Le ranch de Kerbongout : un exemple d’élevage hors du commun

par | Mis à jour le 29/01/2021 | Les entrepreneurs | 2 commentaires

À Saint-Rivoal, sur les hauteurs des Monts d’Arrée, se trouve le ranch de Kerbongout. Une chouette petite ferme où Ronan et Wendy élèvent un troupeau d’une cinquantaine de Highland Cattle. Des vaches qui sortent de l’ordinaire. De petite taille avec de longs poils, elles sont connues pour la qualité de leur viande et leur robustesse.

Dans un système agricole tenu par la productivité, le ranch de Kerbongout ressemble à un vrai petit miracle. Un havre de paix où maîtres et troupeau vivent en harmonie, apaisés. C’est dans le champ, assis au milieu des bovins, que Ronan et Wendy nous accueillent pour nous expliquer les clefs de leur réussite. Notre première rencontre dans le cadre du projet Entreprendre le Monde !

Highland Cattle au Ranch de Kerbongout

“Le jour où les Highlands sont arrivées, j’ai eu un coup de foudre pour elles.”

Le ranch de Kerbongout s’est lancé en avril 2014. À l’époque, Ronan et Wendy ont acquis 16 bovins pour leur petite exploitation. Leur idée ? Faire de ce petit troupeau, un élevage certifié bio, de qualité et sans les coûts élevés de l’élevage conventionnel. Et c’est aujourd’hui un pari réussi ! Ce sont d’ailleurs aujourd’hui 50 bovins que le couple possède.

Au sein du troupeau, chaque bovin a son petit nom. Même que certaines vaches connaissent le leur et viennent lorsque nous les appelons ! Wendy nous explique : “le jour où les Highlands Castle sont arrivées, j’ai eu un coup de foudre. Je ne m’y attendais pas”

“Une confiance mutuelle s’est établie entre le couple et le troupeau.”

Ranch de Kerbongout - Ronan & Wendy

Chaque jour ou presque, le troupeau change de champ. Et ce, en courant, pour éviter de bloquer la route trop longtemps. Une fois le troupeau installé, il est possible de prendre le thé ou de faire une sieste dans le champ, sans que cela ne pose de problème aux bovins. Certains viennent même réclamer une caresse de temps à autre.

En fait, une confiance mutuelle s’est établie entre le couple et le troupeau. Il arrive même que les vaches interpellent Ronan et Wendy quand elles ont un souci. Si le Ranch de Kerbongout a tant de succès, c’est d’ailleurs pour l’une de ces raisons. Un animal qui n’est pas stressé a la chair tendre !

“Une commande tous les deux jours sur le site !”

Veau Highland Cattle - Ranch de Kerbongout

Avant de vendre leur viande, Ronan et Wendy font tout pour offrir la vie la plus belle et naturelle possible aux bœufs qui partiront à l’abattoir. Ils nous expliquent : “Nous nous disons que nous leur offrons la plus belle vie possible. Nous les accompagnons à l’abattoir et pendant le trajet, nous les remercions pour le temps passé avec eux.”

Une recette tendre qui paie. Le ranch de Kerbongout reçoit une commande tous les deux jours sur le site. D’ailleurs, la liste d’attente est longue, comptez actuellement 4 mois pour recevoir votre commande ! En terme de prix, le consommateur s’y retrouve. En effet, le ranch fonctionne en circuit-court. Il n’y a donc aucun intermédiaire à rémunérer, mis à part l’abattoir. Le ranch vend sa viande à 17€ le kg, ce qui est élevé pour un élevage. À titre de comparaison, la ferme voisine, en élevage conventionnelle, doit vendre 9 bœufs (deux fois plus gros que les highlands) pour réussir à obtenir le même chiffre d’affaires que celui réalisé par le ranch pour la vente de deux bœufs.

“Ce n’est pas un métier facile, mais il nous offre beaucoup de bonheur et de temps libre”

Le métier d’éleveur n’est pas toujours un métier facile. En effet, le troupeau peut être victime d’une épidémie et succomber très rapidement. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Ronan et Wendy au démarrage de leur activité. Ils avaient commencé avec deux élevages : les Highland et des moutons. Seulement, le troupeau de moutons a été décimé par une intoxication en l’espace de deux mois. Une épreuve douloureuse dont le couple a eu du mal à se relever. “Ce n’est pas un métier facile, mais il nous offre beaucoup de bonheur et du temps libre” nous précise Ronan.

Aujourd’hui, après trois ans d’exploitation, le couple dégage un revenu correct. Pourtant, il a du temps libre. Même s’ils ne peuvent pas prendre beaucoup de vacances, Ronan et Wendy peuvent toutefois se consacrer à de nombreuses activités durant la journée. L’élevage bio ne leur demande pas autant de travail que dans l’agriculture conventionnelle. Wendy s’occupe d’ailleurs d’un gîte en complément.

“Il y a une volonté de manger mieux de la part des consommateurs.”

Si la demande explose, c’est que l’on ressent aujourd’hui qu’il y a une volonté de manger mieux de la part des consommateurs. Les clients du Ranch commandent souvent d’abord par curiosité. Puis, deviennent des clients réguliers car la viande est exceptionnelle.

“Nous ressentons ça surtout lorsque nous allons livrer la viande, nous explique Wendy, les gens nous remercient pour notre travail et sont toujours très heureux de nous voir arriver.”

Dans un milieu où le taux de suicide est très élevé, où la pression est très forte, le ranch de Kerbongout fait office d’exception. Cet exemple prouve qu’une alternative est envisageable.

En savoir plus sur le Ranch de Kerbongout : http://www.ranch-kerbongout.fr

Vous pouvez aussi les suivre sur Facebook : https://www.facebook.com/ranchdekerbongout/

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2 Commentaires

  1. Ronan et Wendy

    Salut !
    Merci encore d’être venus et pour ce très beau texte !
    Nous sommes toujours aussi heureux d’être éleveurs et … et aujourd’hui parents !
    Que le bon vent pousse vos vélos toujours plus loin.
    Et Pépère vous passe également le bonjour !
    Kenavo ar wech all

    Réponse
    • Mila

      Hello Ronan et Wendy,

      Toutes nos félicitations pour vous ! Nous sommes heureux que la famille se soit agrandie et que votre vie d’éleveurs vous épanouisse toujours. Contents aussi d’avoir de vos nouvelles et des nouvelles de pépèrino 🙂 !
      Merci pour votre petit message, on espère bien que le vent nous portera prochainement jusqu’en Asie !

      Ciao dall’Italia

      Réponse

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