Notre voyage à vélo continue vers la Vendée que l’on traversera du sud au nord. Nous quittons doucement la Rochelle, en suivant toujours la Vélodyssée, l’eurovélo 1 qui va de la Norvège au Portugal. À La Rochelle, nous récupérons le canal de Marans qui nous emmène jusqu’à la ville du même nom. Ce canal se retrouve sur deux grands parcours, l’eurovélo 1 (la Vélodyssée) et la Vélofrancette.
La Vendée est un département très bike friendly avec ses 1 800 km de pistes cyclables. Tout un réseau est développé pour notre plus grand bonheur. Nous y croisons d’ailleurs beaucoup de cyclistes et cyclovoyageurs, de France et d’ailleurs.
Au-delà de la Vélodyssée, il est possible de faire de nombreuses déviations et autres boucles à vélo en Vendée. D’ailleurs, à l’été 2018, la Vendée a été le top départ du tour de France ! C’était juste au moment où nous étions dans le département. Les villages étaient décorés, prêts et fiers de recevoir les grands cyclistes.
Comme nous l’évoquions plus haut, en Vendée, on trouve plus de 1 800 km de pistes cyclables. Nous avons fait une petite sélection de nos itinéraires préférés :
- Le parcours cyclable de la Vélodyssée. Puisque nous l’avons parcouru, nous pouvons affirmer que c’est vraiment un super itinéraire, même pour une journée par exemple.
- Le sud Vendée – Marais poitevin. Cela doit être un superbe itinéraire avec la Venise Verte et ses chemins faciles (c’est tout plat) !
- Le Vendée Vélo Tour : inauguré en juin 2023, cet itinéraire de 700km emprunte en partie la Vélodyssée avant de se rendre dans le bocage vendéen et les marais.
- Le tour de Noirmoutier-en-l’île : nous avons hésité à le faire, mais nous avons finalement continué vers le nord. En tout cas, il promet de beaux spectacles, surtout au lever et au coucher du soleil !
Pour info, nous avons trouvé la brochure vélo du département, consultable en ligne.
D’autres informations sur les itinéraires vélo :
Les étapes de la Vélodyssée en Vendée
L’itinéraire cyclable de la Vélodyssée s’étend sur environ 250 km dans le département. On y trouve plusieurs étapes incontournables que ce soit pour une nuit ou le temps d’une pause durant la journée.
- De La Rochelle à Marans : 25km
- De Marans à La Tranche-Sur-Mer : 46km
- La Tranche aux Sables d’Olonne : 44km
- Les Sables d’Olonne à Saint-Gilles-Croix-de-vie : 37km
- De Saint-Gilles à la Barre des Monts : 36km
- La Barre des Monts à Bouin : 34 km
- De Bouin à Pornic : 34km
De notre côté, nous avons traversé le département en 4 jours effectifs de vélo :
- 1er jour : de La Rochelle à Marans puis Sainte-Radégonde-des-Noyers, 44 km en 2h30. Nous avons fait un détour dans le marais poitevin pour aller le visiter avec Damien de Original Vélo Tour.
- 2ème jour : De Sainte-Radégonde-des-Noyers à la Tranche-sur-Mer, 47 km pour 3h15 de vélo. Nous avons récupéré la véloroute pour prendre la direction de Saint-Michel-en-l’Herm. Nous avons rejoint notre ami Benoit pour nous rendre à Le Girouard. Ce qui nous a coupé une étape.
- 3ème jour : Des Sables d’Olonne à Notre-Dame-des-Monts, 63 km, 4h10. La journée a été assez compliquée car il a beaucoup plu et qu’il manquait quelques panneaux pour se repérer, notamment à Saint-Gilles-Croix-de-vie. Le parcours est bien vallonné.
- 4ème jour : Notre-Dame-des-Monts à Préfaille (un peu plus loin que Pornic), 87 km en 5h15. Une étape remarquable car c’est ce jour-là que nous avons traversé le passage du Gois, une route praticable uniquement à marée basse.
Quel est le niveau de difficulté des étapes en Vendée ?
Il n’y a pas de difficulté majeure à noter sur l’ensemble des étapes. Elles sont plutôt accessibles à toutes et à tous.
En revanche, quelques petites choses sont à noter comme des pistes un peu cabossées dans le marais poitevin. À partir de Saint-Gilles-Croix de Vie, la piste est plus difficile car l’on traverse des dunes un peu plus vallonnées. Plus au nord, la côte est plus escarpée, plus pentue. Il peut arriver de faire face à de belles montées.
Toutes ces difficultés sont largement surmontables. Il ne s’agit pas non plus de faire face à un col de montagne 😉 !
Enfin, si vraiment vous trouvez dur, il est toujours possible de faire un saut dans le TER. De nombreuses gares se trouvent sur le parcours. Les vélos sont acceptés gratuitement dans les TER, n’hésitez pas.
De La Rochelle à Marans : bienvenue en Vendée !
Lors de notre dernier article sur la Vélodyssée en Charente-Maritime, nous nous étions arrêtés à La Rochelle ! Nous voici donc, en cette heure matinale d’un beau dimanche estival, en direction de Marans. Sortir de La Rochelle est bien plus facile que nous l’imaginions. Décidément cette ville aura été un pur régal. Un accès simple au centre-ville avec nos vélos, peu de voitures et une sortie de ville facile, quoi de mieux ? L’itinéraire nous emmène sur le Canal de Marans, en direction de la ville du même nom.
Nous sommes surpris de constater que le chemin de halage se trouve rapidement, à plusieurs mètres au-dessus du canal. Impossible alors pour Denni d’observer l’eau attentivement pour y débusquer le moindre signe de vie aquatique. Nous arrivons rapidement dans la forêt. D’ailleurs ici, le parcours est le même que celui de la Vélofrancette. Nous voyageons alors sur deux itinéraires cyclables renommés, en même temps !
Nous arrivons assez tard à Marans sous une chaleur de plomb. Si la ville semble vraiment intéressante, nous ne nous y attardons pas afin de reprendre la route au plus vite. Nous voulons arriver à destination assez tôt pour nous reposer un peu.
La découverte du Marais Poitevin
Après notre rapide pause à Marans, nous reprenons la route et nous enfonçons dans le Marais Poitevin. Nous avons réservé une chambre à Sainte-Radégonde-des-Noyers et nos hôtes nous attendent.
Nous quittons temporairement la Vélodyssée pour ce petit détour. Pour autant, jusqu’à notre lieu de rendez-vous, nous tombons sur des pistes cyclables ou des toutes petites routes peu fréquentées qui y amènent. Décidément, la Vendée tient sa réputation de département cyclable.
Après un jour et demi de pause dans le marais, nous reprenons la route vers Saint-Michel-en-L’Herm, un petit village médiéval qui semble riche en Histoire. Malheureusement, il n’est pas possible de visiter son abbaye. Nous nous attelons donc à une autre activité : la recherche de deux toutous échappés de chez eux que nous retrouvons se pavanant dans le village. Les maîtres, soulagés par les retrouvailles, nous repartons en direction de la côte.
L’échappée dans le Marais Poitevin
Nous vous avions déjà parlé de notre escapade à vélo dans les marais. Une visite que nous avons effectué en compagnie de Damien de Original Vélo Tour.
La Tranche-sur-Mer, station balnéaire
L’arrivée sur la côte après le Marais Poitevin est très sympa et très tranquille. Nous admirons la force de cet océan parti si loin avec la marée. Nous pouvons d’ailleurs apercevoir, au loin, le pont de l’île de Ré.
Aiguillon-sur-mer est un port assez sympa avec sa base de loisirs (un stop à faire si vous avez des enfants, ils avaient l’air de s’éclater) ! Le port a une spécialité : la moule de bouchot. Apparemment, c’est conseillé d’y goûter 😉
La suite du parcours cyclable ne nous marque pas. En effet, nous longeons alors des campings sur le trottoir entre les deux villes, mais nos souvenirs de ce passage sont vagues… C’est que l’intérêt est sans doute limité !
À la Tranche-Sur-Mer, il faut prendre une échappée pour pouvoir visiter la ville. Nous l’avons prise afin d’y attendre Benoit, du blog Des Yeux Plus Grands que le Monde. Nous l’avons rejoint pour aller chez des amis à lui. Vélos chargés dans son van, nous avons sauté 44 km de la Vélodyssée pour pouvoir passer une belle soirée étoilée avec lui.
Des Sables-d’Olonne à Notre-Dame-des-Monts : un faux départ et la pluie
Au départ des Sables d’Olonne, nous nous dirigeons vers l’une des plus belles étapes de la Vendée. Néanmoins, nous rejoignons la ville assez tard ce qui nous pousse à en partir assez vite, même si elle a l’air très sympa.
Nous passons rapidement par l’Île Penotte, le majestueux quartier aux coquillages des Sables D’Olonne. En ce samedi de juillet, sa fréquentation est importante ce qui ne nous permet pas de laisser les vélos librement et de prendre le temps de flâner. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois !
Malheureusement, nous aurions pu rester car à peine repartis sur la véloroute, me voici prise d’une crampe d’estomac plutôt sévère. Impossible de continuer, nous nous arrêtons à quelques kilomètres. Distance parcourue aujourd’hui : 7 km ! Ce n’est pas grave, malgré la pluie qui commence à s’abattre, le ciel se dégage au fur et à mesure pour nous laisser admirer un coucher de soleil remarquable !
Où dormir aux Sables d'Olonne ?
Second départ
Je me sens déjà mieux que hier, c’est bon, nous pouvons repartir. Mais, cette fois-ci, le temps n’est pas franchement au rendez-vous. Nous nous trouvons dans les bois, sous la pluie. La journée nous semble longue car nous nous perdons à plusieurs reprises. Les panneaux qui indiquent normalement l’itinéraire à suivre ont clairement été arrachés, notamment à Saint-Gilles-Croix-de-Ville où, faute de pouvoir nous repérer, nous circulons dans la zone industrielle.
Dans la station balnéaire de Saint-Jean-de-Monts, nous passons une heure à attendre que la pluie se calme sous l’entrée d’un parking résidentiel. C’est le lieu le plus sexy qui soit pour attendre une accalmie ! Le moment est venu, nous enfourchons nos vélos entre deux grains en direction de notre objectif : Fromentine.Finalement, les averses se font de plus en plus denses alors que l’étape est plus sportive qu’à l’accoutumée. Trempés et lessivés, nous décidons de nous arrêter plus tôt que prévu après 63 km parcourus.s !
Où dormir à Notre-dame-de-Monts ?
Honnêtement, dans le coin, il y a vraiment beaucoup de campings. Nous avons eu la chance de nous rendre à l’accueil du camping La Parée Chalons, qui offre un tarif vraiment avantageux aux cyclistes : 10,44€ pour une nuit avec une petite table pour dîner sur notre emplacement. Les voyageurs à vélo sont accueillis comme des rois alors, nous vous le conseillons !
Dans la zone, deux autres campings semblent très accessibles : le camping Municipal de l’Orgatte qui propose un tarif entre 12 et 16€ ainsi que le camping de la Rive, de 11 à 15,70€.
En route pour le passage du Gois : l’un de nos plus beaux moments
4h15 – le réveil sonne. Nous essayons de rester discrets afin d’éviter que nos voisins d’emplacement ne soient réveillés. Puis, nous prenons la route de nuit vers l’une des plus belles étapes de la Vélodyssée. Nous n’avions pas le choix sur l’horaire. En Vendée, les marées sont fortes et si nous voulions pouvoir prendre le passage de Gois, il nous fallait absolument une marée basse. C’était soit on passait très tôt le matin, soit en début de soirée. Nous avons donc décidé la vieille de nous lever très tôt. Sur le moment, nous regrettons. Denni roule au ralenti. Avec si peu de lumière, ce n’est pas facile pour lui de se repérer. Nous traversons la forêt en pleine nuit sur un parcours quelque peu difficile.
Pari réussi !
Nous arrivons au passage de Gois à l’heure, 6h30. Cela nous laisse le temps de nous arrêter pour prendre des photos, observer les petits crabes qui tentent de traverser la route, escalader les balises qui permettent d’avoir un refuge si l’on se retrouve piégé sur la route. Le soleil quant à lui pointe le bout de son nez. L’occasion de faire LA photo qui fêtera nos 10 000 km à vélo car nous savons que nous y arriverons dans la journée. Une heure, deux heures passent vite. Nous voyons l’eau s’approcher dangereusement, il est temps de partir. Nous restons prendre notre petit déjeuner à l’entrée du passage pour regarder l’océan submerger la route et les premiers bateaux apparaître. Quel drôle de paysage !
Pendant que nous chauffons l’eau pour le thé, deux automobilistes tentent quand même le passage. Nous rions à les voir manoeuvrer une fois qu’ils comprennent qu’il est trop tard (pourtant ça se voit bien à l’entrée de la route, je vous assure). N’ont-ils pas lu les panneaux ? 🙂
Derniers kilomètres en Vendée direction Pornic
Après le passage du Gois, la suite de notre dernière étape en Vendée est assez chouette, surtout pour admirer la vie animale. De magnifiques oiseaux passent au-dessus de nos têtes comme l’Avocette élégante. Nous sommes alors dans les marais salants, différents du Marais Poitevin au niveau des paysages. Nous arrivons à Moutiers-en-Retz où nous nous sommes arrêtés déjeûner dans un restaurant ouvrier (Le Centre – 1 Place du Centre) pas cher du tout.
Par la suite la route devient plus difficile. Nous sentons que nous arrivons vers la Loire-Atlantique et la Bretagne. Ces paysages sont généralement très vallonnés. Nous arrivons à Pornic après une dernière belle côte. La Vendée, c’était vraiment chouette 🙂
Tous nos articles sur la Vélodyssée
Découvrir le voyage à vélo
Ah ça fait plaisir de lire un article sur ma Vendée natale, je me suis sentie un peu à la maison, merci! Je ne pensais pas qu’on avait autant de kilomètres de pistes cyclables, C’est top! Ça change de ce que je trouve à Turin
Le passage du gois c’est un moment magique je vous l’accorde, on se sent tout petit et à la fois privilégié que la mer se retire pour nous laisser passer
Continuez vos aventures à vélo, on adore!
Merci beaucoup pour ton retour et tes encouragements 🙂 C’est vrai que ta Vendée natale est quand même magnifique. Nous on a beaucoup apprécié même si nous étions dans une période de mou (les hauts et les bas du cyclotourisme haha).
Eh bien figure-toi qu’à Turin passe l’Eurovélo 8, un parcours qui se suit assez facilement jusqu’à Venise. Bon, je ne pense pas que ce soit aussi simple qu’en Vendée, mais c’est un bel itinéraire. L’Italie à vélo devrait être très sympa dans les prochaines années 🙂
Encore merci pour ce superbe reportage, quel plaisir de lire votre article, de regarder vos photos et vidéo ! Bonne suite pour vous deux Mila et Denni !
Merci beaucoup pour ce retour Gérard ! Bonne suite à vous également 🙂 On espère que le projet se concrétise bien de votre côté
Ah trop drôle de tomber sur cette article et lire “Notre-Dame-des-Monts”, “Saint-Gilles-Croix-de-vie”, on y a passé plein de week-ends car les parents des amis de Nico ont des maisons là bas. Moi je commence seulement à découvrir la région mais Nico connait bien, je vais lui dire d’aller lire 😉
Ah c’est vrai ? C’est chouette, quelle chance de pouvoir avoir l’occasion d’y aller comme ça ! C’est vrai que l’on a tendance à passer un peu partout avec nos vélos, mais on ne reste pas toujours traîner. L’avantage et à la fois l’inconvénient du voyage à vélo 😉