[TEST] Scout Knog, une alarme / traceur GPS vélo utile contre le vol ?

Il y a quelques mois, j’ai installé un traceur GPS sur mon vélo : le Scout Knog commandé chez . Petit et discret, il se fixe sous le porte-bidon. Connecté à un iPhone, il combine deux fonctions intéressantes : une alarme sonore, qui se déclenche en cas de mouvement, et un traceur GPS, pour localiser le vélo en cas de vol.

On le sait, en voyage à vélo, il est difficile de lutter contre le vol, particulièrement lorsque l’on voyage en solo. Sur le papier, c’est un dispositif ingénieux et rassurant. En pratique, le bilan est un peu plus nuancé.

Présentation de la marque Knog

Knog est une marque australienne spécialisée dans les accessoires pour cyclistes urbains et voyageurs : feux, sonnettes, antivols, caméras, ou encore dispositifs de sécurité comme le Scout. Leurs produits se distinguent par un design soigné, une approche innovante, et une réelle attention à la praticité.

Le Scout Knog ne fait pas exception. Il vise à offrir une solution simple et efficace pour lutter contre le vol de vélo, tout en restant discret et léger.

Le traceur GPS Scout Knog : caractéristiques

Voici les principales caractéristiques du Scout Knog :

• Double fonction : alarme sonore et traceur GPS
• Poids plume : environ 25 g
• Recharge en USB-C, avec une autonomie de plusieurs mois
• Fixation sur les œillets du cadre, à la place ou sous un porte-bidon
• Compatibilité exclusive avec les produits Apple (via Find My)
• Alarme de 85 dB
• LED indicatrice pour l’activation de l’alarme

Installation du Scout Knog sur le vélo

Pensé pour être difficile à retirer, le Scout Knog se fixe à l’aide de vis de sécurité directement sur les œillets du cadre. Vous pouvez l’installer seul ou sous un porte-bidon. Dans tous les cas, il reste très discret.

Le dispositif se recharge via un câble USB-C. Malgré sa petite taille, son autonomie est particulièrement bonne : je l’ai chargé à la mi-octobre et, début avril, je viens seulement de devoir le rebrancher.

En quelques minutes, l’appareil est prêt à fonctionner… pour plusieurs mois. Vous pouvez choisir de le rendre visible grâce à une coque jaune fournie, ou de le laisser totalement discret. De mon côté, j’ai opté pour la discrétion, ce qui peut surprendre un éventuel voleur.

Prise en main du Scout Knog

Une fois installé, tout se joue depuis votre téléphone. Et c’est ici que se trouve le principal bémol : le Scout Knog n’est compatible qu’avec l’environnement Apple. Si vous utilisez un téléphone Android, vous ne pourrez tout simplement pas vous en servir.

Il faut tout d’abord télécharger l’application Knog, créer un compte, puis appairer le dispositif. L’alarme est rapidement opérationnelle. Pour la fonction GPS, le Scout Knog fonctionne comme un AirTag. Il vous faudra l’ajouter via l’application Knog qui vous redirigera naturellement vers Localiser d’Apple.

À noter : j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à connecter le traceur. Depuis, il reste bien reconnu, mais cette première difficulté peut décourager.

L’alarme

Je suis à la fois convaincue… et un peu frustrée.

L’alarme s’actionne via son smartphone, en Bluetooth, ce qui signifie que vous devez rester à moins de 15 à 20 mètres du vélo pour l’activer ou la désactiver. Dès que vous vous éloignez, la connexion entre le Scout Knog et le téléphone se perd. On ne reçoit donc pas de notification si le vélo se met à sonner.

En bivouac, j’ai trouvé cette fonction très rassurante. J’ai voyagé seule récemment, et savoir que mon vélo allait se mettre à sonner en cas de mouvement m’a vraiment permis de dormir l’esprit plus tranquille.

L’alarme est très sensible : au moindre frémissement du vélo, elle se déclenche. Vous pouvez régler la sensibilité dans l’application, mais avec une sensibilité élevée, l’efficacité est redoutable. Seul inconvénient : il ne faut pas oublier de la désactiver avant de toucher son vélo !

Quelques mois après l’utilisation de mon Scout Knog, l’alarme ne voulait plus s’enclencher. J’ai dû supprimé le Knog de mon appli et de FindMy, faire un reset complet du dispositif et attendre longtemps… Avant que l’app’ veuille bien le repérer de nouveau ! J’ai bien cru devoir faire appel au SAV !

Le traceur GPS

Le traceur fonctionne via le réseau Find My d’Apple, en s’appuyant sur les iPhones à proximité.

En zone urbaine ou semi-urbaine, cela fonctionne bien. En zone isolée, l’efficacité diminue forcément.

Je n’ai heureusement jamais eu à tester cette fonctionnalité dans une situation réelle de vol, et j’espère que cela restera le cas. Cela dit, grâce à sa longue autonomie et à sa discrétion, le Scout Knog offre un vrai plus en cas de vol.

Mon avis sur le Scout Knog

Mon ressenti est légèrement mitigé. D’un côté, je suis satisfaite et rassurée d’avoir ce dispositif sur mon vélo, notamment lors de mes bivouacs ou dans des contextes plus incertains comme lorsque je prends un verre en terrasse ou que je dois quitter mon vélo pour faire une course. D’un autre, les déboires que j’ai eu avec l’application aurait pu me décourager et a dû en décourager plus d’un.

Les instructions pour réussir à dépanner mon Knog Scout n’étant qu’en anglais et la page se refermant systématiquement lors du processus, je trouve que l’application en soit est assez contre-intuitive et qu’elle nécessite d’être peaufinée. Traduite aussi !

Enfin, le fait qu’il ait fallu attendre près d’une heure VS les 10s affichées pour que le traceur soit détecté par l’application aurait pu faire croire que le dispositif ne se connecterait jamais. C’est arrivé à plusieurs reprises.

En clair, c’est un produit excellent, même si j’espère n’avoir jamais à tester le traceur. Seulement, il y a vraiment du travail sur la techno. Il lui manque encore une connectivité à distance (via LTE ou Wi-Fi, par exemple) pour devenir un véritable outil de sécurité. Une compatibilité Android serait également bienvenue.

ATTENTION : Le Scout Knog est un bon dispositif complémentaire, mais il ne remplace pas un antivol solide !

En l’état, c’est un outil rassurant, mais qui pourrait devenir bien plus efficace avec quelques améliorations dans une future version.

À propos de l’autrice

Mila

En 2017, à l’occasion de son premier tour d’Europe à vélo, Mila commence à partager ses expériences de baroudeuse. Passionnée de photographie et engagée, elle lance le média Un Monde à Vélo. Son objectif : rassurer dans un discours ambiant du dépassement de soi et rendre la thématique du cyclotourisme accessible à tous et surtout à toutes.