230 km séparent La Canourgue en Lozère à Cahors, dans le Lot. Le long de la Vallée du Lot à vélo (V86), partez à travers les parcs naturels de l’Aubrac et des Causses du Quercy pour découvrir des paysages édifiants entre deux villages perchés somptueux.
Itinéraire ultra scénique, la V86 entre La Canourgue et Cahors emprunte de nombreuses petites routes de campagne et quelques départementales fréquentées modérément. Itinéraire de 4 jours en moyenne, nous l’avons parcouru en 7 jours afin de pouvoir adapter notre rythme à celui de bébé.
À noter : l’itinéraire ne se destine pas aux familles. Si nous l’avons parcouru avec bébé, c’est en toute connaissance de cause et parce qu’en remorque, c’est nous qui maîtrisons les traversées de routes et les intersections. Je ne recommande pas cet itinéraire aux familles avec des petits bouts. Il y a beaucoup de dénivelé et peu de pistes cyclables sécurisées entre La Canourgue et Cahors.
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Article rédigé suite à un partenariat avec La Vallée du Lot à vélo. Nous relatons l’expérience telle que nous l’avons vécue.
itinéraire de La Vallée du Lot à Vélo La Canourgue – Cahors
230 km
3 à 7 jours
Sur asphalte. Majorité de voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé dans les deux sens
Dénivelé :
+ 2670 m
– 3110 m
Niveau avancé
À La Canourgue, on embarque le long du Lot. La petite rivière sauvage se laisse entrapercevoir à l’occasion alors que l’on s’enfonce sur de petites routes qui serpentent au travers des monts et forêts de la région. Les points d’intérêts sont si nombreux qu’il est difficile de les lister. Les “Plus Beaux Villages de France” s’enchaînent ainsi que de jolies petites villes au charme certain.
Après plusieurs étapes en Aveyron et dans le Cantal, le dénivelé s’assagit, mais chaque détour viendra avec sa dose de sueur. La V86 nous mène alors en fond de vallée. Mais les petits défis ne sont pas terminés pour autant : à chaque pépite médiévale qui se trouve sur votre chemin, il faudra grimper !
Préparer son voyage entre la Canourgue et Cahors
Nous avons rassemblé un bon nombre d’informations dans un guide pratique sur la Vallée du Lot à Vélo. Vous y retrouverez tout un ensemble d’infos pratiques et de conseils pour vous lancer dans cette aventure.
Accéder à La Canourgue avec un vélo
La petite cité magique de La Canourgue est accessible en train aisément au départ de Béziers. Il faudra s’arrêter à Banassac – La Canourgue pour récupérer l’itinéraire. Si La Vallée du Lot à vélo ira jusqu’au Mont Lozère à l’avenir, pour le moment il n’est aujourd’hui signalé qu’une fois en Aveyron, à Saint-Laurent d’Olt, soit à 10 km de La Canourgue.
Repartir de Cahors avec un vélo
En train, Cahors est relié à Toulouse (en TER) ou à Paris (en train intercité). Vous pouvez même rejoindre aisément le train Intercités de nuit à Montauban et arriver frais à Paris le lendemain matin.
Pour les TER, attention ! Les places vélo sont prisées en saison et la réservation est obligatoire sur le site ter.sncf.com/occitanie.
Pour les lignes Intercités, les places vélo sont plus régulièrement disponibles sauf pour le train de nuit. Si vous prévoyez votre séjour à l’avance, n’oubliez pas de réserver votre trajet le plus tôt possible. Sinon, il faudra démonter votre vélo et le mettre dans une housse.
Quelles difficultés pour la V86 entre Cahors et La Canourgue ?
La V86 entre Cahors et La Canourgue est un parcours pour des cyclistes à minima expérimentés ou des débutants avec une bonne condition physique.
C’est la portion de La Vallée du Lot à Vélo la plus difficile. Vous devrez passer plusieurs monts qui vous donneront du fil à retordre. Rien d’insurmontable bien sûr, mais ça tire quand on est chargés de bagages. L’étape la plus physique a été celle entre Estaing et Entraygues-sur-Truyère selon nous. Le dénivelé n’est pas si important, toutefois le pourcentage de la montée n’est pas tendre. Je vous conseille de ne pas vous aventurer sur cette portion s’il s’agit de votre premier voyage à vélo ou de vous y rendre en VAE !
La vallée du Lot à vélo de la canourgue à Cahors en famille ?
L’itinéraire convient plutôt aux familles avec ados mais pas vraiment avec des enfants. Avec une très grande majorité de voies partagées, l’itinéraire évolue surtout sur des routes avec un peu de trafic. Quelques passages peuvent même être fréquentés par des camions.
Je vous recommande d’opter plutôt pour la portion Cahors – Tonneins, même s’il faudra toujours rester vigilant.
Nous avons parcouru cette portion avec notre fille de 11 mois. Nous n’avons pas ressenti de danger et avons trouvé les automobilistes respectueux.
Quel sens privilégier entre La Canourgue et Cahors ?
Je conseillerais de partir dans le sens de cet article, soit La Canourgue – Cahors. Tout simplement car il y a un peu moins de dénivelé, que les paysages sont spectaculaires dans un sens ou dans l’autre et que l’on termine par la gare la plus connectée. Je préfère personnellement avoir plus de difficulté à rejoindre un itinéraire qu’à en partir à la fin du voyage !
Pour quelle variante de la V86 opter ?
Entre Espalion et Grand Vabre, il existe deux variantes de la Vallée du Lot à Vélo :
- Une variante par Conques
- Une variante par Estaing
Nous avons opté pour celle d’Estaing, notre voyage étant déjà pas mal étendu avec bébé, nous avons choisi la plus facile sur le papier.
Nous avons adoré les petits villages perchés, les villages lovés en cœur de vallée et les paysages sauvages qui nous ont accompagnés tout le long de cette étape, les points de vue incroyables. Toutefois, nous regrettons d’avoir manqué l’incroyable ville de Conques. Ce sera pour une autre fois !
Quelles étapes Entre la Canourgue et Cahors ?
En 4 jours
- La Canourgue – Espalion : 56 km, 670 m de D+, 900m de D-
- Espalion – Vieillevie : 66 km, 740 m de D+, 870 m de D-
- Vieillevie – Balaguier d’Olt : 65 km, 590 m de D+, 640 m de D-
- Balaguier d’Olt – Cahors : 49 km, 660 m de D+, 700 m de D-
En 7 jours
- La Canourgue – Saint-Geniez-d’Olt : 27 km, 320 m de D+, 420 m de D-
- Saint-Geniez d’Olt – Estaing : 38 km, 460 m de D+, 560 m de D-
- Estaing – Entraygues-sur-Truyère : 28 km, 520 m de D+, 560 m de D-
- Entraygues-sur-Truyère – Livinhac-le-Haut : 40 km, 230 m de D+, 320 m de D-
- Livinhac-le-Haut – Balaguier d’Olt : 37 km, 490 m de D+, 440 m de D-
- Balaguier d’Olt – Saint-Cirq-Lapopie : 41 km, 400 m de D+, 490 m de D-
- Saint-Cirq-Lapopie – Cahors : 31 km, 380 m de D+, 390 m de D-
Étape 1 : La Canourgue – Saint-Geniez-d’Olt et d’Aubrac
27 km
2 h 30
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire non balisé jusqu’à Saint Laurent d’Olt – balisé ensuite
Dénivelé :
+ 320 m
– 420 m
Niveau intermédiaire
La Canourgue, point de départ de cette aventure sur La Vallée du Lot à vélo, est un charmant petit bourg aux nombreux canaux. L’eau s’écoule un peu partout et même sous les maisons. C’est le premier coup de cœur de ce voyage (et vous verrez, la V86 a tendance à nous porter vers des endroits absolument spectaculaires).
Juste à côté du centre-ville, on profite pleinement de notre joli hôtel les 2 rives. Notre chambre dispose d’une terrasse privée qui donne sur le Lot et elle est magnifique !
Au départ de la petite cité pittoresque et très bien conservée depuis le Moyen-Âge, on s’élance sur l’itinéraire qui n’est pas encore balisé. On serpente au cœur des montagnes sur de petites routes peu fréquentées !
Les 8 premiers kilomètres jusqu’à Saint-Laurent d’Olt sont plutôt faciles. Mais le petit détour vers le village perché et son château est une toute autre histoire. Heureusement, au sommet nous attend une belle vue sur la vallée !
Hop, c’est parti pour la montée de 6 km qui nous offre des points de vue spectaculaires. Bébé Léa dort dans sa remorque quand je tire l’ensemble. La montée est un peu rude, mais c’est clairement une sensation un peu erronée : c’est la première fois que je fais face à autant de dénivelé avec bébé et chargée de la totalité de mes bagages !
Saint-Geniez d’Olt est un petit village spectaculaire. Lové au bord du Lot, il nous avait déjà séduits il y a quelques années. Entre ses ruelles médiévales, ses maisons à pans de bois, son cloître et ses statues, on y passe un moment très agréable. Le plus de la commune : elle est pleine de vie !
On loge en plein centre-ville à l’Hôtel de France pour une soirée super agréable où l’on découvre également les spécialités locales avec en prime un petit peu d’aligot pour Léa.
Étape 2 : Saint-Geniez-d’Olt et d’Aubrac – Estaing
42 km
3 h 30
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé
Dénivelé :
+ 470 m
– 570 m
Niveau intermédiaire
À peine quelques tours de roues au départ de Saint-Geniez et nous voici à proximité de l’un des Plus Beaux Villages de France : Sainte-Eulalie d’Olt. Petite bourgade authentique, les vieilles bâtisses ont conservé le charme de l’ancien. Bien entretenues et fleuries, il est bon de se pavaner au travers des ruelles pittoresques de ce village. Au détour d’une porte médiévale, on s’engouffre dans une petite cour où l’on trouve la boutique de Yann, le souffleur de verre. Il y expose certaines de ses plus belles œuvres.
Il est temps de laisser Sainte-Eulalie pour une montée… qui va nous sortir de notre zone de confort. En soit, elle ne présente pas de difficulté majeure, on manque simplement d’un peu d’entraînement avec le poids de la remorque ! Il nous faudra un bon moment pour en venir à bout. Au sommet, une grosse averse orageuse nous surprend. La route serpente à flanc de colline nous offrant une vue spectaculaire malheureusement difficile à capturer sous cette pluie battante ! Le calme revient pour la descente, tout juste après Lassouts.
Nous fonçons direction Saint-Côme d’Olt, un village au charme fou, lui aussi classé parmi les Plus Beaux Villages de France (décidément l’Aveyron nous régale). Son clocher tors et son dédale de ruelles aux maisons à pans de bois nous séduisent. Mais nous n’avons pas le temps de nous attarder assez à notre goût car la journée est déjà bien entamée.
Quelques tours de roue plus loin, on rejoint les rives du Lot au cœur d’un parc urbain. La ville approche ! Dominée par le château fort de Calmont d’Olt, dont les premières traces remontent au IXè siècle, Espalion a un charme fou. Lorsque les premiers bâtiments de la ville apparaissent, notre regard est tout de suite attiré par le Pont-Vieux et le Vieux-Palais, monuments emblématiques de la petite cité, très animée en ce samedi après-midi. On se perd brièvement le long du Lot, tout en suivant les indications de la V86. De l’autre côté du cours d’eau, on peut observer les anciennes tanneries avec leurs balcons de bois. Quel charme !
À la sortie de la ville, on emprunte un chemin à nouveau dans un parc. Au fond, la montée est rude avec une pente abrupte que je ne parviens pas à gravir avec la carriole. Heureusement, Denni vient me prêter main forte !
Si nous pensions en avoir déjà pris plein les yeux pour la journée, nous ne sommes pas au bout de nos (belles) surprises. L’apparition du château d’Estaing entre deux arbres fait son petit effet ! Perché sur son promontoire rocheux, le château nous plonge dans une ambiance de conte de fée. Le village d’Estaing est lui aussi labellisé Plus Beaux Villages de France et on comprend bien pourquoi. Les ruelles pavées sont encadrées de bâtisses anciennes aux pans de bois, en pierres et aux hauts toits pointus. L’église de style gothique est majestueuse.
Entre les paysages et ces villages tous plus beaux les uns que les autres, cette étape nous aura décidément conquis ! On s’installe paisiblement dans notre petite chambre de l’auberge Saint-Fleuret pour la nuit où l’on peut dîner avec les nombreux pèlerins du GR®65.
Étape 3 : D’Estaing à Entraygues-sur-Truyère
28 km
3 h
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé
Dénivelé :
+ 520 m
– 560 m
Difficile
Il est un peu difficile de quitter Estaing ce matin tant nous sommes charmés par les lieux. On se perd une dernière fois dans le dédale de ses rues avant de repartir. L’étape nous mène sur une petite route magnifique et boisée le long du Lot. On sait qu’il ne faut pas nous reposer sur nos lauriers : la journée va être difficile.
Les premiers tours de roue à peine le Lot quitté annoncent la couleur. La pente est sèche. Pour l’instant, c’est moi qui tire Léa et je dois l’admettre : c’est plutôt sa remorque qui me tire en arrière. Difficile d’avancer car je dois m’arrêter tous les 500m pour reprendre mon souffle. Denni prend le relais. On croise quelques pèlerins qui parfois marchent presque aussi vite que nous pédalons. Heureusement, les points de vue nous permettent d’oublier la difficulté de l’exercice. Notre-Dame-des-Hauteurs dans le viseur, l’objectif paraît encore bien lointain.
Pas de sommet avant midi, bébé a faim et il faut composer avec ! Sur la route, on s’installe pique-niquer longuement au cœur du petit village de Campuac. Un petit lac, un pêcheur et du calme, des oiseaux à observer, il y a tout ce qu’il nous faut.
Golinhac apparaît enfin avec sa petite église, son café, son joli point de vue. On y recroise deux des marcheurs dépassés ce matin dans la montée. Ils marchaient presque aussi vite que l’on pédalait mais on n’aurait jamais imaginé les croiser à nouveau ! Il ne reste plus longtemps pour atteindre le sommet et Notre-Dame-des-Hauteurs qui offre un panorama incroyable sur les Monts d’Aubrac et d’Auvergne. Même avec le ciel chargé, nous pouvons entrapercevoir le Plomb du Cantal qui pointe à l’horizon.
C’est enfin le moment de descendre avec de jolis paysages en perspective ! Entraygues-sur-Truyère apparaît alors en contrebas avec son château et son église pittoresque. Le village, lové en fond de vallée du Lot, a beaucoup de charme. Nous ne sommes pas au bout de nos défis physiques car il nous reste une montée pour atteindre notre logement : Le Clos Saint-George, une superbe petite adresse où l’on se prélasse avec délice après avoir tant poussé sur nos muscles ! Cette étape était vraiment physique malgré le peu de kilomètres !
Étape 4 : D’Entraygues-sur-Truyère à Livinhac-le-haut
45 km
3 h
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé
Dénivelé :
+ 210 m
– 320 m
facile
Cette étape nous laisse un peu de répit pour la journée avec moins de dénivelé au programme. Et c’est tant mieux car Léa n’a pas très bien dormi la nuit dernière. Les dents pointent ! Ici, il existe deux variantes de l’itinéraire : aux bords du Lot ou par Conques. On opte pour la plus aisée, même si la seconde a l’air spectaculaire. C’est l’heure pour moi de prendre bébé pour soulager un peu Denni qui en a bavé hier. À la sortie du charmant village d’Entraygues-sur-Truyère, on s’élance sur une route ondulée au gré des méandres du Lot.
En balcon au-dessus de la route et du Lot, les vignobles du Fel sont charmants. Le détour vers le village pittoresque du même nom semble superbe mais le pourcentage de la côte nous décourage d’emblée. Avec la remorque, on mettra trop de temps pour venir à bout des 4 km et 260 m de dénivelé positif qui permettent d’y accéder. Ah, parfois on regrette de ne pas avoir un VAE !
Les paysages sont superbes dans ce fond de vallée. La base de canoë passée, on arrive au château de Vieillevie qui se visite à l’occasion en compagnie du châtelain. Si vous roulez dans le même sens que nous, ouvrez l’œil sur votre droite pour ne pas manquer cet édifice remarquable dont les premières fondations datent du 10è siècle.
Non loin, les rives du Lot sont accessibles à l’occasion. De nombreux campings animent l’itinéraire pour se ressourcer au calme tout en proposant de belles activités en pleine nature. L’été, quelques guinguettes permettent de se rafraîchir.
Quelques tours de roue avant notre arrivée, le château de Gironde se hisse dans notre champ de vision et surplombe la vallée. Il se visite l’été sur réservation. Il faut prévoir d’y accéder à pied car les accès ne sont pas simples depuis La Vallée du Lot à Vélo.
Livinhac-le-haut est notre point de chute pour ce soir. La petite bourgade paisible est une étape du GR®65 et est habituée par la fréquentation des pèlerins (ce qui offre de nombreux avantages aux cyclistes). Accueillis par Richard à La Parenthèse Nature, on profite d’une bonne soirée autour d’un dîner cuisiné par le chef avant de s’effondrer pour une bonne nuit de sommeil. Si l’étape un peu plus cool a fait du bien, la fatigue des premiers jours se fait sentir !
Étape 5 : de Livinhac-le-Haut à Balaguier d’Olt
37 km
3 h
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé
Dénivelé :
+ 490 m
– 440 m
Niveau intermédiaire
Au départ de Livinhac-le-Haut, la brume nous accompagne et se lève doucement annonçant une belle journée. On longe les bords du Lot sur une voie verte très agréable au cœur d’un environnement boisé. Il va ensuite falloir monter vers Asprières, une jolie bourgade plantée en haut de colline à 430m d’altitude.
Nos muscles se sont peut-être désormais habitués mais la montée nous paraît facile et abordable. La route serpente à travers la forêt dans un environnement verdoyant. On atteint Asprières bien plus tôt que prévu. J’en profite pour aller admirer le joli point de vue au sommet du village avant de redescendre de l’autre côté de la colline et de rejoindre la petite route qui longe la jolie rivière de la Diège.
Sur la route, nous tombons sur un camping comme on n’en trouve plus. Avec uniquement ses emplacements nus et son calme verdoyant, le Camping de la Diège est une bonne petite adresse pour ceux qui recherchent la tranquillité avant tout.
Non loin, Capdenac-le-Haut est un superbe détour à faire. Toutefois, la véloroute est légèrement excentrée (il faut compter environ + 10km aller-retour ou adapter son parcours en fonction). Classé parmi “Les Plus Beaux Villages de France”, le petit village se perche au-dessus d’un méandre du Lot.
Nous terminons cette journée chaude par une agréable baignade dans la piscine (la première de Léa !) de La Grange du Héron où un chalet confortable nous attend. Sophie et Edouard ont repris les lieux il y a 4 ans et en ont fait un véritable havre de paix.
Etape 6 : de Balaguier d’Olt à Saint-Cirq-Lapopie
41 km
3 h
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé
Dénivelé :
+ 400 m
– 490 m
Niveau facile
Pour cette étape, nous nous sommes séparés. D’un côté Denni s’est aventuré sur les hauteurs tandis que je suis restée sur les bords du Lot avec Léa. La variante (non officielle) de Denni est bien plus sportive mais les points de vue sont sublimes sur la vallée du Lot. Il y a du dénivelé mais peu de trafic. La route évolue en hauteur jusqu’au Saut de la Mounine avant de redescendre vers Cajarc.
De mon côté, j’ai opté pour la route avec moins de dénivelé mais toute aussi spectaculaire en évoluant au pied de villages perchés et châteaux forts. Tout droit sorti d’un roman fantastique, le château de Larroque-Toirac surplombe la vallée, accroché à la falaise. L’ouvrage est resplendissant. En été, il est possible de le visiter.
Les villages perchés s’enchaînent ensuite jusqu’à Cajarc où j’attends que Denni me rejoigne. La petite commune historique est très jolie avec son port sur le Lot, ses espaces verts (dont on profite pour pique-niquer), ses ruelles historiques. On y passerait bien la journée !
La suite de l’itinéraire nous mène dans une vallée magnifique, entourée de falaises rocheuses. Non loin, le village de Calvignac se hisse sur les hauteurs. Historique, la petite cité mérite le coup d’œil et offre une vue imprenable sur la Vallée du Lot.
Manque de chance, il m’arrive une péripétie pile à cet endroit. À peine 2 km après avoir laissé la remorque à Denni, ma sacoche avant se plante soudainement dans la roue avant de mon vélo, me faisant faire un soleil et cassant ma roue. Par je ne sais quel miracle, je n’ai qu’une légère égratignure au niveau du coude. Mon – tout nouvel – appareil photo que je portais en bandoulière n’a pas une rayure, l’écran de mon Iphone qui semble cassé ne l’est pas (merci à toutes les protections que j’ai mises) et la protection de mon disque dur a résisté à l’assaut. Vu la violence du choc, je le répète, c’est un miracle !
En revanche, je suis bloquée là, incapable d’avancer. J’appelle l’hôtel qui me dit d’appeler le loueur Les Vélos de Saint-Cirq. En attendant, les voisines témoins du choc viennent me prêter main forte et m’offrent un verre d’eau. Elles sont adorables. Ni une ni deux, un membre de l’équipe des Vélos de Saint-Cirq vient me chercher. Il ne pourra pas changer ma roue car il n’a pas le modèle mais il m’annonce qu’il arrivera à faire rouler mon gravel jusqu’à Cahors, malgré mes 4 rayons cassés. Fiou, je m’en sors vraiment bien.
Denni a repris la route avec Léa de son côté. Chargé des émotions de ma chute, il manque le majestueux château de Cénevières. La route sinueuse et étroite est incroyable. Elle se déploie en balcon à flanc de falaise. C’est serré pour croiser d’autres véhicules, mais l’expérience est unique avant d’arriver sur l’une des étapes majeures de La Vallée du Lot à vélo : Saint-Cirq-Lapopie !
On profite de la belle soirée ensoleillée pour parcourir le chemin de halage de Bouziès taillé dans la falaise. Si l’on ouvre l’œil, on peut même remarquer des petites œuvres d’art sculptées à même la roche. Les lieux sont vraiment merveilleux et la balade unique en son genre !
Le village de Saint-Cirq-Lapopie dispose de peu d’hébergements, nous dormons donc à deux kilomètres à l’hôtel les Gabarres (Accueil Vélo) où l’on se prélasse dans la piscine accessible directement depuis notre chambre !
Étape 7 : De Saint-Cirq-Lapopie à Cahors
31 km
2 h 30
Sur asphalte – voies partagées
Tous vélos
Itinéraire balisé
Dénivelé :
+ 380 m
– 390 m
Niveau intermédiaire
Après avoir sillonné le chemin de halage de Bouziès la veille, le départ pour Saint-Cirq-Lapopie est sportif ! Il faut dire que les 2km qui nous séparent de l’un des “Plus Beaux Villages de France” sont corsés. On grimpe lentement alors que l’église Saint-Cirq et Saint-Juliette apparaît dans notre champ de vision, perchée sur son promontoire rocheux. Le village dominant le Lot est si fabuleux que l’on s’aperçoit à peine qu’il pleut ! Ruelles pittoresques, maisons à pans de bois, toits pointus et vestiges d’un château fort rythment la balade au cœur de ce village médiéval au charme fou.
Il nous faut nous extirper avec difficulté du village car nous avons une mission aujourd’hui : aller faire changer ma roue branlante à Cahors. Avec 4 rayons en moins et une roue complètement voilée, le loueur Les Vélos de Saint-Cirq a rendu mon vélo “utilisable”. Ça me sauve bien la mise mais à présent c’est à moi d’être prudente car le moindre nid de poule risque de me laisser sur place. La situation me va bien : j’ai une bonne excuse pour ne pas tirer Léa dans la montée qui mène au-dessus de Saint-Cirq-Lapopie. Cette côte-là, c’est pour Denni !
Les paysages sont superbes. Avec un temps dégagé, ce doit être encore plus beau. Bonne nouvelle : la tendance générale se confirme ! Les montées sont désormais bien plus abordables qu’au début de notre aventure sur La Vallée du Lot à vélo.
Après une bonne descente de 4/5km, nous nous arrêtons déjeuner à Arcambal. Le restaurant Les Aromates est une bonne adresse. L’occasion de reprendre des forces avant la montée courte mais intense qui permet d’atteindre l’église. À la sortie du village, on embarque sur une départementale plutôt fréquentée avant de rejoindre une petite route de campagne bucolique certainement bien plus empruntée par les cyclistes que par les voitures.
Blottie au sein d’un méandre du Lot, Cahors nous accueille avec un bel effet miroir sur la rivière. Je file directement changer ma roue (chez Cycles 7, une adresse bien fournie en matos vélos pour les voyageurs) et en profite pour arpenter les ruelles de Cahors jusqu’à sa cathédrale romaine et son cloître d’art gothique flamboyant. Pendant ce temps, Denni emmène Léa à l’hôtel Divona pour qu’elle fasse une sieste. Et quel hôtel ! La surprise est à son comble lorsque je m’y rends. La chambre, exceptionnelle et moderne, donne directement sur le magnifique pont Valentré !
Notre avis sur la V86 entre La Canourgue et Cahors
Si cette portion de l’itinéraire s’adresse à un public à la pratique engagée, elle est la portion la plus spectaculaire de La Vallée du Lot à vélo. Entre les parcs naturels régionaux de l’Aubrac et des Causses du Quercy, les points de vue sauvages et les espaces naturels magnifiques, cette portion est à la fois une vraie bouffée d’air frais et un parcours scénique incroyable.
J’ai beaucoup voyagé en France ces dernières années, je n’ai jamais vu autant de lieux d’intérêts sur un itinéraire. La Vallée du Lot à Vélo entre La Canourgue et Cahors est vraiment exceptionnelle alors je vous recommande vivement de vous y aventurer !
Au-delà de ces éléments, un autre aspect de La Vallée du Lot à vélo nous a énormément plu : l’accueil chaleureux des locaux. Malgré le tourisme parfois très présent entre les pèlerins du célèbre GR®65 et les lieux emblématiques comme Cahors et Saint-Cirq-Lapopie, l’accueil a toujours été exceptionnel. Et quand on voit à quelle vitesse ils sont venus me prêter main forte lors de mon accident, on peut se sentir en confiance d’évoluer le long de La V86 !
Guides et infos complémentaires
Si vous souhaitez un guide papier sur La Vallée du Lot à Vélo, il n’existe à ce jour que celui du Routard. Il est très concis mais donne l’essentiel des informations.
Les offices de tourisme partenaires ont également réalisé une série de 3 cartes détaillées sur l’itinéraire. Vous pouvez les télécharger en ligne ou vous les procurer dans les Offices de Tourisme.
Pour davantage d’informations, retrouvez :
Retrouvez aussi les étapes détaillées sur France Vélo Tourisme
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À propos de l’autrice
Mila
En 2017, à l’occasion de son premier tour d’Europe à vélo, Mila commence à partager ses expériences de baroudeuse. Passionnée de photographie et engagée, elle lance le média Un Monde à Vélo. Son objectif : rassurer dans un discours ambiant du dépassement de soi et rendre la thématique du cyclotourisme accessible à tous et surtout à toutes.
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