En 2017, Baptiste Dubanchet a parcouru 12 000 km à vélo et pédalo. Une aventure extraordinaire dont on vous parle aujourd’hui.
S’il y a un périple que l’on a suivi avec la plus grande attention, c’est bien celui de Baptiste Dubanchet ! Un périple à la fois engagé et fou. En effet, en 2017, Baptiste réalise le pari de rejoindre New-York uniquement à la force des mollets. Oui oui, vous avez bien lu, à la force des mollets ! Mais alors, comment a-t-il fait ? Une partie de son voyage s’est déroulé à vélo, l’autre, en pédalo 😎
Il a d’abord affronté l’hiver en pédalant de Paris à Gibraltar puis a traversé l’Atlantique depuis Agadir jusqu’en Guadeloupe avec son pédalo. Enfin, il a terminé son périple à vélo de Miami, jusqu’à New-York.
Son objectif ? Lutter contre le gaspillage alimentaire, en ne consommant que des produits dont la date est dépassée (voire très dépassée). À travers son périple, il nous prouve que les dates de péremption sont, pour certains produits, inutiles. C’est en bonne santé qu’il est arrivé de l’autre côté de l’Atlantique, mais aussi à New-York !
Nous avons pu échanger avec Baptiste pour en savoir plus sur son périple ! Nous lui laissons donc la parole sur notre blog 🙂
Salut Baptiste, en quelques mots, peux-tu te présenter ?
Je suis né en Juillet 1988 et originaire de Bourges, j’ai étudié à La Rochelle. Diplômé d’un master en Développement Durable en 2012, mes études m’ont amené à visiter de nombreux pays sur 4 continents. Mais c’est vers la fin de celle-ci, en travaillant dans la restauration rapide, que je découvre l’ampleur du gaspillage alimentaire.
En 2014, je réalise un premier voyage de 4000 km à vélo en m’alimentant avec les aliments destinés à la poubelle dans 7 pays Européens. Le projet récompensé par le ministère de l’agriculture, m’a également permis de rencontrer divers acteurs autour du gaspillage alimentaire, et de ramener certaines idées en France, dont les frigos partagés.
Tu as un parcours vraiment impressionnant. Après être allé à vélo au Maroc, tu es parti vers la Guadeloupe en pédalo, puis vers New-York à vélo ! Comment l’idée t’es venue ? Combien de km as-tu parcouru ?
En tout ça fait environ 12 000 km de Paris à New York. J’étais déjà allé vers les pays de l’est en 2014 sur le même principe, alors cette fois-ci je comptais partir aux États-Unis. Comme il y avait la mer entre les deux continents, il fallait choisir entre les rameurs ou les pédalos. En principe ça se fait à la rame, mais comme j’avais l’habitude de pédaler, j’ai choisi la deuxième option.
Rapidement je me suis mis à apprendre les bases de la navigation et à organiser le projet. En plus de la sensibilisation, il y avait des solutions proposées contre le gaspillage. Le fait d’avoir passé 91 jours renfermé sur le pédalo en ne mangeant que des produits « périmés » montre bien que la pétition est légitime, et que nous devrions supprimer ces dates complètement inutiles.
Comment ça s’organise un voyage en pédalo ?
J’ai recherché sur internet qui en avait. Je ne voulais pas fabriquer un bateau qui ne servent qu’une fois, je préférais le louer. J’ai pris contact avec le propriétaire et puis petit à petit ça c’est organisé. Je le lui ai loué 30 000 € pour la traversée. C’est cher, mais moins que si j’avais eu à en fabriquer un.
J’avais l’impression d’être organisé et préparé pour la traversée, mais au final, c’est aussi beaucoup de chance. Il y a tant d’imprévus qu’on ne peut pas être préparé à tout, il faut savoir s’adapter et beaucoup improviser. J’avais passé les permis bateaux, mais il n’y a aucune obligation de le faire, le pédalo n’ayant pas de moteur ce n’est pas obligatoire. En cas de souci grave, j’avais un téléphone satellite, il m’a d’ailleurs servi lorsque j’ai manqué de m’échouer au Maroc après le premier départ. J’avais également une balise de détresse.
Et la vie à bord c’est comment ? La solitude n’est pas trop dure à gérer ?
La vie à bord, il y en a peu, l’idée c’est de rester en vie. Je passais mon temps à pédaler, manger et dormir. Pour m’évader, j’avais de nombreux livres, de la musique et les nuages aussi. Et puis les tâches d’entretiens, les problèmes techniques et la météo me sortaient de la routine. Oui c’était dur d’être seul, et de manger toujours la même chose, mais je savais pourquoi je le faisais.
A ce que je vois, tu es toujours en pleine forme, même après avoir consommé des denrées soit-disant impropres à la consommation. Peux-tu nous en dire un peu plus sur les actions que peuvent faire les gens pour te soutenir ?
Oui j’ai pris un RDV chez un médecin à l’arrivée et il a validé le fait que j’étais en bonne santé. Pour me soutenir, les gens peuvent bien entendu signer la pétition et la partager avec leur entourage. Et puis bien entendu, et bien il peuvent arrêter de gaspiller chez eux, acheter bio et manger sainement ☺
Quels sont les conseils que tu donnerais à quelqu’un qui souhaiterait lutter contre le gaspillage alimentaire ? Comment reconnaître les denrées périssables aux denrées que l’on peut toujours consommer ?
J’explique tout cela sur Maxisciences. Sinon le meilleur moyen ça reste son nez, puis sa bouche.
Enfin, quels sont tes prochains projets ? Tu comptes repartir ?
Mon prochain projet ça va être un projet un peu plus perso, trouver un endroit chez moi, on m’a offert une caravane à mon retour, mais j’aimerais bien construire une Tiny-House. Comme je n’ai plus de sous, elle sera construite avec des matériaux de récup’.
En tout cas, l’aventure de Baptiste restera, selon nous, l’une des plus belles de 2017 ! On vous invite à le soutenir (nous l’avons fait depuis plusieurs mois déjà car ce message nous touche) en signant sa pétition. Pour en savoir davantage sur son épopée, vous pouvez bien entendu consulter La Faim du Monde, son site internet !
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