3 itinéraires vélo pour découvrir Yverdon-les-Bains et sa région en famille

Au bord du lac de Neuchâtel, Yverdon-les-Bains à vélo offre un subtil mélange entre nature, patrimoine et douceur de vivre. Chef-lieu du district du Jura-Nord vaudois, cette ville suisse du canton de Vaud est bien connue des voyageurs suisses et allemands, mais reste encore discrète côté français. Et pourtant, une ligne directe relie Paris et Dijon à Vallorbe, à quelques kilomètres seulement. 

Véritable point de départ idéal pour une aventure douce, Yverdon est à la fois une destination vélo et un petit paradis pour les familles. Aires de jeux, infrastructures pensées pour les enfants, balades accessibles et lieux de baignade en font une escale parfaite pour voyager à deux roues… et avec un petit passager.

Ce voyage, c’était un pari un peu fou ! Partir seule avec Léa, ma fille de 2 ans, depuis Brest en train, c’était déjà toute une aventure. 6h de train avec 3h pour le changement de gare à Paris… pour aller vivre cette belle parenthèse. Pas de défi sportif ici, mais une région choisie pour sa douceur et ses paysages. Ce périple, c’est avant tout une belle tentative d’évasion, de découverte et de plaisir partagé, avec remorque, vélo électrique et une bonne dose d’improvisation !

1. Boucle de la Plaine de l’Orbe – itinéraire 487

Nous sommes arrivées à Vallorbe la veille au soir en train. Le lendemain matin, après un petit-déjeuner express, je prends un bus pour rejoindre Orbe (à vélo, le trajet est tout à fait faisable). Vallorbe, paisible et charmante, mérite qu’on s’y attarde : sa rivière, ses bâtisses au bord de l’eau, son Musée du Fer et du Chemin de fer et les célèbres Grottes de Vallorbe, parmi les plus vastes de Suisse, valent vraiment le détour.

À Orbe, je récupère mon vélo électrique et la remorque de Léa. Le ciel est voilé, mais la chaleur est déjà lourde. Orbe, petite ville médiévale, cache de belles surprises : vestiges romains, nature préservée et surtout son circuit jaune, une boucle pédestre de 45 minutes dans le centre historique. Si vous êtes pressé·e, arrêtez-vous au moins à l’esplanade du château et à la pittoresque Rue du Moulinet.

C’est parti pour une belle journée de vélo, direction Yverdon-les-Bains. La montée à la sortie d’Orbe est raide et je suis déjà heureuse d’avoir le VAE. Rapidement, je rencontre de petites routes de campagne parfois réservées uniquement aux cyclistes. La vue s’ouvre sur les Alpes au loin !

Après une belle ascension, la descente vers Les Clées est magique. Village minuscule, son imposante tour médiévale, vestige d’un ancien château fort, domine la vallée à travers les arbres. La tour étant privée, elle ne se visite pas, mais il est possible de déambuler dans le parc.

Plus loin, le passage dans les vignes de Valeyres-sous-Rances est un vrai coup de cœur et me rappelle celles, très populaires, de Lavaux. Le panorama y est grandiose et le village est très agréable (nous y avons pique-niqué avec une belle vue en prime)

Baulmes, au pied des Aiguilles de Baulmes, nous offre un décor sympa. Ne manquez pas de faire un détour dans le village pour y admirer la tour de l’Horloge, érigée en 1750 et ainsi que ses villas historiques !

Je termine l’étape à Grandson, dont le centre historique aux ruelles sinueuses est dominé par un château millénaire. Mais la chaleur devient trop forte pour Léa. Alors, on pousse jusqu’à Yverdon-les-Bains, ville thermale animée, pour y trouver un peu de fraîcheur à l’abri d’un arbre ou au bord du lac.

Bonnes adresses À Vallorbe : 

• Hôtel de la Concorde à Vallorbe, un hôtel incroyable sur les bords de la rivière avec une belle décoration et un confort vraiment au top. 
• L’Auberge Communale de Vallorbe, une excellente adresse pour prendre un petit déjeuner ou faire une pause café.

2. La route du vignoble de Bonvillars – itinéraire 476

Dès potron-minet, nous plongeons dans l’effervescence du marché d’Yverdon, qui se tient les samedis matin place Pestalozzi et rue du Milieu, de 8 h à 12 h. Populaire et convivial, ce marché fourmille d’étals de fruits, légumes, fromages, artisanat et produits locaux : parfait pour dénicher framboises et fraises en vue du goûter et du dîner.

Une fois mes provisions faites, cap sur Grandson, à 15 minutes de vélo, en longeant le lac. Les rives de la ville sont aujourd’hui animées par une petite foire fluviale, mais ne nous attardons pas : direction la boucle du vignoble de Bonvillars, l’itinéraire 476. Seulement, je la prends dans le sens inverse à celui préconisé ! Dès la sortie de Grandson, la montée nous gratifie d’une côte qui niveau sensation me dit qu’on est vers 20 %, une montée que l’on fait en pente toute douce dans le sens inverse et avec vent de dos !

Après l’effort, les points de vue sont à couper le souffle. Place aux champs tranquilles et aux points de vue sur le lac. Nous traversons des vignobles paisibles en direction de Bonvillars, par des chemins de campagne peu fréquentés. Léa n’arrive pas à s’assoupir dans la remorque tandis que la chaleur écrasante pèse sur nous, bien plus forte que prévu. Le panorama est splendide : cabanes de vigneron au pied des monts du Jura et grappes gorgées de soleil.

À Champagne, je change de rythme pour explorer La Fabrique Cornu, un espace mêlant musée interactif, magasin de producteurs et restaurant panoramique. On y découvre les métiers de la boulangerie à travers des ateliers, ludiquement présentés aux petits et grands. Pour notre part, direction la table du restaurant 1424 qui propose une pause déjeuner délicieuse avec vue sur le lac !

Reprenant la route, nous passons par Bonvillars et Onnens, villages paisibles baignés par le vignoble et la vue sur les massifs alentour, avant de tomber sur quatre étonnants menhirs, vestiges néolithiques. Ces pierres levées, surprenantes en ces lieux, témoignent de traditions anciennes. Cependant l’alignement de Clendy, à Yverdon-les-Bains, est le site le plus important !

Nous atteignons ensuite Concise, charmant village au petit port paisible, idéal pour une pause et une baignade. Si la tentation est forte, il me faut continuer : Léa, malgré son réveil fort matinal, ne dort toujours pas et râle dans sa remorque. Je manque donc à nouveau Grandson qui mérite une pause pour visiter le château et pousse sur les pédales en direction du camping où elle finira par s’endormir dans la remorque sous un arbre.

Après la sieste vient le clou de la journée : le festival La Dérivée se tient à deux pas du camping pour tout l’été. Jeux pour enfants, concerts, mur d’escalade, bars en plein air… le cadre parfait pour que je me détende pendant que Léa s’éclate avec d’autres petits, sous les arbres, dans l’eau, jusqu’à l’heure du dîner.

L’adresse coup de coeur : Le camping Yverdon Plage – Yverdon-les-Bains

Niché au bord du lac de Neuchâtel, le Camping Yverdon Plage est une vraie pépite pour les familles. Tout est pensé pour les enfants (et les parents) : baignoire pour bébés dans une douche, jeux extérieurs, plage à proximité, ambiance calme et bienveillante. Pour les plus grands, des logements insolites, une supérette, un snack-bar font de ce lieu un vrai petit paradis estival. Une cuisine partagée est à disposition, mais pensez à apporter vos propres ustensiles. Le tout avec une vue imprenable sur le lac et un accès facile au centre-ville. Une base idéale pour découvrir la région en douceur, à vélo ou à pied !

3. boucle des Aiguilles de Baulmes – itinéraire 988

Après un excellent petit-déjeuner à la gare d’Yverdon-les-Bains, nous embarquons avec le vélo et la remorque dans le train pour Sainte-Croix, cette ville perchée à près de 1 100 mètres d’altitude. Ici, l’air est plus frais, une vraie bouffée d’oxygène après plusieurs jours de canicule. 

J’opte pour un itinéraire VTT car je sais qu’il est accessible en très grande partie, même avec la remorque. Prendre de l’altitude est une excellente idée : après une nuit encore écourtée par la chaleur, Léa s’endort en dix minutes à l’ombre des arbres. J’en profite pour admirer le décor. Sur le chemin, les panoramas sur le lac de Neuchâtel sont époustouflants. En arrière-plan, la plaine que nous avons parcourue les jours précédents s’étire, puis les Alpes pointent discrètement en fond de tableau, avec le Mont Blanc comme pièce maîtresse, reconnaissable grâce à ses glaciers.

Au détour d’un virage, les Aiguilles de Baulmes apparaissent, majestueuses. Ces falaises abruptes culminent à 1 560 mètres et marquent le paysage. En passant à proximité de troupeaux paisibles, je quitte un instant la trace principale pour un détour gourmand. Direction le chalet de Grange-Neuve, réputé pour ses croûtes au fromage servies dans la tradition locale. Sur place, je suis surprise de ne pas être la seule cycliste avec un bébé en remorque, d’autres se sont lancés dans l’ascension ! L’ambiance est familiale, les jeux nombreux et la vue panoramique sur le lac depuis la terrasse du chalet est tout simplement incroyable.

Je reprends ensuite l’itinéraire 988, alternant route et forêt. Après avoir traversé L’Auberson, petit hameau tranquille, je m’arrête au refuge de la gare d’Olten. Cet espace de repos en libre accès, équipé de tables et de sanitaires, est parfait pour une pause. Léa en profite pour jeter des cailloux (sa passion du moment) pendant que je savoure ce calme en altitude.

Pour rejoindre Sainte-Croix en fin de boucle, je dois emprunter brièvement une route plus fréquentée. À cet endroit, l’itinéraire VTT n’est pas adapté à la remorque. Arrivées en ville, je profite de la (seconde) sieste de Léa pour découvrir Sainte-Croix, station de montagne au climat doux, connue pour son MuMAPS, le musée de la mécanique d’art et du patrimoine. Pendant l’heure de train direction Yverdon, Léa ne se réveillera pas : une vraie réussite que cette journée fort équilibrée entre temps de pause, temps de jeux, temps pour maman et temps de repos pour Léa.

De retour à Yverdon-les-Bains, je profite d’un bébé bien reposé pour aller prendre une glace en ville, redécouvrir le centre sans le marché. Puis, rien de tel qu’une baignade à la plage pour clore notre séjour. L’eau est bonne, l’ambiance détendue. Une belle fin pour cette aventure mère-fille chargée de péripéties !

Bonne adresse : 

Restaurant Le Tennis à Yverdon-les-Bains : de grands espaces pour laisser les enfants se défouler les jambes pendant que l’on déguste de bons petits plats avec une carte riche et variée.

Mon avis sur Yverdon-les-Bains et sa région à vélo

Quelle belle surprise que de découvrir cette région que je ne connaissais pas du tout ! Entre plaine, vignobles, moyennes et hautes montagnes, patrimoine médiéval riche et culture bien vivante, Yverdon-les-Bains et ses alentours méritent largement d’être mieux connus.

C’est une destination incroyablement accueillante, que ce soit pour les cyclistes avec un bon accueil dans les trains (même avec une remorque non démontée), une bienveillance générale des automobilistes et un large choix d’itinéraires ou pour les familles. Très régulièrement, on rencontre un jeu, un aménagement, un petit geste des locaux : ici, tout est pensé pour que petits et grands se sentent bien. Et je ne parle même pas du camping, probablement le plus adapté aux enfants que j’aie testé jusqu’à présent !

Notre aventure a été un peu impactée par la canicule. Annoncées à 27°C, les températures sont montées jusqu’à 35°C. Autant dire que pour deux Bretonnes du nord Finistère, ce fut rude… Léa a très peu dormi, les siestes ont été compliquées, et forcément, ça a eu un impact sur notre rythme et donc sur ma capacité à tout documenter comme je le fais habituellement. Si j’avais eu les bonnes données (parce que j’ai surveillé de près), je serais venue seule pour ce reportage. Néanmoins, je ne regrette rien : on a passé de merveilleux moments toutes les deux et Léa a fort apprécié son expérience.

À noter : du fait des conditions, c’est probablement ma série de photos la moins réussie de ces dernières années. Croyez-moi : ce que vous voyez dans cet article n’est qu’un aperçu qui ne fait pas autant honneur à la destination qu’il le devrait. Je l’affirme haut et fort : c’est bien mieux en vrai ! 

Infos pratiques pour découvrir Yverdon-Les-Bains à vélo

Si vous avez d’autres questions sur Yverdon-les-Bains, le voyage à vélo en Suisse, sur le voyage avec un enfant de 2 ans quand on est en solo, n’hésitez pas à me les poser en commentaire de cet article !

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Cet article a été rédigé suite à un partenariat avec l’Association pour le Développement du Nord vaudois. Si le parcours a été co-créé, je relate mon expérience telle que je l’ai vécue. 

À propos de l’autrice

Mila

En 2017, à l’occasion de son premier tour d’Europe à vélo, Mila commence à partager ses expériences de baroudeuse. Passionnée de photographie et engagée, elle lance le média Un Monde à Vélo. Son objectif : rassurer dans un discours ambiant du dépassement de soi et rendre la thématique du cyclotourisme accessible à tous et surtout à toutes.