Nos 8 conseils sécurité pendant un voyage à vélo

par | Mis à jour le 04/05/2021 | Préparer son voyage | 9 commentaires

S’il y a bien une chose qui nous échappe en voyage à vélo, c’est la sécurité. C’est le seul vrai point négatif du voyage à vélo. C’est surtout vrai lorsque l’on circule sur les routes où il y a du trafic. Depuis que l’on est parti, nous avons souvent fait face à des comportements très dangereux. Comme cette fois, dans les environs de Nantes, où un camion nous a littéralement frôlé à vive allure. Ou encore cette fois où un camion dépassait Denni et a commencé à se rabattre sur lui. C’était si proche qu’il m’a fallu une heure pour m’en remettre. Oui, oui, c’est parfois traumatisant…

En bref, des sueurs froides, nous en avons régulièrement lorsque nous sommes sur la route. Et ce n’est vraiment pas plaisant. Nous n’avons qu’une hâte : retrouver une piste cyclable, une route plus calme, fuir…

À force de voyager à vélo, nous avons tout de même trouvé quelques petites astuces pour faire face aux comportements irresponsables. Cela pourrait peut-être vous aider à avoir les bons réflexes dès le départ et à ne pas terminer votre journée, vidé par le stress de la route, dégoûté par le voyage à vélo. 

vélo sécurité rétroviseur -eurovélo 6

1. Avoir un rétroviseur sur son vélo

Selon moi, le rétroviseur constitue un bon investissement pour le voyage à vélo. Avec le rétroviseur, vous pouvez davantage anticiper le comportement de l’automobiliste et vous mettre davantage sur le côté de la route si besoin. En clair, ce petit miroir vous sera fort utile, même s’il peut parfois être un peu plus stressant.

2. Avoir la tenue vestimentaire la plus voyante possible

Ah le gilet jaune, c’est moche, ça tient chaud et ce n’est pas glamour. Mais ça sauve la vie ! La sécurité avant le style, c’est notre crédo avec Denni. Surtout sur les grands axes, sur les itinéraires cyclables, nous restons tout à fait sobres.

Puis nous, ça nous fait marrer d’être habillés moche de temps à autre. Nous poussons même un peu le truc parfois. De toutes façons, nous n’avons jamais trouvé les tenues de cyclistes hyper glamour. L’avantage d’être un cycliste, c’est que vous pouvez être mal habillé, crado, puant, les gens vous aiment toujours. Enfin, dans la rue. Une fois que l’on ralentit la circulation, ce n’est plus la même histoire !

3. Avoir les lumières allumées, même en plein jour

Ah, ceux-là, ils aiment bien être remarqués ! Oh oui, quand nous sommes sur la route, nous aimons beaucoup être remarqués. Ça ne suffit pas pour apaiser les comportements de certain, mais c’est déjà mieux. Nous voyons que les gens anticipent davantage. Voyager avec les lumières allumées, c’est vraiment un plus. Surtout lorsque vous passez dans une zone ombragée. 

4. Avoir un écarteur

voluntour

Le vélo de Giom et son écarteur maison – Voluntour

Alors, l’écarteur, ça a vraiment été une grosse question pour nous. Notre principale source d’inquiétude étant qu’une voiture le touche et nous déséquilibre totalement. Une chute sur une route peut être fatale.

Giom de Voluntour avait quant à lui créé son propre écarteur avec un bâton de marche lors de son épopée jusqu’au Viet-Nam. Il l’agrandissait si les voitures avaient un comportement trop dangereux ! Pas mal comme astuce. Et effectivement, le jour où nous avons mis cette technique en place, tout a changé. Vraiment ! Nous n’avons plus jamais eu d’énormes frayeurs. Il semblerait que le fait de guider le chauffeur l’éloigne naturellement. Ou alors, ils sont davantage préoccupés par les rayures que le bâton pourrait causer sur leurs voitures… Et psychologiquement, le fait d’avoir en tête la distance de l’écarteur nous rassure lorsqu’une voiture passe trop près. 

“Bon, elle est passée tout proche, mais au moins, elle n’a pas touché l’écarteur !”

5. Rouler un peu au milieu de la route 

Mais, ils sont fous de dire ça ? Ce sont des inconscients ? 👿  

Je sens déjà les mauvais commentaires arriver avec ce conseil… Mais malheureusement, c’est l’une des meilleures solutions que nous ayons trouvée.

Pour faire simple, imaginons que vous êtes sur la route, sur le bas côté. Il y a une voiture qui arrive en face, une autre qui arrive derrière vous. À votre avis, que va faire la voiture derrière ?

Eh bien, si, elle est censée ralentir, une fois sur deux, elle vous dépasse quand même… Sauf que souvent, elle n’a pas la place. Et que fait-elle dans ce cas là ? Ce que toute personne ferait pour sauver sa peau. Elle se rabat sur le cycliste pour éviter la collision… 

Ah, vu comme ça, c’est sûr que ça laisse perplexe pour la sécurité du cycliste…

Donc, nous, notre solution, c’est d’être au milieu de la route. Surtout dans les grandes lignes droites où les gens vont souvent plus vite. La voiture freine, le conducteur râle un peu parce qu’il ne peut pas passer, mais au moins il attend pour dépasser. Bien sûr, il ne faut pas tout le temps être au milieu de la route. Au sortir d’un virage, lorsqu’il n’y a personne en face et lorsque des voitures vous dépassent, c’est à éviter par exemple. Là, ce serait inconscient. 

Voyage à vélo en France

6. Faire mine de tourner à gauche 

Quand les voitures arrivent vraiment très vite, que vous anticipez le comportement dangereux, levez le bras. Faites mine de tourner à gauche ou faites un petit geste pour lui signaler de ralentir. Ça marche quasiment à tous les coups. 

Si la main ne marche pas, faire le cycliste qui ne maîtrise rien à cause de ses bagages, ça marche plutôt pas mal. On l’a testé en Roumanie, dans les portes de fer, c’est plutôt efficace. En gros, quand la voiture arrive trop vite, on part dans tous les sens, on zigzague un peu. Le chauffeur va avoir peur de vous dépasser, risque de vous klaxonner même, mais il va au moins ralentir… 

7. À plusieurs, rester groupé ou plutôt éloigné

Si vous voyagez en couple comme nous, ne laissez pas de distance entre les deux vélos sur la route. Si l’un s’éloigne de trop, celui qui est devant ne sera plus en sécurité. C’est arrivé à de nombreuses reprises, au tout début de notre épopée, que les voitures me dépassent puis commencent à se rabattre sur Denni. Elles ne l’avaient pas vu ou n’avaient pas anticipé que le dépassement serait si long.

En fait, il faut soit laisser suffisamment d’espace (au moins 100m) entre vous pour que les voitures aient de quoi effectuer deux dépassements. C’est-à-dire qu’il faut qu’elles puissent se rabattre avant de dépasser celui qui est devant. Ou alors, être suffisamment serrés pour que le dépassement ne soit pas trop long à effectuer. 

8. Avoir un casque

Je le mets par principe, car c’est une question sécurité. Je pense que le casque est vraiment utile si on tombe tout seul, en prenant un trottoir, en ville. Ou si l’on fait de la course, que l’on roule très vite et que l’on se plante tout seul. Mais, en voyage à vélo, il tient trop chaud et est encombrant, alors il faut vraiment se forcer un peu. D’autant que si une voiture nous percute, je doute que le casque soit suffisant pour nous sauver la vie. Néanmoins, si vous glissez, si vous vous embourbez, si la lanière de votre sacoche s’emmêle dans votre roue, vous serez heureux de l’avoir eu. 

Si je devais investir dans un casque, je pense que je prendrais celui Overade, le moins encombrant de tous les casques. Pour le prochain trip sans doute.

9. Conseil bonus : voyager en Autriche 

Nous avons trouvé le paradis du cycliste. C’est l’Autriche. C’est fou, parce que pour la première fois depuis que l’on voyage, nous nous sommes senti vraiment en sécurité. Les conducteurs ne nous dépassaient pas s’ils n’avaient pas la visibilité nécessaire. Parfois, nous leur faisions même signe qu’ils pouvaient passer. Ils ne nous klaxonnaient pas (ce qui file toujours une sacré frousse bien inutile quand on est à vélo). Ils nous laissaient la distance parfaite pour nous dépasser. Un pur bonheur qui prouve que l’équilibre peut exister sur la route. Et les relations, apaisées, par la même occasion…

Et vous, vous avez des astuces sécurité à partager ? 

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9 Commentaires
  1. delecluse guy

    bonjour,

    fabuleux travail d’informations que vous avez réalisé.

    cordialement

    guy

    Réponse
    • Mila

      Merci beaucoup !!

      Réponse
  2. AnDroKtoNe

    Bonjour

    Il est vraiment super votre blog 🙂

    Pour ce qui est de l’écarteur de danger,
    j’ai eu la même idée toute seule !
    J’ai pris un bâton de randonnée (5€ chez GrandeSurfaceSport) que j’attache aux haubans avec un mini-tendeur,
    comme ça l’attache est facile à mettre et enlever
    et en plus elle fait preuve d’un peu de souplesse tout en étant relativement ferme (le bâton ne bouge que si on l’attrape à la main)

    et au bout comme je suis Finistérienne, j’ai mis un Gwen A Du 🙂 (le drapeau Breton)

    et moi aussi j’écarte plus ou moins le bâton suivant les jours et les zigotos que je croise sur la route…

    Ça a vraiment un coté sécurisant et en plus ça marche un peu pour les éloigner, c’est pas parfait mais ça fait une différence 😀

    Réponse
    • Mila

      Bonjour AnDroKtoNe,

      Merci beaucoup ! 🙂

      Excellente idée le bâton de marche et le Gwen ha Du, nous aussi on l’avait à l’arrière du vélo, mais en roulant dans le sud de la France, les remarques un peu lourdes sur les bretons nous ont fait l’enlever au bout d’un moment :-/

      D’ailleurs, nous avons découvert une superbe véloroute récemment dans le Finistère : la V5 Littorale, je ne sais pas si tu la connais !

      Bonne soirée,

      Mila

      Réponse
    • Robert GEANDREAU

      Bonjour!
      En termes d’écarteur, j’utilise un autre truc:
      Une frite de piscine jaune. (ou rouge, pour faire court, un truc qui se voit!!!!)
      Redoutable!

      Réponse
      • Mila

        Pas mal comme idée. Nous on n’utilise plus rien du tout aujourd’hui ! On devrait peut-être 😀

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  3. Gilles

    “D’autant que si une voiture nous percute, je doute que le casque soit suffisant pour nous sauver la vie.”

    Un casque vélo n’est effectivement d’aucune utilité en dehors de l’usage pour lequel il est conçu : une chute tout seul.

    Réponse
    • Mila

      Tout à fait, mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de débats sur le casque. Aujourd’hui, on le porte constamment, mais on n’aime pas le porter tout le temps, donc, ça dépend des jours et si on se sent en sécurité ou non. 😉

      Réponse
  4. reymondon

    bonjour,
    Moi je me déplace énormément à vélo (vélotaf) et j’ai fait pas mal de vélotourisme mais seule ! Bon jusqu’à maintenant je n’ai jamais eu de gros soucis (croisons les doigts) mais j’ai encore un peu peur de m’aventurer un peu plus loin que la France. Peut être la peur de la communication à l’étranger, mais le voyage à vélo c’est la liberté. Après moi quand je voyage j’ai toujours une trousse de secours (ça peut toujours servir aussi). Je n’ai pas encore crevé mais j’ai toujours une bombe anti crevaison dans mes sacoches. En règle générale, je pars sur une semaine. L’été dernier j’ai fait la Viarhôna en pleine canicule ça été très dure mais j’ai réussi à faire mon périple à partir de St Clair du Rhône jusqu’à Montélimar (en prenant une fois le train Tain l’hermitage jusqu’à Valence parce que cette portion est un peu dangereuse). Votre blog est super intéressant et ce que vous y racontez me parle. A très bientôt et merci encore de vos conseils.
    Hélène

    Réponse

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