Laura, une cyclonomade sur la route des Monarques

par | Mis à jour le 23/01/2021 | Les voyageurs | 0 commentaires

Depuis février 2018, Laura, la cyclonomade, est sur les routes de l’Amérique du Nord et suit la migration des papillons monarques. Un projet intéressant dont elle nous parle aujourd’hui !

Salut Laura, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Française résidente au Canada depuis 3 ans maintenant, j’ai découvert le cyclotourisme en 2009 sur les bord de Loire. Des vacances qui auront été le début d’une belle histoire d’amour avec le vélo.

En rentrant de ces vacances là, ma vie a pris un nouveau tournant et j’ai décidé de me consacrer à l’écologie et au développement de l’usage du vélo. J’en ai fait mon mémoire de maîtrise et un objectif de vie.

Laura
©La Cyclonomade

Tu es aujourd’hui en train de parcourir l’Amérique du Nord à vélo, pour réaliser un projet que tu as appelé “la véloroute des monarques”. Peux-tu nous en dire davantage sur ce dernier ?

Le papillon monarque est à la fois un étonnant voyageur qui parcourt chaque année l’Amérique du Nord à la recherche d’un endroit idéal pour se reproduire (le Canada) et celui pour passer l’hiver (le Mexique). Cependant il est en voie d’extinction, et la tendance n’arrive pas à s’inverser depuis plus de 15 ans.

Je suis donc partie de Mexico le 22 février 2018, afin de les suivre durant leur migration printanière jusqu’au Québec.

Les objectifs de ce voyage sont :

  • Établir un itinéraire cyclable afin d’initier une route pour les voyageurs, qui serait aussi aménagée pour les monarques, et de créer un guide de voyage pour diffuser le projet ;
  • Parler des monarques – leur vie et leur situation – à travers les trois pays et évoquer les initiatives possibles afin de promouvoir l’engagement citoyen et politique ;
  • Utiliser les papillons monarques comme symbole de lutte pour l’environnement afin d’aborder l’ensemble des thématiques sur lesquelles un citoyen peut œuvrer à son échelle avec peu de changement dans son quotidien : Acheter différemment pour une nouvelle agriculture, entrer dans le mouvement zéro déchet par des gestes simples, la sensibilisation à la problématique de l’eau afin d’éviter son gaspillage, planter des fleurs pollinisatrices dans son environnement – dont l’asclépiade, la plante habitat du monarque, etc.
  • Promouvoir l’image de la femme qui voyage en solitaire et que l’on ne voit pas assez souvent, notamment au Mexique.

Comment se passe le voyage, tu as déjà réussi à suivre les papillons ?

En partant je ne pensais jamais pouvoir « suivre » les papillons, mais bien suivre leur route migratoire de façon plus générale. Cependant, entre Angangueo et Querétaro, je n’avais qu’à lever la tête pour en voir des centaines. Un moment magique !

Entre Querétaro et Monterrey, j’ai avant tout collecté des témoignages pour me permettre de les localiser et d’ajuster l’itinéraire pour le guide de voyage.

Cependant il faut savoir aussi que leur migration automnale est plus visible.

Tu as déjà pas mal voyagé en solo auparavant. Une question que l’on doit te poser souvent : comment ressens-tu le cyclotourisme en tant que femme ?

Oui j’ai voyagé en Patagonie et dans mon département français (l’Hérault).

Sincèrement je ne vois pas, ou très peu, de différence entre le cyclotourisme au masculin et au féminin. Nous sommes tous des êtres humains avec des doutes, des fiertés, des envies de défis à la hauteur de l’aventure que l’on recherche…

La seule différence, c’est que je surprends. Des femmes seules à vélo, on en voit moins. Alors on me remarque. Généralement les personnes que je rencontre cherchent à m’aider. Il arrive aussi qu’un homme puisse tenter sa chance, mais c’est tout.

Bon, je fais attention à moi aussi, et étant seule je prends peut-être moins de risques. Mais ça c’est le lot de tous les voyageurs.

Laura
© La Cyclonomade

Tu tiens aussi un blog sur le voyage à vélo, la Cyclonomade. En quelques mots, qu’est-ce que le voyageur à vélo peut y trouver ?

En 2013 je suis partie pour un voyage de plus de 10 mois en Amérique. C’était avant mon immigration au Canada, donc c’était plutôt compliqué. Les préparatifs auront duré plus de 2 ans, l’information étant alors assez difficile à trouver à l’époque, car elle était éparpillée sur différents blogs personnels.

Face à ce constat, j’ai lancé La Cyclonomade afin de regrouper toute l’information sur le cyclotourisme que je pouvais trouver sur le web dans un seul et même espace, y compris avec mon expérience. Le tout sur fond de voyage écologique. Car vous l’aurez compris, le combat de ma vie sera la lutte environnementale je pense.

En bref, on y retrouve des conseils aux voyages, des informations sur les destinations avec des liens vers les blogs de cyclovoyageurs sur cette thématique, des témoignages, les infos des festivals sur le vélo et l’aventure…

Ah oui, et tout est en français et à l’usage des francophones !

Dernière question, la fameuse : as-tu une astuce dont tu es particulièrement fière et que tu appliques systématiquement pendant tes voyages à vélo ?

Difficile de n’en donner qu’une seule…

Mon astuce principale, je pense que c’est la poche à eau. J’en ai toujours une avec moi, cela me permet d’ajuster ma réserve d’eau potable, et de pouvoir me doucher le soir. C’est devenu un outil indispensable lors de mes voyages, même si je ne l’utilise pas toujours, car c’est très léger et compact.

Mais bon j’aimerai citer le Steripen, le flacon d’huile toujours sur mon cadre, mes accessoires zéro déchet, …

Zut… Y’a plus de place !

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