Maintenir un régime végane pendant un voyage à vélo

par | Mis à jour le 23/01/2021 | Sur les routes | 5 commentaires

Régime végane et voyage à vélo : c’est compatible ?

Il y a quelques temps, je me suis dit que ce serait sympa d’évoquer les régimes alimentaires spéciaux dans le cadre du voyage à vélo. C’est donc tout naturellement que je souhaitais évoquer le régime végane. En effet, à l’étranger, il est parfois difficile de trouver de bons produits. D’autant plus avec les problématiques liées au vélo : transport de produits frais limité, poids, etc.

Récemment, j’ai découvert le blog Enjolivélo, que j’ai trouvé très intéressant et super bien réalisé. Clément et Isis ont sillonné toute l’Europe à vélo, avec leur équipement d’escalade et leur petite fille. Un programme très impressionnant ! Eh bien, ce n’est pas tout : le couple a également adopté un mode de vie végane depuis plusieurs années. C’est-à-dire qu’il ne consomme aucun produit d’origine animale. Cela concerne tant la nourriture que les produits de la vie quotidienne (pas de cuir, de produits testés sur les animaux, etc.)

Il m’a donc semblé naturel de leur demander de prendre la parole à ce sujet sur Entreprendre le Monde ! Voici donc leur interview !

Salut Isis et Clément, avant de commencer, est-ce que vous pourriez vous présenter et nous parler un petit peu de votre parcours ?

isis et clément - voyage végane à vélo

En 2 phrases, nous sommes un couple franco-québécois qui aime vivre et aimerait voir le plus grand nombre profiter de la vie. C’est pourquoi nous sommes écologistes, véganes, à vélo, pour la justice sociale, la viabilité, un nouveau système économique et pour la communication non-violente, entre autres.

Au départ, c’est Clément qui souhaitait faire un grand voyage. Pour prendre le temps d’oublier le temps, de s’embrouiller dans les jours de la semaine, de vivre intensément l’instant présent. Ou encore d’élargir son point de vue en le confrontant à celui des autres, échanger sans argent mais avec des mots, des sourires, des regards. Mais aussi, vivre à fond sa passion de l’escalade, aller à la rencontre de projets inspirants, se laisser porter par le vent.

Isis a dit ok, mais à la seule condition qu’on le fasse à vélo (marre de contribuer à la pollution des avions et des voitures). Entre temps, le projet d’avoir un enfant a émergé, jusqu’à se réaliser quelques mois avant le départ…

Yaëlle - voyage végane à vélo

Durant 17 mois, nous avons donc parcouru l’Europe à la seule force de nos mollets (ou presque, on a triché 2-3 fois en prenant le train et le bateau) pour vivre ce rêve éveillé avec notre petite fille de 5 mois et demi au départ. 11 pays, 11 500 km, beaucoup d’escalade, des couches lavables, pleins de belles aventures.

Comment vous êtes vous organisé.e.s pour maintenir votre régime végane lors de votre voyage à vélo ?

Bivouac - Enjolivélo - voyage végane à vélo
© Enjolivélo

`Pour nous, le régime végane n’était pas négociable. Nous sommes véganes “stricts” (et joyeux)! Avant notre départ, nous nous étions équipés :

  • Un passeport végane (contenant l’essentiel pour faire comprendre nos choix éthiques dans à peu près toutes les langues)
  • Une bonne connaissance en nutrition végétale
  • Un bon réchaud (pour compter sur nous-même pour bien manger). Ainsi que tout le nécessaire de cuisine de base en camping (épices, opinel).
  • Et bien évidemment, un joli stock de vitamine B12 et des algues en flocons.

Après, nous nous sommes adaptés en fonction de chaque pays, chaque épicerie sur notre chemin, chaque rencontre. On n”a heureusement jamais vexé un hôte en refusant de consommer un plat carné ou contenant des produits d’origine animale. On expliquait nos choix avec le moins de jugement possible !

AUSSI, ON TRANSPORTAIT TOUJOURS ÉNORMÉMENT DE NOURRITURE DANS NOS SACOCHES COMPARÉ AUX CYCLOTOURISTES QUE NOUS AVONS CROISÉ ! SURTOUT DES LÉGUMINEUSES, ABSENTES DE LA PLUPART DES TABLES CARNÉES. HISTOIRE DE POUVOIR PROPOSER DES ALTERNATIVES SI ON NOUS INVITAIT À PARTAGER UN REPAS. ET AUSSI DES FRUITS ET LÉGUMES, NOIX, FRUITS SECS, CHOCOLAT ET GRIGNOTINES POUR YAËLLE À L’ESTOMAC INSATIABLE (GALETTES DE RIZ, ETC).

NOTE POUR LES PARENTS DE JEUNES ENFANTS : ISIS A ALLAITÉ YAËLLE TOUT LE LONG DU VOYAGE, JOUR ET NUIT. ON N’A JAMAIS EU À ACHETER DE LAITS MATERNISÉS OU À GÉRER DE BIBERONS. CE QUI AURAIT ÉTÉ FRANCHEMENT IMPOSSIBLE PARFOIS, QU’ILS AIENT ÉTÉ VÉGÉS OU NON. LE LAIT MATERNEL EST TOUJOURS À LA BONNE TEMPÉRATURE, ET TOUJOURS À PORTÉE DE MAIN. UTILE QUAND YAËLLE AVAIT UN PETIT CREUX ET QUE L’ON ARRIVAIT À LA FIN DES RÉSERVES DE TRUCS À GRIGNOTER, PAR EXEMPLE. SI LA MAMAN EN A L’ENVIE ET LA CAPACITÉ, IL N’Y A PAS PLUS PRATIQUE.

Enfin, nous suivions les recommandations d’Isis, bien calée en nutrition. Notamment sa règle des 10 groupes alimentaires végétaux qu’elle partage sur son blogue de joyeuse diabétique. Nous avons également publié un article sur la question du véganisme en voyage sur notre blogue Enjolivelo.

Vous faisiez plutôt du bivouac ou vous trouviez un lieu pour dormir tous les soirs ?

Bivouac - Enjolivélo - voyage végane à vélo
©Enjolivélo

Nous faisions plutôt du bivouac, bien que nous ayons eu la chance d’être hébergé.e.s d’innombrables fois. Pour ce faire, nous avions un gros réchaud avec sa casserole pour pouvoir bien cuisiner, déporté pour la sécurité et le confort. Ce qui est bien pratique avec une petite fille dans les pattes. Nous avions également une casserole en inox qui se ferme à l’aide d’une poignée amovible. Nous l’utilisions de jour ou de nuit pour faire tremper nos légumineuses ou céréales. Ceci nous permettant de réduire leur temps de cuisson.

Tous les soirs, avant de trouver où dormir, nous remplissions notre poche de 4L d’eau et nos gourdes. Tout ça, afin d’avoir le nécessaire pour le dîner, le petit déjeuner et le début de journée du lendemain. Nous avions donc, en plus des deux casseroles, un Opinel, deux assiettes en inox, un mini bol pour Yaëlle, une petite éponge en lufa pour faire la vaisselle, des couverts en bois, un thermos, et un bol en plastique.

Nous avions également des sacs en tissu, pour limiter notre production de déchets quand c’était possible. Et enfin, des plats en plastique pour y ranger les fruits et légumes sans les amocher.

Quels produits preniez-vous pour éviter un temps de cuisson trop long ? Que mangiez-vous le plus souvent ?

Enjolivélo - voyage végane à vélo

Avec le temps, on a choisi de ne cuisiner que les lentilles et les farines de pois chiches comme légumes secs. Ainsi que des céréales blanches ou semi-complètes plutôt que complètes. On évitait tous les haricots et pois chiches secs, fèves adzukis, fèves limas, épeautre et riz complet, trop énergivores même en les faisant tremper 24 heures. On achetait des boîtes de conserves de légumes secs préparés, que Yaëlle ADORAIT (il fallait surveiller notre fille pour éviter qu’elle ne les mange tous pendant qu’on préparait le repas!). Lorsque l’on visitait une grande ville, on achetait plein de tempeh, tofu, saucisses cuisinées, yaourts de soja, etc.

Sinon, eh oui, comme tout le monde, on a mangé beaucoup de pâtes, de riz, de couscous. Puis, on a développé l’art du “one pot”. C’est-à-dire de tout mettre dans un même plat pour que la chaleur profite à tous les ingrédients. Puis, celui de couper la cuisson avant la fin, d’emmitoufler la casserole et de la laisser reposer 10 minutes pour terminer la cuisson sans utiliser de gaz. Et celui d’apprécier les légumes crus ou al dente! Bonjour la patience, après une dure journée de vélo!

Et au restaurant ? Vous y alliez ?

Très rarement. Pour voyager aussi longtemps avec un budget très modeste, c’était un luxe qu’on ne s’est permis qu’en cas extrême (trop de pluie, trop froid, aucun endroit où se poser). Ou dans une grande ville où il y avait des restaurants véganes. Histoire de se faire plaisir et d’encourager de bonnes initiatives, et de bien manger un repas complet et élaboré. Tant qu’à payer un resto, autant se faire servir autre chose que du pain blanc et une salade verte, par exemple ! Ça nous remplissait de bonheur pour plusieurs semaines. On s’imaginait alors un monde végane où on n’aurait pas à se poser de question… Ni à transporter autant de nourriture. Un monde où tout serait bon, éthique, viable!

Avez-vous adapté le parcours de votre voyage afin d’éviter des pays au régime trop carné ?

Un peu quand même, même si nous avons traversé la campagne grecque en plein week-end de Pâques. Ce qui signifie dépeçages d’agneaux en pleine rue et odeurs de barbecues les jours suivants. Mais on est très content.e d’avoir eu notre passeport végane. En Grèce justement et dans la campagne serbe où nos maigres 20 mots pour échanger auraient été bien peu pour expliquer notre refus de je-ne-sais-quel ragoût d’animaux décédés et utilisés contre leur gré. 😉

On est conscient que ça nous a empêché de rentrer aussi profondément dans les habitudes culturelles de certains endroits. Mais nous acceptons les conséquences de nos choix. Nous n’aurions pas non plus lancé des œufs sur des pauvres et battu des enfants pour faire comme les autres. Deux “activités” qu’Isis a vu pratiquées il y a une quinzaine d’années lors d’un voyage au Mexique avec son école.

Comment vous en êtes-vous sortis dans les pays où les adeptes du régime végane sont rares ?

On n’a pas eu cette difficulté, car on transportait énormément de nourriture avec nous. Il n’est jamais arrivé que nous passions plus de 4 ou 5 jours sans trouver une épicerie assez diversifiée pour refaire le plein. On le répète : de toutes et tous les cyclo-touristes que nous avons rencontré.e.s, nous transportions le plus de nourriture, et de loin.

voyage végane à vélo

Avez-vous ressenti des bénéfices pour votre corps en préservant le régime végane lors de votre voyage ? Ou l’inverse ?

Pour Clément, pas grand chose à dire. Je n’ai jamais ressenti quoi que ce soit de différent entre l’avant et l’après véganisme sur mon corps (bien avant le voyage). Je ne me suis pas vraiment posé la question de si cela avait fait une différence pour celui-ci.

Pour Isis non plus, rien à signaler en lien avec le voyage. N’ayant jamais tenté la chose en mangeant des produits d’origine animale, je ne peux pas savoir si cela aurait été différent. Étant végétalienne depuis une dizaine d’années, et ayant l’intention de le rester idéalement pour le restant de mes jours, je ne pense même plus aux conséquences des aliments d’origine animale sur mon corps. Ceci dit, en devenant végétalienne en 2008, j’ai vu mes douleurs menstruelles (épreuve terrible à l’époque) disparaître en quelques mois, mon asthme diminuer, et j’ai réussi à traiter mon diabète sans insuline pendant plus de 6 ans. Je suis persuadée, recherche scientifique à l’appui, que tant qu’on mange diversifié et qu’on se supplémente en vitamine B12, l’alimentation végétale est plus saine que l’alimentation carnée.

voyage végane à vélo - Enjolivélo
© Enjolivélo

Concernant Yaëlle, elle nous a agréablement surpris en ne tombant malade qu’une seule fois de tout le voyage.

Quelques doses de doliprane et hop, c’était terminé. On a lu quelques études scientifiques concluant que les enfants végétaliens souffrent moins d’asthme, d’otites, de constipation, d’acné et d’autres problèmes de santé courants que les autres enfants. On sait bien que le véganisme n’est pas une panacée, et loin de nous l’idée d’affirmer qu’une alimentation saine permettrait d’éviter tous les problèmes de santé. C’est certainement une mauvaise interprétation : l’alimentation ne fait pas tout.

Est-ce donc l’allaitement prolongé, l’alimentation végétale, l’absence de sucre, le plein-air, ou autre ? On ne le sait pas, mais on est conscient de notre chance : on ne connaît pas beaucoup de parents dont les enfants ont eu une aussi bonne santé que la nôtre durant leurs premières années.

Enjolivélo
© Enjolivélo

Quels conseils voudriez-vous donner à un cyclotouriste végane ?

Transporter avec vous toute la vitamine B12 nécessaire à la durée de votre voyage. En pilules de 2500 mcg à prendre une fois par semaine, ce n’est pas encombrant et vous n’aurez pas de stress à ce propos, où que vous soyez.

Transporter des algues en flocon, à ajouter à vos repas 2 ou 3 fois par semaine.

Transporter une source d’omégas 3 (graines de lin moulues, chia, noix de Grenoble, chanvre), à consommer aussi souvent que possible. C’est ce qui a été le plus difficile à trouver pour nous, de tout notre voyage.

Vous procurer le passeport végane ou apprendre les langues des pays visités

Toujours planifier vos repas en fonction des groupes alimentaires végétaux. Manger quotidiennement des légumes, légumes verts feuillus, légumineuses, céréales complètes, fruits, noix, source d’oméga 3, épices.

Avoir du bon matériel de cuisine, réchaud, plat hermétique pour faire tremper

Adopter une attitude ouverte, sereine, sympathique face aux personnes rencontrées. Le véganisme se défend sur tous les plans, on n’a pas à le renier pour plaire à nos hôtes. Mais il faut le faire avec tact, communication non-violente et plaisir.

Un petite dernière pour la fin : le pays le plus compliqué avec le régime végane que vous ayez traversé ? Le meilleur ? Pourquoi ?

Le meilleur : L’Italie.

On a été surpris, dans les montagnes, de trouver un magasin de taille moyenne qui comprenait un rayon végane, avec une pancarte énorme ! Aucune difficulté à y trouver des pestos sans fromage, biscuits, glaces végétales, yaourts végétaux, tempeh, tofu, miso, légumes secs cuisinés en grandes portions, etc. De quoi diversifier un peu le menu ! Et les personnes qui nous ont parfois invité.e.s étaient toutes conciliantes, connaissaient le véganisme. Elles étaient heureuses de cuisiner entièrement végétal sans se sentir contraintes.

C’était aussi plutôt génial en Autriche, mais on a visité plusieurs grandes villes et le pays est plus riche alors c’était moins surprenant.

© Enjolivélo

Le plus compliqué : La Serbie? La Grèce? L’Espagne?

Le plus compliqué dépendait davantage de la densité de population d’un endroit donné que de sa localisation. Dans n’importe quelle grande ville ou ville de taille moyenne, tout allait bien. Quoi que ce qui était biologique ou végétalien non traditionnel en Grèce était hors de prix et extrêment rare, donc on s’en est passé. Mais dès qu’on s’approvisionnait dans des petits villages, ça redevenait moins diversifié. Dans le petit coin perdu de Margalef, en Espagne, où nous avons passé quelques semaines à escalader, il n’y avait pas beaucoup de choix.

Je (Isis) me souviens d’avoir fait plusieurs tours du tout petit magasin, en me demandant ce qu’on pourrait bien manger. Je crois que je pourrais encore vous dire ce qui se trouvait sur la plupart des tablettes, bientôt deux ans plus tard ! On avait aussi moins l’expérience de s’organiser avec moins en début de voyage que vers la fin. Alors peut-être que ça joue dans le souvenir que nous en avons. Ce n’était pas plus grave pour autant : on mangeait juste pleins de légumes et de fruits (ceux disponibles, toujours les mêmes et non-biologiques), du riz ou des pâtes, de l’avoine le matin (sans boisson de soja pour égayer!), des lentilles ou des légumineuses cuisinées, des noix. La base!

© Enjolivélo
© Enjolivélo

Après, ça nous dérangeait jamais puisque nous étions toujours que de passage.

Nous avions souvent une pensée pour les personnes qui vivaient et consommaient sur place. En même temps, nous savons bien qu’énormément d’humains ont accès à encore moins de diversité tout au long de leur vie, alors à quoi bon nous plaindre?

N’empêche qu’en arrivant en Hongrie après 7 mois en Grèce, Bulgarie et Serbie, on était très content.e.s de retrouver des substituts du lait à base de soja (crème, laits, yaourts, faux-mages, etc). On en avait pratiquement pas consommés depuis tout ce temps. On ne réalise pas le luxe qu’on a ici quand on n’a pas vécu sans.

En tout cas, avec ce chouette retour d’expérience, plus d’excuses pour partir à vélo quel que soit votre régime alimentaire !

Retrouve Enjolivélo :

Leur site : www.enjolivelo.com, sur Facebook, sur Instagram ou sur Youtube.

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5 Commentaires
  1. Benoît LAGNEAU

    Génial encore ce reportage. Je connaissais enjolivelo car j’avais fait es recherches en ce sens pour voyager vegane. Je pencherai plus pour le végétarisme car pour moi les œufs et les poissons sont plus acceptables… Mais je n’y suis pas encore. J’aime cette démarche du respect du vivant. Ainsi je songe à changer ma selle par une Brooks C17 ou une SMP car synthétiques toutes les deux.. et remplacer un jour ma ceinture en cuir déjà ancienne par une en pneus recyclés… Merci Mila pour ce partage
    Pour moi ce blog est Le blog de référence. J’y trouve tout ce dont j’ai besoin, écrit ou partagé avec sérieux et sans jamais plastroner, toujours en proposant et avec une expertise que je respecte et admire .

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  2. tania

    merci pr cette itw qui m a intrigué qd je l ai vu passer sur ig
    je ne suis pas vegan du tout mais intéressée de voir comment ils avaient pu faire avec un bébé en +

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    • Mila - Entreprendre le Monde

      Eh oui, c’est incroyable toute cette détermination ! Ils ont toujours trouvé des systèmes D, je suis vraiment impressionnée !

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  3. Laura - Deux Évadés

    Génial cet article ! Merci pour la découverte de ces belles personnes. De quoi faire tomber de nombreux clichés sur les véganes et sur le voyage à vélo !
    Merci

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    • Mila - Entreprendre le Monde

      Oui, je trouve d’ailleurs que la presse est dure avec les véganes ces derniers temps. Ils évoquent toujours une faible minorité complètement malade qui se réjouit de la mort d’un boucher en titrant “les véganes se réjouissent”. Puis les gens sur les réseaux enfoncent le clou, avec de nombreux clichés complètement erronés. Je trouve qu’Enjolivélo amène tellement de douceur dans ce monde de dingues 🙂

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