Comment finançons-nous notre vie de cyclovoyageurs ?

par | Mis à jour le 07/02/2021 | Préparer son voyage | 3 commentaires

Je ne compte désormais plus le nombre de fois où la question nous a été posée. Que ce soit pendant le voyage, dans la famille ou par le biais de nos abonnés. Cette question est d’autant plus fréquente aujourd’hui, car l’on repart pour une nouvelle aventure à vélo ! D’ailleurs, c’est drôle, mais une autre question que l’on nous pose c’est souvent : “mais comment vous allez faire pour votre retraite ?”

Retour sur notre historique. Nous sommes donc partis pour un tour d’Europe à vélo de 7 mois en avril 2017. Mais en réalité, nous avions un premier projet à la base : celui de faire le tour du monde à vélo. Pendant trois ans. Oui oui oui, trois ans !

Mais, comme nous n’avions jamais fait de cyclotourisme auparavant, nous n’étions pas sûrs de vouloir continuer à voyager avec nos vélos. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous lancer sur un plus petit projet (sans perdre de vue que nous allions très probablement voyager bien plus longtemps).

Forcément, lorsque l’on a en tête de partir faire un tour du monde, on se prépare financièrement en amont ! La partie “financement” est donc une question que l’on s’est posée bien avant de partir. Il n’y a pas de recette magique nous concernant. Pour réussir à partir, nous avons fait comme tout voyageur qui se respecte ! On vous explique…

Roumanie à vélo - Eurovélo 6

Le budget de notre tour d’Europe à vélo était de 18 000 €

Ce budget de 18 000 € inclut l’équipement vélo, le matériel de camping, la vie quotidienne sur la route, mais surtout le matériel de communication. Hé oui, nous avions décidé de réaliser un beau projet, notamment avec de belles images (on vous invite d’ailleurs à découvrir notre compte Insta si ce n’est déjà fait). Cela implique de nombreuses charges sur le budget. Il nous fallait pouvoir écrire pendant le tour, pouvoir communiquer et surtout pouvoir travailler nos photos.

Tout le monde n’a pas besoin de mettre 3 000 € dans du matériel photo puis 1 500 € dans du matériel informatique, je le conçois. Mais, en aimant énormément l’image, de mon côté, ça me paraissait inconcevable de ne pas investir là-dedans. À vrai dire, nous avons même alourdi notre équipement images & sons au fur et à mesure des années de voyages.

Notre meilleure source de financement : nos économies !

Mais attention, les économies, nous avons fait en sorte de les avoir. Elles n’ont pas été le fruit du hasard. En fait, le financement d’un voyage au long cours demande quelques “sacrifices”. Grâce à ça, nous avons réussi à économiser plus de 20 000€ en un an et demi. Tout cela, en vivant à Paris, dans un appartement dont le loyer mensuel s’élevait à près de 1 000 € !

Pour arrondir les fins de mois et économiser plus rapidement, nous avons fait pas mal d’activités à côté de nos boulots respectifs. De la garde d’animaux à domicile, nous avons loué notre appartement lorsque nous étions absents, nous n’avons plus rien acheté, à part d’occasion… D’ailleurs, on vous donne 10 astuces pour économiser avant un grand voyage dans un article que l’on a écrit avant notre départ (et qui reste d’actualité) !

Nous n’avons jamais eu le courage de nous pencher dans des calculs précis du budget de notre tour d’Europe. Nous savons simplement que nous dépensions entre 550 et 800€ par mois et que l’on peut faire mieux que nous. Rien d’étonnant alors à ce que les économies ne s’envolent pas vite !

Des économies et peu d’investissements au départ

En fait, dans le budget de 18 000€, nous avons pris en compte du matériel que nous avions déjà (c’était pour le dossier de sponsoring). Avant de partir, nous avons en réalité dépensé 6 000 € pour deux en équipement. Mais, nous l’avons fait sur plusieurs mois. Nous sommes donc quand même partis avec encore pas mal d’argent de côté. Nous avons tiré sur notre équipement jusqu’au bout (nous avons d’ailleurs encore une bonne partie de ce dernier).

Et puis, mon premier vélo m’a été offert par mes amis pour mon anniversaire. C’était vraiment chouette (merci, je vous aime les copains). En fait, je voyageais un peu avec eux comme ça ! Enfin, nos secondes montures nous ont été fournies par Riverside de chez Décathlon !

voyage à vélo - camping

On a lâché notre logement !

Dans un premier temps, et comme c’est souvent le cas lorsque l’on part pour un long voyage. Nous avons fait nos adieux à notre appartement parisien. Nous avons vendu nos meubles. Nos vêtements. Seules quelques broutilles ne sont pas parties. Ces ventes ont d’ailleurs amélioré le financement de notre tour à vélo. Mais elles ne faciliteront certainement pas notre retour, on vous l’accorde…

Après 2 ans de vie sur les routes, nous avons eu l’opportunité de rénover une maison familiale de Denni qui n’était plus habitée depuis plus de 30 ans. En rénovation à l’époque, les travaux avaient été abandonnés en cours de route. Nous avons donc terminé ces derniers. Elle nous permet d’avoir un pied à terre, car nous ne sommes pas faits pour partir plusieurs années comme le font certains. On aime retrouver notre stabilité ! Nous avons ce besoin de retour aux sources. J’admets que ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir cette chance et que nous sommes privilégiés. Probablement que nos vies et projets seraient différents aujourd’hui si la maison n’avait pas été là !

On continue à travailler sur les routes

En fait, c’est quelque chose que je ne voulais plus faire lors de nos voyages à vélo, car c’est hyper compliqué à gérer. En tant que rédactrice web et community manager, j’ai continué à faire des missions dès nos débuts. Mais le vélo nous fatigue. Pendant notre tour d’Europe, j’étais la seule à bosser. Lorsque l’on s’arrêtait pour que je puisse travailler, je devais absolument me concentrer. Et j’avais une envie, une seule : dormir. Mais il n’empêche que ça nous a payés nos mois sur les routes et que l’on n’a pas touché à nos économies jusqu’à ce que l’on rénove la maison ! Une vie économique (plus que la vie sédentaire) combiné à des petites missions, c’est l’idéal. Même si le voyage n’est plus du tout le même.

Aujourd’hui, nous cherchons toujours un (difficile) équilibre et commençons à bien comprendre comment faire. Denni s’est mis à réaliser des vidéos et nous arrivons désormais à bosser tous les deux. Une chose est sûre, lorsque nous sommes en route sur des itinéraires comme l’EuroVelo 3, nous ne travaillons plus sur des sujets en dehors de notre sujet de prédilection : le voyage à vélo. Nous gardons donc ce type de contrats pour les périodes sédentaires.

Par la suite, lorsque nous travaillerons ainsi avec des partenaires (après notre projet Destination Inconnue et si c’est toujours d’actualité), nous partirons pour de plus petites périodes. Eh oui, ce n’est pas toujours simple d’être satisfaits sur tous les plans. Ainsi va la vie 🙂

Et vous, quelles sont vos méthodes pour financer vos voyages ?

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3 Commentaires
  1. Orianne

    Waouh, super contente de découvrir votre blog! Super article Merci. J’en ai marre de tout ces blogs qui te vende du rêve. Oui un voyage ça se prépare et on le finance bien souvent avec ses économies , comme tu le dit si bien.

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  2. Stephanie

    “Je ne compte désormais plus le nombre de fois que la question de ce fameux financement nous a été posée.” = bienvenue dans le monde des nomades digitaux ahah !
    J’ai hâte de lire vos prochaines aventures !

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    • Mila

      Ahah, merci ! Je crois même dans le monde des voyageurs 🙂 !!!

      Réponse

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