La Provence à vélo : une jolie découverte et un plaisir pour rouler
En Provence, il y a beaucoup de cyclistes. Vraiment beaucoup ! Et pour le voyage à vélo, ça change tout, vraiment tout ! En effet, de nombreuses routes sont dotées de pistes cyclables sur les côtés. Les automobilistes sont calmes et prennent le large lorsqu’ils nous dépassent. Bref, après une fin de tour d’Europe un peu compliquée, nous avons beaucoup apprécié circuler en Provence pour notre second voyage à vélo.
Tout ça, c’est bien sûr sans compter sur la beauté des paysages de la région. La proximité avec les Alpes se fait sentir et ça grimpe un peu. Mais, pour le coup, on en prend plein la vue ! Entre les vignes, les champs, les forêts et les petits villages, tous plus mignons les uns que les autres, le terrain de jeu est propice.
De Fréjus au Lavadou : une escapade à vélo, au bord de la mer
Pour parcourir la Provence à vélo, il y a plusieurs solutions. On peut tout simplement suivre la côte assez facilement grâce à des pistes cyclables. Ou encore, rentrer dans les terres. Pour notre départ, nous avons choisi la côte en attendant la réalisation de l’Eurovélo 8 (actuellement en développement).
Nous ne savions pas où en étaient les travaux, mais une chose est sûre : dans cette zone, les pistes cyclables sont de toutes façons déjà bien développées. Nous avons d’ailleurs suivi le parcours cyclable du littoral sur une bonne partie de notre trajet.
Sur cette piste, nous suivons parfois les grands axes routiers protégés par une petite séparation où nous sommes un peu seuls sur terre. Nous avons même suivi un petit chemin côtier à un endroit. Plus praticable sans les bagages, mais c’était très joli.
Depuis Le Lavandou jusqu’à Aix-en-Provence
Après cette courte période sur la côte, nous sommes allés dans les terres. Partis du Lavandou le dimanche matin, nous étions avec de nombreux autres cyclistes sur les routes.
L’arrière pays de la Provence est un endroit magnifique, nous en prenions véritablement plein la vue. L’inconvénient, c’est que ça grimpe un peu. Avec les bagages et la reprise du vélo, nous avions quelques difficultés à nous lancer. Résultat : en moyenne 40 km par jour depuis le début de notre aventure !
Sur la route, nous croisons toujours beaucoup de monde. Un couple de cyclistes s’arrête et nous invite à prendre le café à quelques kilomètres. Direction Puget-Ville pour une pause ! Nous y restons finalement pour la nuit. Le petit village est très joli et la vue incroyable.
Des grosses montées et quelques jolies descentes !
La Provence à vélo, c’est aussi des grosses montées ! Parfois on grimpe, parfois on descend. C’est sans doute la raison pour laquelle tant de cyclistes s’entraînent dans le coin d’ailleurs. Avant d’arriver à Aix-en-Provence, nous avions prévu de faire une halte à l’hostellerie de la Sainte-Baume. Elle se situe sur la route de Plan-d’Aups-Sainte-Baume, à quelques kilomètres du village.
Heureusement que l’on a changé nos plans à la dernière minute. Nous avions prévu d’arriver un jour plus tôt à Aix mais, même si 80 km en un jour c’est jouable, quand il y a des belles côtes ça l’est un peu moins !
À l’hostellerie de la Sainte-Baume, deux cars de touristes sont arrivés, le lieu était donc complet (mais semblait véritablement extraordinaire) ! Nous avons posé la tente aux environs.
Cet endroit est chargé d’histoire. D’ailleurs, on dit que des âmes vivent dans la forêt où nous avons dormi. On s’est dit que l’on y rencontrerait un fantôme, mais ce n’est pas arrivé. À la place, c’est un silence étrange et pesant qui est plané toute la nuit. Hormis un petit hululement de chouette, nous n’avons rien entendu. Même pas le bruissement d’un arbre ! C’est dingue, non ?
Ici, les montagnes sont très abruptes, comme si elles avaient été propulsées subitement hors du sol. Elles nous régalaient à chaque coup d’œil. Il n’y a pas à dire, l’arrière pays de la région est magnifique !
Nous sommes arrivés à Aix-En-Provence avec ce paysage sous les yeux, en pleine admiration ! Et avec une belle descente pour couronner notre plaisir 🙂
Détails sur notre trajet :
Concernant notre trajet, nous avons suivi majoritairement des pistes cyclables. Dès que nous la trouvions, nous suivions la piste cyclable du littoral. Elle est plutôt développée depuis Fréjus !
Nous avons trouvé l’arrière plus difficile physiquement, mais bien plus intéressant que la côte au niveau du paysage. Si vous avez l’envie de vous mettre un petit peu au défi, mais de profiter de vues imprenables, nous vous conseillons vraiment de passer par là !
Jour 1 : Fréjus – Port-Grimaud – 27km – 160m de dénivelé positif
Nous sommes partis à 16 h et sous la pluie. Nous avons parcouru peu de kilomètres car nous sommes partis tard. Arrivés à Saint-Maxime, nous avons pris un mobilhome hors de prix dans un camping sur-dimensionné. Définitivement le genre de lieux que l’on souhaite éviter.
Il faut dire que la zone est ultra chère. Nous sommes proches de Saint-Tropez. Pour dormir en tente, même hors saison et sous la pluie, il fallait compter minimum 25 € !
Jour 2 : Port-Grimaud – Le Lavandou – 37 km – 210 m de dénivelé positif
On reprend tout doucement la route après 5 mois de pause pour cette étape qui grimpe davantage que ce que l’on imagine ! On longe tout d’abord la mer. Il est d’ailleurs possible de prendre la piste cyclable vers Saint-Tropez si on le souhaite ! Nous décidons de couper la péninsule et de traverser par les terres pour gagner du temps (et puis honnêtement, Saint-Tropez et ce que ça représente, ce n’est pas pour nous !)
De retour vers la mer, on suit une piste cyclable très agréable qui nous fait passer à côté de jolies villas, dans des petits chemins. Tout ceci avec une vue imprenable sur la mer ! Le temps est maussade, mais il fait bon. Le printemps se fait sentir.
Arrivés au Lavandou, nous tombons sous le charme ! Nous décidons alors, après une bonne pause, d’y passer la nuit. Le temps n’étant pas propice au camping, nous prenons une chambre dans l’Hôtel California, conseillé par un habitant. Aucun regret ! L’hôtel est joliment décoré, notre chambre donne sur une petite terrasse, un vrai régal !
Jour 3 : Le Lavandou – Puget-Ville – 39 km – 190 m de dénivelé +
Bienvenue dans l’arrière-pays provençal ! Les petites routes nous font passer par de petites collines, toutes plus belles les unes que les autres. De même que le jour précédent, il faut se méfier du 190 m seulement de dénivelé, car nous les avons bien sentis.
Les paysages alternent entre bois, vignes et petits villages. Pour notre plus grand bonheur ! Nous passons la nuit chez Augustine & Jacques, un couple de futurs cyclovoyageurs adorables 🙂
Jour 4 : Puget-Ville – L’hostellerie de la Sainte-Baume – 44 km – 600 m de dénivelé +
Augustine et Jacques nous ont conseillé de passer par cette route, ce qui a tout changé pour nous ! En effet, le paysage était vraiment splendide. En ce début de printemps, nous avons pu profiter d’un joli soleil et du paysage grandiose de l’arrière-pays provençal.
Pour le coup, la route est petite mais intense ! Ça grimpe bien. Nous passons d’ailleurs quelques “cols” (bien qu’ils ne soient pas assez hauts pour les qualifier réellement de cols). En haut d’une grosse montée, en nage dans nos vêtements, nous croisons un couple à vélo électrique. “Vous y viendrez” nous balancent-ils, pas peu fiers de leur montée sans efforts ! Ah, ces “tricheurs”, s’ils commencent en plus à nous envoyer des piques… 🙂
Avant Plan d’Aups Sainte-Baume et l’hostellerie, on navigue au milieu d’une forêt magnifique ! Un lieu qui semble vraiment sorti d’un conte de fée. On comprend toutes les raisons pour lesquelles on pense qu’il y vit des âmes dans la région !
Jour 5 – L’hostellerie – Aix-en-Provence : 51 km, 510 m de dénivelé + et –
Avant d’arriver à Aix-en-Provence, il nous reste deux grosses montées à franchir. Mais la journée commence par une belle descente depuis l’hostellerie. D’ailleurs, elle est tellement rapide que nous prenons froid sur nos vélos !
La route est, encore une fois, magnifique ! Nous passons toujours au milieu de la forêt, au bord d’un ravin où se trouve une petite rivière. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer les lieux !
Aix-en-Provence se situe entre le massif de la Sainte-Victoire à l’est et la chaîne de la Trévaresse à l’ouest. Quoi qu’il en soit, pour s’y rendre, il faudra grimper et descendre ! Ce qui est surprenant, c’est la nature qui se trouve aux alentours de la ville. Juste avant d’arriver à Aix, nous nous sommes arrêtés à Le Tholonet, une petite commune à 7 km de la ville. Nous avions alors du mal à imaginer que, non loin, se trouvait la 24ème ville la plus peuplée de France !
Où dormir sur ce parcours ?
Généralement, sur la côte, les prix sont à tomber par terre. Même pour poser une simple tente. Ils ne correspondent pas vraiment au budget d’un cyclovoyageur en général. Seul l’hôtel California nous a semblé abordable. Peut-être qu’il faudrait réserver en avance, même si c’est peu recommandé pour un voyageur à vélo !
En ce qui concerne le camping sauvage, il semble un peu compliqué dans la zone. Toutes les plages sont aménagées et il reste peu de coins un peu à l’écart pour poser une tente !
Voici quelques campings en dessous des prix habituels :
– Le camping Cigalon : 18 € avant juillet pour une tente et 2 personnes, 31 € en haute saison.
– Le camping Capricorne, quasiment à Hyères, à 19 € hors saison, 25 € en saison.
Dans les montagnes, le camping sauvage semble bien plus aisé. Nous n’avons d’ailleurs pas vu de campings sur la route (peut-être qu’il y en a).
Pour l’âme du lieu et l’authenticité de l’expérience, l’hostellerie de la Sainte-Baume est véritablement un lieu où il faut s’arrêter (pour un petit budget en plus).
D’ailleurs, si vous connaissez d’autres lieux, n’hésitez pas à les partager en commentaire 😉
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