments sur la selle. J’installe tout le soir afin d’avoir le tout à portée de main. Ainsi lorsque le matin me cueille, je n’ai plus qu’à ouvrir la tente, faire bouillir l’eau, choisir parmi mes variétés de café et le déguster sans même sortir du duvet, et avec une vue chaque matin différente.
Certains rient et disent que c’est trop. Mais n’a t’on pas le droit à un peu de repère lorsque l’on part de chez soi pour très longtemps ?
Ainsi même lorsque les sacoches déborderont je me débrouillerai pour faire de la place, mais pas touche au café !
Du matos d’escalade
Par Noémie et Adam – Small World on A Bike
Cyclo-grimpeurs-musiciens, nous voilà ! Sur la route depuis octobre 2016, nous transportons tout notre matériel d’escalade sur nos vélos en plus du minimum vital et d’une guitalélé. Cela représente environ 20 kilos et 3 sacoches pleines. Pourquoi ?
L’histoire de ce choix remonte à notre rencontre au Parc National du Yosemite en octobre 2014. Adam y faisait de l’escalade et je ne faisais que passer à vélo, en route pour rallier le Canada au Mexique. Le courant est passé et nous avons fini par nous retrouver quelques mois plus tard à Chamonix.
Entre nos sorties skis et alpinisme, nous imaginions retourner grimper ensemble au Yosemite. J’ai suggéré qu’on y aille à vélo. À cette idée de base, nous avons rajouté plein de destinations escalade en chemin qui nous ont fait prendre des itinéraires peu fréquentés par les cyclistes.
L’escalade, c’est notre meilleure excuse pour abandonner le nomadisme à deux roues pendant quelques temps, se poser dans un endroit qui nous plait, avoir le temps de l’explorer à fond et profiter de cette sédentarité temporaire pour nouer de belles amitiés. C’est lourd mais ça vaut le coup !
Un objet vraiment utile
Par Kris et Amélie – Le vent dans le dos
C’est un objet auquel nous avons longtemps pensé avant de l’acheter :
“Nous sera-t-il vraiment utile? n’est ce pas du poids supplémentaire? Ne va t il pas apporter de la discorde entre nous?”
Nous l’avons trouvé à Moscou. Depuis, on s’en sert quasi tous les jours ! Une révélation. Un moment rien qu’à nous, une demi heure, parfois plus, pendant laquelle le monde disparait autour de nous, où que l’on soit. Plus on apprend à s’en servir, plus grand est le plaisir, toujours différent et toujours renouvelé. On ne s’attendait pas a ce qu’il devienne cet objet si inutile et si important que même dans nos expéditions « légères », il trouve une place dans nos sacs.
Parfois on aime à le partager avec une des personnes que l’on rencontre en voyage. C’est enrichissant de voir d’autres personnes s’en emparer et excitant de se voir réagir à cette nouveauté.
Il commence à s’user, d’être manipulé par nos doigts fébriles, et à rouiller à subir les années et les intempéries.
Plus de 20 000km qu’il nous accompagne notre jeu d’échecs!
Un cerf-volant
Par Jérémy – La Liberté au bout des pieds
Le cerf-volant fait partie de tous nos périples, il ne prend pas beaucoup de place (à peine plus gros que la main et tout léger) et nous promet des éclats de rire assurés avec nos enfants.
Il n’en fait qu’à sa tête, à droite, à gauche où il ne veut pas décoller, il nous en fait même parfois baver pour démêler les noeuds qu’il parvient à faire seul dans sa housse de rangement.
Mais une fois accroché à la carriole, il fait tirer la langue à papa, mais il reste là, juste derrière nous, toujours à la bonne distance, il ne nous lâche pas d’une semelle, il ferme la marche du convoi et par la même occasion fait mourir de rire les badauds.
Il fait partie de la team #laliberteauboutdespieds
Et pour l’occasion je le baptise du nom de : Le Cerf-Volant
Du ruban adhésif
Par Mimile – Velovadrouille
Pour dire, au cours de mon périple de 13 mois, j’en ai fait davantage profiter avec joie à d’autres voyageurs que pour moi-même. Ce ruban adhésif universel TESCON n°1 a solutionné pas mal de p’tits problèmes de casse ou autres désagréments ou en préventif….
Je me suis réapprovisionné à mi parcours à Bangkok. Multi usages: Je m’en suis servi pour réparer trous de la toile tente, du duvet, de la doudoune etc… ou consolider les embouts des arceaux de la tente et consolider les colliers de serrage pour arceaux cassés. Ou en preventif, pour fixer les vis des sacoches (partie rigide extérieure côté roues) et éviter de perdre les vis ( du fait des secousses répétées sur ripio)
Description du produit : Adhésif d’étanchéité extrêmement résistant et durable dans le temps. Pour joints en surface et aux bords ainsi que pour les membranes pare pluies. Facile à poser, s’achète sur internet (utilisation aussi en activités montagne, escalade ). C’est génial.
Pour me présenter : Mimile Mathieux. J’ai eu le bonheur d’avoir fait un périple autour du monde du 1/04/2017 au 30/04/2018.
Des maillots de foot
Par Maxime – En Echappée
En 2015, avec ma compagne Lucie, nous nous sommes installés à Copenhague pour un semestre d’études. Grand pratiquant de football, j’avais pris avec moi toutes les affaires nécessaires pour continuer à jouer au Danemark. Finalement, je ne me suis pas inscrit dans un club et mes affaires de foot sont restées au fond du placard pendant six mois.
En juin, lorsque nous nous sommes lancés dans notre premier voyage à vélo, sans aucune connaissance sur le sujet et avec un tout petit budget d’étudiants dans la chère capitale danoise, nous avions fait avec les moyens du bord. Nos seuls achats : une tente de bivouac la moins chère possible et deux paires de sacoches (après nous être rendus compte par l’expérience que c’était trop dur avec nos seuls sacs à dos de randonnée !). Pour le reste, nous avons fait avec ce que nous possédions déjà et pour moi en ce qui concerne les hauts, c’était 100% maillots de foot ! Au moins auront-ils servis à quelque chose !
Ces maillots me satisfont toujours autant par leur confort, donc depuis je continue de les porter à chaque voyage. 🙂
Une sacoche remplie de créativité
Par Audrey & Fred – Le Temps Courbe
La légèreté. On était convaincu avant le depart que pour ce grand périple, on se contenterait du minimum. Mais comment définir l’essentiel, quand on part presque 2 ans sur les routes ? En plus du matériel indispensable à notre autonomie, on a vite réalisé que l’on avait besoin d’outils pour retourner « à l’essentiel », sur le plan philosophique cette fois : des supports pour créer et tisser des liens. Art, langages, jeux, gratitude, des fils rouges qui se déclinent finalement en une sacoche entière de matériel que l’on utilise au quotidien : nos précieux carnets de voyage, deux Midori Traveler’s Notebook en cuir, que l’on recharge au fur à mesure, deux plumes et des crayons pour dessiner, des enveloppes, du papier, des feuilles d’origami, des outils de linogravure, un tampon encreur confectionné par nos soins, 3 carnets à dessin, une boîte d’aquarelle et un kit de peinture à l’eau pour les enfants qui veulent toujours nous imiter, 6 boites de cartouches d’encre, un jeu de cartes et un Jungle Speed, une mini biographie illustrée de nos vies, avec dessins et photos, des breloques en forme de vélo et des bracelets pour offrir à nos hôtes, etc. On trimbale aussi deux petits ventilateurs rechargeables… mais ça c’est une autre histoire !Un baton de randonnée
Par Marie – voyageuse à vélo solo
J’utilise en voyage un baton de randonnée télescopique multiusage. Il coute 5 euros chez Decathlon, pèse 152g (j’ai enlevé la poignet inutile) et est décoré d’un ruban orange. Il me sert de béquille parfaitement adapté à toutes les situations (je peux régler la hauteur en fonction de la pente par exemple) à condition de bloquer les freins (un velcro sur la poignet de frein avant fait
parfaitement l’affaire),
En travers du bagage arrière il me sert d’écarteur de danger. Il peut aussi me servir d’arme contre les vaches / chiens / humains. Sa présence à mes cotés m’a rassuré plus d’une fois même si je ne m’en suis jamais (encore) servi comme arme.
Un harmonica
Par Amandine – Ama Solo
Au bout de 3 mois sur la route, et sachant que le voyage serait encore long, j’ai commencé à regretter de ne pas avoir pris ma guitare avec moi. Non pas que mon chien ne soit pas d’une présence agréable, mais force est de constater qu’il ne fait que trop peu de musique en général. C’est comme ça, je ne lui en veux pas. Et c’est une soirée de plus sous la tente, quelque part dans le nord de la Finlande, que j’ai ressenti l’envie de mettre un peu de musique dans notre quotidien. Et comme de toute façon la guitare est un instrument un peu trop encombrant à mon goût, et qu’à la limite ça aurait été ça ou le chien, je me suis dis qu’un harmonica, léger, compact ferait bien l’affaire. J’en ai trouvé un, et je l’ai adopté. Je n’en avais jamais joué avant, mais qu’importe, c’est comme pour tout, il suffit de s’y mettre, et cela a bien contribué à égayer nos petites soirées en tête à tête après ça.Un tapis de Yoga
Par Justine – Cycloyoga
Après une retraite danse et yoga à travers le Rajasthan, le retour délicat à la réalité m’a fait adopter le tapis de yoga en toutes circonstances.
Il ne me quitte jamais depuis et c’est tout naturellement qu’il s’est accroché au vélo lors de mon premier périple. Aujourd’hui je me suis équipé d’un tapis pliable plus léger et plus facile à ranger. Celui-ci est définitivement greffé au vélo et me suit partout où je pédale.
Une essoreuse à salade
Par Christian – Voyageur à vélo solaire
Une essoreuse à salade, cela sert à :- essorer une laitue… Cet usage est plutôt basique et réducteur car en plus, elle permet de mettre à rafraîchir lorsqu’elle est remplie d’eau froide “soft”, bières, vins.
- de saladier et pas seulement pour les laitues !
- de cuiseur à pâtes lorsqu’elle est emballée dans un pull, polaire ou sac de couchage qui maintient chaude l’eau de cuisson dans laquelle ledit féculent continue à cuire.
- d’égouttoir à pâtes : ils suffit de relever le panier à salade lorsqu’elles sont cuites.
- l’eau de cuisson des pâtes, si l’on est à court d’eau servira pour la vaisselle du repas.
- et voilà une bassine idéale pour procéder à ses “ablutions” ( perso, mais chacun fait comme il veut, après la vaisselle, je change l’eau).
- le tout terminé, l’essoreuse sert de boîte de rangement des accessoires de cuisine, tasse, petits récipients à épices, mini rape à fromage, couverts, briquet ou allume feu. Il y a même un couvercle que l’on n’a pas besoin d’assurer avec une sangle si les dimensions de l’engin permettent de le caler dans le fond d’une sacoche
Un Qwirkle
Par Joël et Irène – Les Cyclomigrateurs
En direct depuis l’Espagne, un aperçu du Qwirkle le jeu au nom imprononçable auquel nous nous adonnons depuis cinq ans. Peu encombrant, il a l’avantage de pouvoir être joué quelle que soit la langue des participants, on arrive aisément à en expliquer les règles dans tous les pays.
C’est assez addictif, de nombreuses personnes nous ont demandé comment se le procurer. Dommage que nous ne soyons pas actionnaires de l’éditeur, on aurait gagné de quoi financer une partie de notre voyage…
Un diabolo
Par Romain – Free Bike, objectif tour du monde
Ça fait maintenant 3 mois qu’avec ma copine on est parti sur les routes d’Europe avec nos vélos. Le soir, quand le bivouac est installé et qu’il fait encore un peu jour, je me mets un peu de musique dans les oreilles et je sors mon diabolo du fond de mes sacoches pour une petite séance détente.
Bien qu’il soit un peu encombrant, ça me tenait à coeur de le prendre car ça fait plus de 15 ans que je l’ai et qu’il me permet de me mettre dans ma bulle l’espace de 10-15 min et de ne plus penser à rien.
Et vous, vous emmenez des objets insolites avec vous en voyage ? Racontez-nous !
Aller plus loin
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J’adore rencontrer les gens en vélo qui portent des choses “inutiles”!
Le plus étrange parmi mes rencontres était un australien avec sa planche de surf
Pour ma part, je me suis déjà trimballé quelques affaires de plongée.
Ben oui, la philosophie est à l’allégement constant, mais la vérité, c’est que chacun a ses petites passions et pour le temps que l’on part, autant les trimballer avec nous. Les affaires de plongée, c’est pas mal non plus ! Nous, cette fois, on va prendre Schotten Totten, parce que clairement, ce jeu nous fait marrer !
Bonjour,
Pour moi c’est ma cafetière, car boire du café soluble c’est pas possible. J’ai remplacé le récipient en verre par une boite métal du même diamètre que le piston, et comme on trouve du café partout, c’est génial.
Ah oui aussi ! j’ai toujours avec moi de la laine et cinq aiguilles pour tricoter des chaussettes.
Nadine
Bonjour,
Ah c’est vrai que si l’on aime le café, c’est super d’avoir sa propre cafetière ! C’est plus efficace 😉
chouette cet article!
Pour notre part, nous ne partirions plus sans notre cafetière ni notre hamac pour les pauses à l’ombre!
(3 enfants, qlq jeux de société pour passer de bonnes vacances… et notre chien… on ne peut pas dire qu’on voyage léger :))
23 couches lavables pour aller avec notre bébé insolite, tout le matos d’escalade (cordes, dégaines, baudriers et chaussons), un seau de 3kg de purée de cacahouète (pdt quelques semaines le temps d’en venir à bout), un bidon de 2L d’huile d’olive (parce qu’elle était vraiment trop bonne, en Espagne), un passeport végane et de la vitamine B12.
Oui, c’est vrai que vous étiez vachement chargés de votre coté. Je me demandais d’ailleurs combien de couches lavables vous aviez pris : 23 donc, c’est chouette ! Bravo encore pour votre aventure. Vous repartez prochainement ? Il faudra que l’on passe vous voir un de ces 4 dans votre belle région 😀
Génial et sympathique cet article ! Que de découvertes comme objets insolites ! Personnellement j’emmène toujours des prospectus et un petit drapeau sur l’espéranto et bien sûr un petit jeu d’échecs pliable sans oublier toujours un livre car je ne peux me passer de lire. Le tapis et le bâton de randonnée sont de bonnes idées, à voir 🙂
Objets insolites, mais inspirants parfois ! L’essoreuse à salade n’est pas une mauvaise idée non plus je trouve, si c’est important d’avoir une salade héhé. C’est vrai que nous n’en mangeons pas beaucoup en voyage de notre côté. LE jeu d’échec est revenu à plusieurs reprises, il a son intérêt je crois 😀
Vraiment génial cet article ! Je me retrouve énormément dans ce qu’ils disent. On a tous un petit truc perso qui rend notre voyage unique.
Pendant notre voyage à vélo, pour nous il était indispensable de partir sans nos jeux de société. On est de gros joueurs et ce fut dur de choisir. Sans compter qu’on allait intervenir dans un centre de loisirs pour jouer justement. Et allier jeux et environnement.
Et en plus on a fait les fous car nos boules de pétanque étaient également de la partie !! Du poids en plus c’est certain mais zéro regret
Les boules de pétanque !!! Ohlala, ça c’est vraiment du poids en plus en effet 🙂 Là pour le coup, chapeau !
Les jeux c’est chouette aussi, c’est vrai que ça occupe pas mal lors des moments de libre, c’est vraiment cool.